RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 20/09/2017

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

THYROFIX 50 microgrammes, comprimé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Lévothyroxine sodique.......................................................................................... 50 microgrammes

Pour un comprimé.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé blanc, rond, biconvexe avec un diamètre de 6,5 mm et une épaisseur moyenne de 3,5 mm, avec un marquage « 50 » sur une face.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

· Traitement du goitre euthyroïdien bénin, notamment chez les adultes où l'iode n'est pas indiqué,

· Prévention des rechutes post-chirurgicales du goitre euthyroïdien, en fonction du statut hormonal postopératoire,

· Hormonothérapie substitutive,

· Traitement à visée freinatrice dans le cancer de la thyroïde,

· Traitement adjuvant au cours du traitement par antithyroïdiens de synthèse.

4.2. Posologie et mode d'administration

Afin de traiter chaque patient en fonction de ses besoins individuels, les comprimés sont disponibles avec une teneur en lévothyroxine sodique de 25 à 100 microgrammes. Les recommandations posologiques ne sont données qu'à titre indicatif.

La posologie quotidienne devra être déterminée sur la base de tests de laboratoire et sur les examens cliniques.

Comme un certain nombre de patients présentent des concentrations élevées de T4 et fT4, la concentration basale sérique de l'hormone stimulant la thyroïde (TSH) » fournit une information plus fiable pour suivre le cours de traitement.

Excepté pour les nouveau-nés atteints d'hypothyroïdie congénitale, où la substitution rapide est importante, le traitement hormonal de la thyroïde doit être débuté à faible dose et augmenté progressivement toutes les 2 à 4 semaines jusqu'à obtention de la posologie optimale de substitution.

Population pédiatrique

La posologie de maintenance est généralement de 100 à 150 microgrammes par surface corporelle en m².

Pour les nouveau-nés et les nourrissons atteints d'hypothyroïdie congénitale, où la substitution rapide est importante, la posologie initiale recommandée est de 10 à 15 microgrammes par kg de poids corporel par jour pour les 3 premiers mois. Par la suite, la posologie doit être ajustée individuellement en fonction de l’état clinique, des résultats de la TSH et de l'hormone thyroïdienne.

Pour les enfants atteints d'hypothyroïdie acquise, la posologie initiale recommandée est de 12,5 à 50 microgrammes par jour. La posologie doit être progressivement augmentée toutes les 2 à 4 semaines en fonction de l’état clinique, des résultats de la TSH et de l'hormone thyroïdienne jusqu'à obtention de la posologie optimale de substitution .

Les nourrissons devraient recevoir la posologie quotidienne totale en une seule prise le matin à jeun.

Les comprimés doivent être dissous dans l'eau (10 à 15 ml) et la solution, préparée extemporanément, doit être administrée avec un peu plus de liquide (5 à 10 mL).

Personnes âgées

Chez les patients âgés, chez les patients atteints de maladie coronarienne, et chez les patients atteints d'hypothyroïdie sévère ou chronique, une prudence particulière est requise lors de l'initiation du traitement par hormones thyroïdiennes, c’est-à-dire, il faut administrer une posologie initiale faible (par exemple, 12,5 microgrammes/jour) qui devra alors être augmentée progressivement et à intervalles réguliers (par exemple, une augmentation progressive de 12,5 microgrammes/jour toutes les deux semaines) avec une surveillance fréquente des résultats biologiques. Une posologie, inférieure à la posologie optimale de substitution, et ne résultant donc pas d'une correction complète des taux de TSH, pourrait cependant être prise en considération.

L'expérience a montré qu'une posologie plus faible est suffisante chez les patients de faible poids et chez les patients avec un grand goitre nodulaire.

Indication

Posologie recommandée (microgrammes de lévothyroxine sodique/jour)

Traitement du goitre euthyroïdien bénin

75 - 200

prévention des rechutes post-chirurgicales du goitre euthyroïdien

75 - 200

Hormonothérapie substitutive chez les adultes

- posologie initiale

25 - 50

- posologie optimale

100 - 200

Hormonothérapie substitutive chez les nouveau-nés, les nourrissons et les enfants

posologie initiale pour l'hypothyroïdie congénitale

posologie initiale pour l'hypothyroïdie acquise

10 - 15

12,5 - 50

- posologie optimale

100 - 150 microgrammes/m² de surface corporelle

Traitement adjuvant au cours du traitement par antithyroïdiens de l'hyperthyroïdie

50 - 100

Traitement à visée freinatrice dans le cancer de la thyroïde

150 - 300

Les posologies quotidiennes peuvent être administrées en une seule fois.

Ingestion : en une seule prise par jour le matin à jeun, une demi-heure avant le petit déjeuner, de préférence avec un peu de liquide (par exemple, un demi-verre d'eau).

La durée du traitement est généralement indéterminée lors d’une hormonothérapie substitutive en cas d'hypothyroïdie après strumectomie ou thyroïdectomie et pour la prévention des rechutes post-chirurgicales du goitre euthyroïdien.

Un traitement concomitant de l'hyperthyroïdie après obtention d’une euthyroïdie est indiqué le temps de la prise du médicament antithyroïdien.

Pour le goitre euthyroïdien bénin, une durée de traitement de 6 mois à 2 ans est nécessaire. Pour éviter le goitre récurrent, la prévention par administration d’iode à faible dose (100-200 mcg/jour) est recommandée. Si le traitement thérapeutique n'était pas suffisant au cours de ce délai, la chirurgie ou un traitement du goître par de l'iode radioactif doit être envisagée.

Un ECG préalable est utile car les changements de l'ECG due à l'hypothyroïdie peuvent être confondus avec des signes d'ischémie cardiaque à l’ECG. Si une augmentation trop rapide dans le métabolisme survient (à l’origine de diarrhée, nervosité, pouls rapide, insomnie, tremblements et parfois douleurs d'angine de poitrine signe d’une ischémie cardiaque sous-jacente), la posologie doit être diminuée voire arrêtée, pour un jour ou deux, puis reprise à une posologie inférieure.

Ce produit n'est pas adapté pour une administration d’une posologie de 12,5 microgrammes. Il y a d'autres produits disponibles permet de délivrer cette posologie.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1,

· Insuffisance surrénalienne non traitée, insuffisance hypophysaire non traitée, et thyrotoxicose non traitée,

· Le traitement par des comprimés de lévothyroxine sodique ne doit pas être initié en cas d’infarctus aigu du myocarde, de myocardite aiguë, et de pancardite aiguë,

· un traitement associant de la lévothyroxine et un antithyroïdien n'est pas indiquée pendant la grossesse (voir rubrique 4.6).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Avant de débuter le traitement par hormones thyroïdiennes, ou avant d'effectuer un dosage de la TSH, les pathologies ou dérèglements suivants doivent être exclus ou traités : l’insuffisance coronarienne, l’angine de poitrine, l'artériosclérose, l'hypertension, l'insuffisance hypophysaire (hypopituitarisme), l'insuffisance surrénale, et le goître.

Même une légère hyperthyroïdie induite par le médicament doit être évitée chez les patients atteints d'insuffisance coronarienne, d'insuffisance cardiaque ou de tachycardie. Dans ce cas-là, des contrôles fréquents des paramètres thyroïdiens doivent être réalisés.

Dans le cas d'une hypothyroïdie secondaire, la cause doit être déterminée avant la prise de l’hormonothérapie substitutive et si nécessaire l’hormonothérapie substitutive d’une insuffisance surrénale compensée doit être initiée.

Lorsqu’un goître est supposé, un test à la TRH doit être effectué ou une scintigraphie réalisée avant le traitement.

Chez les femmes ménopausées présentant une hypothyroïdie et un risque accru d’ostéoporose, des taux sériques de lévothyroxine au-delà des valeurs normales hautes doivent être évités, et, par conséquent, la fonction thyroïdienne doit être surveillée attentivement.

La lévothyroxine ne doit pas être administrée au cours d’une hyperthyroidie, excepté comme traitement adjuvant aux antithyroidiens de synthèse. Une fois qu’un traitement par lévothyroxine a été instauré, il est recommandé d'ajuster la posologie en fonction de l’état clinique et des résultats biologiques du patient, en cas de substitution par une autre spécialité.

L’obésité sans hypothyroidie n’est pas une indication des hormones thyroidiennes. Des posologies adaptées chez des patients euthyroidiens n’entraine pas de perte de poids. Des posologies plus élevées peuvent causer des effets indésirables graves voire mettant en danger la vie du patient tels que l'hypothyroïdie et/ou un contrôle moindre de l'hypothyroïdie, en particulier lors de l’association avec certains traitements de l’obésité tels que l'orlistat. Cela pourrait être dû à une diminution de l'absorption des sels iodés et/ou de la lévothyroxine.

Pour les patients diabétiques et les patients sous traitement anticoagulant, voir rubrique 4.5.

Un ECG avant le début du traitement par lévothyroxine est recommandé, car les changements induits par l'hypothyroïdie peuvent être identiques à ceux induits par une ischémie myocardique.

Les parents d'enfants sous traitement thyroidien doivent être informés de la possibilité de la perte partielle des cheveux au cours des premiers mois de traitement, mais cet effet est habituellement transitoire et les cheveux repoussent habituellement.

Il faut être prudent lorsque la lévothyroxine est administrée à des patients ayant des antécédents d'épilepsie. Des convulsions ont été rarement rapportées lors de l'instauration du traitement par la lévothyroxine sodique, et peuvent être liées à l'effet de l'hormone thyroïdienne sur le seuil épileptogène.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Agents antidiabétiques

La lévothyroxine peut diminuer l'effet des antidiabétiques. Pour cette raison, la glycémie doit être contrôlée fréquemment au début du traitement par l'hormone thyroïdienne et la posologie de l’antidiabétique doit être adaptée, si nécessaire.

+ Dérivés coumariniques

L'effet du traitement anticoagulant peut être augmenté par des traitements concomitants avec la lévothyroxine. Par conséquent, il est nécessaire de contrôler les paramètres de la coagulation régulièrement au début et en cours de traitement par la lévothyroxine. Si nécessaire, la posologie du médicament anticoagulant doit être adaptée.

+ Inhibiteurs de protéases

Des cas de perte d’efficacité de la lévothyroxine ont été rapportés lors de son utilisation concomitante avec l'association lopinavir/ritonavir. Une surveillance étroite de la fonction thyroïdienne est donc nécessaire en cas d’association d’inhibiteurs de protéase et de lévothyroxine.

+ Chélateurs des acides biliaires

L'ingestion de chélateurs des acides biliaires (par exemple, la colestyramine et le colestipol) réduit l'absorption de la lévothyroxine sodique. La lévothyroxine sodique doit donc être prise 4-5 heures avant l'administration de ces produits.

+ Médicaments contenant de l'aluminium, du fer, du carbonate de calcium

Il a été rapporté dans la littérature que des médicaments contenant de l'aluminium (antiacides, sucralfate) pourraient réduire l'effet de la lévothyroxine. Les médicaments contenant de la lévothyroxine doivent donc être administrés au moins 2 heures avant ceux contenant de l'aluminium.

Il en est de même pour les médicaments contenant du fer et du carbonate de calcium.

+ Propylthiouracil, glucocorticoïdes, bétabloquants, amiodarone et les produits de contraste iodés

Ces substances inhibent la conversion périphérique de T4 en T3.

En raison de sa haute teneur en iode, l’amiodarone peut déclencher une hyperthyroïdie tout comme une hypothyroïdie. Une prudence particulière est conseillée dans le cas d’un goitre nodulaire non encore diagnostiqué.

+ Sertraline, chloroquine/proguanil

Ces substances diminuent l'efficacité de la lévothyroxine et augmentent le taux sérique de TSH.

+ Inducteurs enzymatiques

Les inducteurs enzymatiques tels que les barbituriques ou la carbamazépine peuvent augmenter le métabolisme hépatique de la lévothyroxine.

+ Œstrogènes

Des posologies plus élevées de lévothyroxine peuvent être nécessaire chez les femmes sous contraceptifs contenant des œstrogènes ou chez les femmes ménopausées sous traitement hormonal substitutif.

+ Composés contenant du soja

Les compléments alimentaires à base de soja peuvent diminuer l'absorption intestinale de la lévothyroxine. Par conséquent, un ajustement de la posologie de la lévothyroxine sodique peut être nécessaire, en particulier au début ou à la fin de la prise de ces compléments alimentaires.

+ Sevelamer

Il a été rapporté que le sevelamer augmentait le taux de TSH chez les patients traités par de la lévothyroxine et du sevelamer. Une surveillance plus étroite des taux de TSH est donc recommandée chez ces patients.

+ Orlistat

Une hypothyroïdie et/ou une diminution du contrôle d'une hypothyroïdie peuvent survenir en cas d’association de l'orlistat et de la lévothyroxine. Cela peut être dû à une diminution de l'absorption des sels iodés et/ou de la lévothyroxine.

Il peut être judicieux de prendre l’orlistat et la lévothyroxine à des moments différents et d’adapter la posologie de la lévothyroxine.

Inhibiteurs des tyrosines kinases

Les inhibiteurs des tyrosine kinases (par exemple l'imatinib, sunitinib) peuvent réduire l'efficacité de la lévothyroxine. Par conséquent, il est recommandé de surveiller les éventuels changements de la fonction thyroidienne au début ou à la fin d'une association. Si nécessaire, la posologie de lévothyroxine devra être adaptée.

+ Antidépresseurs tricycliques

La lévothyroxine augmente la sensibilité des récepteurs aux catécholamines accélérant ainsi la réponse aux antidépresseurs tricycliques (comme l'amitriptyline, l'imipramine).

+ Salicylés, antivitamines K, furosémide, clofibrate, phénytoïne

La lévothyroxine peut être déplacée de sa liaison aux protéines plasmatiques par les salicylés, les antivitamines K, des doses élevées (250 mg) de furosémide, le clofibrate, la phénytoïne et d'autres substances. Cela conduit à une augmentation plasmatique de la thyroxine libre (fT4).

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Le développement de l'enfant dépend de la fonction thyroïdienne de la mère. La lévothyroxine est nécessaire pour le bon développement du cerveau de l'enfant. Par conséquent, pendant la grossesse, le traitement par hormones thyroïdiennes doit être absolument poursuivi. Les posologies peuvent même augmenter au cours de la grossesse. A ce jour, il n'y a pas eu de cas faisant suite à une utilisation continue de la lévothyroxine pendant la grossesse.

Allaitement

L’allaitement est possible en cas de traitement par hormones thyroïdiennes. Des comprimés de lévothyroxine sodique peuvent être utilisés pendant l'allaitement. Des faibles concentrations de lévothyroxine sont sécrétées dans le lait maternel. Même des fortes posologies de lévothyroxine n’entraînent pas la survenue d’une hyperthyroïdie ou la suppression de la sécrétion de TSH chez le nourrisson.

Association concomitante avec les antithyroïdiens

L’association de la lévothyroxine avec des antithyroïdiens n'est pas recommandée pendant la grossesse. Une telle association nécessiterait des posologies plus élevées d’antithyroïdiens, qui sont connus pour passer à travers le placenta et à induire une hypothyroïdie chez le nourrisson.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Il n’y a pas d'études disponibles sur les effets de la lévothyroxine sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Comme la lévothyroxine est identique à l'hormone thyroïdienne naturelle, la lévothyroxine ne devrait pas avoir d'influence sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables

Si le dosage n'est pas toléré dans quelques cas ou en cas de surdosage, les symptômes typiques de l'hyperthyroïdie peuvent apparaître, en particulier si la posologie est augmentée trop rapidement en début du traitement. Les symptômes sont les suivants:

Les effets indésirables ci-dessous sont issus d'essais cliniques et classés par fréquence MedDRA et Système Organe Classe. Les catégories de fréquence sont définies selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10); fréquent (≥ 1/100 à <1/10); peu fréquent (≥ 1/1 000 à <1/100); rare (≥ 1/10 000 à <1/1000); très rare (<1/10000); fréquence indéterminée (ne peut être estimée à partir des données disponibles).

Affections du système immunitaire :

Fréquence indéterminée : Réactions d'hypersensibilité incluant éruption, prurit et œdème.

En cas d'hypersensibilité à la lévothyroxine ou l'un des excipients, des réactions allergiques cutanées (érythème) et des voies respiratoires (dyspnée) peuvent se produire.

Troubles du métabolisme et de la nutrition :

Fréquence indéterminée : Perte de poids.

Affections du système nerveux :

Rare : Hypertension intracrânienne bénigne chez les enfants.

Fréquence indéterminée : Tremblements, nervosité, excitabilité, insomnie.

Affections cardiaques :

Fréquence indéterminée : Douleur angineuse, arythmies cardiaques, palpitations, tachycardie, hypertension, insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde.

Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux :

Fréquence indéterminée : Dyspnée.

Affections gastro-intestinales :

Fréquence indéterminée : Augmentation de l'appétit, douleurs abdominales, nausées, diarrhée, vomissements, crampes.

Troubles de la reproduction et des seins :

Fréquence indéterminée : Irrégularités menstruelles.

Troubles cutanés et des tissus sous-cutanés :

Fréquence indéterminée : perte des cheveux transitoire chez les enfants.

Troubles musculo-squelettiques et des tissus conjonctifs :

Fréquence indéterminée : Crampes musculaires, faiblesse musculaire, craniosténose chez les nourrissons et la fermeture prématurée de l'épiphyse chez les enfants.

Troubles généraux et anomalies au site d'administration :

Fréquence indéterminée : Maux de tête, bouffées de chaleur, fièvre et transpiration, intolérance à la chaleur chez les enfants.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

Symptômes

Une concentration élevée de T3 est un signe plus fiable de surdosage que des concentrations élevées de T4 ou fT4.

En plus de l’exacerbation des effets secondaires, les symptômes suivants peuvent être observés: agitation, confusion, irritabilité, hyperactivité, maux de tête, sueurs, mydriases, tachycardies, arythmies, tachypnées, fièvre, augmentation des selles et convulsions. Les symptômes cliniques de l'hyperthyroïdie peuvent n’apparaître qu’au bout de cinq jours.

L'arrêt du traitement et un suivi sont recommandés, en fonction de l'étendue du surdosage.

Dans le cas d'intoxications (tentatives de suicide) chez l'homme, des doses allant jusqu'à 10 mg de lévothyroxine ont été tolérées sans complications. Les complications graves, comme une menace pour les fonctions vitales (respiration et circulation), ne sont pas attendues à moins qu'une maladie coronarienne soit présente. Néanmoins, des cas de crise thyréotoxique, convulsions, insuffisance cardiaque et coma ont été rapportés. Quelques cas de mort subite d'origine cardiaque ont été rapportés chez des patients ayant pris de façon abusive de la lévothyroxine pendant de nombreuses années.

Traitement

Le traitement est essentiellement symptomatique.

Le but du traitement est la restauration de l'état euthyroïdien, clinique et biochimique, en suspendant ou enréduisant la posologie de thyroxine, et d'autres mesures, si nécessaire, en fonction de l'état clinique.

Dans le cas d'un surdosage aigu, l'absorption gastro-intestinale peut être réduite par l'administration de charbon médicinal. Les effets sympathomimétiques graves tels que tachycardie, anxiété, agitation et hyperkinésie, les symptômes peuvent être soulagés par des bétabloquants. Les antithyroïdiens ne sont pas indiqués puisque la thyroïde est déjà pleinement quiescente.

À des doses très élevées (tentative de suicide), la plasmaphérèse peut être utile.

Un surdosage avec la lévothyroxine peut nécessiter un suivi assez long. Les symptômes peuvent n’apparaître qu’au bout de 6 jours, en raison de la conversion progressive de la lévothyroxine en liothyronine.

Des cas exceptionnels de convulsions ont été rapportés chez de patients épileptiques en début de traitement, en particulier lorsque la posologie de lévothyroxine augmente rapidement.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : Hormones thyroïdiennes, Code ATC: H03A A01

La lévothyroxine synthétique contenue dans les comprimés agit comme l'hormone thyroïdienne naturelle. Le corps ne peut pas différencier la lévothyroxine endogène et exogène.

Suite à la conversion partielle de la liothyronine (T3), en particulier au niveau du foie et des reins, les effets caractéristiques des hormones thyroïdiennes observés sur le développement, la croissance et le métabolisme de l’organisme, sont médiés par l'activation des récepteurs T3.

L’hormonothérapie substitutive conduit à la normalisation des processus métaboliques. Par exemple, une augmentation des taux de cholestérol du fait de l'hypothyroïdie est réduite de façon significativement par l'administration de la lévothyroxine.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Dépendant largement de la formulation galénique, l’absorption de la lévothyroxine administrée par voie orale et à jeun, peut atteindre 80 %, principalement au niveau de l'intestin grêle. L'absorption est réduite de manière significative si le produit est administré en présence de nourriture. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes environ 2 à 3 heures après administration.

Au début du traitement par voie orale, le délai d'action est de 3 à 5 jours.

Le volume de distribution est d’environ 10 à 12 l. La fraction liée de lévothyroxine aux protéines de transport spécifiques est de 99,97 %. Comme cette liaison hormone-protéine n'est pas covalente, il y a un échange constant et très rapide entre la fraction libre et la fraction liée.

La clairance métabolique de la lévothyroxine est d'environ 1,2 l de plasma/jour. Elle est principalement métabolisée dans le foie, les reins, le cerveau et les muscles. Les métabolites sont excrétés dans l'urine et les fèces.

La demi-vie de la lévothyroxine est d'environ 7 jours, mais elle est plus courte dans l'hyperthyroïdie (3 à 4 jours) et plus longue dans l'hypothyroïdie (environ 9 à 10 jours).

Le passage de la lévothyroxine à travers la barrière placentaire est très faible. Pendant le traitement de la dose normale, seules de petites quantités de lévothyroxine sont sécrétées dans le lait maternel.

En raison de sa forte liaison aux protéines plasmatiques, la lévothyroxine n’est pas éliminée par hémodialyse ou par hémoperfusion.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les effets indésirables observés dans les études de toxicité à dose unique et répétée ne sont survenus que pour des doses élevées de lévothyroxine.

Toxicité aiguë :

La toxicité aiguë de la lévothyroxine est très faible.

Toxicité chronique :

Des études de toxicité chronique ont été réalisées chez plusieurs espèces animales (rat, chien). À doses élevées, des signes d’hépatopathie, une fréquence accrue de néphrose spontanée et des variations de poids de certains organes ont été observés chez le rat. Aucun effet significatif n'a été observé chez les chiens.

Toxicité pour la reproduction :

Les hormones thyroïdiennes traversent le placenta en très faibles quantités.

Lors de l'administration de la lévothyroxine en début de grossesse, chez le rat, les effets à type de morts fœtales et néonatales, ne sont survenus que pour des doses très élevées. Des effets sur la formation des membres chez les souris et sur le développement du système nerveux central chez les chinchillas ont été signalés, mais des études de tératogénicité chez le cobaye et le lapin n'ont pas signalé d'augmentation des anomalies congénitales.

Les effets sur la fertilité ne sont pas connus. Il n'y a pas de données disponibles relatives à l'altération de la fertilité mâle ou femelle. Sa survenue n’est suspectée par aucun signal particulier.

Mutagénicité :

Il n'y a pas de données disponibles relatives au potentiel mutagène de la lévothyroxine. À ce jour, sa survenue n’est suspectée par aucun signal particulier à type de changements génomiques causés par les hormones thyroïdiennes au niveau de la progéniture.

La lévothyroxine n'était pas mutagène dans le test du micronoyau de souris.

Cancérogénicité :

Des études conventionnelles de cancérogénicité de la lévothyroxine n'ont pas été réalisées.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Cellulose en poudre, croscarmellose sodique, silice colloïdale anhydre, cellulose microcristalline, stéarate de magnésium.

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans

6.4. Précautions particulières de conservation

Ce médicament ne nécessite pas de conditions de conservation concernant la température. Conserver dans l'emballage d'origine, afin de protéger contre l'humidité.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

30, 50, 60 ou 100 comprimés sous plaquettes transparentes (PVC/TE/PVDC/Aluminium) ; chaque plaquette contient 15 ou 25 comprimés.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

UNI-PHARMA KLEON TSETIS PHARMACEUTICAL LABORATORIES S.A.

14E KM ROUTE NATIONALE 1

GR-145 64 KIFISSIA

GRECE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 300 137 5 5 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/TE/PVDC/Aluminium).

· 34009 300 137 6 2 : 50 comprimés sous plaquettes (PVC/TE/PVDC/Aluminium).

· 34009 300 137 7 9 : 60 comprimés sous plaquettes (PVC/TE/PVDC/Aluminium).

· 34009 300 137 8 6 : 100 comprimés sous plaquettes (PVC/TE/PVDC/Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II