RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 07/01/2016

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

EMLAPATCH 5 POUR CENT, pansement adhésif cutané

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Lidocaïne ....................................................................................................................................... 0,0250 g

Prilocaïne ...................................................................................................................................... 0,0250 g

1 g d'émulsion pour un pansement adhésif de 10 cm2

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Pansement adhésif cutané.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Anesthésie par voie locale de la peau saine, par exemple:

· avant ponctions veineuses ou sous-cutanées,

· avant chirurgie cutanée superficielle, instrumentale ou par rayon laser.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Surface/Age

Type d’Intervention

Dose et mode d’emploi

PEAU

Petites interventions (par exemple insertion d’aiguilles et traitement chirurgical de lésions localisées)

Le patch est appliqué sur la ou les zone(s) cutanée(s) sélectionnée(s)

Adultes

1 ou plusieurs patch(s). Temps d’application au minimum : 1 heure 1)

Enfants

de plus d’un an

1 ou plusieurs patch(s). Temps d’application au minimum : 1 heure

(voir détails ci-dessous)

Nouveau-nés

(0-2 mois) 2,6)

Temps d’application approximatif : ne dépassant pas 1 heure 4)

Ne pas appliquer plus d’un patch à la fois.3)

Nourrissons

(3-11 mois) 2)

Temps d’application approximatif : environ une 1 heure

Ne pas appliquer plus de deux patchs à la fois.3), 5)

Enfants

(1-5 ans)

Dose maximale : 10 EMLAPATCH 1)

Enfants

(6-11 ans)

Dose maximale : 20 EMLAPATCH 1)

Enfant avec dermatite atopique

Avant curetage du molluscum

Temps d’application recommandé : 30 minutes

1) Après plus de 5 h d’application, l’anesthésie diminue.

2) Jusqu’à ce que d’autres données cliniques soient disponibles, EMLA ne doit pas être utilisé chez les enfants jusqu’à 12 mois qui sont traités par des médicaments inducteurs de méthémoglobinémie.

3) Due à sa taille, l’utilisation du patch n’est pas souhaitable pour certaines parties du corps du nourrisson et des prématurés.

4) Une application d’une durée supérieure à 1h n’a pas documentée.

5) Il n’a pas été relevé d’augmentation cliniquement significative des taux de méthémoglobine après application de 2g d’EMLA crème et ce jusqu’à 4 heures.

6) Jusqu’à ce que d’autres données cliniques soient disponibles, EMLA ne doit pas être utilisé chez les prématurés avec un âge gestationnel de moins de 37 semaines.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité aux anesthésiques locaux à liaison amide ou à tout autre composant du pansement.

· Méthémoglobinémie congénitale.

· Porphyries.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde

· Les patients souffrant d’une déficience en glucose-6-phosphate-déshydrogénase ou de méthémoglobinémie congénitale ou idiopathique sont plus sensibles aux médicaments inducteurs de méthémoglobinémie.

· En raison de données insuffisantes sur l’absorption des substances actives, EMLAPATCH 5%, ne doit pas être utilisé sur les blessures ouvertes.

· L'efficacité d'EMLA lors des prélèvements capillaires au talon chez les nouveaux nés n'a pas été démontrée.

· EMLA doit être prescrit avec prudence chez les sujets ayant une dermatite atopique. Un temps d’application plus court : 15 à 30 minutes peut être suffisant (voir rubrique 5.1). Des temps d’application supérieurs à 30 minutes, chez des patients atteints de dermatite atopique peuvent conduire à une augmentation de l’incidence des réactions vasculaires locales, en particulier une rougeur au site d’application, et dans certains cas des pétéchies et un purpura (voir rubrique 4.8.). Avant le curetage de molluscum chez les enfants atteints de lésions cutanées atopiques, un temps d’application de 30 minutes est recommandé.

· Ne pas appliquer le pansement adhésif anesthésique sur l'œil ou à proximité des yeux, du fait du risque d'irritation marquée (voir rubrique 5.3). La perte des réflexes de protection des yeux peut également conduire à une irritation et à des lésions éventuelles de la cornée. En cas de contact accidentel, rincer immédiatement les yeux avec de l’eau ou une solution saline et les protéger jusqu’au retour de la sensibilité.

· Chez les enfants et les nouveau-nés de moins de 3 mois, on a observé une augmentation transitoire dépourvue de signification clinique des taux de méthémoglobine, souvent 12 heures après application d’EMLA.

· Les patients traités avec des médicaments anti-arythmiques de classe III (par exemple, l’amiodarone) doivent être surveillés étroitement et une surveillance de l’ECG doit être envisagée, les effets cardiaques pouvant être additifs.

· La lidocaïne et la prilocaïne ont des propriétés bactéricides et antivirales pour des concentrations supérieures à 0.5 – 2 %. C’est pourquoi, bien que les résultats d’une étude clinique suggèrent que l’utilisation d’EMLA avant une vaccination contre la tuberculose (BCG) n’influence pas la réponse immunitaire, il est nécessaire de suivre les résultats d’injections intradermiques contenant des vaccins vivants.

· Tant que l’on ne dispose pas de données cliniques complémentaires, EMLA ne sera pas utilisé dans les cas suivants:

o chez les enfants de 0 à 12 mois traités par des médicaments inducteurs de méthémoglobinémie

o chez les prématurés avec un âge gestationnel de moins de 37 semaines.

· EMLAPATCH contient de l’huile de ricin hydrogénée polyoxyéthylènée, qui peut causer des réactions cutanées.

· En raison de la présence de l’huile de ricin, il y a un risque de sensibilisation, notamment chez l’enfant de moins de 3 ans.

· L’attention des sportifs sera attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopages.

Précautions particulières d’emploi

Chez le petit enfant, une surveillance particulière est recommandée afin de vérifier le maintien en place du pansement adhésif anesthésique et de prévenir un éventuel risque d’ingestion ou de contact avec les yeux, consécutif à une manipulation du pansement par l’enfant.

En cas d’utilisation d’EMLAPATCH précédant une anesthésie régionale, il convient de tenir compte des quantités d’anesthésiques locaux administrés par voie transcutanée.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

La prilocaïne à fortes doses peut entrainer une augmentation du taux plasmatique de méthémoglobine particulièrement chez les patients traités par des médicaments inducteurs de méthémoglobinémie (ex : les sulfamides).

Associations à prendre en compte :

+ médicaments susceptibles d'induire une méthémoglobinémie (sulfamides, dapsone, métoclopramide, flutamide, nitroprussiate de sodium, les anesthésiques injectables et locaux qui contiennent de la prilocaïne), en particulier chez le nourrisson de 0 à 3 mois : risque d'addition d'effets méthémoglobinisants.

+ autres anesthésiques locaux : lors de l’application de doses importantes d’EMLA, l’association avec d’autres anesthésiques locaux ou ayant une structure chimique apparentée à celle des anesthésiques locaux peut entraîner un risque additif de toxicité systémique.

Des études d’interaction spécifique avec la lidocaïne/prilocaïne et des médicaments anti-arythmiques de classe III (par exemple l’amiodarone) n’ont pas été réalisées mais la prudence est conseillée en cas de telles associations (voir aussi rubrique 4.4).

Les médicaments qui diminuent la clairance de la lidocaïne (par exemple la cimétidine ou les béta-bloquants) peuvent entrainer des concentrations plasmatiques potentiellement toxiques lorsque la lidocaïne est administrée à de fortes doses répétées sur une longue période. De telles intéractions devraient cependant être sans conséquence cliniques lors d’un traitement de courte durée avec la lidocaïne aux doses recommandées (ex. EMLAPATCH).

Population pédiatrique

Des études d’interaction spécifiques chez les enfants n’ont pas été réalisées. Les interactions sont probablement similaires à celles de la population adulte.

4.6. Grossesse et allaitement

Des études sur animaux n’ont pas montré d’effets nocifs directs ou indirects relatifs sur la grossesse, le développement embryonnaire/fœtal, l’accouchement ou le développement postnatal.

Grossesse

Chez l’espèce humaine et animale, la lidocaïne et la prilocaïne traversent la barrière placentaire, et peuvent être absorbées par les tissus fœtaux. La lidocaïne et la prilocaïne ont probablement été utilisées chez de nombreuses femmes enceintes ou en âge de procréer. A ce jour, il n’a pas été rapporté de troubles spécifiques de la fonction reproductrice (ex : incidence accrue de malformations ou autres effets directement ou indirectement nocifs pour le fœtus). Cependant, il convient d’être prudent lors de l’utilisation chez une femme enceinte.

Allaitement

La lidocaïne et en toute probabilité la prilocaïne sont excrétées dans le lait, mais en quantité négligeable et par conséquent aux des doses thérapeutiques il n’y a généralement pas de risque que l’enfant.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

EMLA n’a pas d’effet sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines quand il est utilisé aux doses recommandées.

4.8. Effets indésirables

Les fréquences sont définies ainsi : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100 à <1/10), peu fréquent (≥1/1 000 à <1/100), rare (≥1/10 000 à <1/1 000), et très rare (<1/10 000).

Fréquent (>1/100)

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Réactions locales transitoires au site d’application telles que pâleur, érythème (rougeur) et œdème.

Peu fréquent (de 1/1000 à 1/100)

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Sensation initiale modérée de brûlure, de démangeaison ou de chaleur au site d’application.

Rare (<1/1000)

Troubles généraux

Méthémoglobinémie (voir rubriques 4.5 et 4.9).

Rares cas de lésions locales discrètes au site d’application, décrites comme purpuriques ou pétéchiales, tout particulièrement après une application prolongée chez les enfants avec une dermatite atopique ou un molluscum contagiosum.

Irritation de la cornée après exposition accidentelle avec les yeux.

Les préparations d'anesthésiques locaux ont été rarement associées à des réactions allergiques (dans les cas les plus graves: choc anaphylactique).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

De rares cas de méthémoglobinémie cliniquement significatifs ont été rapportés.

La prilocaïne à fortes doses peut entrainer une augmentation du taux plasmatique de méthémoglobine particulièrement chez les patients traités par des médicaments inducteurs de méthémoglobinémie (p.ex. les sulfamidés).

Une méthémoglobinémie cliniquement significative doit être traitée par une injection intraveineuse lente de 1 à 2 mg/kg de bleu de méthylène dilué.

Si d’autres symptômes de toxicité systémique devaient se produire, on prévoit que les signes seront similaires à ceux qui se produiraient consécutivement à l’administration d’anesthésiques locaux par d’autres voies d’administration. La toxicité d’un anesthésique local se manifeste par des symptômes nerveux centraux: excitation et, dans les cas sévères, dépression du système nerveux central et cardiovasculaire.

Des symptômes neurologiques sévères (convulsions, dépression du système nerveux central) doivent être traités symptomatiquement par assistance respiratoire et par administration d’anti-convulsivants, les signes circulatoires sont traités suivant les recommandations de réanimation.

Le taux d’absorption du produit sur peau intacte étant lent, les patients montrant des signes de toxicité doivent être maintenus sous observation pendant plusieurs heures après le traitement d’urgence.

L'application de doses massives de l’association lidocaïne et prilocaïne pourrait conduire à un surdosage ; en ce cas, une surveillance en milieu spécialisé devra être maintenue durant plusieurs heures après le retrait des pansements adhésifs, en raison de l’absorption retardée des deux anesthésiques locaux.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

ANESTHESIQUES LOCAUX.

(N: système nerveux central).

Code ATC N01B B20.

Ce pansement adhésif cutané, contient deux anesthésiques locaux à liaison amide : la lidocaïne et la prilocaïne.

A température ambiante, le mélange, à parts égales de lidocaïne base et de prilocaïne base, forme spontanément une huile.

L'émulsion de cette huile dans l'eau permet le franchissement de la barrière cutanée et procure une anesthésie effective de la peau.

Les anesthésiques locaux agissent de façon directe sur les nerfs en bloquant de manière spécifique, totale et réversible la conduction nerveuse.

Le poids moléculaire de la lidocaïne base est de 234, celui de la prilocaïne base de 220, leur pKa est de 7,7.

Le pH est de 9,2.

EMLAPATCH 5 %, appliqué sur la peau saine, induit une anesthésie cutanée par la libération de lidocaïne et de prilocaïne au niveau des couches de l'épiderme et du derme de la peau et l'accumulation de lidocaïne et de prilocaïne à proximité de récepteurs dermiques de la douleur et des terminaisons nerveuses. La lidocaïne et la prilocaïne sont des anesthésiques locaux du groupe à liaison amide.

Ils stabilisent tous deux les membranes neuronales en inhibant les flux ioniques nécessaires à l'initiation et la conduction des influx nerveux, produisant ainsi une anesthésie locale.

La qualité de l'anesthésie dépend de la durée d'application. Le temps nécessaire pour obtenir une anesthésie efficace de la peau saine est d’au moins 60 minutes.

Dans les études cliniques réalisées avec application d’EMLA sur la peau saine, aucune différence en termes de sécurité d’emploi ou d'efficacité (y compris pour le délai d’installation de l’anesthésie) n’a été mise en évidence entre les patients âgés (65-96 ans) et les patients plus jeunes.

La profondeur de l'anesthésie cutanée augmente avec le temps d'application. Chez 90% des patients l’anesthésie est suffisante lors de l'insertion d'une aiguille pour ponction-biopsie (4 mm de diamètre) à une profondeur de 2 mm après 60 min et à une profondeur de 3 mm après 120 min d’application d’EMLA.

EMLA est également efficace et a le même délai d’installation de l’anesthésie sur tous les types de peau allant de la pigmentation claire à une pigmentation sombre (peaux de type I à VI).

L'utilisation d'EMLA avant le vaccin rougeole-oreillons-rubéole ou l’injection intramusculaire du vaccin diphtérie-coqueluche-tetanos-poliovirus inactivé, Haemophilus influenzae de type b ou un vaccin contre l’hépatite B n’a pas affecté la moyenne des titres en anticorps, le taux de séroconversion ou la proportion de patients présentant des titres d’anticorps protecteurs ou positifs après immunisation par rapport aux patients traités par un placebo.

EMLA produit une réponse biphasique vasculaire impliquant une vasoconstriction initiale suivie d’une vasodilatation au site d'application (voir rubrique 4.8). Indépendamment de la réponse vasculaire, EMLA facilite l’insertion de l'aiguille par rapport au placebo.

Chez les patients atteints de dermatite atopique, une réaction vasculaire similaire mais plus courte a été observée, avec survenue d’un érythème dans les 30-60 minutes, ce qui indique une absorption plus rapide par la peau (voir rubrique 4.4).

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Les données de pharmacocinétique reprennent les valeurs enregistrées lors de l’application d’EMLA
5 % crème sur peau saine.

L’absorption systémique de la lidocaïne et de la prilocaïne est fonction de la dose, de la durée et de la zone d’application. Elle dépend également d’autres facteurs comme : l’épaisseur de la peau variant selon les parties du corps, et l’état de la peau.

Peau saine

Les données pharmacocinétiques disponibles se référant à l’application d’EMLA crème 5% sur la peau saine.

Après l'application sur les cuisses chez les adultes (60 g de crème /400 cm2 pendant 3 heures), le taux d'absorption était d'environ 5% pour la lidocaïne et la prilocaïne. Les concentrations plasmatiques maximales (en moyenne de 0,12 et 0,07 µg / ml) ont été atteintes environ 2-6 heures après l'application.

Le degré d'absorption systémique était d'environ 10% après l'application sur le visage (10 g/100 cm2 pendant 2 heures). Les concentrations plasmatiques maximales (en moyenne de 0,16 et 0,06 µg / ml) ont été atteintes après environ 1,5 à 3 heures.

Les taux plasmatiques de lidocaïne et de prilocaïne, après application de EMLA sur la peau intacte des patients âgés et non âgés sont très faibles et bien en dessous des niveaux potentiellement toxiques.

Enfants

Suite à l'application de 1g d’EMLA 5% crème chez les nouveau-nés de moins de 3 mois, sur approximativement 10 cm2 pendant une heure, les concentrations plasmatiques maximales de lidocaïne et de prilocaïne étaient respectivement de 0,135 µg / ml et 0,107 µg / ml. Suite à l'application de 2 g d’EMLA crème chez les nourrissons de 3 à 12 mois, sur environ 16 cm2 pendant quatre heures, les concentrations plasmatiques maximales de lidocaïne et de prilocaïne étaient respectivement de 0,155 µg / ml et 0,131 µg / ml. Suite à l'application de 10g d’EMLA 5% crème chez les enfants de 2 à 3 ans, sur environ 100 cm2 pendant deux heures, les concentrations plasmatiques maximales de lidocaïne et de prilocaïne étaient respectivement de 0,315 µg / ml et 0,215 µg / ml. Suite à l'application de 10 à 16g d’EMLA crème chez les enfants âgés de 6 à 8 ans, sur environ 100 à 160 cm2 pendant deux heures, les concentrations plasmatiques maximales de lidocaïne et de prilocaïne étaient respectivement de 0,299 µg / ml et 0,110 µg / ml.

5.3. Données de sécurité préclinique

Dans les études animales, la toxicité observée après administration de doses élevées de lidocaïne ou de la prilocaïne, seule ou en association, consistaient en des effets sur le système nerveu central et cardiovasculaire.

Quand la lidocaïne et la prilocaïne étaient associées, seuls des effets additifs ont été observés, sans effet synergique et sans toxicité inattendue. Les deux composés ont montré avoir une faible toxicité aiguë par voie orale, fournissant une bonne marge de sécurité dans le cas où EMLA serait avalé accidentellement.

Aucun effet indésirable lié au médicament n’a été observés dans les études de toxicité sur la reproduction, en utilisant chaque composé séparément ou en association.

Aucun anesthésique local n’a montré un potentiel mutagène lors des tests de mutagénicité in vitro ou in vivo. Les études de carcinogénicité n'ont pas été réalisées avec la lidocaïne ou la prilocaïne seuls ou association, en raison de l'indication et de la durée de l'utilisation thérapeutique de ces médicaments.

Un métabolite de la lidocaïne, la 2,6-diméthylaniline, et un métabolite de la prilocaine, l’o-toluidine, ont montré une activité mutagène. Au cours d’études précliniques toxicologiques évaluant une exposition chronique, ces métabolites ont montré un potentiel carcinogène. L’évaluation du risque comparant l’exposition humaine maximale calculée lors de l’utilisation intermittente de lidocaine et de prilocaine à l’exposition au cours des études précliniques, indique une marge importante de sécurité lors de l’utilisation clinique.

Les études de tolérance locale utilisant un mélange de lidocaïne et de prilocaïne 1:1 (m / m) sous forme d'émulsion, de crème ou de gel ont indiqué que ces formulations sont bien tolérées sur la peau saine et endommagée et sur les membranes des muqueuses. Une réaction d’irritation marquée a été observée après une administration unique oculaire de 50 mg / g de lidocaïne+ prilocaïne 1:1 (m / m) en émulsion, dans une étude chez l’animal. Celle-ci est identique en termes de concentration en anesthésiques locaux et de formulation à EMLA crème et patch.Cette réaction oculaire peut avoir été influencée par le pH élevé (environ 9) de la formulation de l’émulsion mais c’est probablement aussi en partie le résultat du potentiel d'irritation des anesthésiques locaux eux-mêmes.

Les études précliniques sur l’adhésif utilisé dans le patch n’ont pas mis en évidence de problème.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Huile de ricin hydrogénée polyoxyéthylénée (Arlatone 289), carbomère (carbopol 974P), hydroxyde de sodium, eau purifiée.

Composition du pansement adhésif cutané: feuille stratifiée (aluminium/plastique), disque absorbant (cellulose), bande circulaire de mousse adhésive (PE), adhésif (acrylate).

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

2 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25° C.

Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Le pansement adhésif est compose d'un pansement occlusif contenant 1 g d'émulsion et d'un revêtement protecteur. Le pansement est constitué d'une feuille stratifiée aluminium/plastique, d'un disque absorbant en cellulose contenant les anesthésiques locaux et d'une bande circulaire de mousse adhésive. Cette bande est du polyéthylène recouverte d'un adhésif en acrylate. Boîte de 1, 2 ou 20.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Le pansement adhésif doit être appliqué au moins une heure avant l'intervention.

S'assurer que la surface cutanée à anesthésier est propre et sèche.

Pour ouvrir le pansement adhésif, prendre le coin aluminium prévu à cet effet.

La partie blanche du pansement adhésif contient la crème anesthésique, ne pas la toucher.

Appliquer le pansement adhésif de manière à ce que la pastille blanche recouvre la surface à anesthésier.

Ne pas appuyer sur la partie centrale du pansement adhésif, pour éviter une fuite sous l'adhésif.

Assurer la bonne adhésion du pansement adhésif en appuyant fermement sur le pourtour.

Indiquer l'heure d'application à même le pansement adhésif. Celui-ci doit rester en place au minimum 60 minutes chez l'adulte et l'enfant de plus de 3 mois.

Chez le nourrisson de 0 à 3 mois, la durée d'application maximale est de 1 heure pour une surface de 10 cm2 maximum.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

ASTRAZENECA

1 PLACE RENAULT

92844 RUEIL-MALMAISON CEDEX

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 340 007-1: boîte de 1 pansement adhésif cutané.

· 339 110-7: boîte de 2 pansements adhésifs cutanés.

· 558 875-9: boîte de 20 pansements adhésifs cutanés.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II.