RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 24/01/2003
BRUFEN 600 mg, granulés effervescents en sachet-dose.
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Ibuprofène 600,00 mg
Pour un sachet-dose
Pour les excipients voir 6.1
Granulés effervescents.
4.1 Indications thérapeutiques
Elles procèdent de l'activité anti-inflammatoire de l'ibuprofène, de l'importance des manifestations d'intolérance auxquelles le médicament donne lieu et de sa place dans l'éventail des produits anti-inflammatoires actuellement disponibles.
Elles sont limitées, chez l'adulte (plus de 15 ans), au :
· traitement symptomatique au long cours :
o des rhumatismes inflammatoires chroniques, notamment polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante ou syndromes apparentés tels que le syndrome de Fiessinger Leroy-Reiter et rhumaisme psoriasique,
o de certaines arthroses invalidantes et douloureuses ;
· traitement symptomatique de courte durée des poussées aiguës des :
o rhumatismes abarticulaires tels que péri-arthrites scapulo-humérales, tendinites, bursites,
o arthroses,
o arthrites microcristallines,
o lombalgies,
o radiculalgies,
o affections aiguës post-traumatiques bénignes de l'appareil locomoteur ;
4.2 Posologie et mode d'administration
Mode d'administration
Voie orale.
Les sachets sont à avaler après dissolution dans un grand verre d'eau.
Posologie
· traitement d'attaque : 1 sachet à 600 mg, 4 fois par jour, soit 2400 mg par jour.
· traitement d'entretien : 1 sachet à 600 mg, 2 à 3 fois par jour, soit 1200 à 1800 mg par jour.
Fréquence d'administration :
· Les sachets sont à prendre de préférence au cours d'un repas.
4.3 Contre-indications
Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes :
· à partir du 6ème mois de grossesse (cf. Chapitre Grossesse et Allaitement),
· antécédents d'allergie ou d'asthme déclenchés par la prise d'ibuprofène ou de substances d'activité proche telles que autres AINS, aspirine,
· ulcère gastro-duodénal en évolution,
· insuffisance hépatocellulaire sévère,
· insuffisance rénale sévère,
· lupus érythémateux disséminé,
· enfant de moins de 15 ans.
Ce médicament est généralement déconseillé en association avec :
· les anticoagulants oraux,
· les autres AINS (y compris les salicylés à fortes doses),
· les héparines (voie parentale),
· le lithium,
· le méthotrexate (utilisé à des doses supérieures à 15 mg/semaine),
· la ticlopidine.
4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d'emploi
Mises en garde
· Les patients présentant un asthme associé à une rhinite chronique, à une sinusite chronique et/ou à une polypose nasale, ont un risque de manifestation allergique lors de la prise d'aspirine et/ou d'anti-inflammatoires non stéroïdiens, plus élevé que le reste de la population.
L'administration de ce médicament peut entraîner une crise d'asthme.
· Les hémorragies gastro-intestinales ou les ulcères/perforations peuvent se produire à n'importe quel moment en cours de traitement sans qu'il y ait nécessairement de signes avant-coureurs ou d'antécédents. Le risque relatif augmente chez le sujet fragile, de faible poids corporel, le malade soumis à un traitement anticoagulant ou antiagrégant plaquettaire (cf. chapître intéractions médicamenteuses).
En cas d'hémorragie gastro-intestinale, interrompre immédiatement le traitement.
· En raison de la présence de saccharose, ce médicament ne doit pas être utilisé en cas d'intolérance au fructose, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en sucrase-isomaltase (maladies métaboliques rares).
Précautions d'emploi
· L'ibuprofène existe sous forme d'autres dosages qui peuvent être plus adaptés.
· Sujet âgé : l'âge ne modifiant pas la cinétique de l'ibuprofène, la posologie ne devrait pas avoir à être modifiée en fonction de ce paramètre.
· La survenue de crise d'asthme chez certains sujets peut être liée à une allergie à l'aspirine ou à un AINS (cf. Contre-indications).
· L'ibuprofène sera administré avec prudence et sous surveillance particulière chez les malades ayant des antécédents digestifs (ulcère gastro-duodénal, hernie hiatiale, hémorragies digestives...).
· En début de traitement, une surveillance attentive du volume de la diurèse et de la fonction rénale est nécessaire chez les malades insuffisants cardiaques, hépatiques et rénaux chroniques, chez les patients prenant un diurétique, après une intervention chirurgicale majeure ayant entraîné une hypovolémie et particulièrement chez les sujets âgés.
· En cas de troubles de la vue quels qu'ils soient, un examen ophtalmologique complet doit être effectué.
· Au cours des traitements prolongés, il est recommandé de contrôler la formule sanguine, les fonctions hépatique et rénale.
· En cas de régime désodé ou hyposodé, prendre en compte, dans la ration journalière, la teneur en sodium par sachet : 197 mg.
· Ce médicament contient 3,3 g de saccharose par unité de prise : en tenir compte dans la ration journalière.
4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interaction
Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles de favoriser la survenue d'une hyperkaliémie : les sels de potassium, les diurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, les inhibiteurs de l'angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les héparines (de bas poids moléculaires ou non fractionnées), la ciclosporine et le tacrolimus, le triméthoprime.
La survenue d'une hyperkaliémie peut dépendre de l'existence de facteurs co-associés.
Ce risque est majoré en cas d'association de médicaments suscités.
L'administration simultanée d'ibuprofène avec les produits suivants nécessite une surveillance rigoureuse de l'état clinique et biologique du malade.
Associations déconseillées
+ autres AINS ( y compris les salicylés à fortes doses)
augmentation du risque ulcérogène et hémorragique digestif (synergie additive).
+ anticoagulants oraux
augmentation du risque hémorragique de l'anticoagulant oral (inhibition de la fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastro-duodénale par les AINS).
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique et biologique étroite.
+ héparines (voie parentérale)
augmentation du risque hémorragique (inhibition de la fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastro-duodénale par les AINS).
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique (et biologique pour les héparines non fractionnées) étroite.
+ lithium (décrit avec le diclofénac, le kétoprofène, l'indométacine, la phénylbutazone, le piroxicam)
augmentation de la lithémie pouvant atteindre des valeurs toxiques ( diminution de l'excrétion rénale de lithium).
Si l'association ne peut être évitée, surveiller étroitement la lithémie et adapter la posologie du lithium pendant l'association et après l'arrêt de l'AINS.
+ méthotrexate (utilisé à des doses supérieures à 15 mg/semaine)
augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate (diminution de la clairance rénale du méthotrexate par les anti-inflammatoires ).
+ ticlopidine
augmentation du risque hémorragique (synergie des activités anti-agrégantes plaquettaires).
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique et biologique étroite (incluant le temps de saignement).
Associations nécessitant des précautions d'emploi
+ diurétiques, inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), inhibiteurs de l'angiotensine II
Insuffisance rénale aiguë chez le malade déshydraté (diminution de la filtration glomérulaire par diminution de la synthèse des prostaglandines rénales).
Par ailleurs, réduction de l'effet antihypertenseur pour les IEC et les inhibiteurs de l'angiotensine II.
Hydrater le malade, surveiller la fonction rénale en début de traitement.
+ méthotrexate (utilisé à des doses inférieures à 15 mg/semaine)
augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate (diminution de la clairance rénale du méthotrexate par les anti-inflammatoires).
Contrôle hebdomadaire de l'hémogramme durant les premières semaines de l'association.
Surveillance accrue en cas d'altération (même légère) de la fonction rénale, ainsi que chez le sujet âgé.
+ pentoxifylline
augmentation du risque hémorragique.
Renforcer la surveillance clinique et contrôle plus fréquent du temps de saignement .
Associations à prendre en compte
+ bêta-bloquants (par extrapolation à partir de l'indométacine)
réduction de l'effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices par les AINS).
+ ciclosporine
risque d'addition des effets néphrotoxiques, notamment chez le sujet âgé.
+ dispositif intra-utérin
risque controversé de diminution d'efficacité du dispositif intra-utérin.
+ thrombolytiques
augmentation du risque hémorragique
4.6 Grossesse et allaitement
Grossesse
Dans l'espèce humaine, aucun effet malformatif particulier n'a été signalé.
Cependant, des études épidémiologiques complémentaires sont nécessaires afin de confirmer l'absence de risque.
Au cours du troisième trimèstre, tous les inhibiteurs de synthèse des prostaglandines peuvent exposer :
· le foetus à :
o une toxicité cardio-pulmonaire (hypertension artérielle pulmonaire avec fermeture prématurée du canal artériel),
o un dysfonctionnement rénal pouvant aller jusqu'à l'insuffisance rénale avec oligoamnios,
· la mère et l'enfant, en fin de grossesse, à un allongement éventuel du temps de saignement.
En conséquence, la prescription d'A.I.N.S. ne doit être envisagée que si nécessaire pendant les 5 premiers mois de la grossesse.
En dehors d'utilisations obstétricales extrêmement limitées et qui justifient une surveillance spécialisée, la prescription d'A.I.N.S. est contre-indiquée à partir du 6ème mois.
Allaitement
Les A.I.N.S. passant dans le lait maternel, par mesure de précaution, il convient d'éviter de les administrer chez la femme qui allaite.
4.7 Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Prévenir les patients de l'apparition possible de vertiges et de troubles de la vue.
4.8 Effets indésirables
· Effets gastro-intestinaux : ont été habituellement rapportés des troubles gastro-intestinaux à type de nausées, vomissements, gastralgies, dyspepsies, troubles du transit, hémorragies occultes ounon.Celles-ci sont d'autant plus fréquentes que la posologie utilisée est élevée et la durée de traitement prolongée.
· Réactions d'hypersensibilité :
o dermatologiques : éruptions, rash, prurit, oedème, aggravation d'urticaire chronique,
o respiratoires : la survenue de crise d'asthme chez certains sujets peut être liée à une allergie à l'aspirine ou à un anti-inflammatoire non stéroïdien (cf. contre-indications).
o générale : oedème de Quincke.
· Effets sur le système nerveux central :
o l'ibuprofène peut exceptionnellement être responsable de vertiges et de céphalées.
· Autres :
o quelques rares cas de troubles de la vue ont été rapportés,
o oligurie, insuffisance rénale,
o la découverte d'une méningite aseptique sous ibuprofène doit faire rechercher un lupus érythémateux disséminé ou une connectivite.
· Quelques modifications biologiques ont pu être observées :
o hépatiques : augmentation transitoire des transaminases,
o hématologiques : agranulocytose, anémie hémolytique.
4.9 Surdosage
· Transfert immédiat en milieu hospitalier.
· Evacuation rapide du produit ingéré par lavage gastrique.
· Charbon activé pour diminuer l'absorption de l'ibuprofène.
· Traitement symptomatique.
5. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1 Propriétés pharmacodynamiques
ANTI-INFLAMMATOIRE NON STEROÏDIEN
(M : Muscle et squelette).
L'ibuprofène est un anti inflammatoire non stéroïdien, appartenant au groupe des propioniques, dérivé de l'acide arylcarboxylique. Il possède les propriétés suivantes :
· propriété antalgique,
· propriété antipyrétique,
· propriété anti-inflammatoire,
· propriété d'inhibition de courte durée des fonctions plaquettaires.
L'ensemble de ces propriétés est lié à une inhibition de la synthèse des prostaglandines.
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
La pharmacocinétique de l'ibuprofène est linéaire aux doses thérapeutiques.
Absorption
· La concentration sérique maximale est atteinte 90 minutes environ après administration par voie orale.
Après prise unique, les concentrations sériques maximales chez l'adulte sont proportionnelles à la dose (Cmax 30,3 ± 4,7 µg/ml pour la dose de 400 mg).
· L'alimentation retarde l'absorption de l'ibuprofène.
Distribution
· L'administration de l'ibuprofène ne donne pas lieu à des phénomènes d'accumulation. Il est lié aux protéines plasmatiques dans la proportion de 99 pour cent.
· Dans le liquide synovial, on retrouve l'ibuprofène avec des concentrations stables entre la deuxième et la huitième heure après la prise, la Cmax synoviale étant environ égale au tiers de la Cmax plasmatique.
· Après la prise de 400 mg d'ibuprofène toutes les 6 heures par des femmes allaitantes, la quantité d'ibuprofène retrouvée dans leur lait est inférieure à 1 mg par 24 heures.
Métabolisme
· L'ibuprofène n'a pas d'effet inducteur enzymatique. Il est métabolisé pour 90 % sous forme de métabolites inactifs.
Excrétion
· L'élimination est essentiellement urinaire. Elle est totale en 24 heures, à raison de 10 % sous forme inchangée et de 90 % sous forme de métabolites inactifs, essentiellement glucoroconjugués.
· La demi-vie d'élimination est de 2 heures environ.
· Les paramètres cinétiques de l'ibuprofène sont peu modifiés chez le sujet âgé, chez l'insuffisant rénal et chez l'insuffisant hépatique. Les perturbations observées ne justifient pas une modification de la posologie.
5.3 Données de sécurité précliniques
Sans objet
6.1 Liste des excipients
Cellulose microcristalline, croscarmellose sodique, acide malique, saccharine sodique, saccharose, povidone, bicarbonate de sodium, carbonate de sodium anhydre, arôme orange (huile essentielle d'orange, éthylbutyrate, hexanal, octanal, tocophérol, maltodextrine, acétaldéhyde), laurylsulfate de sodium.
6.2 Incompatibilités
Néant
6.3 Durée de conservation
3 ans
6.4 Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
6.5 Nature et contenu de l'emballage extérieur
6,465 g en sachet-dose (Papier/PE/Aluminium/PE) ; boîte de 30
6.6 Instructions pour l'utilisation et la manipulation, et l'élimination
Sans objet
7. TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
ABBOTT France
10 , rue d'Arcueil , Silic 233
94528- RUNGIS CEDEX
8. PRÉSENTATION ET NUMÉRO D'IDENTIFICATION ADMINISTRATIVE
· 352 348-3 : 6,465 g en sachet-dose (Papier/PE/Aluminium/PE) ; boîte de 30
9. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L'AUTORISATION
Sans objet.
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Sans objet.
Liste II