RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 11/07/2016

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

FUROSEMIDE SANDOZ 40 mg, comprimé sécable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Furosémide........................................................................................................................ 40,00 mg

Pour un comprimé sécable.

Excipient à effet notoire : lactose

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé sécable.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

· Œdèmes d'origine cardiaque ou rénale.

· Œdèmes d'origine hépatique, le plus souvent en association avec un diurétique épargneur de potassium.

· Hypertension artérielle chez le patient insuffisant rénal chronique, en cas de contre-indication aux diurétiques thiazidiques (notamment lorsque la clairance de la créatinine est inférieure à 30 ml/min).

4.2. Posologie et mode d'administration

Voie orale.

La posologie est adaptée selon l'indication et la gravité de l'affection.

Adulte

Œdèmes d'origine cardiaque, rénale ou hépatique:

· Modérés : ½ à 1 comprimé à 40 mg de furosémide par jour.

· Importants :

o 2 à 3 comprimés à 40 mg de furosémide par jour, en 1 ou 2 prises

o 3 à 4 comprimés à 40 mg de furosémide par jour, en 2 prises

Hypertension artérielle chez l'insuffisant rénal chronique:

En association aux autres traitements anti-hypertenseurs (notamment les antagonistes du système rénine-angiotensine), les posologies usuelles recommandées sont de 20 mg/jour à 120 mg/jour en une ou plusieurs prises par jour.

Population pédiatrique

Œdèmes d'origine cardiaque, rénale ou hépatique:

La posologie quotidienne est de 1 à 2 mg/kg de poids corporel, répartie en 1 à 2 prises.

Patients âgés

Les recommandations de posologies sont les mêmes que pour les adultes. Le furosémide est, en général, éliminé plus lentement chez les patients âgés, la posologie doit être ajustée jusqu'à obtenir une réponse satisfaisante.

En cas d'insuffisance rénale, moins de furosémide atteindra les tubules rénaux. Une augmentation de posologie peut être nécessaire pour obtenir le même effet diurétique.

Chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère, aucun ajustement de posologie n'est nécessaire. Cependant, une insuffisance hépatique modérée à sévère peut nécessiter une adaptation posologique.

4.3. Contre-indications

· hypersensibilité au furosémide, aux sulfamides ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1. Les patients allergiques aux sulfamides peuvent présenter une allergie croisée au furosémide.

· insuffisance rénale aiguë fonctionnelle, avec anurie ne répondant pas au furosémide.

· coma et précoma hépatique associés à une encéphalopathie hépatique,

· obstruction sur les voies urinaires,

· hypovolémie ou déshydratation,

· allaitement,

· hypokaliémie sévère,

· hyponatrémie sévère,

· hépatite en évolution et insuffisance hépatocellulaire sévère chez l’hémodialysé et l’insuffisant rénal sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min) en raison du risque d’accumulation du furosémide dont l’élimination se fait alors principalement par voie biliaire.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Le traitement par le furosémide nécessite une surveillance particulière et une adaptation de la posologie pour les patients présentant un(e) :

· hypotension.

· hypotension symptomatique causant vertiges, évanouissements ou pertes de conscience peut apparaître chez certains patients traités par du furosémide, en particulier chez les patients âgés, les patients prenant d’autres traitements susceptibles de causer de l’hypotension et chez les patients présentant d’autres problèmes médicaux impliquant un risque d’hypotension.

· diabète latent qui peut devenir manifeste (suivi régulier des taux de glucose sanguins).

· goutte (suivi régulier des taux d’acide urique sérique).

· obstruction des voies urinaires (notamment hypertrophie de la prostate, hydronéphrose, sténose urétrale).

· hypoprotéinémie, notamment en cas de syndrome néphrotique : possible diminution des effets du furosémide et potentialisation de ses effets indésirables, en particulier de l’ototoxicité (la dose doit être soigneusement ajustée).

· syndrome hépatorénal (insuffisance rénale d’évolution rapide associée à une atteinte hépatique sévère) (notamment cirrhose).

· risque de baisse marquée de la pression artérielle notamment chez les patients présentant des troubles de perfusion cérébro-vasculaire ou une pathologie coronarienne).

Avec le lithium, l’association est déconseillée (voir rubrique 4.5).

La prise accidentelle de furosémide peut entraîner une hypovolémie avec déshydratation (voir rubrique 4.9).

Chez l'insuffisant hépatocellulaire, le traitement sera conduit avec prudence sous surveillance hydroélectrolytique stricte, compte tenu d'un risque d'encéphalopathie hépatique (voir rubrique 4.4). L'interruption du traitement devra alors être immédiate.

Le furosémide ne peut être utilisé chez les patients dont la miction est altérée (notamment en cas d’hypertrophie de la prostate) que si la diurèse n’est pas altérée, car une polyurie soudaine peut conduire à une rétention urinaire avec étirement excessif de la vessie.

Equilibre hydroélectrolytique

Le furosémide provoque une augmentation de l’excrétion du sodium et des chlorures, et par conséquent une excrétion d’eau. L’excrétion des autres électrolytes est augmentée (en particulier le potassium, le calcium et le magnésium).

L’altération de l’équilibre électrolytique et des fluides consécutive à l’augmentation de l’excrétion d’électrolytes est souvent observée lors d’un traitement par le furosémide.

Particulièrement en début de traitement par le furosémide une surveillance régulière du taux sanguin en électrolytes (en particulier potassium, sodium, calcium) bicarbonate, créatinine, urée, acide urique et glucose est recommandée. Une surveillance étroite est notamment nécessaire chez les patients à risque élevé de développer des déséquilibres électrolytiques ou de perte supplémentaire de liquide importante (pouvant être notamment due à des vomissements, des diarrhées ou une diaphorèse intense). Une hypovolémie, une déshydratation ainsi que des dérèglements importants de l'équilibre en électrolytes et acides - bases doivent être corrigés. Cela peut nécessiter l'arrêt temporaire du furosémide. Le développement possible de désordres électrolytiques est influencé par l’existence de pathologies sous-jacentes (notamment hépatocirrhose, insuffisance cardiaque), des traitements concomitants (voir rubrique 4.5) et l’alimentation.

La perte de poids provoquée par une augmentation de l’excrétion urinaire ne doit pas dépasser 1 kg/jour, indépendamment du degré d’excrétion urinaire.

La posologie doit être ajustée avec prudence en cas de syndrome néphrotique, en raison du risque d’augmentation des effets secondaires.

Au cours d’un traitement à long terme de furosémide, un régime riche en potassium est toujours indiquée (par exemple, pommes de terre, bananes, tomates, épinards, fruits secs). Un traitement à base de suppléments potassiques est parfois recommandé. Dans d'autres cas (par exemple en cas de cirrhose du foie), l’administration d'un agent est d'épargne potassique recommandé pour prévenir une hypokaliémie et une alcalose métabolique.

Natrémie

Elle doit être contrôlée avant la mise en route du traitement, puis à intervalles réguliers par la suite. Tout traitement diurétique peut en effet provoquer une hyponatrémie, aux conséquences parfois graves.

La baisse de la natrémie pouvant être initialement asymptomatique, un contrôle régulier est donc indispensable et doit être encore plus fréquent dans les populations à risques représentées par les sujets âgés, a fortiori dénutris, et les cirrhotiques (voir rubriques 4.8 et 4.9).

Kaliémie

La déplétion potassique avec hypokaliémie constitue le risque majeur des diurétiques de l'anse.

Le risque de survenue d'une hypokaliémie (< 3,5 mmol/l) doit être prévenu dans certaines populations à risques représentées par les sujets âgés et/ou dénutris et/ou polymédiqués, les cirrhotiques avec œdèmes et ascite, les coronariens, les insuffisants cardiaques. L'hypokaliémie majore la toxicité cardiaque des digitaliques et le risque de troubles du rythme.

Chez les patients présentant un espace QT long à l'ECG, d'origine congénitale ou médicamenteuse, l'hypokaliémie favorise la survenue de troubles du rythme sévères, en particulier des torsades de pointes, potentiellement fatales, surtout en présence d'une bradycardie.

Dans tous les cas, des contrôles plus fréquents de la kaliémie sont nécessaires. Le premier contrôle du potassium plasmatique doit être effectué au cours de la semaine qui suit la mise en route du traitement.

Glycémie

L'effet hyperglycémiant est modeste. Néanmoins, chez le diabétique, le contrôle de la glycémie doit être systématique.

Uricémie

La déplétion hydrosodée induite par le furosémide réduit l'élimination urinaire d'acide urique. Chez les patients hyperuricémiques, la tendance aux accès de goutte peut être augmentée. Il conviendra d'être prudent chez le goutteux.

Créatininémie

Le contrôle régulier de la créatininémie est généralement recommandé durant le traitement par le furosémide.

Surveillance étroite des patients présentant des risques de troubles hydroélectrolytiques importants (vomissements, diarrhées, hypersudation,…). Une déshydratation, une hypovolémie ou un déséquilibre acido-basique nécessite un traitement correctif et peut conduire à interrompre temporairement le traitement.

Le furosémide est un sulfamide. La possibilité d’une allergie croisée avec les autres sulfamides, notamment antibactériens, reste théorique et non validée en clinique. L’utilisation du furosémide est contre-indiquée en cas d’allergie aux sulfamides.

Des cas de réactions de photosensibilité ont été rapportés avec le furosémide (voir rubrique 4.8.).

En cas de survenue de réactions de photosensibilité sous traitement, il est recommandé d’interrompre le traitement. Si une réadministration du traitement est indispensable il est recommandé de protéger les zones exposées au soleil ou aux UVA artificiels.

Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).

En cas d'insuffisance rénale, moins de furosémide atteindra les tubules rénaux. Une augmentation de dose peut être nécessaire pour obtenir le même effet diurétique.

Utilisation concomitante avec la rispéridone

Dans les essais contrôlés versus placebo réalisés avec la rispéridone chez des patients âgés déments, une incidence plus élevée de la mortalité a été observée chez les patients traités par furosémide plus rispéridone (7,3 % ; âge moyen 89 ans, extrêmes 75-97 ans) comparativement aux patients traités par la rispéridone seule (3,1 % ; âge moyen 84 ans, extrêmes 70-96 ans) ou le furosémide seul (4,1 % ; âge moyen 80 ans, extrêmes 67-90 ans).

L’utilisation concomitante de rispéridone avec d’autres diurétiques (principalement des diurétiques thiazidiques administrés à faible dose) n’a pas été associée à des observations similaires (voir aussi rubrique 4.5).

Aucun mécanisme physiopathologique n’a été identifié pour expliquer cet effet, et aucun motif cohérent de décès n’a été observé.

Toutefois, la prudence est nécessaire et le rapport bénéfice/risque de cette association ou d’un traitement concomitant par d’autres diurétiques puissants doit être pris en compte préalablement à toute décision d’utilisation.

Il n’a pas été observé d’augmentation de la mortalité chez les patients prenant d’autres diurétiques comme traitement concomitant à la rispéridone. Indépendamment du traitement, la déshydratation est un facteur de risque de mortalité et doit donc être soigneusement évitée chez les patients âgés déments (voir rubrique 4.3).

L’exacerbation ou l’activation d’un lupus érythémateux disséminé est possible.

Sportifs

L'attention des sportifs sera attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.

Population pédiatrique

Nouveau-nés et prématurés

Risque de développement d’une néphrocalcinose et/ou lithiase intra-rénale ; mesures de contrôle : surveillance de la fonction rénale, échographie rénale.

Chez les enfants prématurés présentant un syndrome de détresse respiratoire, un traitement diurétique par furosémide pendant les premières semaines de la vie peut augmenter le risque de persistance du canal artériel.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Associations déconseillées

Lithium

Augmentation de la lithémie avec signes de surdosage, comme lors d'un régime désodé (diminution de l'excrétion urinaire du lithium), et augmentation des effets cardiotoxiques et neurotoxiques du lithium.

Si l'association ne peut être évitée, surveillance stricte de la lithémie et adaptation de la posologie.

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

Salicylates

La toxicité des salicylates utilisés à fortes doses peut être potentialisée lors d’une utilisation concomitante avec le furosémide.

Acide acétylsalicylique pour des doses anti-inflammatoires d’acide acétylsalicylique (≥ 1 g par prise et/ou ≥ 3 g par jour) ou pour des doses antalgiques ou antipyrétiques (≥ 500 mg par prise et/ou < 3 g par jour)

Insuffisance rénale aiguë chez le malade déshydraté, par diminution de la filtration glomérulaire secondaire à une diminution de la synthèse des prostaglandines rénales. Par ailleurs, réduction de l’effet antihypertenseur.

Hydrater le malade ; surveiller la fonction rénale en début de traitement.

Anti-inflammatoires non stéroïdiens (par exemple indométacine)

Insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/ou déshydraté) par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices due aux anti-inflammatoires non stéroïdiens). Par ailleurs, réduction de l’effet antihypertenseur.

Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitement.

Autres hypokaliémiants : amphotéricine B (voie IV), gluco et minéralocorticoïdes (voie générale), tétracosactide, laxatifs stimulants :

Risque majoré d'hypokaliémie (effet additif).

Surveillance de la kaliémie avec si besoin, correction.

Médicaments hypokaliémiants

L'hypokaliémie est un facteur favorisant l'apparition de troubles du rythme cardiaque (torsades de pointes, notamment) et augmentant la toxicité de certains médicaments, par exemple la digoxine. De ce fait, les médicaments qui peuvent entraîner une hypokaliémie sont impliqués dans un grand nombre d'interactions. Il s'agit des diurétiques hypokaliémiants, seuls ou associés, des laxatifs stimulants, des glucocorticoïdes, du tétracosactide et de l'amphotéricine B (voie IV).

Digitaliques

Hypokaliémie favorisant les effets toxiques des digitaliques. Corriger auparavant toute hypokaliémie et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.

Diurétiques épargneurs de potassium, seuls ou associés (amiloride, canrénoate de potassium, éplérénone, spironolactone, triamtérène)

L'association rationnelle, utile pour certains patients n'exclut pas la survenue d'hypokaliémie ou, en particulier chez l'insuffisant rénal et le diabétique, d'hyperkaliémie.

Surveiller la kaliémie, éventuellement l'ECG et, s'il y a lieu, reconsidérer le traitement.

Aminosides (ex: kanamycin, gentamicin, tobramycin)

Augmentation des risques néphrotoxiques et ototoxiques des aminosides (insuffisance rénale fonctionnelle liée à la déshydratation entraînée par le diurétique). La déficience auditive peut être irréversible.

L’utilisation conjointe de furosémide et des produits mentionnés ci-dessus doit donc être évitée.

Si l’association ne peut être évitée, surveillance de l'état d'hydratation et des fonctions rénales et cochléo-vestibulaires et éventuellement des concentrations plasmatiques de l'aminoside.

Phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne)

Diminution de l'effet diurétique pouvant atteindre 50%.

Utiliser éventuellement des doses plus élevées de furosémide.

Inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II

Risque d'hypotension artérielle brutale et/ou d'insuffisance rénale aiguë lors de l'instauration ou de l’augmentation de la posologie d'un traitement par un I.E.C. ou un antagoniste de l'angiotensine II, en cas de déplétion hydrosodée préexistante. Une diminution majeure de la pression artérielle jusqu’au point de choc dans les cas extrêmes et une altération de la fonction rénale (insuffisance rénale aiguë dans des cas isolés) ont été rapportés lors de l’administration d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) ou d’antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARA II), ou lors d’une première administration à forte dose.

Dans l'hypertension artérielle, lorsqu'un traitement diurétique préalable a pu entraîner une déplétion sodée, il faut:

· soit arrêter le diurétique durant 3 jours avant de débuter le traitement par l'IEC ou l'antagoniste de l'angiotensine II, et réintroduire un diurétique hypokaliémiant si nécessaire ultérieurement.

· soit administrer des doses initiales réduites d'IEC ou de l'antagoniste de l'angiotensine II et augmenter progressivement la posologie.

Dans l'insuffisance cardiaque congestive traitée par diurétiques, commencer par une dose très faible d'IEC, éventuellement après réduction de la dose du diurétique hypokaliémiant associé.

Dans tous les cas, surveiller la fonction rénale (dosage de créatininémie) dans les premières semaines du traitement par l'IEC ou par un antagoniste de l'angiotensine II.

Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes: antiarythmiques de classe la (quinidine, hydroquinidine, disopyramide), et de classe III, et certains neuroleptiques ( (amiodarone, amisulpride, arsenieux, arténimol, chloroquine, chlorpromazine, citalopram, cyamemazine, diphemanil, disopyramide, dofetilide, dolasetron, domperidone, dronedarone, droperidol, erythromycine, escitalopram, flupentixol, fluphenazine, halofantrine, haloperidol, hydroquinidine, ibutilide, levofloxacine, levomepromazine, lumefantrine, mequitazine, methadone, mizolastine, moxifloxacine, pentamidine, pimozide, pipamperone, pipéraquine, pipotiazine, prucalopride, quinidine, sotalol, spiramycine, sulpiride, sultopride, tiapride, toremifene, vandétanib, vincamine, zuclopenthixol)

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Corriger toute hypokaliémie avant d'administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.

Metformine

Acidose lactique due à la metformine déclenchée par une éventuelle insuffisance rénale fonctionnelle liée aux diurétiques et plus spécialement aux diurétiques de l'anse.

Ne pas utiliser la metformine lorsque la créatininémie dépasse 15 mg/litre (135 µmoles/litre) chez l'homme et 12 mg/litre (110 µmoles/litre) chez la femme.

Produits de contraste iodés

En cas de déshydratation provoquée par les diurétiques, risque majoré d'insuffisance rénale fonctionnelle aiguë, en particulier lors de l'utilisation de doses importantes de produits de contraste iodés.

Réhydratation avant administration du produit iodé.

Associations à prendre en compte

Neuroleptiques, phénothiaziniques

Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.

Antidépresseurs imipraminiques

Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.

Amifostine

Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.

Ciclosporine

Risque d'augmentation de la créatininémie sans modification des concentrations sanguines de ciclosporine, même en l'absence de déplétion hydrosodée. Egalement, risque d'hyperuricémie et de complications comme la goutte induite par le furosémide et d’altération de l’excrétion rénale induite par la ciclosporine.

Alpha-bloquants à visée urologique

Majoration de l’effet hypotenseur. Risque d’hypotension orthostatique majoré.

Antihypertenseurs alpha-bloquants

Majoration de l’effet hypotenseur. Risque majoré d’hypotension orthostatique.

Organoplatines

Risque d’addition des effets ototoxiques et/ou néphrotoxiques.

Dérivés nitrés et apparentés

Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.

Autres médicaments hyponatrémiants

Majoration du risque d’hyponatrémie.

Médicaments hyponatrémiants

Certains médicaments sont plus fréquemment impliqués dans la survenue d’une hyponatrémie. Ce sont les diurétiques, la desmopressine, les antidépresseurs inhibant la recapture de la sérotonine, la carbamazépine et l’oxcarbazépine. L’association de ces médicaments majore le risque d’hyponatrémie.

Médicaments à l’origine d’une hypotension orthostatique

Risque de majoration d’une hypotension notamment orthostatique.

Autres médicaments ototoxiques

Majoration de l’ototoxicité.

L’utilisation concomitante du furosémide avec le cisplatine engendre un risque d'effets ototoxiques. Si une diurèse forcée est visée lors d’un traitement par cisplatine, le furosémide peut seulement être administré à faible dose. (par exemple 40 mg chez les patients ayant une fonction rénale normale) et avec un équilibre hydrique positif. Dans le cas contraire, une néphrotoxicité accrue du cisplatine peut survenir.

Médicaments ototoxiques

L’utilisation conjointe de médicaments ayant une ototoxicité augmente le risque d’atteinte cochléo-vestibulaire. Si une telle association est nécessaire, il convient de renforcer la surveillance de la fonction auditive.

Les médicaments concernés sont, notamment, les glycopeptides tels que vancomycine et teicoplanine, les aminosides, les organoplatines et les diurétiques de l’anse.

Rispéridone

La prudence est nécessaire et le rapport bénéfice/risque de cette association ou d’un traitement concomitant par d’autres diurétiques puissants doit être pris en compte préalablement à toute décision d’utilisation (voir rubrique 4.4 concernant une mortalité accrue chez les patients âgés déments recevant de façon concomitante de la rispéridone).

Les effets de la théophylline ou de myorelaxants curariformes peuvent être potentialisés par le furosémide.

Les effets des anti-diabétiques et des amines vasopressives (par exemple épinephrine, norépinephrine) peuvent être atténués lors d’une administration concomitante avec le furosémide.

Antibiotiques néphrotoxiques

Les effets toxiques des antibiotiques néphrotoxiques (tels que les aminosides, les céphalosporines, les polymyxines) peuvent être augmentés par l'administration concomitante de diurétiques puissants, tels que le furosémide.Une altération de la fonction rénale peut se développer chez les patients traités par le furosémide et des doses élevées de certaines céphalosporines.

Le probénécide, le méthotrexate ou d'autres produits qui, comme le furosémide, subissent une sécrétion tubulaire rénale significative peuvent réduire l'effet du furosémide. Inversement, le furosémide peut diminuer l'élimination rénale de ces produits. L’administration concomitante et à haute dose de ces médicaments avec le furosémide peut conduire à une augmentation des concentrations sériques et un risque accru d'effets indésirables dus au furosémide ou aux autres produits administrés.

La co-administration de furosémide avec des glucocorticoïdes ou des laxatifs, peuvent augmenter le risque de développer une hypokaliémie. La réglisse présente le même effet que la carbenoxolone.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Le furosémide ne doit être utilisé pendant la grossesse que pour une courte période et après un diagnostic spécialement strict, dans la mesure où le furosémide passe dans le placenta.

Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène.

En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou fœtotoxique du furosémide lorsqu'il est administré pendant la grossesse.

En règle générale, l'administration du furosémide doit être évitée chez la femme enceinte et ne jamais être prescrit au cours des œdèmes physiologiques (et ne nécessitant donc pas de traitement) de la grossesse.

Les diurétiques ne sont pas adaptés en traitement de routine de l’hypertension et des œdèmes au cours de la grossesse, dans la mesure où ils peuvent, en effet, entraîner une ischémie fœtoplacentaire, avec un risque d'hypotrophie fœtale.

Si le furosémide doit être utilisé pendant la grossesse pour le traitement de l'insuffisance cardiaque ou rénale, une surveillance attentive des électrolytes, de l'hématocrite et de la croissance du fœtus doit être assurée.

Risque élevé d'ictère nucléaire par déplacement possible par le furosémide de la bilirubine contenue dans des sites de fixation de l'albumine.

Le furosémide passe le placenta et atteint 100% de sa concentration dans le sérum maternel, dans le sang du cordon ombilical. Il n’a pas été signalé à ce jour de malformations chez l’Homme qui pourraient être associés à l'exposition au furosémide. Cependant, il n'existe actuellement pas de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif du furosémide sur l'embryon / le fœtus.

In utero, la production urinaire peut être stimulée chez le fœtus. Des cas de lithiase urinaire ont été observés après traitement de prématurés avec le furosémide.

Allaitement

Le furosémide est excrété dans le lait maternel et peut inhiber l’allaitement. Le risque d’effets indésirables sur le nouveau-né ne peut être exclu. D’autre part, les diurétiques de l'anse diminuent la sécrétion lactée et la lactation est inhibée à partir d'une dose unique de 40 mg.

Les femmes ne doivent pas allaiter si elles sont traitées par le furosémide. Si nécessaire, l’allaitement doit être interrompu (voir rubrique 4.3).

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Le furosémide peut provoquer des réactions individuelles qui peuvent altérer l’aptitude à conduire des véhicules et utiliser des machines, en particulier au début du traitement ou lors d’une augmentation de la posologie, et en association avec la prise d’alcool.

4.8. Effets indésirables

Classification des effets indésirables selon les fréquences attendues : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Les fréquences sont issues de données de la littérature relatives à des études réalisées avec le furosémide chez un total de 1387 patients, à toute dose et dans toutes indications.

Affections hématologiques et du système lymphatique

Fréquent : hémoconcentration (en cas de diurèse excessive)

Peu fréquent : Thrombocytopénie

Rare : éosinophilie, leucopénie

Très rare : Anémie hémolytique, anémie aplasique, agranulocytose.

Les signes caractéristiques d’une agranulocytose incluent fièvre avec frissons, mal de gorge et modifications des membranes muqueuses.

Affections du système immunitaire

Peu fréquent : réactions allergiques cutanées et muqueuses (voir Affections de la peau et du tissu sous-cutané)

Rare : réactions anaphylactiques et anaphylactoïdes graves telles que choc anaphylactique (pour le traitement voir section 4.9). Les premiers signes d’un choc incluent des réactions cutanées tels que rougeurs ou urticaire, anxiété, céphalée, sudation, nausée, cyanose.

Fréquence indéterminée : exacerbation ou activation d’un lupus érythémateux disséminé.

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Très fréquent : perturbations hydroélectrolytiques (notamment symptomatiques), déshydratation et hypovolémie (particulièrement chez le sujet âgé), augmentation des triglycérides sanguins

Fréquent : hyponatrémie et hypochlorémie (en particulier si l’apport en chlorure de sodium est limité), hypokaliémie (en particulier quand l’apport concomitant en potassium est réduit et/ou les pertes extrarénales en potassium sont augmentées, par exemple en cas de vomissements ou de diarrhée chronique), élévation du cholestérol sanguin, hyperuricémie ou crise de goutte.

Peu fréquent : altération de la tolérance au glucose et hyperglycémie, pouvant conduire à une détérioration du statut métabolique chez les patients atteints de diabète sucré manifeste. Un diabète sucré latent peut devenir manifeste (voir rubrique 4.4)Fréquence indéterminée : hypocalcémie, hypomagnésémie, alcalose métabolique, syndrome pseudo-Bartter (en association avec un surdosage et/ou un traitement à long terme).

Les symptômes de carence en sodium fréquemment observés sont apathie, crampes musculaires des mollets, inappétence, asthénie, somnolence, vomissements et confusion.

Quelques hypokaliémies associées ou non à une alcalose métabolique peuvent être observées. Elles surviennent plus volontiers lors de l'utilisation de doses élevées ou chez les cirrhotiques, les dénutris et les insuffisants cardiaques (voir rubrique 4.4).

Ces hypokaliémies peuvent être particulièrement graves chez les insuffisants cardiaques et peuvent, d'autre part, entraîner des troubles du rythme sévères en particulier des torsades de pointes (pouvant être mortelles) surtout lorsqu'il y a association avec des antiarythmiques du groupe de la quinidine.

Une hypokaliémie se manifeste par des symptômes neuromusculaires (myasthénie, paresthésie, paralysie moteur partielle), intestinaux (vomissements ; constipation, météorisme), rénaux (polyurie, polydipsie) et cardiaques (troubles du rythme et de la conduction). Des pertes sévères en potassium peuvent conduire à un iléus paralytique ou des troubles de la conscience pouvant aller jusqu’à un coma dans les cas extrêmes.

L'augmentation des pertes rénales de calcium peut conduire à une hypocalcémie, ce qui peut dans de rares cas provoquer une tétanie.

Chez des patients qui présentent une augmentation des pertes de magnésium au niveau rénal, de rares cas de tetanie ou d’arythmie cardiaque ont été observés, suite à une hypomagnésémie.

Quelques rares cas néphrocalcinose et/ou de lithiases intra-rénales associées à une hypercalciurie ont été observés chez de très grands prématurés traités par de fortes doses de furosémide injectable.

L'augmentation de la diurèse peut provoquer ou aggraver une rétention d'urine chez les patients présentant une obstruction et/ou une compression des voies urinaires.

Le traitement par furosémide peut entraîner, de façon transitoire, une augmentation de la créatininémie et de l'urée, mais également du cholestérol et des triglycérides dans le sang.

Parfois une augmentation discrète de l'uricémie (de l'ordre de 10 à 30 mg/l) peut apparaître au cours du traitement et exceptionnellement favoriser un accès de goutte.

Affections du système nerveux

Fréquent : encéphalopathie hépatique chez les patients atteints d’insuffisance hépatocellulaire (voir rubrique 4.3)

Rare : paresthésie

Fréquence indéterminée : vertiges, évanouissements et pertes de conscience (causés par une hypotension symptomatique).

Affections de l'oreille et du labyrinthe

Peu fréquent : perte auditive généralement réversible, particulièrement chez le sujet insuffisant rénal, hypoprotéinémique (syndrome néphrotique) et/ou associée avec une injection I.V trop rapide. Surdité, parfois irréversible.

Rare : acouphènes

La survenue d'atteinte de l'audition a été signalée lors de l'administration conjointe d'antibiotiques du groupe des aminosides.

Affections vasculaires :

Très fréquent (en administration IV) : hypotension notamment hypotension orthostatique

Rare : vascularite

Fréquence indéterminée : thrombose (en particulier chez les patients âgés)

Une diurèse excessive peut conduire à des troubles de la circulation pouvant aller jusqu’au collapsus circulatoire en particulier chez les patients âgés et chez les enfants. Ils se manifestent essentiellement par des céphalées, des vertiges, une dysopie, une xérostomie et de la soif, une hypotension et une mauvaise régulation orthostatique.

Affections gastro-intestinales

Peu fréquent : nausées

Rare : vomissements, diarrhée

Très rare : pancréatite aiguë

Affections hépatobiliaires

Très rare : cholestase intrahépatique, augmentation des transaminases hépatiques.

En cas d'insuffisance hépatocellulaire, possibilité de survenue d'encéphalopathie hépatique (voir rubriques 4.3 et 4.4)

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Peu fréquent : prurit, urticaire, éruption cutanée, exanthème bulleux, érythème polymorphe, pemphigus bulleux, dermatite exfoliative, purpura, photosensibilisation

Fréquence indéterminée : syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique, PEAG (pustulose exanthématique aiguë généralisée) et syndrome DRESS (rash avec éosinophilie et symptômes systémiques).

Affections du rein et des voies urinaires

Très fréquent : augmentation de la créatinine sérique

Fréquent : hyperuricémie

Rare : néphrite interstitielle

Fréquence indéterminée : élévation du taux de sodium et de chlorures dans les urines, augmentation de l’urée sanguine, symptômes d'obstruction des voies urinaires (par exemple dans l'hypertrophie de la prostate, l’hydronéphrose, l’ureterostenosis). pouvant aller jusqu’à une rétention urinaire avec complications secondaires (voir rubrique 4.4), néphrocalcinose/lithiase intra-rénale chez les enfants prématurés (voir rubrique 4.4), insuffisance rénale (voir rubrique 4.5).

Affections congénitales, familiales et génétiques

Fréquence indéterminée : augmentation du risque de persistance du canal artériel lorsque le furosémide est administré chez les enfants prématurés pendant les premières semaines de la vie.

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Rare : fièvre.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

Symptômes de surdosage

Le tableau clinique de surdosage aigu ou chronique dépend essentiellement de l'ampleur de la perte en eau et en électrolytes. Le surdosage peut provoquer une hypotension,des perturbations orthostatiques, des déséquilibres électrolytiques (hypokaliémie, hyponatrémie, hypochlorémie) ou une alcalose. Une perte majeure en fluide peut conduire à une hypovolémie marquée, à une déshydratation, à un collapsus circulatoire et à une hémoconcentration avec diathèse thrombotique. Des états délirants peuvent survenir en cas de pertes rapides en eau et en électrolytes.

Un choc anaphylactique est rare (symptômes : sueurs, nausée, cyanose, baisse importante de la tension artérielle, altération de la conscience pouvant aller jusqu’au coma etc.)

Traitement

Un surdosage ou des signes d’hypovolémie (hypotension, perturbations orthostatiques) nécessitent un arrêt immédiat du traitement par le furosémide.

En cas de surdosage récent, les premières mesures de gestion antipoison (vomissements provoqués, lavage gastrique) et des mesures pour réduire l’absorption (charbon activé) doivent être mises en œuvre.

Dans les cas sévères, les signes vitaux doivent être surveillés et les fluides, les électrolytes, l’équilibre acido-basique, le glucose sanguin et les substances excrétées par le rein doivent être évaluées de manière répétitive, et des mesures correctives doivent être prises.

Chez les patients dont la miction est altérée (par exemple chez les patients avec hyperplasie prostatique), une désobstruction des voies urinaires doit être assurée, dans la mesure où une polyurie soudaine peut provoquer une rétention urinaire avec étirement excessif de la vessie.

Traitement en cas d’hypovolémie : remplissage vasculaire

Traitement en cas d’hypokaliémie : supplémentation potassique

Traitement en cas de collapsus circulatoire : positionnement de choc ; traitement de choc, si nécessaire.

Mesures d'urgence en cas de choc anaphylactique:

Dès les premiers signes (réactions cutanées de type urticaire ou bouffées de chaleur, agitation, maux de tête, transpiration excessive soudaine, nausées, cyanose) :

· Créer un accès veineux,

· Appliquer des mesures d'urgence classiques, tête-thorax en position basse, voies respiratoires dégagées, administration d'oxygène,

· Si nécessaire, entreprendre d'autres mesures d’urgence (telles que l’administration d'épinéphrine, de produits de remplissage, de glucocorticoïdes).

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : DIURETIQUE DE L'ANSE, code ATC : C03CA01.

Action salidiurétique

Aux doses thérapeutiques habituelles, le furosémide agit principalement au niveau de la branche ascendante de l'anse de Henlé où il inhibe la réabsorption du chlore et, par suite, du sodium. Il possède une action accessoire au niveau du tube proximal et du segment de dilution.

Il augmente le flux sanguin rénal au profit de la zone corticale. Cette propriété présente un intérêt particulier en cas d'association avec les bêtabloquants qui peuvent avoir l'effet inverse.

Il n'altère pas la filtration glomérulaire (une augmentation de cette dernière a pu être mise en évidence dans certaines circonstances). L'action salidiurétique croît proportionnellement aux doses administrées et persiste en cas d'insuffisance rénale.

Action antihypertensive et autres actions

Il possède une action hémodynamique se caractérisant par la diminution de la pression capillaire pulmonaire avant même l'apparition de toute diurèse, et par l'augmentation de la capacité de stockage du lit vasculaire veineux mise en évidence par pléthysmographie (ces propriétés ont été plus particulièrement étudiées par voie IV).

Le furosémide traite toutes les formes de rétention hydrosodée avec une réponse proportionnelle à la dose. Le furosémide exerce une action antihypertensive qui résulte à la fois de la déplétion sodée et de l'action hémodynamique.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Absorption

La résorption digestive est rapide mais incomplète. La concentration plasmatique maximale est obtenue environ en 60 minutes. La résorption digestive est ralentie mais non diminuée par la présence des aliments.

La biodisponibilité du furosémide en solution orale est de 65 % environ.

Distribution

La liaison aux protéines plasmatiques est de 96 à 98 % (aux concentrations plasmatiques obtenues en thérapeutique). La fixation protéique est diminuée chez l'insuffisant hépatique.

Le volume de distribution apparent est d'environ 0,150 l/kg.

Biotransformation

Une faible partie du furosémide résorbé est inactivée par glycuroconjugaison hépatique et sans doute rénale.

Elimination

La demi-vie d'élimination (t ½ bêta) est d'environ 50 minutes. La clairance plasmatique se situe entre 2 et 3 ml/min/kg environ. Elle résulte d'une élimination urinaire et digestive (en partie biliaire). L'élimination urinaire, nettement prépondérante, est rapide et porte essentiellement sur du furosémide sous forme active.

Le furosémide passe la barrière fœtoplacentaire.

Le furosémide passe dans le lait maternel.

Variations chez le sujet âgé

L'excrétion urinaire du furosémide est diminuée proportionnellement à l'altération modérée mais progressive de la fonction tubulaire avec l'âge.

Variations chez l'insuffisant rénal

La biodisponibilité après administration orale est diminuée. L'élimination biliaire supplée l'insuffisance rénale et peut atteindre chez le sujet anéphrique 86 à 98 % de la quantité éliminée. Le furosémide est faiblement dialysable.

Variations chez le nouveau-né

La biodisponibilité par administration orale est diminuée.

· Nouveau-né à terme : la demi-vie plasmatique est prolongée (jusqu'à 7 heures) car le volume apparent de distribution est augmenté et la clairance plasmatique réduite.

· Chez le prématuré : la demi-vie plasmatique peut atteindre 20 h en raison d'une réduction de l'excrétion urinaire du diurétique.

5.3. Données de sécurité préclinique

Sans objet.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Lactose monohydraté, stéarate de magnésium, amidon de maïs, talc.

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

30, 60, 90 ou 100 comprimés sécables sous plaquettes (PVC/Aluminium).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d'exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

SANDOZ

49 AVENUE GEORGES POMPIDOU

92593 LEVALLOIS-PERRET CEDEX

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 368 196 3 4 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).

· 34009 361 701 4 8 : 60 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).

· 34009 372 939 7 6 : 90 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).

· 34009 564 313 9 7 : 100 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[A compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[A compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II.