RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 12/01/2004

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

METHYLPHENIDATE RUBIO 10 mg, comprimé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chlorhydrate de méthylphénidate ......................................................................................................... 10 mg

Pour un comprimé.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé.

Comprimés blancs, ronds et plats.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH) chez l'enfant (de plus de 6 ans) et l'adolescent, dans le cadre d'une stratégie thérapeutique globale:

Le méthylphénidate est indiqué dans le cadre d'une prise en charge globale du Trouble Déficitaire de l'Attention avec Hyperactivité (TDAH) chez l'enfant (de plus de 6 ans) et l'adolescent, lorsque les mesures correctrices seules se sont révélées insuffisantes. Le traitement doit être supervisé par un médecin spécialiste des troubles du comportement de l'enfant. Le diagnostic doit être établi selon les critères du DSM-IV ou les recommandations ICD-10, et doit se fonder sur l'anamnèse et sur l'évaluation complète du patient.

Un traitement approprié requiert l'emploi de mesures psychologiques, éducatives et sociales, l'objectif étant de stabiliser les enfants présentant un trouble du comportement caractérisé par des symptômes chroniques pouvant comporter: attention de courte durée, facilité de distraction, instabilité émotionnelle, impulsivité, hyperactivité modérée à sévère, éventuellement signes neurologiques mineurs et EEG anormal. Les capacités d'apprentissage peuvent être altérées.

Le traitement par Le méthylphénidate n'est pas indiqué chez tous les enfants présentant un syndrome de TDAH et la décision d'administrer ce médicament doit se fonder sur une évaluation approfondie de la sévérité et de la chronicité des symptômes de l'enfant en tenant compte de son âge.

Les psychostimulants ne sont pas destinés aux patients présentant des symptômes dus à des facteurs environnementaux et/ou atteints d'autres pathologies psychiatriques primaires incluant les psychoses. Une structure éducative appropriée est indispensable et une intervention psychosociale est souvent utile.

En raison de son dosage élevé en méthylphénidate, METHYLPHENIDATE RUBIO 20 mg n'est pas recommandé pour l'initiation du traitement ainsi que chez les enfants d'un poids corporel inférieur à 40 kg.

4.2. Posologie et mode d'administration

Les comprimés doivent être administrés par voie orale.

La dose doit être individualisée en fonction des besoins de chaque patient.

Le traitement par le méthylphénidate doit être initié à une dose faible qui sera augmentée graduellement toutes les semaines, jusqu'à obtention d'une dose efficace et bien tolérée. On veillera à administrer une dose aussi faible que possible.

Des doses quotidiennes supérieures à 60 mg ne sont pas recommandées.

Lorsqu'une amélioration n'est pas observée après une adaptation posologique adéquate sur une période d'un mois, le traitement doit être arrêté.

En cas d'aggravation des symptômes ou d'apparition d'effets indésirables, la posologie sera réduite ou, si nécessaire, le traitement sera arrêté.

METHYLPHENIDATE RUBIO peut être administré pendant ou en dehors des repas, mais avec une boisson.

Débuter le traitement par une dose de 5 mg, une ou deux fois par jour (par exemple au petit déjeuner et au déjeuner), puis, si nécessaire, augmenter la dose et la fréquence d'administration, en augmentant la dose quotidienne de 5-10 mg par semaine. Des doses quotidiennes supérieures à 60 mg ne sont pas recommandées. La dose totale quotidienne doit être administrée en plusieurs prises.

Les patients incapables de trouver le sommeil lorsque le médicament est administré à une heure tardive doivent prendre la dernière dose avant 16h00. Si l'effet du médicament s'estompe trop tôt avant le coucher, une altération du comportement ou une incapacité à aller se coucher peuvent réapparaître. L'administration d'une petite dose de Méthylphénidate au coucher peut y remédier.

Note: le traitement par le Méthylphénidate devra être interrompu périodiquement pour évaluer le comportement de l'enfant. Il est possible que l'amélioration persiste même après l'arrêt momentané ou définitif du traitement.

Le traitement par le Méthylphénidate ne doit pas être poursuivi pendant une période illimitée. Le traitement n'est habituellement pas poursuivi pendant ou après la puberté. En cas d'amélioration des symptômes de l'enfant, le traitement devra être interrompu transitoirement et l'arrêt définitif du traitement devra être évalué.

Il n'y a pas de données sur l'utilisation du méthylphénidate chez les patients ayant une insuffisance rénale/hépatique (voir rubrique 5.2).

Sujets âgés: sans objet

4.3. Contre-indications

Le méthylphénidate est contre-indiqué dans les cas suivants:

· hypersensibilité connue au méthylphénidate ou à l'un des excipients du produit;

· anxiété et tension marquées, le traitement pouvant aggraver ces symptômes;

· glaucome;

· antécédents familiaux ou diagnostic de syndrome de Gilles de La Tourette;

· tics moteurs ou autres troubles du mouvement;

· en association avec les inhibiteurs irréversibles, non sélectifs de la monoamine-oxydase (MAO) et également pendant au minimum 14 jours suivant l'arrêt du traitement par les IMAO non sélectifs, irréversibles (risque de survenue de crises hypertensives) (voir rubrique 4.5);

· hyperthyroïdie;

· angine de poitrine;

· arythmie cardiaque;

· hypertension sévère;

· dépression sévère, anorexie mentale, symptômes psychotiques ou tendances suicidaires car le médicament peut aggraver ces pathologies;

· antécédents de dépendance médicamenteuse ou à l'alcool;

· personnalité psychotique et antécédents d'agression;

· grossesse et allaitement (voir rubrique 4.6 et 5.3).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde spéciales

Le méthylphénidate ne doit pas être administré chez enfants de moins de 6 ans. La sécurité d'emploi et l'efficacité de ce médicament n'ont pas été établies dans cette classe d'âge.

Il est recommandé d'utiliser un schéma posologique avec des périodes sans traitement, par exemple pendant les vacances scolaires de l'enfant. Le risque de survenue d'un effet moindre du médicament est ainsi minimisé. La réponse au traitement peut varier considérablement selon les individus. C'est la raison pour laquelle l'administration d'un autre psychostimulant devra être envisagé en cas d'échec du traitement par le Méthylphénidate ou de réponse insatisfaisante, à la posologie quotidienne maximale.

Les psychostimulants, dont le méthylphénidate, ont été associés à l'apparition ou à l'exacerbation de tics moteurs ou verbaux. Par conséquent, une évaluation clinique de ces tics doit être faite chez l'enfant avant d'utiliser un psychostimulant. Les antécédents familiaux doivent être évalués.

Précautions particulières d'emploi

Méthylphénidate ne doit pas être utilisé en traitement préventif ou curatif des états de fatigue normaux.

L'expérience clinique suggère que, chez les enfants psychotiques, l'administration de méthylphénidate peut exacerber les symptômes de troubles comportementaux et de troubles de la pensée.

Le méthylphénidate doit être administré avec précaution chez les patients ayant des antécédents de dépendance aux médicaments ou à l'alcool. Une utilisation chronique abusive peut entraîner l'apparition d'une accoutumance et d'une dépendance psychique marquées associées à des troubles comportementaux d'intensité variable. Des épisodes psychotiques caractérisés peuvent survenir, notamment lors d'une utilisation abusive par voie parentérale. Une surveillance est nécessaire à l'arrêt du traitement dans le cadre d'une utilisation abusive, une dépression grave pouvant survenir. L'arrêt d'un traitement chronique peut révéler des symptômes d'une maladie sous-jacente pouvant nécessiter un suivi.

Les données cliniques suggèrent qu'un traitement par le méthylphénidate pendant l'enfance, n'augmente pas la probabilité d'une addiction au moment de la puberté ou à l'adolescence.

Il convient de prendre des précautions chez les patients souffrant d'instabilité émotionnelle, ainsi qu'en cas d'antécédents de dépendance médicamenteuse ou à l'alcool, ces patients pouvant augmenter leur posologie de leur propre initiative.

Le méthylphénidate doit être utilisé avec précaution chez les patients épileptiques. L'expérience clinique a montré que le traitement peut augmenter la fréquence des convulsions chez un petit nombre d'entre eux. En cas d'augmentation de la fréquence des convulsions, le traitement doit être interrompu. Certaines données cliniques suggèrent, qu'en cas d'antécédents de convulsions, le méthylphénidate peut favoriser leur survenue. Cela peut se produire chez les patients ayant des antécédents de convulsions ou présentant des anomalies de l'EEG en l'absence de convulsions, et très rarement, en l'absence de convulsions et d'antécédents de signes électroencéphalographiques. Il n'a pas été établi que l'utilisation concomitante de méthylphénidate et d'anticonvulsivants soit sans danger. En cas de convulsions, le traitement doit être arrêté.

Le méthylphénidate doit être utilisé avec précaution en cas d'hypertension. Chez les patients traités par le méthylphénidate, la pression artérielle doit être surveillée à intervalles réguliers, en particulier chez les patients hypertendus. La prudence est recommandée lors du traitement des patients chez lesquels une augmentation de la pression artérielle ou de la fréquence cardiaque est susceptible d'entraîner une décompensation des pathologies sous-jacentes.

En cas de traitement prolongé, il est recommandé de contrôler périodiquement la numération formule sanguine et le nombre de plaquettes.

Des troubles visuels ont été rapportés dans de rares cas. Des difficultés d'accommodation et des cas de vision trouble ont été rapportés.

Il n'existe pas de données suffisantes sur la sécurité à long terme du méthylphénidate chez l'enfant. Bien qu'aucun lien de causalité n'ait été établi, des arrêts de croissance (c'est à dire de poids et/ou de taille) ont été rapportés au cours de l'utilisation à long terme de psychostimulants chez l'enfant. En conséquence, les patients nécessitant un traitement prolongé doivent être surveillés attentivement. Le traitement sera interrompu transitoirement chez les patients n'ayant pas l'évolution staturale ou pondérale souhaitée.

Sport: ce produit contient du méthylphénidate qui peut donner un résultat positif aux tests anti-dopage.

Les femmes en âge de procréer (femmes pubères) doivent utiliser une contraception efficace.

Il n'existe aucune donnée sur l'utilisation du méthylphénidate en cas d'insuffisance rénale/hépatique (voir rubrique 5.2).

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Le méthylphénidate ne doit pas être administré chez les patients traités (traitement en cours ou au cours des deux semaines précédentes) par des inhibiteurs non -sélectifs et irréversibles de la MAO (voir rubrique 4.3).

Le méthylphénidate peut augmenter la pression artérielle et doit donc être administré avec précaution en association avec des agents vasopresseurs.

Des études pharmacologiques ont démontré que le méthylphénidate peut inhiber le métabolisme des anticoagulants coumariniques, de certains anticonvulsivants (phénobarbital, phénitoïne, primidone), de la phénylbutazone et de certains antidépresseurs (tricycliques et inhibiteurs de la recapture de la sérotonine). Une diminution de la posologie de ces médicaments peut s'avérer nécessaire lorsqu'ils sont administrés concomitamment avec le méthylphénidate. A l'initiation ou à l'arrêt d'un traitement par le méthylphénidate, il peut être nécessaire d'adapter la posologie et de mesurer les concentrations plasmatiques (ou dans le cas des dérivés coumariniques, le temps de coagulation) des médicaments associés.

Anesthésiques halogénés: il existe un risque de poussée hypertensive peropératoire. En cas d'intervention programmée, le méthylphénidate ne doit pas être administré le jour de l'intervention.

Le méthylphénidate peut diminuer l'effet antihypertenseur de la guanéthidine.

De plus, l'action sympathomimétique initiale de la guanéthidine et de l'amantadine peut être augmentée.

L'alcool peut exacerber les effets indésirables centraux des médicaments psychotropes, y compris du méthylphénidate. Il est donc recommandé de s'abstenir de consommer de l'alcool au cours du traitement.

Les médicaments alcalinisants l'urine (dont l'acétazolamide, les diurétiques thiazidiques et le bicarbonate de soude) peuvent retarder l'excrétion des amphétamines, et donc en prolonger les effets.

L'administration d'antiacides ralentit significativement l'absorption du méthylphénidate. Il est recommandé de laisser un temps suffisant entre la prise d'un antiacide et celle de méthylphénidate (par exemple, 2 heures).

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

Les données sur l'utilisation du méthylphénidate chez la femme enceinte sont limitées.

Les études chez l'animal ont montré une toxicité du méthylphénidate sur la reproduction (effets tératogènes) (voir rubrique 5.3 ). Le risque potentiel dans l'espèce humaine n'est pas connu.

Des observations cliniques suggèrent que les amphétamines peuvent avoir un effet délétère sur le fœtus.

Le méthylphénidate est contre-indiqué au cours de la grossesse (voir rubrique 4.3).

Les femmes en âge de procréer (femmes pubères), doivent utiliser une contraception efficace.

Allaitement

Le passage dans le lait maternel du méthylphénidate ou de ses métabolites n'est pas documenté; toutefois, par prudence, les mères allaitantes ne doivent pas utiliser le méthylphénidate.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Le méthylphénidate peut entraîner des vertiges et une somnolence. La prudence est donc recommandée en cas de conduite de véhicule, d'utilisation de machines, ou d'autres activités potentiellement dangereuses.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables les plus fréquents sont la nervosité et l'insomnie: ces effets surviennent au début du traitement, et sont habituellement contrôlés en diminuant la dose et/ou en supprimant la prise du soir.

La perte d'appétit est également fréquente, mais est habituellement passagère.

Les autres effets indésirables sont:

Fréquents (≥1% à < 10%)

Troubles du système nerveux: céphalée, somnolence, vertiges, dyskinésie.

Troubles gastro-intestinaux: douleur abdominale, nausées et vomissements; ces troubles surviennent généralement en début de traitement, et peuvent être soulagés par l'ingestion concomitante d'aliments. Sécheresse buccale.

Troubles du système cardiovasculaire: tachycardie, palpitations, arythmie, modifications de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque (habituellement, augmentation).

Troubles cutanés et sous-cutanés: éruption passagère, prurit, urticaire, fièvre, arthralgie, alopécie.

Rares (≥ 0,01% à < 0,1%)

Troubles du système nerveux: difficulté d'accommodation visuelle et vision trouble.

Troubles du système cardiovasculaire: angor.

Troubles généraux: ralentissement modéré de la prise de poids et léger retard de croissance lors d'utilisation prolongée chez l'enfant.

Très rares (< 0,01%)

Troubles du système nerveux: hyperactivité, convulsions, crampes musculaires, mouvements choréo-athétosiques, tics ou exacerbation de tics préexistants, syndrome de Gilles de La Tourette, psychose toxique (parfois avec hallucinations visuelles ou tactiles), dépression transitoire de l'humeur, artérite et/ou occlusion artérielles cérébrales.

De très rares cas de syndromes malins des neuroleptiques (SMN) ont été rapportés; ces cas sont mal documentés. Dans la plupart des cas, les patients avaient également reçu d'autres médicaments.

Troubles gastro-intestinaux: fonction hépatique anormale, allant d'une augmentation des transaminases au coma hépatique.

Troubles cutanés et sous-cutanés: purpura thrombocytopénique, dermatite exfoliative et érythème polymorphe.

Troubles sanguins et du système lymphatique: leucopénie, thrombocytopénie et anémie.

4.9. Surdosage

Signes et symptômes:

les signes et symptômes d'un surdosage aigu de méthylphénidate résultent principalement d'une hyperstimulation du système nerveux central et du système sympathique; ils peuvent inclure: vomissements, agitation, tremblements, hyperréflexie, secousses musculaires, convulsions (éventuellement suivies de coma), euphorie, confusion, hallucinations, délire, sudation, bouffées vasomotrices, céphalées, hyperpyrexie, tachycardie, palpitations, arythmies cardiaques, hypertension, mydriase et sécheresse des muqueuses.

Traitement:

Il n'existe pas d'antidote spécifique du méthylphénidate. Le traitement consiste à prendre des mesures appropriées pour éviter que le patient se blesse et il faut éviter les stimulis externes susceptibles d'aggraver l'hyperstimulation déjà existante. Si les signes et symptômes ne sont pas trop sévères et si le patient est conscient, le contenu de l'estomac sera évacué par induction de vomissements ou lavage gastrique. En cas d'intoxication sévère, une dose adéquate d'un sédatif de courte durée d'action devra être administrée avant le lavage gastrique.

Des soins intensifs doivent être mis en œuvre pour maintenir une circulation sanguine et des échanges respiratoires satisfaisants; des moyens externes de refroidissement peuvent être nécessaires en cas d'hyperthermie.

L'efficacité de la dialyse péritonéale ou de l'hémodialyse extracorporelle n'a pas été établie lors d'un surdosage de méthylphénidate.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classification pharmacothérapeutique: psychoanaleptiques, psychostimulants et nootropes, sympathomimétiques à action centrale

(Code ATC. N06BA04)

Mécanisme d'action:

Le chlorhydrate de méthylphénidate est un stimulant modéré du système nerveux central (SNC); son effet sur les activités mentales est plus important que sur les activités motrices. Son mécanisme d'action chez l'homme n'est pas entièrement connu; il bloquerait la recapture de la noradrénaline et de la dopamine au niveau des neurones présynaptiques et augmenterait la libération de ces monoamines dans l'espace extraneuronal. Le méthylphénidate est un mélange racémique des isomères d et l.

Le mécanisme par lequel le méthylphénidate exerce ses effets mentaux et comportementaux chez l'enfant n'est pas clairement établi, de même il y a pas de preuves concrètes montrant la relation de ces effets sur le fonctionnement du système nerveux central dans cette pathologie.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Absorption:

Le chlorhydrate de méthylphénidate, est absorbé rapidement et presque complètement. Compte tenu d'un important effet de premier passage hépatique, la biodisponibilité systémique n'atteint qu'environ 30% de la dose. La prise concomitante de nourriture accélère son absorption mais n'a aucune influence sur la quantité absorbée. Des concentrations plasmatiques maximales d'environ 9 ng/ml sont atteintes, en moyenne, 1 à 2 heures après l'administration. Cependant, les concentrations plasmatiques maximales varient considérablement d'un sujet à l'autre. Les aires sous la courbe des concentrations plasmatiques (ASC) ainsi que les concentrations plasmatiques maximales sont proportionnelles à la dose administrée.

Distribution:

Dans le sang, le méthylphénidate et ses métabolites se répartissent entre le plasma (57%) et les érythrocytes (43%). Le méthylphénidate et ses métabolites ont un taux de liaison aux protéines plasmatiques peu élevé (10-33%). Le volume de distribution apparent du méthylphénidate est de 15,2 l/kg.

Biotransformation:

La biotransformation du méthylphénidate est rapide et extensive. Les concentrations plasmatiques maximales de l'acide alpha-phényl-2-pipéridine acétique (APP) sont atteintes environ 2 heures après l'administration de méthylphénidate, et sont environ 30 à 50 fois plus élevées que celles de la substance inchangée. La demi-vie de l'acide alpha-phényl-2-pipéridine acétique est environ deux fois supérieure à celle du méthylphénidate et la clairance systémique moyenne est de 0,17 l/h/kg. Les métabolites hydroxylés (hydroxyméthylphénidate et acide hydroxyritalinique) ne sont décelables qu'en faibles quantités. L'activité thérapeutique semble due essentiellement à la substance inchangée.

Elimination:

Le méthylphénidate est éliminé du plasma avec une demi-vie moyenne de 2 heures et la clairance systémique moyenne est de 10 l/h/kg. La majeure partie de la dose administrée est excrétée dans les urines et une petite partie dans les fèces sous forme de métabolites.

Le méthylphénidate inchangé est retrouvé dans les urines uniquement en petites quantités.

La majeure partie de la dose est éliminée dans l'urine sous forme d'APP.

Caractéristiques selon les patients:

Il n'existe pas de différence de pharmacocinétique du méthylphénidate entre l'enfant hyperactif et le volontaire sain adulte.

Les données issues de patients ayant une fonction rénale normale suggèrent que l'excrétion rénale du méthylphénidate inchangé sera très peu diminuée en cas d'insuffisance rénale. Cependant, l'excrétion rénale de l'APP peut être diminuée.

5.3. Données de sécurité préclinique

Il existe des données montrant que le méthylphénidate peut être tératogène dans deux espèces animales. Des spina bifida ainsi que des malformations des membres ont été rapportés chez le lapin. Chez le rat des anomalies des vertèbres ont été rapportées et leur relation avec le méthylphénidate est discutable.

Le méthylphénidate n'a pas modifié les fonctions de reproduction ni la fertilité à des doses correspondant à de faibles multiples (2 à 5 fois) de la dose thérapeutique humaine.

Chez le rat, il n'a pas été mis en évidence d'effet cancérogène. Chez la souris, le méthylphénidate provoque une augmentation des adénomes hépatocellulaires chez les animaux des deux sexes et des hépatoblastomes uniquement chez les mâles. En l'absence de données sur les niveaux d'exposition, l'extrapolation de ces observations à l'homme n'est pas connue.

Les résultats des études de génotoxicité n'ont pas révélé de risque spécifique pour l'homme.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Hydrogénophosphate de calcium dihydraté, cellulose microcristalline, amidon de maïs, stéarate de magnésium.

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

5 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas +30ºC.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

20, 30, 40, 50 et 100 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d'exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

Laboratorios RUBIO SA

C/ Industria 29, Pol. Ind. Comte de Sert

08755 Castellbisbal - Barcelona

ESPAGNE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 363 717-5: 20 comprimés sous plaquettes thermoformés (PVC/Aluminium).

· 363 718-1: 30 comprimés sous plaquettes thermoformés (PVC/Aluminium).

· 363 719-8: 40 comprimés sous plaquettes thermoformés (PVC/Aluminium).

· 363 720-6: 50 comprimés sous plaquettes thermoformés (PVC/Aluminium).

· 363 721-2: 100 comprimés sous plaquettes thermoformés (PVC/Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Statut de délivrance: Stupéfiant: prescription limitée à 28 jours. Prescription sur ordonnance répondant aux spécifications fixées par l'arrêté du 31 mars 1999. Prescription initiale hospitalière annuelle réservée aux spécialistes et/ou aux services spécialisés en neurologie, psychiatrie, pédopsychiatrie et pédiatrie.