RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 16/12/2009

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

DOMPERIDONE EG 10 mg, comprimé orodispersible

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Dompéridone ..................................................................................................................................... 10 mg

Pour un comprimé orodispersible.

Excipients à effet notoire: Glucose, anhydre sulfureux (E220)

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé orodispersible.

Comprimé blanc à sensiblement blanc, rond, biconvexe.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Adultes

Soulagement des symptômes de type nausées et vomissements, sensations de distension épigastrique, gênes au niveau supérieur de l'abdomen et régurgitations gastriques.

4.2. Posologie et mode d'administration

Les enfants seront traités préférentiellement avec une forme suspension buvable.

Il est recommandé de prendre ce médicament avant les repas. Si le médicament est pris après les repas, son absorption est quelque peu retardée.

La durée initiale du traitement est de quatre semaines. Les patients doivent être examinés à nouveau après quatre semaines pour évaluer la nécessité ou non de poursuivre le traitement.

Adultes et adolescents (plus de 12 ans et plus de 35 kg)

1 à 2 comprimés à 10 mg, trois ou quatre fois par jour, la dose quotidienne maximum étant de 80 mg.

Administration du comprimé orodispersible:

· laisser fondre le comprimé dans la bouche sans le croquer

· le comprimé orodispersible peut également être dispersé dans un demi-verre d'eau par agitation, immédiatement avant administration.

4.3. Contre-indications

Ce médicament est contre-indiqué dans les cas suivants:

· Hypersensibilité connue à la dompéridone ou à l'un des excipients,

· Tumeur hypophysaire à prolactine (prolactinome).

Ce médicament ne doit pas être utilisé lorsque la stimulation de la motricité gastrique peut s'avérer nocive: hémorragie gastro-intestinale, obstruction mécanique ou perforation digestive.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Utilisation en cas de troubles hépatiques

La dompéridone étant fortement métabolisée dans le foie, une prudence est recommandée chez des patients souffrant de troubles hépatiques.

Insuffisance rénale

Chez des patients souffrant d'insuffisance rénale sévère (créatinine sérique >6 mg/100 ml, c'est-à-dire >0,6 mmol/l), la demi-vie d'élimination de la dompéridone a été rallongée de 7,4 à 20,8 heures, mais les concentrations plasmatiques en produit actif étaient moins élevées que chez les volontaires sains.

Etant donné que les reins excrètent une très faible quantité de produit actif non dégradé, il est peu probable que, lors d'une administration unique, la dose doive être ajustée chez des patients souffrant d'insuffisance rénale. Cependant, en cas d'administrations répétées, la fréquence des doses doit être réduite à une ou deux prises par jour, en fonction du degré de l'insuffisance rénale. Il est ainsi possible que la dose quotidienne doive être diminuée. Les patients insuffisants rénaux sous traitement prolongé doivent être surveillés régulièrement.

Utilisation avec de puissants inhibiteurs du CYP3A4

La co-administration avec le kétoconazole oral, l'érythromycine ou à d'autres inhibiteurs puissants du CYP3A4 qui augmente l'intervalle QTc doit être évitée (voir rubrique 4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interaction).

Les patients souffrant de problèmes héréditaires d'intolérance au galactose par exemple galactosémie ou malabsorption du glucose et du galactose ne doivent pas prendre ce médicament.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

La voie métabolique principale de la dompéridone implique le CYP3A4. Les données in vitro suggèrent que l'administration concomitante de médicaments qui inhibent le CYP3A4 de façon importante peut entraîner l'augmentation des concentrations plasmatiques de la dompéridone.

Des études séparées d'interactions pharmacocinétique/pharmacodynamique in vivo avec le kétoconazole oral ou l'érythromycine orale sur des sujets sains ont confirmé une forte inhibition du métabolisme de premier passage, CYP3A4 dépendant, de la dompéridone par ces médicaments.

Lors de l'association par voie orale de 10 mg de dompéridone quatre fois par jour et de 200 mg de kétoconazole deux fois par jour, un allongement moyen de l'intervalle QTc de 9,8 msec a été rapporté au cours de la période d'observation, avec des variations individuelles des points allant de 1,2 à 17,5 msec. Lors de l'association par voie orale de 10 mg de dompéridone quatre fois par jour et de 500 mg d'érythromycine trois fois par jour, un allongement moyen de l'intervalle QTc de 9,9 msec a été rapporté au cours de la période d'observation avec des variations individuelles des points allant de 1,6 à 14,3 msec.

La Cmax et l'ASC de la dompéridone à l'état d'équilibre ont pratiquement triplé dans chacune des études d'interaction. Dans ces études, 10 mg de dompéridone en monothérapie donné oralement quatre fois par jour a conduit à des allongements moyens de l'intervalle QTc de 1,6 msec (étude: kétoconazole) et de 2,5 msec (étude: érythromycine), tandis que le kétoconazole en monothérapie (200 mg deux fois par jour) et l'érythromycine en monothérapie (500 mg trois fois par jour) ont conduit à des allongements moyens de l'intervalle QTc de 3,8 et 4,9 msec, respectivement, au cours de la période d'observation.

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

Il existe peu de données sur l'utilisation de la dompéridone chez les femmes enceintes, mais aucun risque embryonnaire, fœtal ou néonatal n'est identifié après exposition à la dompéridone pendant la grossesse. Les études sur une espèce animale ont montré une toxicité pour la reproduction avec de très fortes doses associées à une toxicité maternelle (voir rubrique 5.3).

Par mesure de précaution, il est préférable d'éviter l'utilisation de la dompéridone au cours du premier trimestre de la grossesse. L'utilisation de la dompéridone peut être envisagée au cours du 2e et 3e trimestre de la grossesse si nécessaire.

Allaitement

Dompéridone est excrété dans le lait humain et les nourrissons allaités reçoivent moins de 0,1% de la dose ajustée au poids maternel. Aucun effet de la dompéridone n'a été observé chez les nouveau-nés allaités par des mères recevant ce traitement.

Par conséquent, la dompéridone peut être utilisée pendant l'allaitement.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Ce médicament n'altère pas, ou de façon négligeable, la capacité à conduire ou à utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables sont classés par ordre décroissant de fréquence, avec les conventions suivantes: très fréquents (≥ 1/10), fréquents (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquents (≥ 1 000, < 1/100), rares (≥ 1/10 000, 1/1 000), très rares (< 1/10 000), inconnus (ne peut pas être estimé à partir des données disponibles).

Système, organe, classe (classification MedDRA)

Rares (≥1/10,000, <1/1,000),

Très rare (<1/10,000),

inconnus (ne peut pas être estimé à partir des données disponibles)

Troubles du système immunitaire:

réaction allergique incluant: anaphylaxie, choc anaphylactique, réaction anaphylactique, urticaire, angio-œdème

Troubles du système endocrinien:

augmentation des taux de prolactine

Troubles du système nerveux:

effets secondaires extrapyramidaux

Troubles gastro-intestinaux:

troubles gastro-intestinaux, y compris des crampes intestinales très rares et passagères

diarrhée

Troubles de la peau et des tissus sous-cutanés:

prurit, éruption cutanée.

Troubles de la reproduction et des glandes mammaires:

galactorrhée, gynécomastie, aménorrhée.

Troubles cardiaques:

arythmies ventriculaires

prolongation du QTc

L'hypophyse étant située en deçà de la barrière hémato-encéphalique, la dompéridone peut causer une augmentation des concentrations en prolactine. Dans de rares cas, cette hyperprolactinémie peut entraîner des effets secondaires neuroendocriniens tels que galactorrhée, gynécomastie et aménorrhée.

Les effets secondaires extrapyramidaux sont très rares chez les nouveau-nés et les nourrissons, et exceptionnels chez les adultes. Ces effets secondaires régressent spontanément et complètement dès l'arrêt du traitement.

En raison de la présence d'anhydride sulfureux (E220), il y a un risque, dans de rares cas, de réactions d'hypersensibilité sévère et d'une gêne respiratoire.

4.9. Surdosage

Symptômes

Les symptômes de surdosage peuvent inclure l'endormissement, la désorientation et des réactions extrapyramidales, notamment chez les enfants.

Traitement

Il n'y a pas d'antidote spécifique à la dompéridone, mais en cas de surdosage, un lavage gastrique ainsi que l'administration de charbon actif peuvent s'avérer utiles. Une surveillance médicale étroite et un traitement symptomatique sont recommandés.

Les médicaments anticholinergiques ou anti-parkinsoniens peuvent être utiles pour contrôler les réactions extrapyramidales.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique: STIMULANT DE LA MOTRICITE INTESTINALE,

Code ATC: A03FA03.

Le dompéridone est un antagoniste de la dopamine aux propriétés antiémétiques qui ne traverse pas facilement la barrière hémato-encéphalique.

Chez les utilisateurs de dompéridone, en particulier chez les adultes, les effets secondaires extrapyramidaux sont très rares, mais la dompéridone favorise la libération de prolactine par l'hypophyse. Son effet antiémétique semble dû à une association d'effets périphériques (motilité gastrique) et à un antagonisme des récepteurs dopaminergiques dans la zone de stimulation des chimiorécepteurs, située en dehors de la barrière hémato-encéphalique, dans l'area postrema. Les études chez l'animal, ainsi que les faibles concentrations trouvées dans le cerveau, indiquent un effet périphérique prédominant de la dompéridone sur les récepteurs dopaminergiques.

Les études chez l'homme ont montré que la dompéridone per os augmentait le tonus du sphincter inférieur de l'œsophage, améliorait la motilité antroduodénale et accélèrait la vidange gastrique. Il n'y a pas d'effet sur la sécrétion gastrique.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Absorption

Chez les sujets à jeun, la dompéridone est rapidement absorbée après administration orale, avec un pic plasmatique atteint en 30 à 60 minutes. La faible biodisponibilité absolue de la dompéridone administrée par voie orale (environ 15%) est due à un métabolisme de premier passage important au niveau intestinal et hépatique.

Même si la biodisponibilité de la dompéridone est améliorée chez les sujets sains lorsqu'il est pris après un repas, les patients souffrant de troubles gastro-intestinaux doivent prendre la dompéridone dans les 15 à 30 minutes qui précèdent le repas. La réduction de l'acidité gastrique diminue l'absorption de la dompéridone. La biodisponibilité orale de dompéridone est réduite en cas d'administration de cimétidine et de bicarbonate de sodium précédent la prise de dompéridone.

La survenue du pic d'absorption est légèrement retardée et l'aire sous la courbe légèrement augmentée lorsque le produit sous forme orale est pris après un repas.

Distribution

La dompéridone per os ne semble pas s'accumuler ou activer son propre métabolisme; le pic plasmatique à 90 minutes de 21 ng/ml après deux semaines d'administration per os de 30 mg par jour était environ le même que celui de 18 ng/ml après la première dose. La dompéridone se lie entre 91 et 93% aux protéines plasmatiques. Des études de distribution chez l'animal avec des médicaments radiomarqués ont montré une large distribution dans les tissus, mais une faible concentration dans le cerveau. De faibles quantités de produit actif traversent le placenta chez la rate.

Métabolisme

La dompéridone subit un métabolisme hépatique rapide et important par hydroxylation et N-désalkylation. Les études de métabolisme in vitro utilisant des inhibiteurs diagnostiques ont révélé que l'isoforme CYP3A4 était une forme majeure du cytochrome P-450 impliqué dans la N-désalkylation de la dompéridone, alors que les isoformes CYP3A4, CYP1A2 et CYP2E1 intervenaient dans l'hydroxylation aromatique de la dompéridone.

Elimination

Les éliminations urinaires et fécales représentent respectivement 31 à 66% de la dose orale. La proportion de produit inchangé éliminé est faible (10% des éliminations fécales et environ 1% des éliminations urinaires). La demi-vie plasmatique après une dose orale unique est de 7 à 9 heures chez les sujets sains, mais elle est prolongée chez les patients souffrant d'insuffisance rénale sévère.

5.3. Données de sécurité préclinique

Des études électro-physiologiques in vitro et in vivo ont globalement montré un risque modéré d'allongement du QT chez l'homme par la dompéridone.

Au cours d'expériences in vitro sur des cellules isolées transfectées avec HERG et sur des myocytes de cobaye isolés, l'exposition variait entre 5 et 30 fois basée sur la valeur des rapports entre le CI50 inhibant les courants à travers les canaux ioniques et les concentrations plasmatiques libres chez l'homme après administration d'une dose quotidienne maximale de 20 mg (4 fois par jour).

La marge d'exposition pour la prolongation de la durée du potentiel d'action dans des expériences in vitro sur des tissus cardiaques isolés a dépassé de 17 fois les concentrations plasmatiques libres chez l'homme à la dose quotidienne maximale (20 mg quatre fois par jour).

Cependant, les marges de sécurité dans les essais in vitro sur des modèles pro-arythmiques (cœur isolé perfusé Langendorff) et sur les modèles in vivo (chien, cobaye, lapin sensibilisés aux torsades de pointes) ont dépassé de plus de 17 fois les concentrations plasmatiques libres chez l'homme à la dose quotidienne maximale (20 mg 4 fois par jour). En cas d'inhibition du métabolisme CYP3A4 dépendant, les concentrations plasmatiques libres de dompéridone peuvent être 10 fois plus élevées.

A dose élevée, toxique pour la mère (plus de 40 fois la dose recommandée chez l'homme), des effets tératogènes ont été observés chez le rat. Aucune tératogénicité n'a été observée chez la souris et le lapin.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Cellulose microcristalline, crospovidone, arôme citron*, stéarate de magnésium, saccharine sodique, laurylsulfate de sodium, silice colloïdale anhydre hydrophobe.

*Arôme citron: maltodextrine (source de glucose), gomme arabique, hydroxyanisol butylé, anhydride sulfureux (E220), alpha-pinène, beta-pinène, myrcène, limonène, gamma-terpinène, neral et geranial.

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

30 mois.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.

A conserver dans l'emballage d'origine à l'abri de l'humidité.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Plaquettes thermoformées (PVC /PVDC/Aluminium).

Boîte de 10, 20, 30, 40, 60 et 100 comprimés orodispersibles.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d'exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

EG LABO - LABORATOIRES EUROGENERICS

« LE QUINTET » - BATIMENT A

12 RUE DANJOU

92517 BOULOGNE BILLANCOURT CEDEX

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 382 326-8 ou 34009 382 326 8 4: 10 comprimés orodispersibles sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).

· 382 327-4 ou 34009 382 327 4 5: 20 comprimés orodispersibles sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).

· 382 328-0 ou 34009 382 328 0 6: 30 comprimés orodispersibles sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).

· 382 329-7 ou 34009 382 329 7 4: 40 comprimés orodispersibles sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).

· 382 330-5 ou 34009 382 330 5 6: 60 comprimés orodispersibles sous plaquettes thermoformées(PVC/PVDC/Aluminium).

· 571 552-5 ou 34009 571 552 5 4: 100 comprimés orodispersibles sous plaquettes thermoformées(PVC/PVDC/Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II.