RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 17/04/2012

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

VINORELBINE ACTAVIS 10 mg/ml, solution à diluer pour perfusion

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Vinorelbine .................................................................................................................................... 10,00 mg

Sous forme de tartrate de vinorelbine ............................................................................................... 13,85 mg

Pour 1 ml de solution.

Chaque flacon de 1 ml de solution à diluer pour perfusion contient 10 mg de vinorelbine (sous forme de tartrate)

Chaque flacon de 5 ml de solution à diluer pour perfusion contient 50 mg de vinorelbine (sous forme de tartrate)

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution à diluer pour perfusion.

Solution claire, incolore jaune pâle.

pH: 3,3-3,8

osmolarité: 330 mosm/l

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

La vinorelbine est indiquée dans le traitement du:

· cancer du poumon non à petites cellules (stade 3 ou 4);

· en monothérapie chez les patients présentant un cancer du sein métastasique (stade 4), lorsque le traitement par une chimiothérapie contenant une anthracycline et un taxane a échoué ou n'est pas approprié.

4.2. Posologie et mode d'administration

Uniquement pour administration intraveineuse après une dilution appropriée.

L’administration par voie intrathécale est contre-indiquée et peut être fatale.

Pour les instructions concernant la dilution du produit avant administration et autres manipulations, voir rubrique 6.6.

VINORELBINE ACTAVIS doit être administrée sous la direction d'un médecin expérimenté dans les thérapies à base d'agents cytotoxiques.

Administration chez l’adulte

VINORELBINE ACTAVIS peut être administrée en bolus lent (6-10 minutes) après dilution dans 20-50 ml de solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%) pour préparation injectable ou de soluté glucosé à 50mg/ml (5 %)pour préparation injectable ou en perfusion de courte durée (20-30 minutes) après dilution dans 125 ml de solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%) pour préparation injectable ou de soluté glucosé à 50mg/ml (5 %) pour préparation injecatble. L'administration devra toujours être suivie d'un rinçage abondant de la veine par au moins 250 ml de solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%) pour préparation injectable.

Cancer du poumon non à petites cellules

En monothérapie, la dose habituelle est de 25-30mg/m2, administrée une fois par semaine.

En polychimiothérapie, la dose et la fréquence sont fonction du protocole. La dose habituelle peut être utilisée (25-30mg/m2), mais la fréquence d'administration doit être réduite, par exemple le 1er et le 5ème jour toutes les 3 semaines ou le 1er et le 8ème jour toutes les 3 semaines, selon le protocole.

Cancer du sein avancé ou métastatique

La dose habituelle est de 25-30mg/m2, administrée une fois par semaine.

La dose maximale tolérée par administration est de 35,4 mg/m2 de surface corporelle.

Administration chez les patients âgés :

L’expérience clinique n’a pas permis d’identifier de différence significative entre les patients âgés pour le taux de réponse bien qu’il ne puisse être exclu une sensibilité plus importante chez ces patients. L’âge ne modifie pas les paramètres pharmacocinétiques de la vinorelbine.

Administration chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique :

Les paramètres pharmacocinétiques de la vinorelbine ne sont pas modifiés chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique modérée à sévère. Néanmoins chez les patients souffrant d’une insuffisance hépatique sévère, des mesures de précautions sont recommandées telles qu’une diminution de la dose de 20 mg/m² et une surveillance étroite des paramètres hématologiques (voir rubriques 4.4 et 5.2).

Administration chez des patients souffrant d’une insuffisance rénale :

Ce produit étant peu éliminé par excrétion rénale, il n’y a pas de justification pharmacocinétique à réduire la dose de vinorelbine chez les patients souffrant d’insuffisance rénale.

Administration chez les enfants :

La sécurité et l'efficacité chez les enfants n'ont pas été établies et l’administration n’est donc pas recommandée.

4.3. Contre-indications

· La voie intrathécale est contre-indiquée.

· Hypersensibilité à la vinorelbine ou à d'autres vinca-alcaloïdes ou à l’un des excipients.

· Numération des granulocytes neutrophiles <1 500/mm3 ou infection sévère, en cours ou récente (moins de 2 semaines).

· Numération plaquettaire <100 000/mm3.

· Grossesse.

· L'allaitement doit être interrompu durant un traitement par la vinorelbine (voir rubrique 4.6).

· Insuffisance hépatique sévère non liée au processus tumoral.

· Femmes en âge de procréer n'utilisant pas de moyen de contraception efficace (voir rubriques 4.4 et 4.6).

· Association avec le vaccin contre la fièvre jaune (voir rubrique 4.5).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Strictement par voie intraveineuse.

VINORELBINE ACTAVIS doit être administré sous la surveillance d’un médecin expérimenté dans l’utilisation de la chimiothérapie.

La conduite du traitement doit être effectuée sous contrôle hématologique rigoureux (mesure du taux d'hémoglobine, du nombre de leucocytes, de neutrophiles et de plaquettes avant toute nouvelle perfusion), l'inhibition du système hématopoïétique étant le plus grand risque associé au traitement par la vinorelbine.

La neutropénie, non-cumulative, avec un nadir entre le 7ème et le 14ème jour après administration et rapidement réversible en 5 à 7 jours, constitue la toxicité limitante. Si le nombre de granulocytes neutrophiles est inférieur à 1 500/mm3 et/ou si la numération plaquettaire est inférieure à 100 000/mm3, le traitement doit être reporté jusqu'à normalisation de ces paramètres.

Si le patient présente des signes ou des symptômes évocateurs d'une infection, il faut procéder sans tarder à des examens complémentaires.

Une prudence particulière est recommandée chez les patients ayant des antécédents de pathologie cardiaque ischémique (voir rubrique 4.8).

La pertinence clinique d'une atteinte de la fonction d'élimination hépatique n'a pas été étudiée.

Par conséquent aucune recommandation de dose ne peut être donnée. Cependant, dans une étude pharmacocinétique, la dose maximale administrée à des patients présentant une insuffisance hépatique sévère était de 20 mg/m2 (voir rubrique 5.2). En cas d'insuffisance hépatique sévère, la prudence est recommandée et un contrôle minutieux des paramètres hématologiques est impératif. Une réduction de la posologie peut également être nécessaire (voir rubriques 4.2 et 4.3).

VINORELBINE ACTAVIS ne doit pas être administré en même temps qu'une radiothérapie si l’aire de traitement inclut le foie.

VINORELBINE ACTAVIS ne doit pas entrer en contact avec l'œil: risque d'irritation sévère, voire ulcération de la cornée si le produit est projeté sous pression. Si le cas se produit, faire immédiatement un rinçage de l'œil avec du sérum physiologique, et contacter un ophtalmologiste.

Ce produit est spécialement contre-indiqué en association avec le vaccin contre la fièvre jaune et l’association avec les vaccins vivants atténués est déconseillée.

Des inducteurs ou inhibiteurs puissants du CYP3A4 peuvent affecter la concentration de la vinorelbine, et des précautions sont donc à prendre (voir rubrique 4.5, interactions spécifiques à la vinorelbine). L’association avec la phénytoïne (comme tous les cytotoxiques) et l’itraconazole (comme tous les vinca-alcaloïdes) est déconseillée.

Pour les informations concernant la grossesse, l'allaitement, la fertilité, se référer à la rubrique 4.6.

Afin d'éviter le risque de bronchospasme - particulièrement en cas d'association avec la mitomycine C - une prophylaxie appropriée doit être envisagée. Les patients en consultation externe doivent être informés qu'en cas de dyspnée ils doivent consulter un médecin.

Etant donné que la vinorelbine n'est éliminée qu'en faible partie par voie rénale, une réduction de dose ne se justifie pas sur le plan pharmacocinétique chez les patients atteints d'insuffisance rénale (voir rubrique 4.2).

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Interactions communes à tous les cytotoxiques :

En raison de l'augmentation du risque thrombotique dans les pathologies tumorales, l'utilisation d'un traitement anticoagulant est fréquente. La grande variabilité intra-individuelle de la coagulabilité au cours de ces affections et l'éventualité d'une interaction entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse imposent, s'il est décidé de traiter le patient par des anticoagulants oraux, d'augmenter la fréquence du contrôle de l'INR (International Normalised Ratio).

Administration concomitante contre-indiquée :

+ Vaccin contre la fièvre jaune : risque de maladie vaccinale généralisée mortelle (voir rubrique 4.3).

Administration concomitante déconseillée :

+ Vaccins vivants atténués (pour la fièvre jaune, voir administration concomitante contre-indiquée) : risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle. Ce risque est augmenté chez les sujets déjà immunodéprimés par leur maladie sous-jacente. Il est recommandé d’utiliser un vaccin inactivé quand il existe (poliomyélite) (voir rubrique 4.4).

+ Phénytoïne (et, par extrapolation la fosphénytoïne) : Risque d'exacerbation des convulsions résultant de la diminution de l'absorption digestive de la phénytoïne par le cytotoxique ou risque d'augmentation de la toxicité ou de perte d'efficacité du cytotoxique en raison de l'augmentation du métabolisme hépatique par la phénytoïne.

Administration concomitante à prendre en considération :

+ Ciclosporine, tacrolimus : immunosuppression excessive avec risque de lymphoprolifération.

Interactions spécifiques aux vinca-alcaloïdes :

Administration concomitante déconseillée :

+ Itraconazole, posaconazole : la neurotoxicité des vinca-alcaloïdes est augmentée en raison de la diminution de leur métabolisme hépatique.

Administration concomitante à prendre en considération :

+ Mitomycine C : le risque de bronchospasme et de dyspnée est augmenté, dans de rares cas une pneumopathie interstitielle a été observée.

Les vinca-alcaloïdes sont des substrats de la glycoprotéine-P et en l’absence d’étude spécifique, une prudence particulière est recommandée quand VINORELBINE ACTAVIS est associé à des puissants modulateurs de cette membrane de transport.

Interactions spécifiques à la vinorelbine :

L'association de la vinorelbine avec d'autres médicaments ayant une toxicité connue sur la moelle augmente la probabilité d’effets indésirables myélosuppresseurs.

Le CYP3A4 est l'enzyme principale entrant dans le métabolisme de la vinorelbine. L'association avec un médicament qui induit (comme la phénytoïne, le phénobarbital, la rifampicine, la carbamazépine, Hypericum perforatum) ou qui inhibe (comme l'itraconazole, le kétoconazole, les inhibiteurs des protéases du VIH, l'érythromycine, la clarithromycine, la télithomycine, la néfazodone) cette iso-enzyme peut affecter la concentration en vinorelbine (voir rubrique 4.4).

L'association vinorelbine-cisplatine (une association très courante) ne montre aucune interaction en ce qui concerne les paramètres pharmacologiques de la vinorelbine. Cependant, une incidence plus élevée de granulocytopénie a été rapportée chez des patients ayant reçu un traitement combinant la vinorelbine et le cisplatine par rapport à ceux n'ayant reçu que la vinorelbine seule.

4.6. Grossesse et allaitement

Fécondité

Les hommes traités par la vinorelbine doivent être avertis de ne pas engendrer d'enfant pendant le traitement et jusqu'à 6 mois (minimum 3 mois) après l'arrêt du traitement. Des conseils sur la conservation du sperme doivent être donnés avant tout traitement en raison de la possibilité d'une stérilité irréversible due à une thérapie par la vinorelbine.

Les femmes en âge de procréer doivent utiliser des moyens de contraception efficaces durant le traitement et jusqu’à 3 mois après l’arrêt du traitement et doivent informer leur médecin en cas de grossesse.

Grossesse

La vinorelbine peut avoir des effets génotoxiques quand elle est administrée pendant la grossesse (voir rubrique 5.3). Vinorelbine Actavis est contre-indiqué pendant la grossesse (voir rubrique 4.3).

Dans le cas d’une indication vitale, une consultation médicale concernant les risques encourus par l'enfant à naître doit être effectuée lors du traitement d’une patiente enceinte. En cas de grossesse survenant durant le traitement, une consultation dans un service de génétique doit être proposée.

Allaitement

On ne sait pas si la vinorelbine passe dans le lait maternel. Le passage dans le lait maternel n’a pas été étudié chez l’animal. Le risque pour le nourrisson ne pouvant être exclu, l'allaitement doit être interrompu avant de commencer un traitement par vinorelbine (voir rubrique 4.3).

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Aucune étude sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'a été réalisée.

Sur la base du profil pharmacodynamique, la vinorelbine n’affecte pas l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Néanmoins, la prudence est recommandée en raison des effets indésirables du produit.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables ayant été plus rapportés que dans des cas isolés figurent dans la liste ci-après de classes d’organes et fréquence. Les fréquences sont présentées selon la convention suivante : Très fréquent (>1/10); fréquent (>1/100 et < 1/10); peu fréquent (>1/1 000 et < 1/100); rare (>1/10 000 et < 1/1 000); très rare (< 1/10 000). D’autres effets indésirables post-AMM ont été ajoutés selon la classification MedDRA avec la fréquence « indéterminée ».

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont : dépression médullaire avec neutropénie et anémie, troubles neurologiques, toxicité gastro-intestinale avec nausées, vomissements, stomatite et constipation, élévation transitoire des tests de la fonction hépatique, alopécie et phlébite locale.

Les effets indésirables sont décrits selon la classification OMS (grade 1=G1 ; grade 2=G2 ; grade 3=G3 ; grade 4=G4 ; grade 1-4=G1-4) ; grade 1-2=G1-2 ; grade 3-4=G3-4).

Infections et infestations

Fréquent : infection bactérienne, virale ou fongique à différents sites (respiratoire, urinaire, tube digestif) légère à modérée et généralement réversible avec un traitement approprié.

Peu fréquent : septicémie sévère avec autre atteinte viscérale,

septicémie.

Très rare : septicémie compliquée et parfois fatale.

Indéterminé : neutropénie septique avec risque d'évolution fatale.

Affections hématologiques et du système lymphatique

Très fréquent : dépression médullaire responsable principalement de neutropénie (G3: 24,3% et G4: 27,8%), réversible dans les 5 à 7 jours et non cumulative dans le temps, anémie (G3 - 4: 7,4%).

Fréquent : une thrombocytopénie (G3 - 4: 2,5 %) peut survenir mais elle est rarement sévère.

Indéterminé : neutropénie fébrile.

Affections du système immunitaire

Indéterminé : réactions allergiques systémiques telles qu’anaphylaxie, choc anaphylactique ou réaction de anaphylactoïde.

Affections endocriniennes

Indéterminé : sécrétion inappropriée d'hormone anti-diurétique. (SIADH).

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Rare : hyponatrémie sévère.

Indéterminé : anorexie.

Affections du système nerveux

Très fréquent : troubles neurologiques (G3-4: 2,7 %) incluant la perte des réflexes tendineux profonds, une faiblesse musculaire des extrémités inférieures a été rapportée après une chimiothérapie prolongée.

Peu fréquent : paresthésie sévère avec symptômes sensoriels et moteurs. Ces symptômes sont généralement réversibles.

Très rare : syndrome de Guillain-Barré.

Affections cardiaques

Rare : maladie cardiaque ischémique (angor et/ou modifications transitoires de l'électrocardiogramme, infarctus du myocarde).

Très rare : tachycardie, palpitations et troubles du rythme cardiaque.

Affections vasculaires

Peu fréquent : hypotension, hypertension, bouffées de chaleur et refroidissement périphérique.

Rare : hypotension sévère, collapsus.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Peu fréquent : dyspnée et bronchospasme peuvent survenir durant le traitement par la vinorelbine, comme avec les autres vinca-alcaloïdes.

Rare : des pneumopathies interstitielles ont été rapportées, en particulier chez des patients recevant une association vinorelbine-mitomycine.

Affections gastro-intestinales

Très fréquent : stomatite (G1-4: 15% avec la vinorelbine en monothérapie).

Nausées et vomissements (G1-2: 30,4% et groupe 3-4: 2,2%), un traitement anti-émétique peut réduire leur survenue.

La constipation est le principal symptôme (G3-4: 2,7%) qui évolue rarement en iléus paralytique lorsque la vinorelbine est utilisée seule et (G3-4: 4,1%) en association avec une autre chimiothérapie.

Œsophagite.

Fréquent : une diarrhée, habituellement légère à modérée, peut survenir.

Rare : iléus paralytique, le traitement peut être repris après le rétablissement d’une mobilité intestinale normale.

Pancréatite.

Affections hépatobiliaires

Très fréquent : des cas d’élévation transitoire des tests fonctionnels hépatiques (G1-2) sans symptôme clinique ont été rapportés (ASAT dans 27,6% des cas et ALAT dans 29,3% des cas).

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Très fréquent : une alopécie habituellement légère peut survenir (G3-4: 4,1% en monothérapie).

Rare : des réactions cutanées généralisées ont été rapportées (rash, prurit, urticaire).

Indéterminé : érythème des pieds et des mains.

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Fréquent : myalgie.

Arthralgie y compris douleur de la mâchoire.

Affections du rein et des voies urinaires

Fréquent : créatinine augmentée.

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Très fréquent : réactions au site de l'injection pouvant inclure érythème, sensation douloureuse de brûlure, décoloration de la veine et phlébite locale (G3-4: 3,7% en monothérapie).

Fréquent : asthénie, fatigue, fièvre, douleur en différents endroits y compris douleur à la poitrine et douleur au site de la tumeur, ont été recensés chez des patients traités par la vinorelbine.

Rare : des nécroses locales ont été observées. Le placement correct de la canule intraveineuse ou du cathéter et l’injection en bolus associée au rinçage de la veine peut limiter ces effets.

Comme les autres vinca-alcaloïdes, la vinorelbine a un pouvoir vésicant modéré.

4.9. Surdosage

Le surdosage peut provoquer une dépression médullaire grave, avec fièvre et infection; des cas d'iléus paralytique ont aussi été rapportés. Un traitement symptomatique avec transfusion sanguine et traitement antibiotique à large spectre est recommandé. On ne connaît pas d'antidote spécifique.

Comme il n'y a pas d'antidote spécifique en cas de surdosage de vinorelbine administrée par voie intraveineuse, des mesures symptomatiques sont nécessaires en cas de surdosage, par exemple:

· contrôle continu des signes vitaux et surveillance attentive du patient,

· contrôle quotidien de la numération formule sanguine pour évaluer le besoin en transfusion et en facteurs de croissance, détecter le besoin en soins intensifs et pour réduire le risque d'infection,

· mesures de prévention ou de traitement de l'iléus paralytique,

· contrôle du système circulatoire et de la fonction hépatique,

· traitement antibiotique à large spectre pouvant être nécessaire en cas de complications dues à des infections.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacodynamique:Vinca alcaloides et analogues, code ATC:L01CA04

La vinorelbine est un médicament cytostatique de la famille de vinca-alcaloïdes.

La vinorelbine inhibe la polymérisation de la tubuline en se liant préférentiellement aux microtubules mitotiques, affectant à forte concentration seulement les microtubules axonaux. L'induction de la spiralisation de la tubuline est inférieure à celle produite par la vincristine. La vinorelbine bloque la mitose en phase G2-M, provocant la mort cellulaire en interphase ou à la mitose suivante.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Après injection intraveineuse en bolus ou en perfusion, les concentrations sanguines de la vinorelbine décroissent de façon tri-exponentielle avec une phase terminale d'élimination lente.

La demi-vie d'élimination est d'environ 40 h. La clairance totale est élevée, proche du débit sanguin hépatique et en moyenne de 0,72 l/h/kg (extrêmes: 0,32-1,26 l/h/kg) alors que le volume de distribution à l'état d'équilibre est grand, en moyenne 21,2 l/kg caractérisant une large distribution tissulaire.

Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est faible (13,5 %). La vinorelbine est fortement liée aux cellules sanguines, en particulier aux plaquettes (78 %). La linéarité de la pharmacocinétique de la vinorelbine a été démontrée jusqu'au niveau de dose 45 mg/m2.

La vinorelbine est métabolisée essentiellement par l'isoforme CYP3A4 des cytochromes P450. La 4-O-déacétyl-vinorelbine est le principal métabolite.

L'élimination rénale est faible (< 20% de la dose) et se fait essentiellement sous forme inchangée. L'excrétion biliaire est la voie d'élimination prédominante, sous forme de vinorelbine et de métabolites. La vinorelbine inchangée est le composé majoritaire.

Bien que l'impact des dysfonctions rénales sur l'élimination de la vinorelbine n'ait pas été évalué, il n'y a pas lieu de réduire la posologie chez les patients insuffisants rénaux car l'élimination rénale de vinorelbine est faible.

L'effet de l'insuffisance hépatique sur la pharmacocinétique de la vinorelbine a tout d'abord été étudié chez des patients atteints de métastases hépatiques consécutives à un cancer du sein. L'étude concluait qu'une modification de la clairance était observée uniquement lorsque le taux d'envahissement hépatique était supérieur à 75%. Par ailleurs, une étude de phase I a été menée chez des patients à fonction hépatique altérée: chez 6 patients en insuffisance modérée (bilirubinémie ≤ 2 fois la LSN et taux de transaminases ≤ 5 fois la LSN) traités à la dose maximale de 25 mg/m2 et 8 patients en insuffisance sévère (bilirubinémie ≤ 2 fois la LSN et/ou taux de transaminases ≤ 5 fois la LSN) traités à la dose maximale de 20 mg/m2. La clairance totale chez ces 2 groupes était similaire à celle de patients à fonction hépatique normale. Ces données n'étant cependant pas représentatives des patients ayant une capacité d'élimination hépatique réduite, la prudence est donc recommandée chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère et un contrôle minutieux des paramètres hématologiques est requis (voir rubriques 4.2 et 4.4).

Une forte corrélation a été établie entre l'exposition sanguine à la vinorelbine et la leucopénie ainsi que la neutropénie.

5.3. Données de sécurité préclinique

Potentiel mutagène et carcinogène

Dans les études chez l'animal, la vinorelbine a induit aneuploïdie et polyploïdie. Il est possible que la vinorelbine puisse aussi provoquer des effets mutagènes également chez l'homme (aneuploïdie et polyploïdie).

Les études de carcinogénicité chez la souris et le rat ont été négatifs mais seules de faibles doses ont été testées.

Etudes de toxicité sur la reproduction

Les études réalisées chez l'animal, ont montré des effets à doses sub-thérapeutiques. Embryotoxicité et fœtotoxicité ont été observées, tel que le retard de croissance et d'ossification intra-utérines.

Des effets tératogénes (fusion des vertèbres, côtes manquantes) ont été observés à doses toxiques maternelles. De plus, la spermatogénèse et la sécrétion prostatique et des vésicules séminales étaient diminuées, mais la fertilité chez le rat n'était pas diminuée.

Sécurité pharmacologique

Les études de pharmacologie de sécurité mises en œuvre chez le chien et le singe n'ont pas révélé d'effet sur le système cardio-vasculaire.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Eau pour préparations injectables.

6.2. Incompatibilités

VINORELBINE ACTAVIS ne doit pas être diluée dans des solutions alcalines (risque de précipitation).

En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangée avec d'autres médicaments.

6.3. Durée de conservation

Avant ouverture:

3 ans.

Après ouverture: la solution à diluer pour perfusion doit être utilisée immédiatement.

Après dilution:

La stabilité physico-chimique du produit a été démontrée pendant 24 heures à une température comprise entre 2ºC et 8ºC et à 25°C.

D'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après dilution et avant utilisation, relèvent de la responsabilité de l'utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 et 8 ºC.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). Conserver le flacon dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière. Ne pas congeler.

Pour les conditions de conservation après dilution, voir rubrique 6.3.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Flacon de 1 ml en verre incolore de type I avec un bouchon en caoutchouc bromobutylique et une capsule métallique avec un disque rouge en polypropylène; boîtes de 1 ou 10 flacons.

Flacon de 5 ml en verre incolore de type I avec un bouchon en caoutchouc bromobutylique et une capsule métallique avec un disque vert en polypropylène; boîtes de 1 ou 10 flacons.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

La préparation et l'administration de VINORELBINE ACTAVIS 10 mg/ml solution à diluer pour perfusion doivent être effectuées par un personnel spécialisé. Des précautions doivent être prises afin d'éviter une exposition du personnel en cours de grossesse.

Les manipulateurs doivent disposer d'un équipement de sécurité, gants à usage unique, masques de protection, tabliers à usage unique.

Les seringues et les dispositifs de perfusion doivent être assemblés avec attention de manière à éviter toute fuite (l'utilisation d'un adaptateur Luer lock est recommandée). Tout excréta ou vomissure doit être traité avec précaution.

Tout renversement ou fuite de produit doit être épongé. Tout contact avec l'œil doit être strictement évité. En cas de contact, faire immédiatement un lavage de l'œil avec du sérum physiologique.

Quand la manipulation est terminée, toute surface exposée au produit doit être nettoyée à fond et mains et visage doivent être lavés.

Il n'y a pas d'incompatibilité entre VINORELBINE ACTAVIS 10 mg/ml solution à diluer pour perfusion et les flacons de verre incolore, les poches de PVC ou d'acétate de vinyle ou les dispositifs de perfusion avec leur tube de PVC.

VINORELBINE ACTAVIS 10 mg/ml solution à diluer pour perfusion peut être administrée en bolus lent (6-10 minutes) après dilution dans 20-50 ml de solution de chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9%) pour préparation injectable ou de soluté glucosé à 5 % pour préparation injectable ou en perfusion de courte durée (20-30 minutes) après dilution dans 125 ml de solution de chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9%) pour préparation injectable ou de soluté glucosé à 5 % pour préparation injectable. L'administration devra toujours être suivie d'un rinçage abondant de la veine par au moins 250 ml solution de chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9%) pour préparation injectable.

VINORELBINE ACTAVIS 10 mg/ml solution à diluer pour perfusion ne doit être administrée que par voie intraveineuse. Il est extrêmement important de s'assurer que l'aiguille est correctement introduite dans la veine avant de commencer l'injection. Si VINORELBINE ACTAVIS 10 mg/ml solution à diluer pour perfusion infiltre les tissus adjacents au cours de l'administration intraveineuse, une forte irritation peut apparaître. Dans ce cas, l'injection doit être interrompue. La veine doit être rincée avec du soluté physiologique et le reste de la dose administré par une autre veine. En cas d'extravasation, des glucocorticoïdes doivent être injectés par voie intraveineuse afin de réduire le risque de phlébite.

Après utilisation, le flacon et le matériel d'injection doivent être éliminés en conformité avec les exigences locales.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

Actavis Group PTC ehf

Reykjavikurvegi 76-78

220 Hafnarfjordur

ISLANDE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 573 819-9 ou 34009 573 819 9 8: flacon de 1 ml. Boîte de 1.

· 573 820-7 ou 34009 573 820 7 0: flacon de 1 ml. Boîte de 10.

· 573 821-3 ou 34009 573 821 3 1: flacon de 5 ml. Boîte de 1.

· 573 823-6 ou 34009 573 823 6 0: flacon de 5 ml. Boîte de 10.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie et en hématologie, ou aux médecins compétents en cancérologie.

Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.