RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 07/01/2013

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

BISOPROLOL AUROBINDO 10 mg, comprimé pelliculé sécable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chaque comprimé pelliculé sécable contient 10 mg d’hémifumarate de bisoprolol équivalent à 8,48 mg de bisoprolol.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé pelliculé sécable.

Comprimé pelliculé, jaune, rond, biconvexe, gravé «I» du côté de la barre de cassure et « 13 » de l'autre côté. Le comprimé peut être divisé en doses égales.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Hypertension.

Angor chronique stable.

4.2. Posologie et mode d'administration

Adulte

Pour les deux indications, la posologie est de 5 mg de fumarate de bisoprolol une fois par jour. Si nécessaire, la dose peut être augmentée jusqu’à 10 mg de fumarate de bisoprolol une fois par jour.

La dose maximale recommandée est de 20 mg par jour.

Dans tous les cas, la posologie est ajustée individuellement, en particulier selon la fréquence cardiaque et la réponse au traitement.

Insuffisance rénale ou hépatique

Chez les patients présentant des troubles de la fonction hépatique ou de la fonction rénale, moyens à modérés, aucun ajustement posologique n’est normalement nécessaire. Chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine <20 ml/min) et chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère, il est recommandé de ne pas dépasser la dose de 10 mg de fumarate de bisoprolol par jour.

L’expérience du bisoprolol chez les hémodialysés est limitée ; il n’y a toutefois pas d’éléments indiquant qu’il est nécessaire de modifier la posologie.

Sujet âgé

Aucun ajustement posologique n’est nécessaire.

Enfant

Il n’y a pas d’expérience avec le bisoprolol en pédiatrie, par conséquent, son utilisation ne peut donc être recommandée chez les enfants.

Durée du traitement

Le traitement avec bisoprolol est généralement un traitement à long-court.

Le traitement avec bisoprolol ne doit pas être interrompu brutalement car cela pourrait entrainer une aggravation transitoire de l’état. Chez les patients présentant une cardiopathie ischémique en particulier, le traitement ne doit pas être arrêté brusquement. Il est recommandé de réduire progressivement la posologie.

Mode d’administration

Les comprimés de Bisoprolol AUROBINDO sont pris le matin avec ou sans aliments. Ils sont avalés avec un liquide et ne sont pas à mâcher.

4.3. Contre-indications

Le bisoprolol est contre-indiqué chez les patients présentant :

· Insuffisance cardiaque aigüe ou au cours des épisodes de décompensation d’une insuffisance cardiaque nécessitant un traitement inotrope par voie intraveineuse.

· Choc cardiogénique.

· Bloc auriculo ventriculaire du 2ème ou du 3ème degré (non appareillé).

· Maladie de sinus.

· Bloc sino-auriculaire.

· Bradycardie symptomatique.

· Hypotension symptomatique.

· Asthme sévère ou maladie pulmonaire obstructive chronique sévère.

· Troubles artériels périphériques et syndrome de Raynaud dans leurs formes sévères.

· Phéochromocytome non traité (voir rubrique 4.4).

· Acidose métabolique.

· Combinaison avec floctafénine et sultopride (voir rubrique 4.5).

Bisoprolol AUROBINDO est contre-indiqué chez les patients présentant une hypersensibilité au bisoprolol ou à l’un des excipients (voir rubrique 6.1).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en gardes

Plus particulièrement chez les patients présentant une cardiopathie ischémique, le traitement par Bisoprolol AUROBINDO ne doit pas être arrêté brusquement sauf en cas de nécessité absolue, car cela pourrait entraîner une aggravation transitoire de l’affection cardiaque (voir rubrique 4.2).

Précautions d’emploi

Le bisoprolol doit être utilisé avec prudence chez les patients souffrant d’hypertension ou d’angine de poitrine, accompagné d’insuffisance cardiaque.

Le bisoprolol doit être utilisé avec prudence dans les cas suivants :

· Diabète avec des fluctuations importantes de la glycémie, les symptômes d’hypoglycémie (tels que tachycardie, palpitations ou sueurs) pouvant être masqués.

· Jeûne strict.

· Traitement de désensibilisation en cours. Comme les autres bétabloquants, le bisoprolol peut augmenter à la fois la sensibilité aux allergènes et la sévérité des réactions anaphylactiques. Le traitement par l’épinéphrine ne permettrait pas toujours d’obtenir l’effet thérapeutique attendu.

· Bloc auriculo ventriculaire de premier degré.

· Angor de Prinzmetal.

· Troubles artériels périphériques occlusifs : l’aggravation des symptômes peut être observée notamment en début de traitement.

Les patients atteints de psoriasis ou ayant des antécédents de psoriasis, ne doivent être traités par bétabloquant (par exemple, bisoprolol) qu’après une évaluation minutieuse du rapport bénéfice/risque.

Les symptômes de thyrotoxicose peuvent être masqués sous traitement par bisoprolol.

Chez les patients présentant un phéochromocytome, le bisoprolol ne doit pas être administré avant le traitement alpha-bloquant.

Chez les patients sous anesthésie générale, le bétabloquant diminue l’incidence des arythmies et des ischémies myocardiques pendant l’induction de l’anesthésie, l’intubation et la période postopératoire. Il est actuellement recommandé de poursuivre le traitement bétabloquant pendant la période de l’intervention chirurgicale. L’anesthésiste doit être prévenu de la prise du traitement de bétabloquant du fait de son potentiel d’interactions avec d’autres médicaments entraînant des brady-arythmies, une diminution de la tachycardie réflexe, et de la capacité réflexe de compensation en cas de perte sanguine. Si l’arrêt du traitement par bétabloquant paraît nécessaire avant l’intervention, l’arrêt devra être progressif, et terminé 48 heures avant l’anesthésie.

Dans l’asthme ou les autres broncho-pneumopathies chroniques obstructives, qui pourraient devenir symptomatiques, l’administration concomitante d’un traitement bronchodilatateur est recommandée. Une augmentation de la résistance des voies aériennes peut parfois se produire chez les patients asthmatiques et nécessiter une augmentation de la dose de béta-2 stimulants.

Sportifs

L'attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Associations contre-indiquées

+ Floctafénine

Les bétabloquants peuvent stopper la compensation cardiovasculaire associée à l’hypotension ou au choc qui pourraient être induits par floctafénine.

+ Sultopride

Le bisoprolol ne devrait pas être administré de façon concomitante avec sultopride puisque cela augmenterait le risque d’arythmie ventriculaire.

Associations déconseillées

+ Antagonistes calciques de type vérapamil, ou, dans une moindre mesure, de type diltiazem

Effet négatif sur la contractilité et la conduction auriculo-ventriculaire. L’administration intraveineuse de vérapamil chez les patients sous bêtabloquants peut induire une hypotension sévère et un bloc auriculo-ventriculaire.

+ Antihypertenseurs d’action centrale (par exemple la clonidine, la méthyldopa, la moxonidine, et la rilménidine)

Aggravation de l'insuffisance cardiaque par diminution du tonus central sympathique (diminution de la fréquence et du débit cardiaque, vasodilatation). L'arrêt brutal du traitement, en particulier s'il a lieu avant l'arrêt du bêta-bloquant, peut augmenter le risque "d'hypertension rebond".

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Anti-arythmiques de la classe I (par exemple quinidine, disopyramide, lidocaïne, phénytoïne, flécanide, propafénone)

L’effet sur le temps de conduction auriculo-ventriculaire peut être potentialisé par l’effet inotrope négatif augmenté.

+ Antagonistes calciques de type dihydropyridine (par exemple félodipine et amlodipine)

L’utilisation concomitante peut augmenter le risque d’hypotension, et une augmentation du risque de détérioration de la fonction ventriculaire chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque ne peut être exclue.

+ Anti-arythmiques de classe III (par exemple amiodarone)

L’effet sur la conduction auriculo-ventriculaire peut être majoré.

+ Médicaments parasympathomimétiques

Le temps de conduction auriculo-ventriculaire et le risque de bradycardie peuvent être augmentés.

+ Bêtabloquant d’usage local (par exemple collyre pour le traitement des glaucomes)

Les effets généraux du bisoprolol peuvent être potentialisés.

+ Insuline et hypoglycémiants oraux

Majoration de l’effet hypoglycémiant. Le blocage des béta-adrénorécepteurs est susceptible de masquer les signes d’hypoglycémie.

+ Anesthésiques

Diminution de la tachycardie réflexe et augmentation du risque d'hypotension (pour plus d'information sur l'anesthésie générale se référer également à la rubrique 4.4).

+ Digitaliques

Diminution de la fréquence cardiaque, augmentation du temps de conduction auriculo-ventriculaire.

+ Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

Les AINS peuvent diminuer l’effet hypotenseur du bisoprolol.

+ Médicaments béta-sympathomimétiques (par exemple isoprénaline et dobutamine)

En cas d’association avec le bisoprolol, les effets de ces deux médicaments peuvent être diminués.

+ Les médicaments sympathomimétiques qui activent les récepteurs alpha et béta adrénergiques (par exemple la norépinéphrine, épinéphrine)

L’association avec le bisoprolol peut démasquer l’effet vasoconstricteur alpha-adrénergique de ces médicaments, conduisant à une hypotension et une aggravation d’une claudication intermittente. Ces interactions sont considérées comme plus probables avec les bétabloquants non sélectifs.

+ Antihypertenseurs ou médicaments pouvant induire une hypotension (par exemple : antihypertenseurs tricycliques, barbituriques, phénothiazines)

Le risque d’hypotension peut être majoré.

Associations à prendre en compte

+ Méfloquine

Augmentation du risque de bradycardie.

+ Corticostéroïdes

Diminuent l’effet antihypertenseur, due à la rétention d’eau et de sodium.

+ Inhibiteur de la monoamine oxydase (sauf les IMAO-B)

Majoration de l’effet hypotenseur des bétabloquants mais aussi risque de crise hypertensive.

+ Rifampicine

Légère réduction possible de la demi-vie du bisoprolol grâce à l’induction des enzymes du métabolisme hépatique. Normalement, aucun ajustement posologique n'est nécessaire.

+ Dérivés de l’ergotamine

Exacerbation des troubles circulatoires périphériques.

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

Le bisoprolol possède des propriétés pharmacologiques susceptibles d'entraîner des effets nocifs sur la grossesse et/ou le fœtus/nouveau-né. D'une manière générale, les bêta-bloquants diminuent la perfusion placentaire; cet effet a été associé à des retards de croissance, des morts intra-utérines, des avortements ou un travail précoce. Des effets indésirables (par exemple hypoglycémie et bradycardie) peuvent survenir chez le fœtus et le nouveau-né. Si le traitement par bêta-bloquants est nécessaire, il faut préférer les agents bêta-1 sélectifs.

Le bisoprolol ne doit pas être utilisé pendant la grossesse sauf en cas de nécessité. Si le traitement par bisoprolol s'avère nécessaire, le flux sanguin utéro-placentaire et la croissance fœtale doivent être surveillés. En cas d'effets nocifs sur la grossesse ou sur le fœtus, il faut envisager de mettre en route un autre traitement.

Le nouveau-né doit faire l'objet d'une surveillance étroite. Les symptômes d'hypoglycémie et de bradycardie apparaissent généralement dans les 3 premiers jours de la vie.

Allaitement

Il n’y a pas de donnée relative à l’excrétion du bisoprolol dans le lait maternel ou sur la sécurité d’exposition au bisoprolol. Par conséquent, l’allaitement n’est pas recommandé pendant l’administration de Bisoprolol AUROBINDO.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Dans une étude réalisée chez des patients atteints de cardiopathie ischémique, le bisoprolol n'a pas altéré les capacités de conduite. Cependant en raison de la variabilité inter-individuelle des réactions au médicament, l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines peut être modifiée. Cet effet doit être pris en compte notamment au début du traitement, en cas de modification du traitement ainsi qu'en cas d'association à l'alcool.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables suivants ont été observés au cours du traitement avec le bisoprolol avec les fréquences suivantes :

Très fréquent : ( ³ 10 %)

Fréquent : ( ³ 1 % et < 10 %)

Peu fréquent : ( ³ 0.1 % et < 1 %)

Rare : ( ³ 00.1 % et < 0.1 %)

Très rare : (< 0.01 %)

Investigations

Rare : élévation des triglycérides, élévations des enzymes hépatiques (ALAT, ASAT).

Troubles cardiaques

Peu fréquent : trouble de la conduction auriculo-ventriculaire, aggravation de l’insuffisance cardiaque, bradycardie.

Troubles du système nerveux

Fréquent : vertige*, céphalée*.

Rare : syncope.

Affections oculaires

Rare : sécheresse lacrymale (à prendre en compte si le patient porte des lentilles).

Très rare : conjonctivite.

Troubles de l’oreille et du labyrinthe :

Rare : troubles de l’audition.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :

Peu fréquent : bronchospasme chez les patients souffrant d’asthme ou ayant des antécédents de troubles obstructifs des voies aériennes.

Rare : rhinites allergiques.

Affections gastro-intestinales

Fréquent : troubles gastro-intestinaux de type nausées, vomissements, diarrhée, constipation.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Rare : réaction d’hypersensibilité (prurit, flush, rash).

Très rare : les bétabloquants peuvent provoquer ou aggraver un psoriasis ou induire un rash psoriasiforme, une alopécie.

Affections musculo-squelettique et systémique

Peu fréquent : faiblesse musculaire et crampes.

Affections vasculaires

Fréquents : sensation de froid ou d’engourdissement dans les extrémités, hypotension en particulier chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque.

Troubles généraux

Fréquent : fatigue*.

Peu fréquent : asthénie.

Affections hépatobiliaires

Rare : hépatite.

Affection des organes de la reproduction et du sein

Rare : impuissance

Affections psychiatriques

Peu fréquent : troubles du sommeil, dépression.

Rare : cauchemar, hallucinations.

* ces symptômes se produisent surtout au début du traitement. Ils sont généralement légers et disparaissent habituellement dans les 1 - 2 semaines.

4.9. Surdosage

En général, les signes les plus couramment rencontrés en cas de surdosage d'un bêta-bloquant sont la bradycardie, l'hypotension, le bronchospasme, l'insuffisance cardiaque aiguë, et l'hypoglycémie. A ce jour, quelques cas de surdosage (maximum 2 000 mg) avec le bisoprolol ont été rapportés chez les patients souffrant d'hypertension et/ou de cardiopathie ischémique, et se sont traduits par une bradycardie et/ou une hypotension. Tous les patients se sont rétablis. On observe de larges variations inter-individuelles de la sensibilité à une seule dose élevée de bisoprolol et les patients insuffisants cardiaques sont probablement très sensibles.

Il est donc obligatoire, chez ces patients, de débuter le traitement en augmentant progressivement la dose, selon le schéma posologique indiqué dans la rubrique 4.2.

En cas de surdosage, le traitement par bisoprolol doit être arrêté et un traitement symptomatique doit être administré. Des données limitées suggèrent que le bisoprolol est peu dialysable. Compte-tenu des actions pharmacologiques prévues et des recommandations pour les autres bêta-bloquants, les mesures générales suivantes doivent être envisagées lorsqu'elles sont justifiées au plan clinique.

Bradycardie : administration d'atropine, par voie I.V. Si la réponse est inadaptée, on peut donner, avec précaution, de l'isoprénaline ou un autre médicament ayant des propriétés chronotropes positives. Dans certaines circonstances, la pose d'un pacemaker peut s'avérer nécessaire.

Hypotension : des solutés intraveineux et des vasopresseurs doivent être administrés. Le glucagon par voie intraveineuse peut être utile.

Bloc auriculo-ventriculaire (du 2ème ou 3ème degré) : les patients doivent être surveillés attentivement et traités par perfusion d'isoprénaline ou pose d'un pacemaker, s'il y a lieu.

Aggravation aiguë de l'insuffisance cardiaque : administration, par I.V., de diurétiques, d'agents inotropes, de vasodilatateurs.

Bronchospasme : administration d'un traitement broncho-dilatateur, tel que isoprénaline, médicaments bêta-2 sympathomimétiques et/ou aminophylline.

Hypoglycémie : administration I.V. de glucose.

Des données limitées suggèrent que le bisoprolol est peu dialysable.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : bétabloquant sélectif (code ATC : C07AB07).

Le bisoprolol est un bêta-bloquant ayant une forte affinité pour les récepteurs β-1, sans activité sympathomimétique intrinsèque, ni effet stabilisant de membrane. Il ne présente qu'une affinité faible pour les récepteurs bêta-2 des muscles lisses des bronches et des vaisseaux et pour les récepteurs bêta-2 intervenant dans la régulation métabolique. En conséquence, le bisoprolol ne modifie généralement pas la résistance des voies aériennes et n'a pas d'effets métaboliques liés à l'action sur les récepteurs bêta-2. La sélectivité bêta-1 du bisoprolol s'étend au-delà des doses thérapeutiques.

Le bisoprolol est utilisé dans le traitement de l’hypertension et de l’angine de poitrine. Comme pour d’autres agents béta-1 bloquants, le mécanisme d’action pour l’hypertension n’est pas complètement établi. Néanmoins, il est connu que le bisoprolol réduit sensiblement l’activité de la rénine plasmatique.

Mécanisme d’action dans l’angine de poitrine : Le bisoprolol, par inhibition des récepteurs cardiaques béta, inhibe la réponse donnée pour l’activation du sympathique. Il en résulte une diminution de la fréquence cardiaque et de la contractilité, diminuant ainsi la demande d’oxygène du muscle cardiaque.

Lors d'une administration aiguë chez les patients ayant une cardiopathie ischémique sans insuffisance cardiaque chronique, le bisoprolol diminue la fréquence cardiaque et le volume d'éjection systolique, et donc le débit cardiaque et la consommation d'oxygène. En administration chronique, les résistances périphériques, initialement élevées, diminuent.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Le bisoprolol est absorbé presque complètement au niveau du tractus gastro-intestinal. Ainsi, avec un très faible effet de passage hépatique par le foie, cela conduit à une haute biodisponibilité d’environ 90%. La fixation du bisoprolol aux protéines plasmatiques est de 30 % environ. Le volume de distribution est de 3,5 l/kg. La clairance totale est de 15 l/h environ.

La demi-vie d’élimination plasmatique (10-12 h), permet d’obtenir un effet pendant 24 heures, après une seule prise quotidienne.

Le bisoprolol est éliminé par deux voies : 50% sont transformés en métabolites inactifs dans le foie, puis excrétés par les reins. Les 50% restants sont excrétés sous forme inchangée par voie rénale. Du fait de cette élimination par voie rénale et par la voie hépatique, il n’est pas nécessaire d’ajuster la posologie chez des patients insuffisants hépatiques ou rénaux.

La cinétique du bisoprolol est linéaire et indépendante de l’âge.

Chez les patients présentant une insuffisance cardiaque chronique (classe III de la NYHA), les taux plasmatiques de bisoprolol sont plus élevés et la demi-vie est prolongée par rapport aux volontaires sains. La concentration plasmatique maximale à l’état d’équilibre est de 64 ±21 ng/ml à la dose quotidienne de 10 mg et la demi-vie est de 17±5 heures.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données précliniques ne révèlent aucun risque particulier pour les êtres humains, sur la base des études classiques de pharmacologie, toxicité à doses répétées, génotoxicité ou carcinogénicité.

Comme les autres bêta-bloquants, le bisoprolol a provoqué une toxicité maternelle (diminution de la prise alimentaire et perte de poids) et embryofœtale (fréquence accrue des avortements spontanés, poids de naissance réduit, retard de développement intra-utérin) à des doses élevées, mais il n'a pas entraîné d'effets tératogènes.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Noyau : cellulose microcristalline (E460), hydrogénophosphate de calcium anhydre, silice colloïdale anhydre, crospovidone (type A), stéarate de magnésium.

Pelliculage : hypromellose 6cP (E464), dioxyde de titane (E171), macrogol 400, oxyde de fer jaune (E172).

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

2 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver dans son emballage extérieur d’origine, à l’abri de la lumière.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

20, 28, 30, 50, 90 et 100 comprimés pelliculés sous plaquettes (Polyamide/Aluminium/PVC/Polyester/Aluminium).

30 et 500 comprimés pelliculés en flacon (PEHD) muni d’un bouchon (polypropylène) contenant un dessiccant (gel de silice).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

AUROBINDO PHARMA France SARL

22-26 rue des gaudines

78100 saint-germain-en-laye

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 223 289-0 ou 34009 223 289 0 4 : 20 comprimés sous plaquettes (Polyamide/Aluminium/PVC/Polyester/Aluminium).

· 223 290-9 ou 34009 223 290 9 3 : 28 comprimés sous plaquettes (Polyamide/Aluminium/PVC/Polyester/Aluminium).

· 223 291-5 ou 34009 223 291 5 4 : 30 comprimés sous plaquettes (Polyamide/Aluminium/PVC/Polyester/Aluminium).

· 223 292-1 ou 34009 223 292 1 5 : 50 comprimés sous plaquettes (Polyamide/Aluminium/PVC/Polyester/Aluminium).

· 223 293-8 ou 34009 223 293 8 3 : 30 comprimés en flacon (PEHD) muni d'un bouchon (polypropylène) contenant un dessicant (gel de silice).

· 223 294-4 ou 34009 223 294 4 4 : 90 comprimés sous plaquettes (Polyamide/Aluminium/PVC/Polyester/Aluminium).

· 223 295-0 ou 34009 223 295 0 5 : 100 comprimés sous plaquettes (Polyamide/Aluminium/PVC/Polyester/Aluminium).

· 582 649-5 ou 34009 582 649 5 5 : 500 comprimés en flacon (PEHD) muni d'un bouchon (polypropylène) contenant un dessicant (gel de silice).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.