RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 12/09/2014

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

TETRAct-HIB, poudre et suspension pour suspension injectable en multidose

Vaccin diphtérique, tétanique, coquelucheux et conjugué de l’Haemophilus type b, adsorbé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Après reconstitution, une dose (0,5 ml) contient :

Polyoside d'Haemophilus influenzae type b.............................................. 10 microgrammes

conjugué à la protéine tétanique ........................................................ 18-30 microgrammes

Anatoxine diphtérique(1) ........................................................................................ ≥ 30 UI

Anatoxine tétanique(1)............................................................................................ ≥ 60 UI

Bordetella pertussis adsorbée ................................................................................. ≥ 4 UI

(1) adsorbée sur hydroxyde d'aluminium, hydraté..................................................0,65 mg Al3+

Excipient à effet notoire :

Thiomersal.............................................................................................................. 46 µg

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Poudre et suspension pour suspension injectable en multidose.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Ce vaccin combiné est indiqué dans la prévention conjointe des infections invasives à Haemophilus influenzae type b (méningites, septicémies, cellulites, arthrites, épiglottites...), de la diphtérie, du tétanos et de la coqueluche.

Ce vaccin ne protège pas contre les infections dues à d'autres types d'Haemophilus influenzae, ni contre les méningites d'autres origines.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Primovaccination :

A partir de l’âge de 2 mois : 3 injections d’une dose unitaire de vaccin (0,5 ml), espacées d’un à deux mois.

Rappel :

1 injection un an après la primovaccination.

Mode d’administration

Administrer par voie intramusculaire.

L’administration se fera de préférence dans la face antérolatérale de la cuisse (tiers moyen) chez le nourrisson et dans la région deltoïdienne chez l’enfant.

Ne pas injecter par voie intravasculaire.

L’administration se fait après reconstitution de la poudre par la suspension contenue dans le deuxième flacon. (voir rubrique 6.6).

Agiter jusqu’à dissolution complète de la poudre. L’aspect trouble blanchâtre de la suspension après reconstitution est normal.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité connue à l’un des composants de TETRAct-HIB ou à un vaccin coquelucheux (acellulaire ou germe entier) ou réaction sévère après une injection précédente d’un vaccin contenant les mêmes substances.

· Réaction d’hypersensibilité immédiate consécutives à une injection précédente (urticaire généralisé, œdème de Quincke, choc anaphylactique).

· La vaccination doit être différée en cas de fièvre ou de maladie aiguë.

· Encéphalopathies évolutives.

· Encéphalopathie dans les 7 jours suivant l’administration d’une dose précédente de tout vaccin contenant des antigènes coquelucheux (vaccin coquelucheux à germe entier ou acellulaire).

· Si l’un des évènements suivants est survenu dans les 48 heures après l’administration d’un vaccin coquelucheux, la vaccination ne doit pas être poursuivie avec un vaccin contenant la valence coquelucheuse :

§ Fièvre supérieure ou égale à 40°C, sans autre cause identifiable

§ Collapsus ou état évoquant un état de choc (épisode d’hypotonie – hyporéactivité)

§ Cris persistants, inconsolables pendant une durée supérieure ou égale à 3 heures

§ Convulsions avec ou sans fièvre

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

· Ne pas injecter par voie intravasculaire en s'assurant que l'aiguille ne pénètre pas dans un vaisseau sanguin.

· Comme tout vaccin injectable, TETRAct-HIB doit être administré avec précaution en cas de thrombocytopénie ou de troubles de la coagulation car l’injection intramusculaire peut engendrer un saignement chez ces sujets.

· La vaccination doit être précédée d’une recherche des antécédents médicaux (notamment pour les vaccinations antérieures et les évènements indésirables ayant pu survenir) et d’un examen clinique.

· Les antécédents de convulsions fébriles non liées à une injection vaccinale antérieure ne constituent pas en eux-mêmes une contre-indication à la vaccination. Il est particulièrement important sur ce terrain de surveiller la température dans les 48 heures suivant la vaccination et de donner régulièrement un traitement antipyrétique pendant 48 heures.

· Les antécédents de convulsions non fébriles non liées à une injection vaccinale antérieure doivent faire l'objet d'un avis de spécialiste avant toute décision de vaccination.

· L’immunogénicité de TETRAct-HIB peut être réduite par un traitement immunosuppresseur ou un état d’immunodéficience. Il est alors recommandé d’attendre la fin du traitement ou de la maladie pour vacciner. Néanmoins, la vaccination des sujets présentant une immunodépression chronique, telle qu’une infection par le VIH, est recommandée même si la réponse immunitaire risque d’être limité.

· En cas de réactions œdémateuses des membres inférieurs survenues lors d’une injection vaccinale antérieure avec ce vaccin, l’administration du vaccin diphtérique-tétanique-coquelucheux et du vaccin Haemophilus type b conjugué devra être effectuée en deux sites d’injection séparés et sur deux jours différents.

· Comme pour tous les vaccins injectables, un traitement médical approprié doit être disponible immédiatement et une surveillance doit être effectuée dans le cas d’une réaction anaphylactique rare survenant après l’administration du vaccin.

· Chez les sujets ayant présenté un syndrome de Guillain Barré ou une neuropathie du plexus brachial lors de l’administration antérieur d’un vaccin contenant de l’anatoxine tétanique, la décision de vacciner avec un vaccin contenant de l’anatoxine tétanique doit être basée sur l’évaluation soigneuse des bénéfices et risques potentiels d’une poursuite de cette vaccination. La vaccination est habituellement justifiée quand le schéma de primovaccination n’est pas complet (c'est-à-dire moins de trois doses administrées).

· Le risque potentiel d’apnée avec nécessité de surveillance respiratoire pendant 48-72 heures doit être soigneusement pris en compte lors de l’administration des doses de primovaccination chez les grands prématurés (nés à 28 semaines de grossesse ou moins) et particulièrement chez ceux ayant des antécédents d’immaturité respiratoire. En raison du bénéfice élevé de la vaccination chez ces nourrissons, l’administration ne doit pas être suspendue ou reportée.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

· Les traitements immunosuppresseurs peuvent affecter le développement de la réponse immunitaire attendue (voir rubrique 4.4).

· Du fait de l’élimination urinaire de l’antigène capsulaire polyosidique Hib, un résultat positif peut être observé lors d’un test urinaire 1 à 2 semaines après la vaccination. D’autres tests doivent être réalisés pour confirmer une infection à Hib pendant cette période.

4.6. Grossesse et allaitement

Sans objet.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Sans objet.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables les plus fréquents sont des réactions locales au point d’injection, des pleurs anormaux et de la fièvre.

Basés sur les déclarations spontanées, les évènements suivants ont été rapportés après la mise sur le marché, cependant l’incidence exacte ne peut pas être calculée.

Affection du système nerveux

· Convulsions (associées ou non à de la fièvre).

· Somnolence survenant dans les 24 à 48 heures après la vaccination.

· Syndrome du cri persistant.

· Episodes d’hypotonie-hyporéactivité.

· Encéphalopathies aiguës, séquelles neurologiques.

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

· Réactions locales au site d’injection à type d’érythème, d’œdème, d’induration et de douleur pouvant survenir dans les 48 heures suivant la vaccination et persistant un ou deux jours. La formation d’un nodule sous-cutané peut parfois accompagner ces réactions. Des cas d’abcès aseptiques ont été exceptionnellement rapportés avec les vaccins adsorbés diphtériques, tétaniques et pertussiques.

· Fièvre entre 38°C et 39°C, rarement supérieure, survenant 24 à 48 heures après la vaccination.

· Réactions œdémateuses des membres inférieurs : œdème avec cyanose ou purpura fugace atteignant tout le membre vacciné et quelque fois le membre contro-latéral, apparaissant dans les heures suivant la vaccination, pouvant durer plusieurs heures et disparaissant spontanément sans séquelles. Ces réactions ne sont pas associées à des signes cardiorespiratoires.

Affections du système immunitaire

· Réaction d’hypersensibilité à l’un des composants du vaccin, à type de rash, d’urticaire et exceptionnellement, choc anaphylactique ou œdème de Quincke.

Affections psychiatriques (apparaissant 24 à 48 heures après la vaccination)

· Pleurs anormaux ou inconsolables.

· Irritabilité.

Effets indésirables potentiels (c'est-à-dire qui n’ont pas été rapportés directement avec TETRAct-HIB, mais avec d’autres vaccins contenant un ou plusieurs des constituants antigéniques de TETRAct-HIB) :

· Syndrome de Guillain Barré et neuropathie du plexus brachial après administration d’un vaccin contenant l’anatoxine tétanique.

· Ce vaccin contient du thiomersal (un composant organomercuriel) comme conservateur. Par conséquent, des réactions d’hypersensibilité peuvent survenir (voir rubrique 4.3).

· Apnée chez les grands prématurés (nés à 28 semaines de grossesse ou moins) (voir rubrique 4.4).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

Non documenté.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

VACCIN CONTRE LA DIPHTERIE, LE TETANOS, LA COQUELUCHE, L’HAEMOPHILUS INFLUENZAE TYPE b

Classe pharmacothérapeutique : vaccins bactériens, code ATC : J07AG52

Le vaccin Haemophilus confère une immunité contre les infections invasives à Haemophilus influenzae type b

Le polyoside capsulaire (polyribosyl ribitol phosphate: PRP) induit chez l'homme une réponse sérologique anti-PRP. Cependant, comme pour tous les antigènes polyosidiques, la nature de la réponse immunitaire est thymo-indépendante, caractérisée par l'absence d'effet rappel lors d'injections itératives et par une immunogénicité faible chez le nourrisson. La liaison covalente du polyoside capsulaire d'Haemophilus influenzae type b à une protéine, l'anatoxine tétanique, permet au vaccin conjugué de se comporter comme un antigène thymodépendant entraînant une réponse sérologique anti-PRP spécifique chez le nourrisson avec induction d’IgG spécifiques et mise en place d'une mémoire immunitaire. L'étude de l'activité fonctionnelle des anticorps spécifiques anti-PRP, induits par le vaccin Haemophilus type b conjugué chez le nourrisson et l'enfant, a montré leur activité bactéricide ainsi que leur activité opsonisante.

Les études d'immunogénicité chez le nourrisson vacciné dès l'âge de 2 mois ont montré que pratiquement tous les enfants avaient un titre d'anticorps anti-PRP ≥ 0,15 µg/ml après la 3ème dose, et ≥ 1 µg/ml pour environ 90 % d'entre eux. Chez les nourrissons de 2 à 4 mois ayant reçu trois doses de vaccin Haemophilus type b conjugué, une injection de rappel 8 à 12 mois plus tard a entraîné une augmentation très significative du titre moyen des anticorps anti-PRP.

L'immunité apparaît dès la deuxième injection; elle est renforcée après la troisième injection et persiste au moins 5 ans après la quatrième injection.

Le seuil des antitoxines diphtérique et tétanique considéré comme protecteur est de 0,01 U.I/ml.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Sans objet.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, des études de toxicologie comprenant des études en administration unique ou répétée et des études de tolérance locale n’ont pas révélé de risque particulier pour l’Homme.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Pour l’adsorbant, voir la rubrique 2.

Poudre : saccharose et trométamol.

Suspension : Thiomersal, hydroxyde de sodium ou acide acétique pour ajustement du pH, solution tampon comprenant du chlorure de sodium, du phosphate disodique dihydraté, du phosphate monopotassique et de l’eau pour préparations injectables.

6.2. Incompatibilités

En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

Après reconstitution, une utilisation immédiate est recommandée. Toutefois, la stabilité physico-chimique de la suspension reconstituée a été démontrée pendant 6 heures à une température comprise entre 2°C et 8°C.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). A conserver dans l’emballage extérieur d’origine, à l’abri de la lumière.

Ne pas congeler.

Pour les conditions de conservation après reconstitution, voir la rubrique 6.3.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Poudre en flacon (verre de type I) muni d’un bouchon (bromobutyle) + 5ml (10 doses) de suspension en flacon (verre de type I) muni d'un bouchon (chlorobutyle) - boîte de 1.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Reconstituer la poudre en injectant la suspension dans le flacon de poudre en utilisant une seringue stérile de 10 ml. Agiter sans faire trop de mousse jusqu'à dissolution complète de la poudre.

L'aspect trouble blanchâtre de la suspension après reconstitution est normal.

Cette préparation correspond à 10 doses.

Avec une seringue stérile de 1 ml ou 0,5 ml, reprendre 0,50 ml de vaccin reconstitué.

Pour chaque nouvelle dose, prélever 0,50 ml à l'aide d'une nouvelle seringue stérile équipée d'une aiguille stérile.

A la fin de la séance de vaccination ou au plus tard 6 heures après la reconstitution, le vaccin doit être jeté.

Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

SANOFI PASTEUR

2, AVENUE PONT PASTEUR

69007 LYON

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 347 614-0 : Poudre en flacon (verre de type I) muni d’un bouchon (bromobutyle) + 5ml (10 doses) de suspension en flacon (verre de type I) muni d'un bouchon (chlorobutyle) - boîte de 1.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Médicament non soumis à prescription médicale.