RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 23/05/2012
VINORELBINE SANDOZ 10 mg/ml, solution à diluer pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque flacon de 1 ml de solution à diluer pour perfusion contient 10 mg de vinorelbine (sous forme de tartrate de vinorelbine).
Chaque flacon de 5 ml de solution à diluer pour perfusion contient 50 mg de vinorelbine (sous forme de tartrate de vinorelbine).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution à diluer pour perfusion.
Solution claire, incolore ou jaune pâle.
pH: 3 - 4.
L'osmolalité est de 32 - 38 mOsm
4.1. Indications thérapeutiques
La vinorelbine est indiquée dans le traitement du :
· Cancer du poumon non à petites cellules (stade 3 ou 4).
· En monothérapie chez les patients présentant un cancer du sein métastasique (stade 4), lorsqu'un traitement par anthracycline et une chimiothérapie contenant un taxane a échoué ou n'est pas approprié.
4.2. Posologie et mode d'administration
Pour perfusion intraveineuse stricte.
VINORELBINE SANDOZ 10 mg/ml, solution à diluer pour perfusion doit être administrée sous la direction d'un médecin expérimenté dans les thérapies à base d'agents cytotoxiques. La voie intrathécale est contre-indiquée.
Pour les instructions concernant les modalités d'utilisation et de manipulation, voir rubrique 6.6.
VINORELBINE SANDOZ 10 mg/ml, solution à diluer pour perfusion peut être administrée en bolus lent (5-10 minutes) après dilution dans 20-50 ml de soluté physiologique ou de soluté glucosé à 5 % ou en perfusion de courte durée (20-30 minutes) après dilution dans 125 ml de soluté physiologique ou de soluté glucosé à 5 %. L'administration devra toujours être suivie d'un rinçage abondant de la veine par du soluté physiologique.
Cancer du poumon non à petites cellules
En monothérapie, la dose habituelle est de 25-30 mg/m2, administrée une fois par semaine.
En polychimiothérapie, la dose et la fréquence sont fonction du protocole. La dose habituelle peut être utilisée (25-30 mg/m2), mais la fréquence d'administration doit être réduite, par exemple le 1er et le 5ème jour toutes les 3 semaines ou le 1er et le 8ème jour toutes les 3 semaines, selon le protocole.
Cancer du sein avancé ou métastatique
La dose habituelle est de 25-30 mg/m2, administrée une fois par semaine.
La dose maximale tolérée par administration est de 35,4 mg/m2 de surface corporelle.
La sécurité et l'efficacité chez les enfants n'ont pas été déterminées.
En cas d'insuffisance hépatique sévère, la prudence et le contrôle minutieux des paramètres hématologiques sont recommandés. Il est possible que la posologie doive être réduite (voir rubriques 4.4 et 5.2).
En cas d'insuffisance rénale, la posologie n'a pas à être modifiée (voir rubrique 5.2).
· La voie intrathécale est contre-indiquée.
· Hypersensibilité connue à la vinorelbine ou à d'autres vinca-alcaloïdes.
· Nombre de neutrophiles < 1 500/mm3 ou infection sévère, en cours ou récente (moins de 2 semaines).
· Nombre de plaquettes < 75 000/mm3.
· Grossesse (voir rubrique 4.6).
· L'allaitement doit être interrompu durant un traitement par la vinorelbine (voir rubrique 4.6).
· Insuffisance hépatique sévère non liée au processus tumoral.
· Femmes en âge de procréer n'utilisant pas de moyen de contraception efficace (voir rubriques 4.4 et 4.6).
· Association avec le vaccin contre la fièvre jaune (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
La conduite du traitement doit être effectuée sous contrôle hématologique rigoureux (mesure du taux d'hémoglobine, du nombre de leucocytes, de granulocytes neutrophiles et de plaquettes avant toute nouvelle perfusion), l'inhibition du système hématopoïétique étant le plus grand risque associé au traitement par la vinorelbine.
· La neutropénie, non-cumulative et rapidement réversible en 5 à 7 jours avec un nadir entre le 7ème et le 14ème jour après administration, constitue la toxicité limitante. Si le nombre de neutrophiles est inférieur à 1 500/mm3 et/ou si le nombre de plaquettes est inférieur à 75.000/mm3, le traitement doit être retardé jusqu'à normalisation de ces paramètres.
· Si le patient présente des signes ou des symptômes évocateurs d'une infection, il faut procéder sans tarder à des examens complémentaires.
· Une prudence particulière est recommandée chez les patients présentant une pathologie cardiaque ischémique.
· La pertinence clinique d'une atteinte de la fonction d'élimination hépatique n'a pas été étudiée par conséquent aucune recommandation de dose ne peut être donnée. Cependant dans une étude pharmacocinétique, la dose maximale administrée à des patients présentant une insuffisance hépatique sévère était de 20 mg/m2 (voir rubrique 5.2). En cas d'insuffisance hépatique sévère, la prudence est recommandée et un contrôle minutieux des paramètres hématologiques est impératif (voir rubrique 4.2).
· VINORELBINE SANDOZ 10 mg/ml, solution à diluer pour perfusion ne doit pas être administrée en même temps qu'une radiothérapie dont les champs incluent le foie.
· VINORELBINE SANDOZ 10 mg/ml, solution à diluer pour perfusion ne doit pas entrer en contact avec l'œil: risque d'irritation sévère, voire ulcération de la cornée si le produit est projeté sous pression. En cas de survenue, faire immédiatement un rinçage de l'œil avec du sérum physiologique, et contacter un ophtalmologiste.
· Des inducteurs ou inhibiteurs puissants du CYP3A4 peuvent affecter la concentration de la vinorelbine, et la prudence est recommandée (voir rubrique 4.5).
· Ce produit est généralement déconseillé en association avec les vaccins vivants atténués, la phénytoine et l'itraconazole (voir rubrique 4.5).
· Pour les informations concernant la grossesse, l'allaitement, la fertilité, se référer à la rubrique 4.6.
· Afin d'éviter le risque de bronchospasme - particulièrement en cas d'association avec la mitomycine C - une prophylaxie appropriée doit être envisagée. Les patients en consultation externe doivent être informés qu'en cas de dyspnée ils doivent consulter un médecin.
· Etant donné que la vinorelbine n'est éliminée qu'en faible partie par voie rénale, une réduction de dose ne se justifie pas sur le plan pharmacocinétique chez les patients atteints d'insuffisance rénale.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
L'association de la vinorelbine avec d'autres médicaments myélotoxiques augmente la probabilité de toxicité hématologique.
Le CYP3A4 est l'enzyme principale entrant dans le métabolisme de la vinorelbine. L'association avec un médicament qui induit (comme la phénytoïne, le phénobarbital, la rifampicine, la carbamazépine, Hypericum perforatum) ou qui inhibe (comme l'itraconazole, le kétoconazole, les inhibiteurs des protéases du VIH, l'érythromycine, la clarithromycine, la télithromycine, la néfazodone) cette iso-enzyme peut affecter la concentration en vinorelbine (voir rubrique 4.4). La vinorelbine est un substrat de la glycoprotéine-P et un traitement concomitant avec d'autres médicaments qui inhibent (par exemple le ritonavir, la clarithromycine, la cyclosporine, le vérapamil, la quinidine) ou qui induisent (voir ci-dessus la liste des inducteurs du CYP3A4) la même protéine de transport peut affecter la concentration en vinorelbine.
L'association vinorelbine-cisplatine (une association très courante) ne montre aucune interaction en ce qui concerne les paramètres pharmacologiques de la vinorelbine. Cependant, une incidence plus élevée de granulopénie a été rapportée chez des patients ayant reçu un traitement combinant la vinorelbine et le cisplatine par rapport à ceux n'ayant reçu que la vinorelbine seule.
L'administration concomitante de vinca-alcaloïdes et de mitomycine C peut augmenter le risque de bronchospasme (voir aussi rubriques 4.4 et 4.8).
L'utilisation concomitante de la phénytoïne avec la vinorelbine est déconseillée. Le risque d'accentuation des convulsions peut résulter de la diminution de l'absorption gastro-intestinale de la phénytoïne. De même, un risque d'augmentation de la toxicité ou de diminution de l'efficacité de la vinorelbine peut survenir en raison de l'augmentation du métabolisme hépatique par la phénytoïne.
+ Itraconazole:
L'utilisation concomitante est déconseillée en raison d'une possible augmentation de la neurotoxicité de la vinorelbine.
+ Ciclosporine, Tacrolimus:
Une immunosuppression excessive avec risque de lymphoprolifération doit être prise en considération.
Interactions communes à tous les cytotoxiques
En raison de l'augmentation du risque thrombotique dans les pathologies tumorales, l'utilisation d'un traitement anticoagulant est fréquente. La grande variabilité intra-individuelle de la coagulabilité au cours de ces affections et l'éventualité d'une interaction entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse imposent, s'il est décidé de traiter le patient par des anticoagulants oraux, d'augmenter la fréquence du contrôle de l'INR (International Normalised Ratio).
Le vaccin contre la fièvre jaune est contre-indiqué en raison du risque potentiel de maladie vaccinale généralisée mortelle (voir rubrique 4.3).
L'utilisation concomitante de vaccins vivants atténués (sauf la fièvre jaune) est déconseillée en raison du risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle. Ce risque est augmenté chez les sujets déjà immunodéprimés par leur maladie sous-jacente. Utiliser un vaccin inactivé quand il existe (poliomyélite) (voir rubrique 4.4).
Les données sur l'utilisation de la vinorelbine chez la femme enceinte sont insuffisantes. Dans des études de reproduction conduites chez l'animal, la vinorelbine a été embryolétale et fœtolétale ainsi que tératogène. Durant la grossesse, ce produit ne doit pas être utilisé. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser des moyens de contraception efficaces durant le traitement par VINORELBINE SANDOZ 10 mg/ml, solution à diluer pour perfusion et doivent informer leur médecin si elles deviennent enceintes. Si la grossesse survient durant le traitement, la patiente doit être informée des risques encourus par l'enfant à naître et soigneusement suivie. La possibilité d'une consultation dans un service de génétique doit aussi être envisagée.
On ne sait pas si la vinorelbine passe dans le lait maternel. L'allaitement doit être interrompu avant de commencer un traitement par VINORELBINE SANDOZ 10 mg/ml, solution à diluer pour perfusion.
Fertilité
La vinorelbine peut avoir des effets génotoxiques. Ainsi, les hommes traités par la vinorelbine doivent être avertis de ne pas engendrer d'enfant pendant le traitement et jusqu'à 6 mois (minimum 3 mois) après l'arrêt du traitement. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser des moyens de contraception efficaces durant le traitement. Des conseils sur la conservation du sperme doivent être donnés avant tout traitement en raison de la possibilité d'une stérilité irréversible due à une thérapie par la vinorelbine.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Aucune étude sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'a été conduite.
La fréquence des effets indésirables qui figurent dans la liste ci-après est présentée selon la convention suivante:
Très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10); peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000), y compris les rapports isolés.
A l'intérieur de chaque groupe, les effets indésirables sont classés par ordre décroissant de gravité.
Effets cardiaques
Rare: Ischémie myocardique telle que angor, modifications de l'électrocardiogramme, infarctus du myocarde.
Sang et système lymphatique
Très fréquent : Neutropénie, anémie.
Fréquent : Thrombopénie, fièvre neutropénique, neutropénie infectieuse avec risque d'évolution fatale.
Effets sur le système nerveux central
Très fréquent : Constipation (voir aussi « Effets gastro-intestinaux »), perte des réflexes profonds au niveau des tendons.
Fréquent : Paresthésie avec symptômes sensoriels et moteurs.
Rare : Faiblesse des membres inférieurs, iléus paralytique (voir aussi « Effets gastro-intestinaux »).
Très rare : syndrome de Guillain-Barré.
Effets respiratoires, thoraciques et médiastinaux
Fréquent : Dyspnée, bronchospasme.
Rare : Pneumopathie interstitielle.
Effets gastro-intestinaux
Très fréquent : Constipation (voir aussi « Effet du système nerveux central »), nausées, vomissements, diarrhée, stomatite, œsophagite, anorexie.
Rare : Pancréatite, iléus paralytique (voir aussi « Effets du système nerveux central »).
Effets rénaux et urinaires
Fréquent : Créatinine augmentée, cystite hémorragique.
Effets sur la peau et le tissu sous-cutané
Très fréquent : Alopécie.
Fréquent : Réactions cutanées.
Effets musculo-squelettiques et cartilagineux
Fréquent : Myalgie, arthralgie.
Rare : Douleur de la mâchoire.
Effets sur le métabolisme et la nutrition
Rare : Hyponatrémie.
Très rare : Sécrétion inappropriée d'hormone anti-diurétique. (SIADH).
Infections et infestations
Fréquent: Infection.
Effets généraux et au site d'administration
Très fréquent : Fatigue, fièvre, douleur en différents endroits, asthénie, érythème au site de l'injection, douleur au site de l'injection, décoloration de la peau au site de l'injection, phlébite au site de l'injection.
Rare : Nécrose au site de l'injection.
Effets sur le système immunitaire
Fréquent : Réactions allergiques (réactions cutanées, réactions respiratoires).
Effets hépatobiliaires
Très fréquent : Valeurs anormales des tests fonctionnels hépatiques (bilirubine totale augmentée, phosphatase alcaline augmentée, aspartate aminotransférase augmentée, alanine aminotransférase augmentée).
Grades (G) de toxicité selon la classification OMS
Effets cardiaques
Ischémie myocardique (angor et/ou modifications transitoires de l'électrocardiogramme, infarctus du myocarde).
Effets sur les systèmes sanguin et lymphatique
Dépression médullaire qui entraîne principalement une neutropénie (G3: 24,3%; G4: 27,8%), réversible dans les 5 à 7 jours et non-cumulative dans le temps.
Neutropénie fébrile et épisode infectieux neutropénique ayant entraîné dans certains cas (1,2%) une évolution fatale.
Une anémie (G3-4: 7,4%), une thrombopénie (G3-4: 2,5%) peuvent survenir mais elles sont rarement sévères.
Effets sur le système nerveux central
Réactions neurologiques indésirables (G3: 2,6%; G4: 0,1%) incluant la perte des réflexes profonds au niveau des tendons.
Syndrome de Guillain-Barré très rarement.
Une faiblesse des membres inférieurs a été rapportée après traitement de longue durée.
Paresthésies avec symptômes sensoriels et moteurs (G3-4: < 3%). Ces symptômes sont normalement réversibles à l'interruption du traitement.
Effets sur le système nerveux autonome causant parésie intestinale et constipation, évoluant rarement en iléus paralytique (< 3%). Voir aussi « Effets gastro-intestinaux ».
Effets respiratoires, thoraciques et médiastinaux
Dyspnée et bronchospasme peuvent survenir durant le traitement par la vinorelbine, comme avec les autres vinca-alcaloïdes.
De rares cas de pneumopathie interstitielle ont été rapportés, en particulier chez des patients recevant une association vinorelbine - mitomycine.
Effets gastro-intestinaux
Stomatite (G1: 7,6%, G2: 3,6%, G3: 0,7%, G4: 0,1% avec vinorelbine en monothérapie) et œsophagite.
Nausées et vomissements (G1: 19,9%, G2: 8,3%, G3: 1,9%, G4: 0,3%). Un traitement anti-émétique réduit ces effets indésirables.
La constipation est le symptôme le plus commun (G3-4: 2,7%) qui évolue rarement en iléus paralytique lorsque la vinorelbine est utilisée seule ou en association avec une autre chimiothérapie (G3-4: 4,1%).
Une diarrhée, habituellement faible à modérée, peut survenir.
Iléus paralytique: le traitement peut être repris quand la fonction gastro-intestinale normale est rétablie. Des cas de pancréatite ont été rapportés. Anorexie (G1-2: 14%, G3: 1%).
Effets rénaux et urinaires
Une élévation de la créatininémie a été rapportée.
Effets sur la peau et le tissu sous-cutané
Une alopécie, habituellement légère, peut survenir (G3-4: 4,1% avec la vinorelbine en monothérapie).
Des réactions cutanées généralisées telles que rash, prurit, urticaire et érythème des mains et des pieds ont été rapportées avec la vinorelbine.
Effets musculo-squelettiques et cartilagineux
Arthralgie, y compris douleur de la mâchoire et myalgie.
Effets sur le métabolisme et la nutrition
Une hyponatrémie sévère et une sécrétion inappropriée d'hormone anti-diurétique (SIADH) ont été rapportées.
Infections et infestations
Des infections peuvent fréquemment se développer principalement en raison d'une dépression médullaire.
Effets généraux et au site d'administration
Comme les autres vinca-alcaloïdes, la vinorelbine a un pouvoir vésicant modéré.
Fatigue, fièvre, asthénie, douleur en différents endroits, y compris douleur dans la poitrine et douleur au site de la tumeur, ont été recensés chez des patients traités par la vinorelbine. Les réactions au site de l'injection peuvent comprendre érythème, sensation douloureuse de brûlure, décoloration de la veine et phlébite locale (G3: 3,6%; G4: 0,1% avec la vinorelbine en monothérapie).
Des nécroses locales ont été observées. Le placement correct de la canule intraveineuse ou du cathéter associé au rinçage de la veine peut limiter ces effets.
Effets sur le système immunitaire
Réactions allergiques (réactions cutanées, réactions respiratoires).
Effets hépato-biliaires
Des cas d'élévation transitoire des tests fonctionnels hépatiques (G1-2) sans symptôme clinique ont été rapportés (bilirubine, phosphatase alcaline, ASAT dans 27,6% des cas et ALAT dans 29,3% des cas).
Le surdosage peut provoquer une dépression médullaire grave, avec fièvre et infection; des cas d'iléus paralytique ont aussi été rapportés. Un traitement symptomatique avec transfusion sanguine et traitement antibiotique à large spectre est recommandé. On ne connaît pas d'antidote spécifique.
Comme il n'y a pas d'antidote spécifique en cas de surdosage de vinorelbine administrée par voie intraveineuse, des mesures symptomatiques sont nécessaires en cas de surdosage, par exemple :
· contrôle continu des signes vitaux et surveillance attentive du patient,
· contrôle quotidien de la numération formule sanguine pour évaluer le besoin en transfusion et en facteurs de croissance, pour détecter le besoin en soins intensifs et pour réduire le risque d'infection,
· mesures de prévention ou de traitement de l'iléus paralytique,
· contrôle du système circulatoire et de la fonction hépatique,
· traitement antibiotique à large spectre pouvant être nécessaire en cas de complications dues à des infections.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique: Agents antinéoplasiques (familles des vinca-alcaloïdes), code ATC: L01CA04
La vinorelbine est un médicament cytostatique de la famille de vinca-alcaloïdes.
La vinorelbine inhibe la polymérisation de la tubuline en se liant préférentiellement aux microtubules mitotiques, affectant à forte concentration seulement les microtubules axonaux. L'induction de la spiralisation de la tubuline est inférieure à celle produite par la vincristine. La vinorelbine bloque la mitose en phase G2-M, provocant la mort cellulaire en interphase ou à la mitose suivante.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après injection intraveineuse, les concentrations sanguines de la vinorelbine décroissent de façon tri-exponentielle.
La demi-vie d'élimination est d'environ 40 h. La clairance totale est élevée: 0,72 l/h/kg (extrêmes: 0,32-1,26 l/h/kg) et proche du débit sanguin hépatique. Le volume de distribution à l'état d'équilibre est grand: 21,2 l/kg en moyenne, caractérisant une large distribution tissulaire.
Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est faible (13,5 %). La vinorelbine est fortement liée aux cellules sanguines, en particulier aux plaquettes (78 %).
La linéarité de la pharmacocinétique de la vinorelbine après administration intraveineuse a été démontrée jusqu'au niveau de dose 45 mg/m2.
La vinorelbine est métabolisée essentiellement par l'isoforme CYP3A4 des cytochromes P450. La 4-O-déacétyl-vinorelbine est le principal métabolite détecté dans le sang.
L'élimination rénale est faible (< 20% de la dose) et se fait essentiellement sous forme inchangée. L'excrétion biliaire est la voie d'élimination prédominante, à la fois pour la vinorelbine et ses métabolites.
Bien que l'impact des dysfonctions rénales sur l'élimination de la vinorelbine n'ait pas été évalué, il n'y a pas lieu de réduire la posologie chez les patients insuffisants rénaux car l'élimination rénale de vinorelbine est faible.
Chez des patients atteints de métastases hépatiques, une modification de la clairance moyenne de la vinorelbine a été observée uniquement lorsque le taux d'envahissement hépatique était supérieur à 75%. Chez 6 patients cancéreux en insuffisance hépatique modérée (bilirubinémie ≥ 2 fois la LSN et taux de transaminases ≥ 5 fois la LSN) traités à la dose maximale de 25 mg/m2 et chez 8 patients cancéreux en insuffisance hépatique sévère (bilirubinémie > 2 fois la LSN et/ou taux de transaminases > 5 fois la LSN) traités à la dose maximale de 20 mg/m2, la clairance totale moyenne chez ces patients était similaire à celle de patients à fonction hépatique normale. Ces données n'étant cependant pas représentatives des patients ayant une capacité d'élimination hépatique réduite, la prudence est donc recommandée chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère et un contrôle minutieux des paramètres hématologiques est requis (voir rubrique 4.2 et 4.4).
Une forte corrélation a été établie entre l'exposition sanguine à la vinorelbine et la leucopénie ainsi que la neutropénie.
5.3. Données de sécurité préclinique
Potentiel mutagène et carcinogène
Dans les études chez l'animal, la vinorelbine a induit aneuploïdie et polyploïdie. Il est possible que la vinorelbine puisse provoquer des effets mutagènes également chez l'homme (aneuploïdie et polyploïdie). Les études de carcinogénicité chez la souris et le rat ont été négatives mais seules de faibles doses ont été testées.
Etudes de toxicité sur la reproduction
Les études réalisées chez l'animal ont montré des effets à doses sub-thérapeutiques. Embryotoxicité et fœtotoxicité ont été observées, tel que le retard de croissance et d'ossification intra-utérines.
Des effets tératogénes (fusion des vertèbres, côtes manquantes) ont été observés à doses toxiques maternelles. De plus, la spermatogénèse et la sécrétion prostatique et des vésicules séminales étaient réduites, mais la fertilité chez le rat n'était pas diminuée.
Sécurité pharmacologique
Les études de pharmacologie de sécurité mises en œuvre chez le chien et le singe n'ont pas révélé d'effet sur le système cardio-vasculaire.
Eau pour préparations injectables.
VINORELBINE SANDOZ 10 mg/ml, solution à diluer pour perfusion ne doit pas être diluée dans des solutions alcalines (risque de précipitation).
VINORELBINE SANDOZ 10 mg/ml, solution à diluer pour perfusion ne doit pas être mélangée avec d'autres médicaments exceptés ceux mentionnés à la rubrique 6.6.
3 ans.
Durée de conservation après dilution :
La stabilité physico-chimique de la solution diluée reconstituée a été démontrée pendant 28 jours à une température comprise entre 2°C et 8°C. Toutefois, d'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après dilution, avant utilisation, relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2°C et 8°C.
6.4. Précautions particulières de conservation
Conserver le flacon dans l'emballage d'origine, à l'abri de la lumière.
A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).
Ne pas congeler.
Pour les conditions de conservation après dilution, voir rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacon en verre brun (type I) muni d'un bouchon de bromobutyle avec pelliculage de fluoropolymère, et capsule aluminium.
Nombre d'unités par conditionnement: 1x1 ml, 5x1 ml, 10x1ml, 1x5 ml, 5x5 ml et 10x5 ml.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
La préparation et l'administration de VINORELBINE SANDOZ 10 mg/ml, solution à diluer pour perfusion doivent être effectuées par un personnel spécialisé. Des précautions doivent être prises afin d'éviter une exposition du personnel en cours de grossesse.
Les manipulateurs doivent disposer d'un équipement de sécurité, gants à usage unique, masques de protection, tabliers à usage unique.
Les seringues et les dispositifs de perfusion doivent être assemblés avec attention de manière à éviter toute fuite (l'utilisation d'un adaptateur Luer lock est recommandée). Tout excretat ou vomissement doit être traité avec précaution.
Tout renversement ou fuite de produit doit être épongé. Tout contact avec l'œil doit être strictement évité. En cas de contact, faire immédiatement un lavage de l'œil avec du sérum physiologique.
Quand la manipulation est terminée, toute surface exposée au produit doit être nettoyée à fond et mains et visage doivent être lavés.
Il n'y a pas d'incompatibilité entre VINORELBINE SANDOZ 10 mg/ml, solution à diluer pour perfusion et les flacons de verre incolore, les poches de PVC ou d'acétate de vinyle ou les dispositifs de perfusion avec leur tube de PVC.
VINORELBINE SANDOZ 10 mg/ml, solution à diluer pour perfusion peut être administrée en bolus lent (5-10 minutes) après dilution dans 20-50 ml de soluté physiologique ou de soluté glucosé à 5 % ou en perfusion de courte durée (20-30 minutes) après dilution dans 125 ml de soluté physiologique ou de soluté glucosé à 5 %. L'administration devra toujours être suivie d'un rinçage abondant de la veine par du soluté physiologique.
VINORELBINE SANDOZ 10 mg/ml, solution à diluer pour perfusion ne doit être administrée que par voie intraveineuse. Il est extrêmement important de s'assurer que l'aiguille est correctement introduite dans la veine avant de commencer l'injection. Si VINORELBINE SANDOZ 10 mg/ml, solution à diluer pour perfusion infiltre les tissus adjacents au cours de l'administration intraveineuse, une forte irritation peut apparaître. Dans ce cas, l'injection doit être interrompue. La veine doit être rincée avec du soluté physiologique et le reste de la dose administré par une autre veine. En cas d'extravasation, des glucocorticoïdes doivent être injectés par voie intraveineuse afin de réduire le risque de phlébite.
Après utilisation, le flacon et le matériel d'injection doivent être éliminés en conformité avec les exigences locales.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
SANDOZ
49, AVENUE GEORGES POMPIDOU
92300 LEVALLOIS-PERRET
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 573 590-1 ou 34009 573 590 1 0 : flacon de 1 ml. Boîte de 1.
· 573 591-8 ou 34009 573 591 8 8 : flacon de 1 ml. Boîte de 5.
· 573 592-4 ou 34009 573 592 4 9 : flacon de 1 ml. Boîte de 10.
· 573 593-0 ou 34009 573 593 0 0 : flacon de 5 ml. Boîte de 1.
· 573 594-7 ou 34009 573 594 7 8 : flacon de 5 ml. Boîte de 5.
· 573 595-3 ou 34009 573 595 3 9 : flacon de 5 ml. Boîte de 10.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I
Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie et en hématologie, ou aux médecins compétents en cancérologie.
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.