RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 30/11/2016

BT_1000x858pxCe médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire qui permettra l’identification rapide de nouvelles informations relatives à la sécurité. Les professionnels de la santé déclarent tout effet indésirable suspecté. Voir rubrique 4.8 pour les modalités de déclaration des effets indésirables.

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

VALPROATE DE SODIUM SANDOZ LP 500 mg, comprimé pelliculé sécable à libération prolongée

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Valproate de sodium ........................................................................................................ 333,00 mg

Acide valproïque ............................................................................................................... 145,00 mg

Quantité correspondant à valproate de sodium .................................................................... 500,00 mg

Pour un comprimé pelliculé sécable.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé pelliculé sécable à libération prolongée.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Chez l'adulte : soit en monothérapie, soit en association à un autre traitement antiépileptique:

· Traitement des épilepsies généralisées: crises cloniques, toniques, tonico-cloniques, absences, crises myocloniques, atoniques, et syndrome de Lennox-Gastaut.

· Traitement des épilepsies partielles: crises partielles avec ou sans généralisation secondaire.

Chez l'enfant : soit en monothérapie, soit en association à un autre traitement antiépileptique:

· Traitement des épilepsies généralisées: crises cloniques, toniques, tonico-cloniques, absences, crises myocloniques, atoniques, et syndrome de Lennox-Gastaut.

· Traitement des épilepsies partielles: crises partielles avec ou sans généralisation secondaire.

4.2. Posologie et mode d'administration

Enfants et adolescents de sexe féminin, femmes en âge de procréer et femmes enceintes

Le traitement par VALPROATE DE SODIUM SANDOZ L.P. doit être débuté et surveillé par un médecin spécialiste de l’épilepsie.

Le traitement doit être instauré uniquement en cas d’inefficacité ou d’intolérance aux autres traitements (voir rubriques 4.4 et 4.6) et le rapport bénéfice/risque doit être réévalué attentivement, à intervalles réguliers au cours du traitement. VALPROATE DE SODIUM SANDOZ L.P. doit être prescrit de préférence en monothérapie et à la dose minimale efficace.

La dose journalière peut être répartie en 2 prises minimum.

Le valproate de sodium est une formulation à libération prolongée de VALPROATE DE SODIUM SANDOZ L.P. qui réduit les pics de concentration plasmatique et assure des concentrations plasmatiques plus régulières dans le nycthémère.

Compte tenu du dosage, ce médicament est réservé à l'adulte et l'enfant de plus de 17 kg.

Cette forme n'est pas adaptée à l'enfant de moins de 6 ans (risque de fausse-route).

Parmi les formes pharmaceutiques orales, les formes sirop, solution buvable et granulés LP sont particulièrement adaptées à l’administration chez les enfants de moins de 11 ans.

Posologie

La posologie quotidienne initiale est habituellement de 10-15 mg/kg, puis les doses sont augmentées jusqu'à la posologie optimale (voir Mise en route du traitement).

La posologie moyenne est de 20 à 30 mg/kg par jour. Cependant, quand le contrôle des crises n'est pas obtenu à cette posologie, la dose peut être augmentée et les patients doivent être étroitement suivis.

Chez l'enfant, la posologie usuelle est de 30 mg/kg par jour.

Chez l'adulte, la posologie usuelle est de 20 à 30 mg/kg par jour.

Chez la personne âgée, la posologie doit être déterminée en fonction du contrôle des crises.

La posologie quotidienne doit être établie en fonction de l'âge et du poids corporel; cependant, la large sensibilité individuelle au valproate doit être prise en compte.

Il n'a pas été établi une bonne corrélation entre la dose journalière, les concentrations sériques et l'effet thérapeutique: la posologie doit être déterminée essentiellement en fonction de la réponse clinique.

La détermination des taux plasmatiques d'acide valproïque peut être considérée en plus du suivi clinique quand le contrôle des crises n'est pas obtenu ou quand des effets indésirables sont suspectés. La fourchette d'efficacité thérapeutique est habituellement comprise entre 40 et 100 mg/l (300 à 700 µmol/l).

Mode d'administration

Voie orale.

La dose quotidienne est à administrer en 1 ou 2 prises, de préférence au cours des repas.

L'administration en une prise unique est possible dans le cas d'épilepsie bien équilibrée.

Avaler le comprimé sans l'écraser ni le croquer.

Mise en route du traitement

· Chez les patients pour lesquels un contrôle adapté a été obtenu avec les formes à libération immédiate de VALPROATE DE SODIUM SANDOZ L.P., en cas de substitution par le valproate de sodium, la dose journalière doit être maintenue.

· S'il s'agit d'un malade déjà en traitement et recevant d'autres antiépileptiques, introduire progressivement le valproate de sodium pour atteindre la dose optimale en deux semaines environ, puis réduire éventuellement les thérapeutiques associées en fonction du contrôle obtenu.

· S'il s'agit d'un malade ne recevant pas d'autres antiépileptiques, l'augmentation de la posologie s'effectue de préférence par paliers successifs tous les 2 ou 3 jours de façon à atteindre la dose optimale en une semaine environ.

· En cas de nécessité, l'association d'autres antiépileptiques doit être réalisée de manière progressive (voir rubrique 4.5).

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des constituants du médicament.

· Maladie hépatique évolutive

· Hépatite aiguë.

· Hépatite chronique.

· Antécédent personnel ou familial d'hépatite sévère, notamment médicamenteuse.

· Porphyrie hépatique.

· Association à la méfloquine, au millepertuis (voir rubrique 4.5).

Le valproate de sodium est contre indiqué chez les patients connus pour avoir des troubles mitochondriaux provoqués par des mutations du gène nucléaire encodant l’enzyme polymerase γ mitochondrial (POLG), par exemple le syndrome d’Alpers-Huttenlocher, et chez les enfants de moins de 2 ans qui sont suspectés d’avoir un trouble lié à des mutations du gène POLG (voir rubrique 4.4).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde spéciales

Enfants et adolescents de sexe féminin, femmes en âge de procréer et femmes enceintes

VALPROATE DE SODIUM SANDOZ LP ne doit pas être utilisé chez les filles, les adolescentes, les femmes en âge de procréer et les femmes enceintes, sauf en cas d’inefficacité ou d’intolérance aux alternatives médicamenteuses, en raison de son potentiel tératogène élevé et du risque de troubles du développement psycho-moteur chez les enfants exposés in utero au valproate.

Le rapport bénéfice/risque doit être réévalué attentivement, à intervalles réguliers au cours du traitement, à la puberté, et de manière urgente quand une femme en âge de procréer traitée par VALPROATE DE SODIUM SANDOZ LP envisage une grossesse ou en cas de grossesse.

Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et être complètement informées des risques associés à l'utilisation de VALPROATE DE SODIUM SANDOZ LP pendant la grossesse (voir rubrique 4.6).

Le médecin doit s’assurer que la patiente a reçu une information complète sur les risques à l’aide de documents tels que le livret d’information patient pour l’aider à comprendre les risques.

Le médecin doit notamment s'assurer que la patiente ait bien compris :

· la nature et l’importance des risques d'une exposition pendant la grossesse, en particulier des risques tératogènes et des risques de troubles du développement ;

· la nécessité d'utiliser une contraception efficace ;

· la nécessité de réévaluer régulièrement le traitement ;

· la nécessité de consulter rapidement son médecin si elle envisage une grossesse ou pense être enceinte.

Chez les femmes envisageant une grossesse, toutes les mesures doivent être mises en œuvre pour recourir à un autre traitement avant la conception, si possible (voir rubrique 4.6).

Le traitement par une spécialité à base de valproate ne peut être maintenu qu'après une réévaluation du rapport bénéfice/risque du traitement, par un médecin spécialiste de l'épilepsie.

L'arrêt du traitement peut conduire à une rechute immédiate des symptômes sous-jacents; des précautions doivent donc être prises lorsque l’on envisage l’arrêt du traitement.

L'introduction d'un médicament antiépileptique peut, rarement, être suivie d'une recrudescence des crises ou de l'apparition d'un nouveau type de crise chez le patient, et ce indépendamment des fluctuations spontanées observées dans certaines maladies épileptiques. En ce qui concerne le valproate, il s'agit essentiellement d'une modification du traitement antiépileptique concomitant ou d'une interaction pharmacocinétique (voir rubrique 4.5), d'une toxicité (hépatopathie ou encéphalopathie - voir rubriques 4.4 et 4.8) ou d'un surdosage.

Ce médicament se transformant dans l'organisme en acide valproïque, il convient de ne pas l'associer à d'autres médicaments subissant cette même transformation afin d'éviter un surdosage en acide valproïque (par exemple: divalproate, valpromide).

Hépatopathies

Conditions de survenue

Des atteintes hépatiques d'évolution sévère parfois mortelle ont été rapportées exceptionnellement.

Les nourrissons et les jeunes enfants de moins de 3 ans présentant une épilepsie sévère et notamment une épilepsie associée à des lésions cérébrales, un retard psychique et (ou) une maladie métabolique ou dégénérative d'origine génétique, sont les plus exposés à ce risque. Au-delà de l'âge de 3 ans, l'incidence de survenue diminue de façon significative et décroît progressivement avec l'âge.

L’utilisation concomitante de salicylate doit être évitée chez les enfants de moins de 3 ans en raison du risque de toxicité hépatique. En outre, les salicylates ne devraient pas être utilisés chez les enfants de moins de 16 ans (voir le Résumé des Caractéristiques du Produit des spécialités à base d’aspirine/ salicylate, l’information relative au syndrome de Reye).

Dans la grande majorité des cas, ces atteintes hépatiques ont été observées pendant les 6 premiers mois de traitement, le plus souvent entre la 2e et la 12e semaine et, généralement au cours de polythérapie antiépileptique.

Signes évocateurs

Le diagnostic précoce reste avant tout basé sur la clinique. En particulier, il convient de prendre en considération notamment chez les patients à risque (voir condition de survenue) 2 types de manifestations qui peuvent précéder l'ictère :

d'une part des signes généraux non spécifiques, généralement d'apparition soudaine tels qu'asthénie, malaise, anorexie, abattement, œdème, somnolence, accompagnés parfois de vomissements répétés et de douleurs abdominales,

d'autre part, une réapparition des crises épileptiques alors que le traitement est correctement suivi.

Ces cas sont une indication de retrait immédiat du médicament. Il est recommandé d'informer le patient, ou sa famille s'il s'agit d'un enfant, que l'apparition d'un tel tableau doit motiver aussitôt une consultation. Celle-ci comportera, outre l'examen clinique, la pratique immédiate d'un contrôle biologique des fonctions hépatiques.

Détection

Pendant les 6 premiers mois du traitement, une surveillance des fonctions hépatiques doit être périodiquement pratiquée en particulier chez les patients les plus à risque et les patients ayant des antécédents de maladie hépatique.

Parmi les examens classiques, les tests reflétant la synthèse protéique et notamment le TP (taux de prothrombine) sont les plus pertinents. La confirmation d'un taux de prothrombine anormalement bas, surtout s'il s'accompagne d'autres anomalies biologiques (diminution significative du fibrinogène et des facteurs de coagulation, augmentation de la bilirubine, élévation des transaminases - voir rubrique 4.4), doit conduire à arrêter le traitement par ce médicament (ainsi que par prudence et s'ils sont co-prescrits, les dérivés salicylés, puisqu'ils utilisent la même voie métabolique).

Une augmentation transitoire des enzymes hépatiques est fréquente, en particulier au début du traitement.

De plus amples investigations biologiques (y compris le taux de prothrombine) sont recommandées chez ces patients ; une réduction de la dose peut être envisagée le cas échéant et les tests doivent être renouvelés si nécessaire.

Pancréatite

Des cas de pancréatites, qui peuvent être sévères et dont l'évolution est parfois mortelle ont été très rarement rapportés. Les patients souffrant de nausées, vomissements ou douleurs abdominales aiguës doivent subir une évaluation médicale rapide (comprenant une mesure de l'amylase sérique). Les jeunes enfants sont particulièrement à risque; puis ce risque diminue avec l'âge.

Les pancréatites d'évolution défavorable sont généralement observées chez le jeune enfant, ou chez les patients présentant une épilepsie sévère, des lésions cérébrales ou une polythérapie antiépileptique.

Une insuffisance hépatique associée à la pancréatite augmente le risque d'évolution mortelle. En cas de pancréatite, le valproate doit être interrompu.

En cas de syndrome douloureux abdominal aigu comme en cas de manifestations digestives à type de nausées, vomissements et/ou anorexie, il faut savoir évoquer le diagnostic de pancréatite et en cas d'élévations des enzymes pancréatiques, interrompre le traitement en mettant en place les mesures thérapeutiques alternatives qui s'imposent.

Risque suicidaire

Des idées et comportement suicidaires ont été rapportés chez des patients traités par des antiépileptiques dans plusieurs indications. Une méta-analyse d'essais randomisés, contrôlés versus placebo portant sur des antiépileptiques a également montré une légère augmentation du risque d'idées et de comportements suicidaires. Les causes de ce risque ne sont pas connues et les données disponibles n'excluent pas la possibilité d'une augmentation de ce risque pour le valproate.

Par conséquent les patients doivent être étroitement surveillés pour tout signe d'idées et de comportements suicidaires et un traitement approprié doit être envisagé. Il doit être recommandé aux patients (et leur personnel soignant) de demander un avis médical en cas de survenue de signes d'idées et de comportements suicidaires.

Interactions médicamenteuses

La prise de ce médicament est déconseillée en association à la lamotrigine (voir rubrique 4.5).

Carbapénèmes

L’utilisation concomitante de valproate et de médicaments de la classe des carbapénèmes n’est pas recommandée (voir rubrique 4.5).

Sodium

Ce médicament contient du sodium. Ce médicament contient 47,2 mg de sodium par comprimé. A prendre en compte chez les patients suivant un régime hyposodé strict.

Précautions d'emploi

Pratiquer un contrôle biologique des fonctions hépatiques avant le début du traitement (voir rubrique 4.3) puis une surveillance périodique pendant les 6 premiers mois, tout spécialement chez les patients à risque (voir rubrique 4.4).

Il est à souligner que, comme avec la plupart des antiépileptiques, on peut observer, notamment en début de traitement, une augmentation modérée isolée et transitoire des transaminases, en l'absence de tout signe clinique.

Dans ce cas, il est conseillé de pratiquer un bilan biologique plus complet (en particulier taux de prothrombine), de reconsidérer éventuellement la posologie et de réitérer les contrôles en fonction de l'évolution des paramètres.

Chez l'enfant de moins de 3 ans, il est conseillé de n'utiliser le valproate qu'en monothérapie, après avoir évalué l'intérêt thérapeutique par rapport au risque d'hépatopathie et de pancréatite chez les patients de cette classe d'âge (voir rubrique 4.4).

Un examen hématologique (NFS incluant les plaquettes, temps de saignement et bilan de coagulation) est recommandé préalablement au traitement, puis à 15 jours et en fin de traitement, ainsi qu'avant une intervention chirurgicale et en cas d'hématomes ou de saignements spontanés (voir rubrique 4.8).

Chez l'enfant, éviter la prescription simultanée de dérivés salicylés compte tenu du risque d'hépatotoxicité (voir rubrique 4.4) et du risque hémorragique.

Chez l'insuffisant rénal, il convient de tenir compte de l'augmentation des concentrations sériques libres en acide valproïque et de diminuer la posologie en conséquence.

Ce médicament est déconseillé chez les patients porteurs d'un déficit enzymatique du cycle de l'urée. Quelques cas d'hyperammoniémie associée à un état stuporeux ou à un coma ont été décrits chez ces patients.

Chez les enfants présentant des antécédents hépatodigestifs inexpliqués (anorexie, vomissements, accès de cytolyse), accès de léthargie ou coma, retard mental ou en cas d'antécédents familiaux de décès néonatals ou dans l'enfance, des explorations métaboliques et notamment une ammoniémie à jeun et post-prandiale doivent être effectuées avant tout traitement par le valproate.

Bien que ce médicament soit reconnu comme n'entraînant qu'exceptionnellement des manifestations d'ordre immunologique, son utilisation chez un sujet présentant un lupus érythémateux disséminé devra être pesée en fonction du rapport bénéfice/risque.

Les patients atteints d’une maladie mitochondriale connue ou soupçonnée

Le valproate de sodium peut déclencher ou aggraver des signes cliniques d’une maladie mitochondriale dûe à une mutation du gène de la polymérase gamma (POLG) de l’ADN mitochondriale. Des cas d’insuffisance hépatique aiguë et de décès de cause hépatique induite par le valproate ont été signalés plus fréquemment chez des patients présentant un syndrome neurométabolique héréditaire dû à une mutation du gène de la polymérase gamma (POLG) de l’ADN mitochondriale (par exemple syndrome d’Alpers-Huttenlocher).

On doit soupçonner la présence d’un trouble lié au gène POLG chez les patients ayant des antécédents familiaux ou des symptômes évoquant la présence d’un trouble lié au gène POLG, y compris, entre autres, les maladies inexpliquées suivantes : encéphalopathie, épilepsie réfractaire (focale, myoclonique), état de mal épileptique au départ, retard de développement, régression psychomotrice, neuropathie motrice axonale, myopathie, ataxie cérébelleuse, ophtalmoplégie ou migraine compliquée avec aura dans la région occipitale. Le dépistage de la mutation du gène POLG doit être effectué conformément à la pratique clinique actuelle, dans le cadre de l’évaluation diagnostique de telles maladies (voir rubrique 4.3).

Prise de poids

Le valproate de sodium provoque très souvent une prise de poids, qui peut être marquée et progressive. Les patients doivent être avertis de ce risque lors de l'initiation du traitement et des stratégies appropriées devront être prises pour minimiser cette prise de poids (voir rubrique 4.8).

Patients diabétiques

L’excrétion du valproate est essentiellement urinaire, en partie sous forme de corps cétonique, la recherche de cétonurie peut donner des faux positifs chez les patients diabétiques.

Les patients ayant un déficit en carnitine palmitoyltranséferase (CPT) de type II doivent être avertis du risque accru de rhabdomyolyse lors de la prise de valproate.

Alcool

La prise d’alcool est déconseillée pendant la durée du traitement par VALPROATE DE SODIUM SANDOZ LP.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Effets du valproate de sodium sur les autres médicaments

+ Antipsychotiques, IMAO, antidépresseurs et benzodiazépines

Le Valproate de sodium peut potentialiser l’effet des autres psychotropes tel que les antipsychotiques, les IMAO, les antidépresseurs et les benzodiazépines ; par conséquent, une surveillance clinique est conseillée et la posologie des autres psychotropes doit être ajustée le cas échéant.

En particulier, une étude clinique a suggéré que l’association de l’olanzapine au valproate de sodium ou au lithium peut augmenter de manière significative le risque de certains effets indésirables associés à l’olanzapine par exemple neutropénie, tremblement, bouche sèche, augmentation de l’appétit et prise de poids, trouble de l’élocution et somnolence.

+ Clozapine et haloperidol

Aucune interaction significative n’a été observée lorsque la clozapine et l’haloperidol ont été administrés en même temps que le valproate de sodium.

+ Lithium

La co-administration de valproate de sodium et de lithium ne semble pas affecter la cinétique de l'état d'équilibre du lithium. Le valproate de sodium n'a pas d'effet sur les concentrations sériques de lithium.

+ Millepertuis

Risque de diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de l'anticonvulsivant.

+ Lamotrigine TH

Le valproate de sodium réduit le métabolisme de la lamotrigine et augmente sa demi-vie de près de deux fois. Cette interaction peut conduire à une toxicité accrue de la lamotrigine, en particulier la survenue d’éruptions cutanées graves. Par conséquent, une surveillance clinique est recommandée et la dose doit être ajustée (diminuer la dose de lamotrigine) le cas échéant.

+ Aztreonam

Risque de survenue de crises convulsives, par diminution des concentrations plasmatiques de l'acide valproïque.

Surveillance clinique, dosages plasmatiques et adaptation éventuelle de la posologie de l'anticonvulsivant pendant le traitement par l'anti-infectieux et après son arrêt.

+ Carbamazépine

La toxicité clinique a été rapportée lorsque le valproate de sodium a été administré avec la carbamazépine car le valproate de sodium peut potentialiser les effets toxiques de la carbamazépine. Une surveillance clinique est recommandée en particulier au début du traitement combinée avec ajustement de la dose, le cas échéant.

+ Felbamate

Augmentation des concentrations sériques de l'acide valproïque par diminution de 22 % à 50 % de sa clairance, avec risque de surdosage.

Surveillance clinique, contrôle biologique et adaptation éventuelle de la posologie du valproate pendant le traitement par le felbamate et après son arrêt. De plus, l’acide valproïque peut diminuer jusqu’à 16% la clairance moyenne du felbamate.

+ Phénobarbital, et par extrapolation primidone

Augmentation des concentrations plasmatiques de phénobarbital avec signes de surdosage, par inhibition du métabolisme hépatique, le plus souvent chez les enfants. De plus, diminution des concentrations plasmatiques d'acide valproïque par augmentation de son métabolisme hépatique par le phénobarbital.

Surveillance clinique pendant les 15 premiers jours de l'association et réduction immédiate des doses de phénobarbital dès l'apparition des signes de sédation; contrôler notamment les concentrations plasmatiques des deux anticonvulsivants.

+ Phénytoïne (et par extrapolation fosphénytoïne)

Variation des concentrations plasmatiques de phénytoïne. De plus, risque de diminution des concentrations plasmatiques d'acide valproïque par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne.

Surveillance clinique, dosages plasmatiques et adaptation éventuelle de la posologie des deux anticonvulsivants.

+ Topiramate

Risque de survenue d'hyperammoniémie ou d'encéphalopathie, généralement attribuées à l'acide valproïque, lorsque celui-ci est associé au topiramate.

Surveillance clinique renforcée en début de traitement et contrôle biologique en cas de symptomatologie évocatrice.

+ Zidovudine

Risque d'augmentation des effets indésirables, notamment hématologiques, de la zidovudine par diminution de son métabolisme par l'acide valproïque.

Surveillance clinique et biologique régulière. Un hémogramme à la recherche d'une anémie devrait être réalisé au cours des deux premiers mois de l'association.

+ Anticoagulant vitamine K-dépendants

L’effet anticoagulant de la warfarine et d’autres anticoagulants coumariniques peut être augmenté après le déplacement par l’acide valproïque des sites de liaisons aux protéines plasmatiques. Le temps de prothrombine doit être étroitement surveillé.

+ Nimodipine (voie orale et par extrapolation, voie injectable)

Risque de majoration de l'effet hypotenseur de la nimodipine par augmentation de ses concentrations plasmatiques (diminution de son métabolisme par l'acide valproïque).

Effets des autres médicaments sur le valproate de sodium

Antiépileptiques avec effets inducteurs enzymatiques (y compris la phénytoïne, phénobarbital, carbamazépine) Diminution des concentrations plasmatiques d'acide valproïque. En cas de thérapie combinée, les doses doivent être ajustées en fonction de la réponse clinique et des taux dans le sang.

D'autre part, la combinaison de felbamate et du valproate de sodium diminue la clairance de l'acide valproïque de 22% à 50% et par conséquent augmente les concentrations plasmatiques d'acide valproïque. La dose de valproate de sodium doit être surveillée.

+ Méfloquine et Chloroquine

Chez les patients épileptiques, risque de survenue de crises épileptiques par augmentation du métabolisme de l'acide valproïque. Ils peuvent abaisser le seuil des crises; donc les crises d'épilepsie peuvent survenir en cas de traitement combiné. La dose de valproate de sodium peut avoir besoin d'être ajustée en conséquence.

En cas d'utilisation concomitante de valproate de sodium et d’agents fortement liés aux protéines (par exemple l'aspirine), les concentrations plasmatiques d’acide valproïque libre peuvent être augmentées.

Les concentrations plasmatiques d'acide valproïque peuvent être augmentées (à la suite du métabolisme hépatique réduit) en cas d'utilisation concomitante avec la cimétidine ou l'érythromycine.

Les antibiotiques carbapénèmes tels que le panipénème, l’imipénème et le méropénème: une diminution des niveaux d'acide valproïque sanguins ont été signalés quand il est co-administré avec des carbapénèmes résultant une diminution de 60% à 100% du taux d'acide valproïque dans les deux jours, parfois associée à des convulsions. En raison de l'apparition rapide et de l'ampleur de la diminution, la co-administration d'agents de la classe des carbapénèmes chez les patients stabilisés avec de l'acide valproïque doit être évitée (rubrique 4.4). Si le traitement par ces antibiotiques ne peut être évité, une surveillance étroite du taux sanguin d'acide valproïque doit être effectuée.

La colestyramine peut diminuer l’absorption du valproate de sodium.

La rifampicine peut diminuer les concentrations sanguines d'acide valproïque résultant en une absence d'effet thérapeutique. Par conséquent, l'ajustement de la dose de valproate de sodium peut être nécessaire quand il est co-administré avec la rifampicine.

L'administration concomitante de valproate de sodium et du topiramate a été associée à la survenue d’une encéphalopathie et / ou hyperammoniémie. Chez les patients prenant ces deux médicaments, la surveillance attentive des signes et des symptômes est recommandée chez les patients particulièrement à risque tels que ceux présentant une encéphalopathie pré-existant.

Le valproate de sodium n'a habituellement aucun effet inducteur enzymatique; en conséquence, le valproate de sodium ne réduit pas l'efficacité des agents œstro-progestatifs chez les femmes recevant une contraception hormonale, y compris la pilule contraceptive orale.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

VALPROATE DE SODIUM SANDOZ L.P. ne doit pas être utilisé chez les filles, les adolescentes, les femmes en âge de procréer et les femmes enceintes, sauf en cas d’inefficacité ou d’intolérance aux alternatives médicamenteuses. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement.

Si une grossesse est envisagée, toutes les mesures doivent être mises en œuvre pour envisager le recours à d’autres thérapeutiques en vue de cette grossesse.

Risques liés à l'exposition au valproate pendant la grossesse

L'utilisation du valproate, qu'il soit en monothérapie ou en polythérapie, est associée à des issues de grossesses anormales. Les données disponibles suggèrent qu’une polythérapie antiépileptique, incluant le valproate, est associée à un risque de malformations congénitales plus élevé qu’une monothérapie par valproate.

Malformations congénitales

Les données d'une méta-analyse (incluant des registres et des études de cohortes) montrent que l’incidence des malformations congénitales chez les enfants nés de mères épileptiques traitées par le valproate en monothérapie pendant leur grossesse est de 10,73 % (IC à 95 % : 8,16-13,29). Ce risque de malformations majeures est plus élevé que celui de la population générale, qui est de 2 à 3 %. Le risque est dose-dépendant mais aucune dose excluant ce risque n’a pu être déterminée.

Les données disponibles montrent une incidence accrue de malformations mineures et majeures. Les malformations le plus souvent rencontrées incluent des anomalies de fermeture du tube neural (de l’ordre de 2 à 3%), des dysmorphies faciales, des fentes labiales et fentes palatines, des craniosténoses, des malformations cardiaques, rénales et uro-génitales (notamment hypospadias), des malformations des membres (notamment aplasie bilatérale du radius) et des syndromes polymalformatifs touchant diverses parties du corps.

Troubles neuro-développementaux

Les études mettent en évidence que le valproate entraîne un risque accru des troubles neuro-développementaux chez les enfants exposés in utero. Le risque semble dose-dépendant mais les données disponibles ne permettent pas de déterminer une dose excluant ce risque. La période à risque pourrait concerner toute la grossesse.

Des études menées chez des enfants d'âge préscolaire exposés in utero au valproate montrent que jusqu'à 30 à 40 % d'entre eux présentent des retards de développement dans la petite enfance, tels que des retards dans l’acquisition de la parole et de la marche, des capacités intellectuelles diminuées, des capacités verbales (parole et compréhension) diminuées ainsi que des troubles de la mémoire.

Le quotient intellectuel (QI) mesuré chez des enfants d'âge scolaire (6 ans) exposés in utero au valproate est en moyenne de 7 à 10 points inférieur à celui des enfants exposés à d'autres antiépileptiques. Bien que le rôle des facteurs confondants ne puisse être exclu, il est prouvé que cette diminution de QI observée chez les enfants exposés in utero est indépendante du QI maternel.

Les données sur l’évolution de ces troubles à long terme sont limitées.

Les données disponibles montrent que les enfants exposés in utero au valproate ont un risque accru de présenter des troubles envahissants du développement (syndromes appartenant au spectre de l’autisme) (environ 3 fois plus fréquent) et d'autisme infantile (environ 5 fois plus fréquent), par rapport à celui des populations témoins.

Des données limitées à ce jour suggèrent que les enfants exposés in utero au valproate sont plus susceptibles de développer des symptômes de trouble du déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH).

Enfants et adolescents de sexe féminin, femmes en âge de procréer (voir ci-dessus et rubrique 4.4)

VALPROATE DE SODIUM SANDOZ L.P. ne doit pas être utilisé chez les filles, les adolescentes, les femmes en âge de procréer et les femmes enceintes, sauf en cas d’inefficacité ou d’intolérance aux alternatives médicamenteuses. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement.

Si une grossesse est envisagée ou en cas de grossesse :

· le traitement par valproate doit être réévalué,

· toutes les mesures doivent être mises en œuvre pour envisager le recours à d’autres thérapeutiques en vue de cette grossesse,

· une consultation pré-conceptionnelle est recommandée.

Le traitement par le valproate ne doit pas être interrompu sans une réévaluation du rapport bénéfice/risque du traitement pour la patiente, par un médecin spécialiste dans la prise en charge de l’épilepsie. Pendant la grossesse, les crises tonico-cloniques et l'état de mal épileptique avec hypoxie chez la mère peuvent entraîner des conséquences graves voire mortelles pour la mère et le foetus

Si après évaluation attentive des risques et des bénéfices le traitement par le valproate devait absolument être maintenu pendant la grossesse (absence d’alternative), il conviendrait :

· d'utiliser la dose minimale efficace et de répartir les prises au cours de la journée. L’utilisation d’une formulation à libération prolongée pourrait être préférable afin d’éviter les pics plasmatiques.

· une supplémentation en acide folique avant la grossesse pourrait diminuer le risque d'anomalies de fermeture du tube neural inhérent à toute grossesse. Cependant, les données disponibles ne mettent pas en évidence d’action préventive de l’acide folique sur les malformations liées au valproate.

· d’instaurer une surveillance prénatale spécialisée en vue de détecter d’éventuelles anomalies touchant le tube neural ou d'autres malformations.

Avant l’accouchement :

Pratiquer un bilan de coagulation comprenant notamment une numération plaquettaire, un dosage du fibrinogène et un temps de coagulation (Temps de Céphaline Activée : TCA) chez la mère avant l'accouchement.

Risque chez le nouveau-né

· De très rares cas de syndrome hémorragique ont été rapportés chez les nouveau-nés de mères traitées par valproate pendant la grossesse. Ce syndrome hémorragique est lié à une thrombopénie, une hypofibrinogénémie et/ou une diminution des autres facteurs de coagulation. Une afibrinogénémie a également été rapportée et peut être fatale.

Toutefois, ce syndrome doit être distingué du déficit en facteurs de la vitamine K induit par le phénobarbital et les inducteurs enzymatiques. Un bilan d’hémostase normal chez la mère ne permet pas d'éliminer des anomalies de l'hémostase chez le nouveau-né. Par conséquent, à la naissance, un bilan comprenant une numération plaquettaire, un dosage du fibrinogène, les tests et les facteurs de coagulation sera pratiqué chez les nouveau-nés.

· Des cas d'hypoglycémie ont été rapportés chez des nouveau-nés de mères traitées avec du valproate au cours du troisième trimestre de leur grossesse.

· Des cas d'hypothyroïdie ont été rapportés chez des nouveau-nés de mères traitées avec du valproate pendant la grossesse.

· Un syndrome de sevrage (en particulier agitation, irritabilité, hyperexcitabilité, nervosité, hyperkinésie, troubles du tonus, tremblements, convulsions et troubles de l’alimentation) peut survenir chez les nouveau-nés de mères traitées avec du valproate pendant le troisième trimestre de la grossesse.

Allaitement

Le valproate est excrété dans le lait maternel à une concentration comprise entre 1 % et 10 % des niveaux sériques maternels. Des troubles hématologiques ont été observés chez des nouveau-nés/nourrissons allaités par des femmes sous traitement (voir rubrique 4.8).

La décision d’interrompre l'allaitement ou de suspendre le traitement par VALPROATE DE SODIUM SANDOZ L.P. doit tenir compte du bénéfice de l'allaitement pour l'enfant et du bénéfice du traitement pour la femme.

Fertilité

Des cas d'aménorrhée, d’ovaires polykystiques et d'augmentation des taux de testostérone ont été rapportés chez des femmes traitées avec du valproate (voir rubrique 4.8). Chez l'homme, l’administration du valproate peut également nuire à la fertilité (diminution de la mobilité des spermatozoïdes en particulier) (voir rubrique 4.8). Les cas rapportés indiquent que les troubles de la fertilité sont réversibles après l'arrêt du traitement.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur le risque de somnolence, particulièrement en cas de polythérapie anticonvulsivante ou d’association avec les benzodiazépines ou d'association à d'autres médicaments pouvant majorer la somnolence (voir rubrique 4.5).

4.8. Effets indésirables

Classification des fréquences attendues : très fréquent (≥1%), Fréquent (≥1% - <10%), peu fréquent (≥0,1% - <1%), rare (≥0,01% - <0,1%), très rare (<0,01%), indéterminée (ne peut être estimé d’après les données disponibles)

Affections congénitales, familiales et génétiques

· Malformation congénitales, troubles du développement (voir rubrique 4.4 et 4.6).

Affections hématologiques et du système lymphatique

· Fréquent: anémie, thrombopénie

Des cas de thrombopénie dose-dépendante, généralement de découverte systématique et sans retentissement clinique, ont été décrits.

En cas de thrombopénie asymptomatique, si le taux de plaquettes et si le contrôle de la maladie le permettent, la seule diminution de posologie de ce médicament permet le plus souvent la régression de cette thrombopénie.

· Peu fréquent: leucopénie, pancytopénie

· Le bilan sanguin revient à la normale lorsque le médicament est arrêté.

· Rare: aplasie médullaire globale ou aplasie pure de la lignée rouge, agranulocytose, anémie macrocytaire, macrocytose.

Une découverte isolée d’hypofibrinogénémie du temps de prothrombine a été rapportée, habituellement sans signe clinique associé, et en particulier avec des doses élevées (le valprote de sodium a un effet inhibiteur sur la seconde phase de l’agrégation plaquettaire). La survenue d’ecchymose ou de saignement spontanés doit conduire à un arrêt du traitement dans l’attente d’investigations supplémentaires (voir également rubrique 4.6).

Affections endocriniennes

· Peu fréquent : syndrome de sécrétion inappropriée d’ADH (SIADH)

· Rare : hypothyroïdie (voir rubrique 4.6)

Investigations

· Fréquent : prise de poids*

· Rare : diminution d’au moins un facteur de coagulation, tests de coagulation anormaux (tel que allongement du temps de prothrombine, allongement du temps de céphaline activé, allongement du temps de thrombine, augmentation de l’INR) (voir rubrique 4.4 et 4.6), déficit en vitamine B8 (biotine)/déficit en biotinidase.

*les prises de poids étant un facteur de risque de survenue du syndrome des ovaires polykystiques, le poids des patientes doit faire l’objet d’une surveillance attentive (voir rubrique 4.4)

Affections du système nerveux

· Très fréquent: tremblement

· Fréquent: troubles extrapyramidaux, stupeur, sédation, convulsions *, troubles de la mémoire, céphalées, nystagmus

· Peu fréquent: coma *, encéphalopathie*, léthargie *, syndromes parkinsoniens réversibles, ataxie, paresthésie

· Rare: trouble cognitif d’installation insidieuse et progressive (pouvant réaliser un tableau complet de syndrome démentiel), réversible quelques semaines à quelques mois après l’arrêt du traitement.

Une sédation peut survenir occasionnellement. En monothérapie, elle se produit au début du traitement à de rares occasions et est habituellement transitoire.

* De rares cas d’états stuporeux ou de léthargie aboutissant parfois à un coma transitoire (encéphalopathie) sous valproate, ont été très observés, régressant à l’arrêt du traitement ou à la diminution des doses. Ces états surviennent le plus souvent lors de polythérapies (phénobarbital ou topiramate en particulier) ou d’augmentation brusque des doses de valproate.

Une augmentation de la vigilance peut se produire ; ce qui est généralement bénéfique, mais de rares cas d’agression, d’hyperactivité et de détérioration du comportement ont été rapportées.

Affections de l’oreille et du labyrinthe

· Fréquent: perte d’audition.

· Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

· Peu fréquent: épanchement pleural

Affections gastro-intestinales

· Très fréquent: nausées

· Fréquent: vomissements, trouibles gingivaux (principlament hyperplasie gingivale), stomatite, douleurs épigastriques, diarrhées qui peuvent survenir chez certains patients en début de traitement, mais qui cèdent en générale au bout de quelques jours sans interruption du traitement.

· Peu fréquent: pancréatite, dont l’évolution peut être fatale et qui nécessite un arrêt précoce du traitement (voir rubrique 4.4).

Affections du rein et des voies urinaires

· Peu fréquent : insuffisance rénale

· Rare: énurésie, incontinence urinaire, néphrite tubulo-interstitielle, le syndrome réversible de Faconi (un défaut dans la fonction tubulaire rénale proximale donnant lieu à une glycosurie, une amino acidurie, une phospaturie et une uricosurie) associés à la thérapie avec le valproate de sodium, mais le mode d’action est encore mal connu.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

· Fréquent: hypersensibilité, chute des cheveux passagère et/ou dose dépendante. La repousse commence normalement dans les six mois. Troubles de l’ongle et du lit de l’ongle.

· Peu fréquent: angiooedème, réactions cutanée, troubles capillaires (tels que texture anormale des cheveux, changments de la couleur des cheveux, pousse anormale des cheveux).

· Rare: syndrome de Lyell, syndrome de Stevens-Johnson, érythème polymorphe, syndrome DRESS (Drug Rash with Eosinopilia and Systemic Symptoms) ou syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse.

Troubles du métabolisme et de la nutrition

· Fréquent : augmentation de l’apétit, hyponatrémie

· Rare : hyperammoniémie* (voir rubrique 4.4), obésité.

Une hyperammoniémie isolée et modérée sans modification des tests biologique hépatiques peut être observée, surtout en cas de polythérapie, et ne doit pas faire interrompre le traitement. Elle peut parfois entraîner des signes cliniques comme des vomissements, une ataxie, et une augmentation des troubles de la conscience. Si ces symptômes apparaissent le valproate de sodium doit être interrompu.

Toutefois, des cas d’hyperammoniémie avec symptômes neurologiques (pouvant aller jusqu’au coma) ont aussi été rapportés, nécessitant alors des investigations complémentaires (voir rubrique 4.4).

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes)

· Rare: syndrome myélodysplasique

Affections vasculaires

· Fréquent: hémorragie (voir rubrique 4.4).

· Peu fréquent : vascularite

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

· Peu Fréquent : hypothermie, oedème périphérique non sévère

Affections hépatobiliaires

· Fréquent: hépatopathies, lesions hépatiques (voir rubrique 4.4)

Des lésions hépatiques sévères, y compris une insuffisance hépatique conduisant parfois au décès, ont été rapportés (voir aussi rubrique 4.2, 4.3, 4.4). Une augmentation des enzymes hépatiques est fréquente, en particulier au début du traitement, et peut être transitoire (voir rubrique 4.4).

Affections des organes de reproduction et du sein

· Fréquent: irrégularité menstruelles

· Peu fréquent: aménorrhée

· Rare: impact sur la spermatogénèse (diminution de la mobilité des spermatozoïdes en particuliers) (voir rubrique 4.6), ovaires polykystiques

· Très rare : gynécomastie

Affection musculo-squelettiques et systémique

· Peu fréquent: diminution de la densité minérale osseuse, ostéopénie, ostéoporose et fractures chez des patients traités au long court par VALPROATE DE SODIUM SANDOZ LP. Le mode d’action de VALPROATE DE SODIUM SANDOZ LP sur le métabolisme osseux n'est pas connu.

· Rare: lupus érythémateux aigu disséminé (voir rubrique 4.4), rhabdomyolyse (voir rubrique 4.4).

Affections psychiatriques

· Fréquent: état confusionnel, hallucination, agressivité *, agitation *, troubles de l'attention *

· Rare: comportement anormal *, hyperactivité psychomotrice *, difficultés d'apprentissage *

* Ces effets sont observés essentiellement dans la population pédiatrique.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

Le tableau l'intoxication aiguë massive, c’est-à-dire une concentration plasmatique de 10 à 20 fois les niveaux thérapeutiques maximaux, comporte habituellement une dépression du système nerveux centrale, un coma calme, plus ou moins profond, avec hypotonie musculaire, hyporéflexie, myosis, diminution de l'autonomie respiratoire, acidose métabolique, hypotension et collapsus/choc cardio-vasculaire.

Les symptômes peuvent toutefois être variables et des convulsions ont été rapportées avec la présence de niveaux plasmatiques élevées chez les patients épileptiques.

Quelques cas d'hypertension intracrânienne liée à un œdème cérébral ont été décrits.

Les mesures à entreprendre en milieu hospitalier sont: évacuation gastrique si indiqué (les bienfaits du lavage gastrique dépendent du délai écoulé depuis l’ingestion et peut être utile jusqu’à 10 à 12 heures après l’ingestion), maintien d'une diurèse efficace, surveillance cardiorespiratoire.

La naloxone a été utilisé avec succès dans quelques cas isolés, parfois en association avec du charbon actif par voie orale.

Dans les cas très graves, on pratiquera éventuellement une épuration extra-rénale.

Le pronostic de ces intoxications est généralement favorable, cependant quelques décès ont été rapportés.

La présence de sodium dans les formulations contenant du valproate peut entrainer une hypernatrémie en cas de surdosage

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : ANTIEPILEPTIQUE, code ATC : N03AG01.

Le valproate exerce ses effets pharmacologiques essentiellement au niveau du système nerveux central.

Ces propriétés anticonvulsivantes s'exercent contre des types très variés de crises convulsives chez l'animal et d'épilepsies chez l'homme.

Les études expérimentales et cliniques du valproate suggèrent deux types d'action anti-convulsivantes.

Le premier est un effet pharmacologique direct en relation avec les concentrations en valproate du plasma et du cerveau.

Le second est apparemment indirect et vraisemblablement en relation avec des métabolites du valproate persistant dans le cerveau ou avec des modifications des neurotransmetteurs ou avec des effets membranaires directs. L'hypothèse la plus généralement admise est l'hypothèse de l'acide gamma-aminobutyrique (GABA) dont le taux augmente après administration de valproate.

Le valproate diminue la durée des phases intermédiaires de sommeil avec une augmentation concomitante de sommeil lent.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Les différentes études pharmacocinétiques effectuées pour le valproate, ont montré que :

· La biodisponibilité sanguine du valproate après administration orale est proche de 100%.

· Le volume de distribution est limité essentiellement au sang et aux liquides extra-cellulaires à échange rapide. Le valproate diffuse dans le L.C.R. et dans le cerveau.

· La demi-vie est de 15 à 17 heures.

· L'efficacité thérapeutique nécessite habituellement une concentration sérique minimale de 40-50 mg/l, avec une large fourchette comprise entre 40 et 100 mg/l. Si des taux plasmatiques supérieurs s'avèrent nécessaires, les bénéfices attendus doivent être pesés par rapport au risque de survenue d'effets indésirables en particulier dose-dépendants. Toutefois, des taux se maintenant au-delà de 150 mg/l nécessitent une réduction de la posologie.

· La concentration plasmatique d'équilibre est atteinte en 3 à 4 jours.

· La fixation protéique du valproate est très importante. Elle est dose-dépendante et saturable.

· L'excrétion du valproate est essentiellement urinaire après métabolisation par glucuro-conjugaison et bêta-oxydation.

· La molécule de valproate est dialysable, mais l'hémodialyse ne touche que la fraction libre de valproate sanguin (environ 10%).

Le valproate n'est pas inducteur des enzymes impliquées dans le système métabolique du cytochrome P450 contrairement à la plupart des autres antiépileptiques, il n'accélère pas de ce fait sa propre dégradation, ni celle d'autres substances telles que les œstroprogestatifs et les antivitamines K.

Comparativement à la forme gastrorésistante de valproate, la forme à libération prolongée se caractérise, à dose équivalente par :

· une disparition du temps de latence à l'absorption ;

· une absorption prolongée ;

· une biodisponibilité identique ;

· des concentrations maximales (Cmax) plasmatiques totales et libres moins élevées (Cmax abaissées de 25% environ mais relativement stables en plateau, entre la 4ème et la 14ème heure); cet écrêtement des pics permet d'obtenir des concentrations d'acide valproïque plus régulières et réparties de façon plus homogène dans le nycthémère: après administration biquotidienne d'une même dose, l'amplitude des fluctuations plasmatiques est réduite de moitié ;

· une corrélation entre la dose et la concentration plasmatique (totale et libre) plus linéaire.

5.3. Données de sécurité préclinique

Sans objet.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Noyau

Silice colloïdale anhydre, silice colloïdale hydratée, hypromellose, ethylcellulose (8-12 mPa.s), saccharine sodique.

Pelliculage

Hypromellose, polyacrylate (dispersion de) à 30%, macrogol 6000, talc, dioxyde de titane (E171).

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d'exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

SANDOZ

49, AVENUE GEORGES POMPIDOU

92300 LEVALLOIS-PERRET

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 398 485 3 2 : 30 comprimés sous plaquettes alvéolées (Alu/Alu).

· 34009 576 338 1 3 : 40 comprimés sous plaquettes alvéolées (Alu/Alu).

· 34009 576 339 8 1 : 60 comprimés sous plaquettes alvéolées (Alu/Alu).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[A compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[A compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II.

Enfants et adolescents de sexe féminin, femmes en âge de procréer et femmes enceintes : Prescription initiale annuelle réservée aux spécialistes en neurologie ou en pédiatrie. Renouvellement non restreint. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement : la prescription initiale nécessite préalablement le recueil de l'accord de soins de la patiente ; la délivrance ne peut se faire qu'après avoir vérifié que cet accord de soins a été recueilli.