RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 22/04/2014

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN 2,5 mg/6,25 mg, comprimé pelliculé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chaque comprimé contient 2,5 mg de fumarate de bisoprolol et 6,25 mg d'hydrochlorothiazide.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé pelliculé.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Hypertension artérielle légère à modérée.

4.2. Posologie et mode d'administration

Pour adapter individuellement la posologie, BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN est disponible aux dosages suivants:

BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN 2,5 mg/6,25 mg, comprimés pelliculés

BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN 5 mg/6,25 mg, comprimés pelliculés

BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN 10 mg/6,25 mg, comprimés pelliculés

La posologie initiale est de un comprimé à 2,5 mg de bisoprolol / 6,25 mg d'hydrochlorothiazide une fois par jour.

En cas de réponse insuffisante au traitement, la posologie sera augmentée à un comprimé à 5mg de bisoprolol / 6,25 mg d'hydrochlorothiazide en une seule prise par jour. En cas d'efficacité insuffisante de cette dernière dose, la posologie pourra être augmentée à un comprimé à 10 mg de bisoprolol / 6,25 mg d'hydrochlorothiazide une fois par jour.

S'il est nécessaire d'interrompre le traitement, une interruption progressive du traitement au bisoprolol est recommandée, un retrait soudain du bisoprolol peut en effet entraîner une grave détérioration de l'état du patient, en particulier chez les patients atteints d'une maladie cardiaque ischémique.

BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN doit être pris le matin, et peut être pris avec de la nourriture. Les comprimés pelliculés doivent être avalés avec un peu de liquide et ne doivent pas être mâchés.

Aucune modification de la posologie n'est nécessaire en cas d'insuffisance hépatique légère à modérée ou d'insuffisance rénale légère à modérée (clairance de la créatinine > à 30 ml/min).

Sujet âgé: aucune adaptation posologique n'est habituellement nécessaire (voir rubrique 4.4).

L’expérience avec BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN 2,5 mg/6,25 mg, comprimé pelliculé dans la population pédiatrique est limitée, par conséquent son utilisation n’est pas recommandée dans cette population.

4.3. Contre-indications

BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN est contre indiqué dans les cas suivants :

- hypersensibilité au bisoprolol, à l’hydrochlorothiazide, aux autres thiazides, aux sulphonamides ou à l’un des excipients (voir rubrique 6.1).

- insuffisance cardiaque aiguë ou pendant les épisodes de décompensation de l’insuffisance cardiaque, nécessitant un traitement inotrope intraveineux.

- choc cardiogénique.

- bloc auriculo-ventriculaire du 2ème ou 3ème degré.

- maladie du sinus.

- bloc sino-auriculaire.

- bradycardie symptomatique.

- asthme sévère, ou broncho-pneumopathies chroniques obstructives dans leurs formes sévères.

- troubles artériels périphériques occlusifs et phénomène de Raynaud dans leurs formes sévères.

- phéochromocytome non traité.

- insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30ml/min).

- insuffisance hépatique sévère.

- acidose métabolique.

- hypokaliémie persistante.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde

LIEES AU BISOPROLOL

Ne jamais interrompre brutalement le traitement chez les patients atteints d’une maladie des artères coronaires (angine de poitrine) ; l’arrêt brusque peut entraîner des troubles du rythme graves, un infarctus du myocarde ou une mort subite.

LIEES A L’HYDROCHLOROTHIAZIDE

BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant une insuffisance de la fonction rénale.

En cas d’atteinte hépatique, les diurétiques thiazidiques et apparentés peuvent induire une encéphalopathie hépatique. Dans ce cas, l’administration de diurétiques doit être immédiatement interrompue.

Ce traitement ne doit pas être pris pendant l’allaitement (voir rubrique 4.6).

Précautions d’emploi

LIEES AU BISOPROLOL

Asthme et broncho-pneumopathies chroniques obstructives

Les bêtabloquants ne peuvent être administrés qu’en cas de formes légères d’asthme ou de broncho-pneumopathies chroniques obstructives en choisissant un bêta-1 sélectif à posologie initiale faible. Il est recommandé de faire pratiquer des épreuves fonctionnelles respiratoires avant la mise en route du traitement.

Un traitement broncho-dilatateur concomitant est conseillé chez les patients symptomatiques. Une augmentation de la résistance aérienne peut parfois se produire chez les patients atteints d’asthme ou de broncho-pneumopathie chronique obstructive, et il peut donc être nécessaire d’augmenter la dose de bêta2-stimulants.

Insuffisance cardiaque

Chez l’insuffisant cardiaque compensé et en cas de nécessité, le bisoprolol sera administré à très faibles doses progressivement croissantes et sous surveillance médicale stricte.

Bloc auriculo-ventriculaire du premier degré

Etant donné leur effet dromotrope négatif, les bêtabloquants doivent être administrés avec prudence aux patients présentant un bloc auriculo-ventriculaire du premier degré.

Angor de Prinzmetal

Les bêtabloquants peuvent augmenter le nombre et la durée des crises chez les patients souffrant d’un angor de Prinzmetal. L’utilisation d’un bêtabloquant β1 sélectif est possible, dans leurs formes mineures et associées, à condition d’administrer conjointement un vasodilatateur.

Troubles occlusifs artériels périphériques

Chez les patients souffrant de troubles occlusifs artériels périphériques (TOAP) ou du syndrome de Raynaud, les bêtabloquants peuvent entraîner une aggravation de ces troubles. Dans ces situations, il convient de privilégier un bêtabloquant β1 sélectif.

Phéochromocytome

Chez les patients présentant un phéochromocytome, BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN ne doit pas être administré avant le traitement alpha-bloquant.

La pression artérielle doit être étroitement surveillée.

Sujet âgé

Aucune adaptation posologique n’est normalement nécessaire. Cependant, les patients âgés doivent faire l’objet d’une surveillance accrue (voir paragraphe : équilibre hydro-électrolytique).

Sujet diabétique

Prévenir le malade des risques hypoglycémiques possibles et renforcer, en début de traitement l’autosurveillance glycémique. Les signes annonciateurs d’une hypoglycémie peuvent être masqués, en particulier tachycardie, palpitations et sueurs.

Psoriasis

Des aggravations de la maladie ayant été rapportées sous bêtabloquants, le bisoprolol ne doit être prescrit qu’en cas de réelle nécessité.

Réactions allergiques

Chez les patients susceptibles de faire une réaction anaphylactique sévère, quelle qu’en soit l’origine, en particulier lors de l’utilisation de produits de contraste iodés (voir rubrique 4.5) ou au cours de traitements d’immunothérapie spécifique (désensibilisation), le traitement bêtabloquant peut entraîner une aggravation de la réaction anaphylactique et une résistance à son traitement par l’adrénaline aux posologies habituelles.

Anesthésie générale

Chez les patients sous anesthésie générale, les bêtabloquants réduisent l’incidence des arythmies et de l’ischémie myocardique pendant l’induction de l’anesthésie et l’intubation, et la période post-opératoire. Il est actuellement recommandé de maintenir le traitement bêtabloquant pendant la période périopératoire. L’anesthésiste doit être prévenu de la prise du traitement bêtabloquant en raison des interactions potentielles avec d’autres médicaments, entraînant des bradyarythmies, une atténuation de la tachycardie réflexe et une diminution de la capacité réflexe de compensation en cas de perte sanguine. Si l’arrêt du traitement par bêtabloquant est jugé nécessaire avant l’intervention chirurgicale, l’arrêt doit être progressif et finalisé environ 48 heures avant l’anesthésie.

Thyrotoxicose

Les bêtabloquants peuvent masquer les signes cardiovasculaires de l’hyperthyroïdie.

Sportifs

L’attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialité contient un agent pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.

Jeûne strict

BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN doit être utilisé avec précaution chez les patients observant un jeûne strict.

Association avec le vérapamil, le diltiazem ou le bépridil

Une telle association ne doit se faire que sous surveillance clinique et ECG étroite, en particulier chez le sujet âgé et en début de traitement (voir rubrique 4.5).

LIEES A L’HYDROCHLOROTHIAZIDE

Equilibre hydro-électrolytique

Au cours d’un traitement de longue durée par BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN, un contrôle périodique des électrolytes sériques (particulièrement le potassium, le sodium, le calcium), de la créatinine et de l’urée, des lipides sériques (cholestérol et triglycérides), de l’acide urique ainsi que de la glycémie est recommandé.

L’administration continue sur une longue durée de l’hydrochlorothiazide peut induire des troubles hydro-électrolytiques, en particulier une hypokaliémie et une hyponatrémie, ainsi qu’une hypomagnésémie, une hypochlorémie, et une hypercalcémie.

Natrémie

Elle doit être contrôlée avant la mise en route du traitement, puis à intervalles réguliers par la suite. Tout traitement diurétique peut en effet provoquer une hyponatrémie, aux conséquences parfois graves.

La baisse de la natrémie pouvant être initialement asymptomatique, un contrôle régulier est donc indispensable et doit être encore plus fréquent dans les populations à risque représentées par les sujets âgés et les cirrhotiques.

Kaliémie

La déplétion potassique avec hypokaliémie constitue le risque majeur des diurétiques thiazidiques et apparentés.

Le risque de survenue d’une hypokaliémie (< 3,5 mmol/l) doit être prévenu dans certaines populations à risque représentées par les sujets âgés et/ou dénutris et/ou polymédiqués, les coronariens, les insuffisants cardiaques. En effet, dans ce cas, l’hypokaliémie majore la toxicité cardiaque des digitaliques et le risque de troubles du rythme.

Les sujets présentant un espace QT long sont également à risque, que l’origine en soit congénitale ou iatrogénique. L’hypokaliémie (de même que la bradycardie) agit alors comme un facteur favorisant la survenue de troubles du rythme sévères, en particulier des torsades de pointes, potentiellement fatales.

Dans tous les cas, des contrôles plus fréquents de la kaliémie sont nécessaires. Le premier contrôle du potassium plasmatique doit être effectué au cours de la semaine qui suit la mise en route du traitement.

Calcémie

Les diurétiques thiazidiques et apparentés peuvent diminuer l’excrétion urinaire du calcium et entraîner une augmentation légère et transitoire de la calcémie. Une hypercalcémie franche peut être en rapport avec une hyperparathyroïdie méconnue. Interrompre le traitement avant d’explorer la fonction parathyroïdienne.

Association avec le lithium

Cette association doit être évitée du fait de la présence d’un diurétique (voir rubrique 4.5).

Glycémie

Un contrôle de la glycémie chez les diabétiques est important, en particulier en présence d’hypokaliémie.

Acide urique

Chez les patients hyperuricémiques, la tendance aux accès de goutte peut être augmentée : la posologie sera adaptée en fonction des concentrations plasmatiques d’acide urique.

Fonctions rénales et diurétiques

Les diurétiques thiazidiques ne sont pleinement efficaces que lorsque la fonction rénale est normale ou peu altérée (créatininémie inférieure < 25 mg/l, soit 220 µmol/l pour un adulte).

La créatininémie doit être réajustée en fonction de l’âge, du poids et du sexe du patient, selon la formule de Cockroft-Gault, par exemple :

* ClCr = (140 - âge) x poids / 0.814 x créatininémie

avec : l’âge exprimé en années,

le poids en kg,

la créatininémie en µmol/l.

Cette formule permet de calculer la ClCr (clairance de la créatinine) pour les sujets de sexe masculin, et doit être corrigée pour les sujets de sexe féminin en multipliant le résultat par 0.85.

L’hypovolémie, secondaire à la perte d’eau et de sodium induite par le diurétique en début de traitement, entraîne une réduction de la filtration glomérulaire. Il peut en résulter une augmentation de l’urée sanguine et de la créatininémie.

Cette insuffisance rénale fonctionnelle transitoire est sans conséquence chez le sujet à fonction rénale normale mais peut aggraver une insuffisance rénale préexistante.

Associations antihypertensives

Il est conseillé de réduire la posologie en cas d’association avec un autre antihypertenseur, au moins dans un premier temps.

Photosensibilité

Des réactions de photosensibilité peuvent se produire avec les diurétiques thiazidiques dans de rares cas (voir rubrique 4.8). Si une réaction de photosensibilité se produit au cours du traitement, il est recommandé d’arrêter le traitement. Si une nouvelle administration du traitement est jugée nécessaire, il est recommandé de protéger les zones exposées au soleil ou aux UVA artificiels.

Sportifs

L’attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialité contient un agent pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Associations déconseillées

+ Lithium

BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN peut augmenter l’effet cardiotoxique et neurotoxique du lithium par une diminution de l’excrétion du lithium.

+ Antagonistes calciques de type vérapamil, ou de type diltiazem

Effet négatif sur la contractilité et la conduction auriculo-ventriculaire. L’administration intraveineuse de vérapamil chez les patients sous bêta-bloquants peut induire une hypotension sévère et un bloc auriculo-ventriculaire.

+ Anti-hypertenseurs d’action centrale

Diminution de la fréquence et du débit cardiaque, et de la vasodilatation. L’arrêt brutal du traitement peut augmenter le risque «d’hypertension rebond».

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Antagonistes calciques de type dihydropyridine

Une majoration du risque d’hypotension et le risque de détérioration de la fonction ventriculaire chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque ne peut être exclu.

+ Autres anti-hypertenseurs, ou autres médicaments pouvant induire une hypotension

Le risque d’hypotension peut être majoré.

+ Inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II

Risque d'hypotension artérielle brutale et/ou d'insuffisance rénale aiguë lors de l'instauration du traitement par un inhibiteur de l'enzyme de conversion en cas de déplétion sodée préexistante (en particulier chez les sujets porteurs de sténose de l'artère rénale).

Lorsqu'un traitement diurétique préalable peut avoir entraîné une déplétion sodée, il faut soit arrêter le diurétique 3 jours avant le début du traitement par l'IEC, soit administrer des doses initiales réduites de l'IEC.

+ Anti-arythmiques de classe I

L’effet sur le temps de conduction auriculo-ventriculaire peut-être potentialisé et l’effet inotropique négatif augmenté.

+ Anti-arythmiques de classe III

L’effet sur le temps de conduction auriculo-ventriculaire peut être majoré.

+ Médicaments antiarythmiques susceptibles de donner des torsades de pointes

L’hypokaliémie peut favoriser la survenue de torsades de pointes.

+ Médicaments non antiarythmiques susceptibles de donner des torsades de pointes

L’hypokaliémie peut favoriser la survenue de torsades de pointes.

+ Médicaments parasympathomimétiques

Le temps de conduction auriculo-ventriculaire et le risque de bradycardie peuvent être augmentés.

+ Bêtabloquants d’usage topique (par exemple, collyre pour le traitement des glaucomes)

Les effets généraux du bisoprolol peuvent être potentialisés.

+ Insuline et hypoglycémiants oraux

Majoration de l’effet hypoglycémiant. Le blocage des bêta-adrénorécepteurs est susceptible de masquer les signes d’hypoglycémie.

+ Anesthésiques

Diminution de la tachycardie réflexe et augmentation du risque d’hypotension.

+ Digitaliques

Augmentation du temps de conduction auriculo-ventriculaire, diminution de la fréquence cardiaque.

Si une hypokaliémie et/ou une hypomagnésémie se développe pendant le traitement avec BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN, le myocarde peut présenter une sensibilité accrue aux glycosides cardiaques, conduisant à une augmentation des effets et des effets indésirables des glycosides.

+ Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

L’action hypotensive du bisoprolol peut être diminuée.

Chez les patients développant une hypovolémie l’association avec les AINS peut provoquer une insuffisance rénale aigüe.

+ Médicaments b-sympathomimétiques

L’association avec le bisoprolol peut diminuer l’effet des deux médicaments.

+ Médicaments sympathomimétiques qui activent les récepteurs a et b-adrénergiques

L’association avec le bisoprolol peut conduire à une hypertension. Ces interactions sont considérées comme plus probables avec les bêta-bloquants non sélectifs.

+ Médicaments éliminant le potassium

Une augmentation des pertes en potassium peut se produire.

+ Méthyldopa

Des cas isolés d’hémolyse due à la formation d’anticorps de l’hydrochlorothiazide ont été décrits.

+ Médicaments hypo-uricémiants

L’effet de ces médicaments peut être diminué en association avec BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE .BIOGARAN

+ Choléstyramine, colestipol

Réduisent l’absorption de l’hydrochlorothiazide composant de BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN.

Associations à prendre en compte

+ Méfloquine

Majoration du risque de bradycardie.

+ Corticostéroïdes

Réduction de l’effet anti-hypertenseur

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN est déconseillé pendant la grossesse.

LIE AU BISOPROLOL

Le bisoprolol possède des propriétés pharmacologiques susceptibles d’entraîner des effets nocifs sur la grossesse et/ou le fœtus/nouveau-né. D’une manière générale, les bêtabloquants diminuent la perfusion placentaire ; cet effet a été associé à des retards de croissance, des morts intra-utérines, des avortements ou un travail précoce. Des effets indésirables (par exemple hypoglycémie et bradycardie) peuvent survenir chez le fœtus et le nouveau-né. Si le traitement par bêtabloquants est nécessaire, il faut préférer les bêta-1 sélectifs.

LIE A L’HYDROCHLOROTHIAZIDE

L’expérience sur l’utilisation de l’hydrochlorothiazide pendant la grossesse est limitée, particulièrement pendant le premier trimestre. Les études effectuées chez l’animal sont insuffisantes.

L’hydrochlorothiazide traverse le placenta. Sur la base du mécanisme d’action pharmacologique de l’hydrochlorothiazide, son utilisation pendant le deuxième et le troisième trimestre de grossesse peut compromettre la perfusion fœto-placentaire et peut entraîner des effets sur fœtus ou des effets néonataux, tels que la jaunisse, une perturbation de l’équilibre électrolytique, et une thrombocytopénie

L’hydrochlorothiazide ne doit pas être utilisé dans le cas d’œdème gestationnel, d’hypertension gestationnelle ou de pré-éclampsie du fait du risque de diminution du volume du plasma et d’hypoperfusion placentaire, sans un effet bénéfique dans l’évolution de la maladie.

L’hydrochlorothiazide ne doit pas être utilisé dans le cas d’hypertension essentielle chez la femme enceinte, excepté dans de rares situations dans lesquels aucun autre traitement n’est possible.

Allaitement

BISOPROLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN est déconseillé pendant l’allaitement. L’hydrochlorothiazide peut inhiber la production de lait maternel.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Etant donné le risque d'hypotension et de vertiges, le traitement par bisoprolol/hydrochlorothiazide peut affecter l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables

Fréquent (≥ 1/100, <1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, <1/100), rare (≥ 1/10 000, <1/1 000), très rare (<1/10 000) y compris les cas isolés.

Affections hématologiques et du système lymphatique

Rare: leucopénie, thrombocytopénie

Très rare: agranulocytose

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Peu fréquent: perte de l'appétit, hyperglycémie, hyperuricémie, troubles de l'équilibre hydro-électrolytique (en particulier hypokaliémie et hyponatrémie, également hypomagnésémie et hypochlorémie, ainsi que hypercalcémie)

Très rare: alcalose métabolique

Affections psychiatriques

Peu fréquent: dépression, troubles du sommeil

Rare: cauchemars, hallucinations

Affections du système nerveux

Fréquent: sensations vertigineuses*, céphalées*

Affections oculaires

Rare: sécheresse lacrymale (à prendre en compte chez les patients portant des lentilles), troubles de la vision

Très rare: conjonctivite

Affections de l'oreille et du labyrinthe

Rare: troubles de l'audition

Affections cardiaques

Peu fréquent: bradycardie, troubles de la conduction auriculo-ventriculaire, aggravation d'une insuffisance cardiaque préexistante

Affections vasculaires

Fréquent: sensation de froid ou d'engourdissement des extremités

Peu fréquent: hypotension orthostatique

Rare : syncope

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Peu fréquent: bronchospasme chez les patients ayant de l'asthme ou des antécédents de troubles obstructifs des voies aériennes

Rare: rhinite allergique

Affections gastro-intestinales

Fréquent: troubles gastro-intestinaux tels que nausées, vomissements, diarrhées, constipation

Peu fréquent: douleurs abdominales

Très rare: pancréatite

Affections hépatobiliaires

Rare: hépatite, jaunisse

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Rare: réactions d'hypersensibilité telles que prurit, flush, rash, photosensibilisation, purpura, urticaire

Très rare: alopécie, lupus érythémateux cutané. Les bêtabloquants peuvent provoquer ou aggraver un psoriasis ou induire un rash psoriasiforme, des réactions anaphylactiques, une nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell).

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Peu fréquent: faiblesse musculaire, crampes

Affections des organes de reproduction et du sein

Rare: impuissance

Troubles généraux

Fréquent: fatigue*

Peu fréquent: asthénie

Très rare: douleurs thoraciques

Investigations

Peu fréquent: augmentation des amylases, augmentation réversible de la créatinine sérique et de l'urée, augmentation des triglycérides et du cholestérol, glycosurie

Rare: élévation des enzymes hépatiques (ASAT, ALAT)

*Ces symptômes apparaissent surtout en début du traitement. Ils sont généralement légers et disparaissent la plupart du temps en une à deux semaines.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

En cas de bradycardie ou de baisse tensionnelle excessive, il faut administrer par voie intraveineuse:

· Atropine, 1 à 2 mg en bolus,

· Glucagon, 10 mg en bolus lent, suivi si nécessaire d'une perfusion à raison de 1 à 10 mg/heure.

· Puis, si nécessaire, isoprotérénol (isoprénaline) en injection lente à la dose de 15 à 85 µg, l'injection sera éventuellement renouvelée, sans dépasser une dose totale de 300 µg; ou dobutamine à raison de 2,5 à 10 µg/kg/min.

En cas de décompensation cardiaque chez le nouveau-né de mère traitée par bêta-bloquant:

· Glucagon, 0,3 mg/kg

· Hospitalisation en unité de soins intensifs,

· Isoprotérénol (isoprénaline) et dobutamine: les posologies élevées et le traitement prolongé qui sont généralement nécessaires imposent une surveillance étroite dans une unité spécialisée.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Groupe pharmacothérapeutique: Association d'un bêta-bloquant et d'un diurétique thiazidique

Code ATC: C07BB07

Les études cliniques ont montré que les effets antihypertenseurs de ces deux principes actifs sont additifs; l'efficacité de la dose la plus faible, soit 2,5 mg/6,25 mg, dans le traitement de l'hypertension essentielle légère à modérée a été démontrée.

Les effets pharmacodynamiques, notamment l'hypokaliémie (hydrochlorothiazide) et la bradycardie, l'asthénie et les céphalées (bisoprolol), sont dose-dépendants.

L'association des deux substances actives au quart ou la moitié des doses utilisées en monothérapie (2,5 mg/6,25 mg) vise à réduire ces effets.

Le bisoprolol est un inhibiteur β1-adrénergique puissant très sélectif, dépourvu d'activité sympathomimétique intrinsèque et qui n'a pas d'effet stabilisant de membrane significatif.

Comme pour les autres antagonistes des récepteurs β1, le mécanisme de l'effet antihypertenseur du bisoprolol n'a pas été complètement élucidé. Il a cependant été observé que le médicament induit une réduction nette du taux de rénine plasmatique et une diminution de la fréquence cardiaque.

L'hydrochlorothiazide est un diurétique thiazidique qui possède une action antihypertensive. Son effet diurétique est dû à une inhibition du transport actif du Na+ des tubules rénaux vers le sang, ce qui empêche la réabsorption du Na+.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

BISOPROLOL

Absorption

Le Tmax varie de 1 à 4 heures.

La biodisponibilité est élevée (88 %), avec un très faible effet de premier passage hépatique, et l'absorption n'est pas modifiée par la prise alimentaire. La cinétique est linéaire pour des doses comprises entre 5mg et 40 mg.

Distribution

La liaison aux protéines plasmatiques est de 30 % et le volume de distribution est élevé (environ 3 l/kg).

Métabolisme

Le bisoprolol est métabolisé pour 40 % dans le foie. Les métabolites formés sont inactifs.

Elimination

La demi-vie d'élimination plasmatique est de 11 heures.

Les clairances rénale et hépatique sont à peu près équivalentes; la moitié de la dose administrée est excrétée sous forme inchangée dans l'urine, ainsi que les métabolites. La clairance totale est d'environ 15 l/h.

HYDROCHLOROTHIAZIDE

Absorption

La biodisponibilité de l'hydrochlorothiazide varie selon les sujets et elle est comprise entre 60 % et 80 %. Le Tmax varie de 1,5 à 5 heures (la moyenne est de 4 heures environ).

Distribution

La liaison aux protéines plasmatiques est de 40 %.

Elimination

L'hydrochlorothiazide n'est pas métabolisé et il est excrété presque en totalité sous forme inchangée par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire active. La demi-vie d'élimination de l'hydrochlorothiazide est d'environ 8 heures.

Chez les patients présentant une insuffisance rénale et/ou cardiaque, la clairance rénale de l'hydrochlorothiazide est diminuée et la demi-vie d'élimination est augmentée. Il en est de même chez les sujets âgés, chez lesquels on observe également une augmentation de la Cmax.

L'hydrochlorothiazide traverse la barrière placentaire et est excrété dans le lait maternel.

5.3. Données de sécurité préclinique

Le bisoprolol et l'hydrochlorothiazide ne se sont pas révélés nocifs chez l'homme au cours des tests standards de toxicité précliniques (toxicité à long terme, pouvoir mutagène, génotoxicité ou carcinogénicité) Comme les autres bêta-bloquants, le bisoprolol administré à des doses élevées au cours des études chez l'animal a induit des effets toxiques chez la mère (diminution de la prise alimentaire et de la prise de poids) et chez l'embryon et/ou le fœtus (fréquence accrue d'avortements tardifs, réduction du poids à la naissance, retard de développement jusqu'à la fin de l'allaitement). Cependant, il n'a pas été mis en évidence d'effet tératogène du bisoprolol ou de l'hydrochlorothiazide. Il n'a pas été observé d'augmentation de la toxicité lorsque les deux substances actives ont été administrées de façon concomitante.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Amidon de maïs, cellulose microcristalline, silice colloïdale anhydre, hydrogénophosphate de calcium anhydre, stéarate de magnésium.

Pelliculage du comprimé:

Hypromellose, polysorbate 80, macrogol 400, dioxyde de titane (E171), oxyde de fer jaune (E172), oxyde de fer rouge (E172), oxyde de fer noir (E172).

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.

A conserver dans l'emballage d'origine.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Plaquette thermoformée (aluminium/aluminium), contenant 14, 28, 30, 56, 60, 90 ou 100 comprimés pelliculés.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d'exigences particulières.

Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

BIOGARAN

15, boulevard Charles de Gaulle

92700 Colombes

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 392 227-2 ou 34009 392 227 2 1: 14 comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).

· 392 228-9 ou 34009 392 228 9 9: 28 comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).

· 392 229-5 ou 34009 392 229 5 0: 30 comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).

· 392 230-3 ou 34009 392 230 3 2: 56 comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).

· 392 232-6 ou 34009 392 232 6 1: 60 comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).

· 392 233-2 ou 34009 392 233 2 2: 90 comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).

· 574 598-6 ou 34009 574 598 6 4: 100 comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Médicament soumis à prescription médicale.

Liste I.