RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 30/06/2011

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

TENSIONORME, comprimé sécable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Bendrofluméthiazide ........................................................................................................................ 2,50 mg

Réserpine ....................................................................................................................................... 0,10 mg

Pour un comprimé sécable.

Excipient: lactose.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Hypertension artérielle

4.2. Posologie et mode d'administration

1 à 3 comprimés par jour.

Habituellement, la prise d'un comprimé par jour, le matin, suffit à contrôler une hypertension artérielle non compliquée, sinon on pourra ajuster cette posologie en fonction des résultats par paliers d'un 1/2 comprimé jusqu'à la posologie maximale de 3 comprimés.

Les prises seront alors réparties matin et soir.

4.3. Contre-indications

· Antécédents d'hypersensibilité aux alcaloïdes du rauwolfia.

· Etats dépressifs (surtout avec tendances suicidaires).

· I.M.A.O..

· Ulcère gastroduodénal évolutif.

· Hypersensibilité aux sulfamides.

· Insuffisance rénale sévère.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde spéciales

En cas d'atteinte hépatique, un médicament contenant un diurétique thiazidique peut induire une encéphalopathie hépatique. En cas de survenue d'une telle encéphalopathie, le médicament doit immédiatement être interrompu.

Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).

Précautions d'emploi

Liées à la réserpine

Surveiller l'état psychologique, surtout en début de traitement.

Le traitement sera, autant que possible, suspendu deux à trois semaines avant une intervention chirurgicale.

Prescrire avec prudence aux patients ayant des antécédents d'ulcère gastroduodénal, de colite ulcéreuse ou d'autres troubles gastro-intestinaux, car la réserpine et les substances voisines augmentent la motilité et les sécrétions gastro-intestinales.

Liées au diurétique thiazidique

Au début du traitement, il est utile de vérifier la natrémie et la kaliémie.

En cours de traitement, surveiller notamment la kaliémie chez les sujets cirrhotiques, ou ceux traités par les digitaliques, par les antiarythmiques proches de la quinidine, par les corticoïdes, ou par les laxatifs. De plus, chez les cirrhotiques, il est indispensable de surveiller la natrémie et la fonction rénale.

En cas d'hypokaliémie en cours de traitement, un apport complémentaire de potassium ou l'association à un diurétique épargnant du potassium peut être justifié.

Les diurétiques thiazidiques ne sont pleinement efficaces, que lorsque la fonction rénale est normale ou peu altérée (créatininémie plasmatique inférieure à des valeurs de l'ordre de 25 mg/l soit 220 µmol/l).

Il est indispensable chez les diabétiques de contrôler rigoureusement la glycémie, notamment en présence d'hypokaliémie.

Posologie prudente chez les goutteux et les hyperuricémiques car la tendance aux accès peut être augmentée.

Réduire éventuellement la posologie en cas d'association avec un autre anti-hypertenseur.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Dues à la réserpine:

Associations contre-indiquées

+ I.M.A.O. non sélectif

Agitation psychomotrice, convulsion, hypertension,

+ Lévodopa

Inhibition des effets de la lévodopa.

Dues au diurétique:

Associations déconseillées

+ Acide tiénilique

Insuffisance rénale aiguë (précipitation d'urates intratubulaire, liée à l'effet uricosurique de l'acide tiénilique et à l'état de déshydratation dû aux autres diurétiques).

Si l'on souhaite substituer un autre diurétique à l'acide tiénilique, il faut respecter un intervalle libre de 3 jours et un apport liquidien de 1,5 à 2 litres par 24 heures en début de traitement.

+ Lithium

Augmentation de la lithiémie avec signes de surdosage, comme lors d'un régime désodé (diminution de l'excrétion urinaire du lithium).

Cependant si l'usage des diurétiques est nécessaire, surveillance stricte de la lithiémie et adaptation de la posologie.

+ Fénoxédil, lidoflazine, prénylamine, vincamine (médicaments non antiarythmiques donnant des torsades de pointes)

Torsade de pointes (l'hypokaliémie est un facteur favorisant, de même qu'une bradycardie et un espace QT préexistant).

Utiliser des substances ne présentant pas l'inconvénient d'entraîner des torsades de pointes, en cas d'hypokaliémie.

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ A.I.N.S. (voie générale)

Insuffisance rénale aiguë chez le malade déshydraté (diminution de la filtration glomérulaire par inhibition des prostaglandines vasodilatatrices, due aux A.I.N.S.).

Hydrater le malade; surveiller la fonction rénale en début de traitement.

+ Metformine

Acidose lactique due à la metformine déclenchée par une éventuelle insuffisance rénale fonctionnelle liée aux diurétiques et plus spécialement aux diurétiques de l'anse.

Ne pas utiliser la metformine lorsque la créatininémie dépasse 15 mg/litre (135 micromoles/litre) chez l'homme et 12 mg/litre (110 micromoles/litre) chez la femme.

+ Produits de contraste iodés

En cas de déshydratation provoquée par les diurétiques, risque majoré d'insuffisance rénale aiguë, en particulier lors d'utilisation de doses importantes de produits de contraste iodés.

Réhydratation avant administration du produit iodé.

+ Antiarythmiques donnant des torsades de pointes

Bépridil, antiarythmiques de type quinidine (classe I a), sotalol et amiodarone.

Torsade de pointes (l'hypokaliémie est un facteur favorisant, de même qu'une bradycardie et un espace QT long préexistant).

Prévention de l'hypokaliémie et si besoin correction; surveillance de l'espace QT; en cas de torsade, ne pas administrer d'antiarythmique (entraînement électrosystolique).

+ Autres hypokaliémiants

Amphotéricine B (voie I.V.), corticoïdes (gluco, minéralo: voie générale), tétracosactide, laxatifs stimulants.

Risque majoré d'hypokaliémie (effet additif).

Surveillance de la kaliémie et si besoin correction; à prendre particulièrement en compte en cas de thérapeutique digitalique. Utiliser des laxatifs non stimulants.

+ Diurétiques hyperkaliémiants (amiloride, canrénone, spironolactone, triamtérène)

L'association rationnelle, utile pour certains patients n'exclut pas la survenue d'hypokaliémie. Chez l'insuffisant rénal et le diabétique possibilité d'hyperkaliémie.

Surveiller la kaliémie, éventuellement l'E.C.G., et s'il y a lieu reconsidérer le traitement.

+ Digitaliques

Hypokaliémie favorisant les effets toxiques des digitaliques. Surveillance de la kaliémie, E.C.G., et s'il y a lieu, reconsidérer le traitement.

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

L'administration des diurétiques thiazidiques ne se justifie pas dans le traitement de l'H.T.A. gravidique car, elle peut entraîner une ischémie fœtoplacentaire, avec risque d'hypotrophie fœtale.

Allaitement

A déconseiller formellement.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Sans objet.

4.8. Effets indésirables

Liés à la réserpine

Bien que les effets centraux et digestifs soient nettement moins marqués que ceux de la réserpine, on peut observer: essentiellement, troubles du tractus gastro-intestinal: hypersialorrhée, hypersécrétion gastrique, nausées, vomissements, anorexie, diarrhées.

· Congestion nasale.

· Somnolence, lassitude.

· Cauchemars, anxiété paradoxale et syndromes dépressifs.

· Diminution de la libido, impuissance, troubles de l'éjaculation.

· Vision floue.

Liés aux diurétiques

Déshydratation avec hypovolémie, hyponatrémie et hypotension orthostatique justifiant l'arrêt du médicament ou la réduction de la posologie.

Possibilité d'une élévation de l'acide urique sanguin et de la glycémie.

Risque de déplétion potassique avec hypokaliémie et alcalose métabolique.

Il peut être particulièrement grave chez les insuffisants cardiaques traités par digitaliques, et peut d'autre part entraîner des troubles du rythme sévères, en particulier des torsades de pointe, (pouvant être mortelles), surtout lorsqu'il y a association avec les antiarythmiques du groupe de la quinidine.

Réactions d'hypersensibilité, essentiellement dermatologique.

Exceptionnellement, modification de la formule sanguine et thrombopénie.

4.9. Surdosage

Les signes de l'intoxication aiguë se manifestent surtout par des désordres hydro-électrolytiques (hyponatrémie, hypokaliémie). On peut rencontrer des états de fatigue à des degrés variables, de même que des états confusionnels, des crampes au niveau des mollets, une polyurie ou oligurie allant jusqu'à l'anurie (par hypovolémie). Les premières mesures consistent à éliminer rapidement le/ou les produits ingérés, puis à assurer la rééquilibration hydro-électrolytique dans un centre spécialisé jusqu'à normalisation.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

ASSOCIATION A EFFET ANTIHYPERTENSEUR.

L'action antihypertensive, progressive et prolongée, est obtenue par potentialisation mutuelle des deux principes actifs: la réserpine et le bendrofluméthiazide.

La réserpine exerce un effet antihypertenseur probablement par déplétion périphérique des stocks de catécholamines. Elle lève ainsi les résistances artérielles périphériques. Cet effet s'accompagne de bradycardie.

Parallèlement, elle entraîne une action sédative et neuroleptique qui semble liée à la déplétion des bio-amines centrales et en rapport avec l'importance des doses administrées.

Le bendrofluméthiazide est un diurétique thiazidique. L'effet antihypertenseur exercé est probablement en relation avec la déplétion sodée des parois artérielles. Pharmacologiquement, le bendrofluméthiazide agit au niveau du segment cortical de dilution. La diurèse sodée obtenue est proportionnelle à la dose de bendrofluméthiazide administrée, dans les limites posologiques comprises entre 2,5 mg et 10 mg.

L'association des deux principes actifs permet, grâce à la potentialisation mutuelle qu'ils exercent l'un sur l'autre, d'utiliser des doses infra-thérapeutiques et de diminuer proportionnellement les risques d'apparition des effets secondaires propres à chacun d'entre eux.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Le bendrofluméthiazide est retrouvé dans le sang et l'urine dans la demi-heure qui suit l'administration.

Il est encore éliminé en grande quantité dans l'urine 3 heures après administration et on en retrouve des traces dans le sang et l'urine 24 heures après. La liaison aux protéines est supérieure à 90%. Il passe à travers la membrane placentaire et dans le lait maternel.

La réserpine est rapidement absorbée, elle n'est pas liée aux protéines plasmatiques. Son métabolisme est hépatique, la demi-vie est longue 45 à 168 heures et est prolongée en cas d'insuffisance rénale.

5.3. Données de sécurité préclinique

Non renseignée.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Amidon de maïs, lactose, gélatine, silice colloïdale hydratée, talc, stéarate de magnésium.

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

4 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Conserver à l'abri de la lumière et de l'humidité.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

24 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).

28 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d'exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

LISAPHARM

3-5 RUE SCHEFFER

75016 PARIS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 310 374-6 ou 34009 310 374 6 0: 24 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).

· 498 142-0 ou 34009 498 142 0 6: 28 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II.