RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 09/01/2009

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

CEFUROXIME MYLAN 750 mg, poudre pour solution injectable (IV) et suspension injectable (IM)

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Céfuroxime sodique .......................................................................................................................... 789 mg

Quantité correspondant à céfuroxime ................................................................................................. 750 mg

Pour un flacon de poudre.

Excipient: teneur en sodium par flacon: 38,62 mg.

Ce médicament contient 51,5 mg de sodium par gramme de céfuroxime.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Poudre pour solution injectable (IV) et suspension injectable (IM).

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Elles procèdent de l'activité antibactérienne et des caractéristiques pharmacocinétiques de la céfuroxime. Elles tiennent compte à la fois, des études cliniques auxquelles a donné lieu le médicament et de sa place dans l'éventail des produits antibactériens actuellement disponibles.

Elles sont limitées:

· au traitement des infections dues aux germes sensibles à la céfuroxime à l'exclusion des méningites;

· prophylaxie des infections post-opératoires en:

o chirurgie cardiaque,

o chirurgie thoracique et vasculaire,

o chirurgie urologique (résection transurethrale de prostate, ponction et biopsie prostatiques, résection endoscopique de tumeur de vessie, traitements endoscopiques de la lithiase urinaire),

o chirurgie orthopédique.

Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.

4.2. Posologie et mode d'administration

Chez les sujets aux fonctions rénales normales

Adultes

· Traitement curatif: 1,5 g à 2 g/jour en moyenne.

· Prophylaxie des infections post-opératoires en chirurgie: l'antibioprophylaxie doit être de courte durée, le plus souvent limitée à la période per-opératoire, 24 heures parfois, mais jamais plus de 48 heures.

o Injection intra-veineuse de 1,5 g à l'induction anesthésique à perfuser en 20 à 30 minutes

o puis réinjection de 750 mg IV toutes les 2 heures jusqu'à la fin de l'intervention.

Dans la chirurgie cardiaque et orthopédique, des réinjections de 750 mg toutes les 6 - 8 heures peuvent être effectuées pendant 24 heures, sans dépasser 48 heures.

Dans la chirurgie cardiaque avec circulation extra-corporelle (CEC), une injection supplémentaire de 1,5 g doit être effectuée après branchement de la CEC.

Pour les résections transuréthrales de prostate et les biopsies de prostate, une seule dose suffit.

Enfants et nourrissons

· Traitement curatif: 30 à 60 mg/kg/jour en moyenne.

Chez les insuffisants rénaux

En cas d'insuffisance rénale, la posologie est adaptée en fonction de la clairance de la créatinine ou de la créatininémie (cf. tableau).

Nourrisson et enfant

Adulte

Créatininémie mg ‰

Posologie minimum

Posologie maximum

Posologie maximum

Inférieur à 25

30 mg/kg/j en 4 prises

60 mg/kg/j en 4 prises

750 mg à 1500 mg 3 fois /j

25 à 60

15 mg/kg/j

30 mg/kg/j en 2 prises

750 mg à 1500 mg 2 fois/j

Supérieur à 60

15 mg/kg/48 h

30 mg/kg/36 h

750 mg à 1500 mg 1 fois/j

Anurie

15 mg/kg/48 h

30 mg/kg/36 h

750 mg à 1500 mg 1 fois/36 h

Dialyse

250 mg/48 h + 125 mg en fin de dialyse

250 mg/36 h + 250 mg en fin de dialyse

750 mg à 1500 mg par 24 h + la même dose en fin de dialyse

Mode d'administration

· Voie intraveineuse: la poudre doit être dissoute dans au minimum 6 ml de solvant (eau pour préparation injectable).

· Voie intramusculaire: la poudre doit être mise en suspension dans 3 ml de solvant (eau pour préparation injectable).

4.3. Contre-indications

Allergie aux antibiotiques du groupe des céphalosporines.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

· La survenue de toute manifestation allergique impose l'arrêt du traitement.

· La prescription de céphalosporines nécessite un interrogatoire préalable.

· L'allergie aux pénicillines étant croisée avec celle aux céphalosporines dans 5 à 10 % des cas:

o l'utilisation des céphalosporines doit être extrêmement prudente chez les patients pénicillino-sensibles, une surveillance médicale stricte est. nécessaire dès la première administration;

o l'emploi des céphalosporines et de pénicillines est à proscrire formellement chez les sujets ayant des antécédents d'allergie de type immédiat aux céphalosporines.
En cas de doute, la présence du médecin auprès du patient est indispensable à la première administration afin de traiter l'accident anaphylactique possible.

o les réactions d'hypersensibilité (anaphylaxie) observées avec ces deux types de substances peuvent être graves et parfois fatales.

· En cas d'insuffisance rénale, adapter la posologie en fonction de la clairance de la créatinine ou de la créatininémie (voir rubrique 4.2).

· Il est prudent de surveiller la fonction rénale en cours de traitement en cas d'association de la céfuroxime avec des antibiotiques potentiellement néphrotoxiques (aminosides en particulier) ou à des diurétiques type furosémide ou acide étacrynique.

· La survenue exceptionnelle d'une diarrhée grave et persistante pendant ou après l'emploi de l'antibiotique peut être symptomatique d'une colite pseudomembraneuse et impose l'arrêt du traitement. Le diagnostic établi après coloscopie nécessite la mise en route d'une antibiothérapie spécifique.

· Comme avec d'autres antibiotiques, l'utilisation prolongée du céfuroxime sodique peut causer la sélection de germes non sensibles (par exemple entérocoque, Clostridium difficile, Candida), ce qui peut nécessiter l'interruption du traitement.

· Ce médicament contient du sodium. La teneur en sodium par gramme de céfuroxime est de 51,5 mg soit 38,62 mg par flacon de 750 mg. A prendre en compte chez les patients suivant un régime hyposodé strict.

Examens paracliniques

· Une positivité du test de Coombs a été observée au cours du traitement par des céphalosporines. Ceci pourrait également survenir chez les sujets traités par la céfuroxime.

· Glycosurie: il peut se produire une réaction faussement positive avec les méthodes de dosage biochimique utilisant des substances réductrices; en revanche, il n'y a pas d'interférences avec les méthodes enzymatiques type "glucose oxydase" ou "hexokinase".

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INR

De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées: il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.»

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.

En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif du céfuroxime lorsqu'il est administré pendant la grossesse.

En conséquence, l'utilisation de la céfuroxime ne doit être envisagée au cours de la grossesse que si nécessaire.

Allaitement

L'allaitement est possible,cependant, il faut l' interrompre (ou le médicament) en cas de survenue de diarrhée, candidose ou éruption cutanée.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Sans objet.

4.8. Effets indésirables

· Troubles digestifs: diarrhée, nausées, vomissements.
Comme avec d'autres antibiotiques à large spectre, de rares cas de colites pseudomembraneuses ont été rapportés.

· Manifestations allergiques: éruptions maculo-papuleuses, urticaire, prurit, fièvre, maladie sérique, très rare cas d'anaphylaxie (voir rubrique 4.4), érythème polymorphe, et, très exceptionnellement, syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell.

· Manifestations hématologiques rares et réversibles: hyperéosinophilie, leucopénie, neutropénie (parfois sévères), thrombocytopénie (parfois sévères)

· Manifestations hépatiques: élévation transitoire des transaminases ASAT et ALAT ainsi, que de la L.D.H.

· Néphrotoxicité: des altérations de la fonction rénale ont été observées avec des antibiotiques du même groupe, surtout en cas de traitement associé avec les aminosides et les diurétiques puissants.

· Rares cas de céphalées.

· Thrombophlébites après administration intraveineuse.

· Douleurs, gêne, induration au point d'injection intramusculaire.

4.9. Surdosage

· L'administration de fortes posologies de bêta-lactamines, en particulier chez l'insuffisant rénal, peut entraîner des encéphalopathies métaboliques (troubles de la conscience, mouvements anormaux, crises convulsives).

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

ANTIBIOTIQUES ANTIBACTERIENS de la famille des bêta-lactamines du groupe des céphalosporines de deuxième génération.

(J: Anti-infectieux)

SPECTRE D'ACTIVITE ANTIBACTERIENNE

Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes :

S £ 8 mg/l et R > 32 mg/l

CMI pneumocoque : S £ 0,5 mg/l et R > 2 mg/l (voie parentérale)

La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu'une orientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienne à cet antibiotique.

Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, elle est indiquée dans le tableau ci-dessous :

Catégories

Fréquence de résistance acquise en France (> 10%) (valeurs extrêmes)

ESPÈCES SENSIBLES

Aérobies à Gram positif

Nocardia asteroïdes

Staphylococcus méti-S

Streptococcus

Streptococcus pneumoniae

20 - 60 %

Aérobies à Gram négatif

Branhamella catarrhalis

Citrobacter freundii

Citrobacter koseri

30 - 50 %

Enterobacter

30 - 50 %

Escherichia coli

Haemophilus influenzae

Klebsiella

0 - 30 %

Neisseria gonorrhoeae

Proteus mirabilis

Providencia

?

Anaérobies

Clostridium perfringens

Eubacterium

15 %

Fusobacterium

Peptostreptococcus

Prevotella

30 - 70 %

Propionibacterium acnes

Veillonella

Catégories

Fréquence de résistance acquise en France (> 10%) (valeurs extrêmes)

Autres

Actinomyces

ESPÈCES RÉSISTANTES

Aérobies à Gram positif

Entérocoques

Listeria monocytogenes

Staphylococcus méti-R *

Aérobies à Gram négatif

Acinetobacter

Campylobacter

Legionella

Morganella morganii

Proteus vulgaris

Pseudomonas

Serratia

Vibrio

Yersinia enterocolitica

Anaérobies

Bacteroides fragilis

Clostridium difficile

Autres

Chlamydiae

Mycobactéries

Mycoplasma

* La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 % de l'ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Absorption

Après injection intramusculaire, l'absorption du produit est rapide et complète: la biodisponibilité de la céfuroxime administrée à la posologie de 500 mg est de 92 %.

Chez l'adulte, après administration intramusculaire d'une dose unique de 750 mg, la concentration plasmatique moyenne est de 17 mg/l et après injection de 500 mg de 12,3 mg/l; elle est atteinte en moyenne en 60 minutes.

Après administration IV d'une dose unique de 750 mg et de 1,5 g, les valeurs extrêmes des Cmax sont respectivement de 53 - 73 mg/l et de 101 - 168 mg/l.

Après administration IV et IM de doses multiples, les paramètres pharmacocinétiques sériques de la céfuroxime ne sont pas modifiés, traduisant l'absence d'accumulation du principe actif.

Distribution

Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est faible, de l'ordre de 33 %.

Le volume apparent de distribution de la céfuroxime est de 25 à 30 l chez le sujet sain.

Diffusion tissulaire: la céfuroxime a une bonne diffusion dans les tissus de l'appareil respiratoire permettant d'obtenir des concentrations supérieures aux CMI des germes habituellement responsables d'infections respiratoires.

Une à 4 heures après injection IM d'une dose unique de 500 mg, les concentrations varient de 1,6 à 13,7 mg/l dans le parenchyme pulmonaire; 0,4 à 5,6 mg/l dans les sécrétions bronchiques.

La céfuroxime diffuse également bien dans la peau et le secteur interstitiel ainsi que dans la bile et la vésicule biliaire, le tissu osseux et articulaire, le tissu utérin et prostatique, le tissu rénal, le tissu cardiaque et l'humeur aqueuse.

Elle traverse facilement la barrière fœto-placentaire. Le passage dans le lait maternel est extrêmement faible.

Elle ne traverse pas la barrière hémato-méningée sauf en cas d'inflammation des méninges.

Elimination

La céfuroxime n'est pas métabolisée dans l'organisme et est éliminée à plus de 95 % par voie rénale sous forme inchangée. L'élimination se fait à la fois par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire.

Chez l'adulte, la demi-vie d'élimination plasmatique varie de 1,3 à 1,6 heures après injection IM et est en moyenne de 1,1 heures après injection IV.

Chez l'enfant de plus d'un mois, elle est de l'ordre de 1,1 heures après injection IM de 10 mg/kg.

Chez le nouveau-né de moins d'un mois, la demi-vie d'élimination de la céfuroxime est 3 à 5 fois plus élevée que chez l'adulte, de l'ordre de 4,5 heures chez le nouveau-né de 4 jours.

Chez le sujet âgé à fonction rénale normale, la demi-vie d'élimination plasmatique est légèrement, augmentée ne justifiant aucune réduction de la posologie tant que la clairance de la créatinine est supérieure à 20 ml/min. En cas d'insuffisance rénale, la demi-vie d'élimination augmente proportionnellement à la clairance de la créatinine justifiant une réduction de la posologie de moitié dès que la clairance de la créatinine devient inférieure à 20 ml/min.

5.3. Données de sécurité préclinique

Non renseignée.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Sans objet.

6.2. Incompatibilités

La céfuroxime et les aminosides ne doivent pas être mélangés dans la même seringue ou la même poche à perfusion.

6.3. Durée de conservation

Avant ouverture: 2 ans.

Après reconstitution: 24 heures.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température inférieure à 25°C et l'abri de la lumière.

Après reconstitution avec le solvant (eau pour préparation injectable) la suspension (IM) ou la solution (IV) doit être utilisée immédiatement ou conservée, pas plus de 24 heures, à une température comprise entre +2 et +8°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

789 mg de poudre en flacon (verre de type II) de 10 ml fermé par un bouchon en élastomère (chlorobutyle) serti par une capsule en aluminium à opercule plastique arrachable (type Flipp-off). Boîte de 1 ou 10.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Préparation d'une suspension pour une injection intramusculaire: ajouter 3 ml d'eau p.p.i. aux 750 mg de céfuroxime. Agiter délicatement pour obtenir une suspension opaque.

Préparation d'une solution pour une injection intraveineuse: ajouter au moins 6 ml d'eau p.p.i. dans le flacon et agiter pour obtenir une solution. La solution peut être administrée directement ou être introduite dans un flacon de perfusion. La céfuroxime sodique est compatible avec la plupart des solutions couramment utilisées pour les injections.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

MYLAN SAS

117, allee des Parcs

69800 SAINT-PRIEST

FRANCE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 347 988-8: 789 mg de poudre en flacon (verre) de 10 ml. Boîte de 1.

· 566 390-0: 789 mg de poudre en flacon (verre) de 10 ml. Boîte de 10.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.