RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 07/09/2012
UROMITEXAN 400 mg, solution injectable IV
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Mesna ................................................................................................................................................ 10 g
Pour 100 ml de solution
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
4.1. Indications thérapeutiques
Prévention de la toxicité urinaire des oxazaphosphorines (cyclophosphamide - ifosfamide).
4.2. Posologie et mode d'administration
UROMITEXAN 400 mg peut s'employer selon les mêmes modalités chez l'adulte et chez l'enfant. La posologie est habituellement fixée à 60 % de la dose d'oxazaphosphorine (cyclophosphamide, ifosfamide) administrée. Le schéma classique comporte l'administration, après dilution (cf. précautions d'emploi) d'un tiers de la dose dès le début de l'administration de l'oxazaphosphorine, du second tiers 4 heures plus tard et du dernier tiers 4 heures plus tard (soit 8 heures après la première administration).
Actuellement certains auteurs utilisent UROMITEXAN 400 mg en perfusion intraveineuse continue débutant ¼ d'heure avant la perfusion chimiothérapique et se prolongeant 8 à 12 heures après la fin de celle-ci, la dose totale de mesna atteignant - voire dépassant - 100 % de la dose d'oxazaphosphorine utilisée. Pour des doses supérieures à 2.000 mg/m2/jour, les risques potentiels de ce médicament ne sont pas connus.
Réactions allergiques lors d'une administration antérieure d'uromitexan.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Quelques cas d'encéphalopathies, toujours spontanément réversibles à l'arrêt du traitement, ont été décrits après utilisation conjointe d'ifosfamide + mesna. Leur imputabilité n'est actuellement pas établie. Une insuffisance rénale est habituellement retrouvée comme facteur favorisant.
Précautions d'emploi:
· Utiliser de préférence en perfusion intraveineuse après dilution extemporanée dans 100 ml d'une solution injectable de chlorure de sodium à 0,9 %. Cette solution est stable au moins 6 heures après préparation.
· Le produit doit être utilisé immédiatement après ouverture de l'ampoule.
L’administration d’UROMITEXAN peut provoquer de fausses réactions lors des tests par bandelettes pour détecter les corps cétoniques. (Par exemple : des tests Rothera, les tests de bandelettes réactives N-Multistix) et de faux positifs ou de fausses réactions négatives lors des tests par bandelettes pour détecter le taux d’érythrocytes dans l’urine. La couleur de la réaction de la présence des corps cétoniques est rouge pourpre plutôt que violet, elle est moins stable, et disparait immédiatement à l’ajout d’acide acétique glacial. Pour déterminer exactement la présence d’érythrocytes dans l’urine, la microscopie urinaire est recommandée.
Chez les malades porteurs de maladies auto-immunes, on a observé de rares cas de réactions cutanées de type allergique plus ou moins intenses. Les symptômes sont variables, d'intensité moyenne ("rash" parfois de type maculaire accompagné d'une sensation de brûlure intense et de démengeaisons), ou sévère ("rash" généralisé ou plaques érythémateuses, œdème) et sont parfois accompagnés d'une forte fièvre, de tachycardie, d'hypotension et/ou d'une élévation des transaminases.
Chez ces malades, la protection de l'appareil urinaire doit se faire préférentiellement par une hyperhydratation quotidienne associée à la prescription simultanée de diurétiques; cependant, il est possible d'associer l'Uromitexan à l'oxazaphosphorine chez de tels patients à la condition d'évaluer le meilleur rapport bénéfice/risque pour le malade et seulement sous stricte surveillance médicale du sujet.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Les effets systémiques des oxazaphosphorines ne sont pas affectés par UROMITEXAN.
Lors des essais cliniques, il a été démontré que le surdosage par UROMITEXAN ne diminue pas la toxicité aiguë, la toxicité subaiguë, l’activité sur les leucocytes et l’efficacité immunosuppressive des oxazaphosphorines. Les études chez l’animal avec l’ifosfamide et le cyclophosphamide sur des tumeurs variées, ont également démontré que l’UROMITEXAN n’interférait pas avec leur activité antitumorale. UROMITEXAN n’affecte pas non plus l’efficacité d’autres anticancéreux cytotoxiques (comme la doxorubicine, la carmustine, le méthotrexate ou la vincristine), ni l’effet thérapeutique d’autres médicaments tels que les glucosides digitaliques.
La grossesse et l’allaitement constituent des contre-indications à un traitement cytostatique ; par conséquent, le mesna ne doit pas être utilisé en de telles circonstances.
Cependant, s’il est indispensable d’administrer une oxazaphosphorine pendant la grossesse, alors, le mesna doit lui être associé.
Les études réalisées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet embryotoxique et tératogène en rapport avec le mesna.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Pas d'effets indésirables connus aux doses usuelles de 10 à 30 mg/kg par injection, hormis la possibilité, chez certains sujets, d'une réaction inflammatoire locale de la paroi veineuse au point d'injection en cas d'administration intraveineuse directe (cf. précautions d'emploi).
Quelques rares cas de "rash" cutané associé à une réaction d'urticaire plus ou moins généralisée et/ou de démangeaisons avec parfois la présence d'œdème localisé ont été observés.
Une réaction cutanée de type allergique d'intensité plus sévère a été observée chez des malades présentant une maladie auto-immune.
Il n’existe pas d’antidote spécifique d’UROMITEXAN. Le traitement sera symptomatique.
Le surdosage peut conduire aux symptômes suivants lors d’une étude de tolérance chez des volontaires sains à une dose unique de 60-70 mg/kg par jour : nausées, vomissements, colique, diarrhée, mal de tête, fatigue, douleurs articulaires et de hanches, manque d’énergie comme épuisement et faiblesse, dépression, irritabilité, rash, hypotension et tachycardie.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : MEDICAMENTS DETOXIFIANTS DANS UN TRAITEMENT CYTOSTATIQUE
Code ATC : V03AF01
Propriétés :
Antidote de l'acroléine, métabolite irritant pour la muqueuse vésicale formé au cours de la biotransformation des oxazaphosphorines. L'acroléine est bloquée sous forme d'un thio éther stable, soluble, rapidement et totalement éliminé par l'organisme.
L'efficacité antitumorale des oxazaphosphorines n'est pas modifiée par l’UROMITEXAN 400 mg.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après administration intraveineuse, le mesna est rapidement transformé dans le plasma en dimesna, lequel est absorbé par le rein et réduit à son niveau en mesna par les systèmes thiol transférase et glutathion réductase. Le mesna est rapidement éliminé dans les urines sous forme active. Sa demi-vie est de l'ordre de 0,85 à 1,08 heure.
5.3. Données de sécurité préclinique
Edétate de sodium, hydroxyde de sodium, eau pour préparations injectables.
En l’absence d’étude de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé à un autre médicament.
Dès ouverture de l’ampoule, le produit doit être utilisé immédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Ampoule (verre) de 4 ml. Boîtes de 5, 10, 15 et 50.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
6 Avenue Louis Pasteur
78310 Maurepas
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 562 000-3: 4 ml en ampoule (verre); boîte de 5.
· 562 002-6: 4 ml en ampoule (verre); boîte de 10.
· 562 003-2 : 4 ml en ampoule (verre): boîte de 15.
· 562 004-9: 4 ml en ampoule (verre); boîte de 50.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste II.
Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.