RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 28/06/2005
OXYBUTYNINE JANSSEN-CILAG L.P. 10 mg, comprimé à libération prolongée
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chlorhydrate d’oxybutynine....................................................................................... 10,00 mg
Pour un comprimé à libération prolongée
Pour les excipients, voir 6.1.
Comprimé à libération prolongée.
4.1. Indications thérapeutiques
Incontinence urinaire, impériosité urinaire et pollakiurie en cas d’instabilité vésicale pouvant résulter d’une instabilité idiopathique du détrusor ou d’atteintes vésicales neurogènes.
4.2. Posologie et mode d'administration
Voie orale.
Adulte et sujet âgé :
la dose initiale recommandée est de 1 comprimé à 5 mg par jour. Cette dose pourra être augmentée de 5 mg par jour, semaine après semaine, jusqu’à l’obtention d’une réponse clinique satisfaisante (sans dépasser la posologie maximale de 20 mg par jour). Les patients actuellement traités par l’oxybutynine à libération immédiate peuvent être mis sous OXYBUTYNINE JANSSEN-CILAG LP à la dose quotidienne totale équivalente la plus proche.
Ce médicament NE DOIT JAMAIS être utilisé en cas de :
· hypersensibilité à l’oxybutynine ou à l’un des excipients,
· risque de rétention urinaire lié à des troubles urétro-prostatiques,
· occlusion intestinale,
· mégacôlon toxique,
· atonie intestinale,
· colite ulcéreuse sévère,
· myasthénie,
· risque connu de glaucome par fermeture de l’angle.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions particulières d'emploi
Le traitement par l’oxybutynine devra être évalué au bout de 4 à 6 semaines puisque une fonction vésicale normale peut être rétablie chez certains patients.
Le chlorhydrate d’oxybutynine ne doit pas être utilisé dans le traitement de l’incontinence urinaire due à l’effort.
Le chlorhydrate d’oxybutynine doit être utilisé avec prudence chez les sujets âgés pouvant être plus sensibles aux effets de l’oxybutynine, ainsi que chez les patients présentant une neuropathie végétative, une hernie hiatale, ou une autre affection gastro-intestinale sévère (notamment une affection sténosante gastro-intestinale sévère préexistante), une affection hépatique ou rénale, une tachyarythmie, une insuffisance vasculaire cérébrale.
Après administration de chlorhydrate d’oxybutynine, les symptômes d’une hyperthyroïdie, d’une maladie coronarienne, d’une insuffisance cardiaque congestive, d’une hypertrophie de la prostate, une arythmie cardiaque, une tachycardie, peuvent être aggravés.
L’administration prolongée d’oxybutynine peut entraîner une gêne par diminution du débit salivaire et ainsi favoriser l’apparition de caries, d’une parodontolyse, de candidoses buccales.
En cas d’infection des voies urinaires, un traitement antibactérien approprié devra être mis en place.
En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.
L’efficacité et la tolérance de OXYBUYTNINE JANSSEN-CILAG LP n’ont pas été évaluées chez les patients de moins de 18 ans. L’utilisation de OXYBUTYNINE JANSSEN-CILAG LP n’est pas recommandée chez l’enfant.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Association faisant l’objet de précautions d’emploi
+ Lisuride
Risque d’apparition de confusion mentale. surveillance clinique régulière.
Association à prendre en compte
+ Atropine et autres substances atropiniques
Antidépresseurs imipraminiques, antihistaminiques H1 sédatifs, antispasmodiques atropiniques, autres antiparkinsoniens anticholinergiques, disopyramide, neuroleptiques phénothiaziniques, la clozapine.
Addition des effets indésirables atropiniques à type de rétention urinaire, constipation, sécheresse de la bouche.
Grossesse
· L'innocuité de l'oxybutynine au cours de la grossesse n'a pas encore été établie.
· Les études chez l’animal ont mis en évidence un effet embryotoxique aux doses provoquant une toxicité maternelle. Par conséquent, l’utilisation de l'oxybutynine ne doit être envisagée au cours de la grossesse que si nécessaire.
Allaitement
Chez l’animal l’oxybutynine a été retrouvée dans le lait maternel.
Par conséquent, ce médicament ne doit pas être administré chez la femme pendant l’allaitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
L'oxybutynine pouvant provoquer une somnolence ou une vision trouble, l'attention des patients est attirée sur ce risque potentiel, notamment lors de la conduite de véhicules, ou l’utilisation de machines.
Les effets rapportés avec l’oxybutynine sont :
· effets indésirables les plus fréquemment rapportés : sécheresse buccale, constipation, vision floue, mydriase, tachycardie, nausées, gêne abdominale, rougeur du visage, agitation et troubles de la miction. Une réduction de la dose diminue l’incidence de ces effets indésirables ;
· effets indésirables moins fréquemment rapportés : céphalées, rétention urinaire, étourdissements, désorientation, somnolence, peau sèche, rash, diarrhée, arythmies cardiaques et palpitations.
· ont également été signalés : hypertension intra-oculaire, survenue d’un glaucome (glaucome par fermeture de l’angle), convulsions, hallucinations et cauchemars. Des effets cognitifs (confusion, anxiété, paranoïa) ont été signalés chez les personnes âgées;
· Rares cas de réactions allergiques cutanées.
La fréquence des effets indésirables de type anticholinergique est dose-dépendante.
En cas de surdosage peuvent apparaître :
· une intensification des effets indésirables,
· des signes d’intoxication atropinique (mydriase, forte diminution des sécrétions paralysie des fibres lisses).
En cas de surdosage, prendre les mesures suivantes :
1) lavage d’estomac immédiat.
2) Injection i.v. lente de 1,0 à 2,0 mg de physostigmine, renouvelée si besoin jusqu'à une quantité totale de 5 mg. La dose de physostigmine recommandée chez l’enfant est de 30µg/kg en injection intraveineuse lente, répétée, si nécessaire, jusqu'à une quantité totale maximale de 2 mg
Traiter la fièvre.
En cas d’agitation importante ou d’excitation, injecter 10 mg de diazépam par voie intraveineuse.
En cas de tachycardie, injecter du propranolol par voie intraveineuse.
La rétention urinaire sera contrôlée par cathétérisme.
En cas de paralysie des muscles respiratoires, une ventilation artificielle est requise.
5. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
MEDICAMENT UROLOGIQUE/ANTISPASMODIQUE URINAIRE
Code ATC : G04BD04
L’oxybutynine est un antispasmodique de type anticholinergique.
Il diminue la contractilité du détrusor et ainsi diminue l’amplitude et la fréquence des contractions vésicales ainsi que la pression intravésicale.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
L’absorption de OXYBUTYNINE JANSSEN-CILAG L.P. est plus lente comparativement à la forme à libération immédiate. Les concentrations maximales en oxybutynine sont obtenues 4 à 6 heures en moyenne après administration orale. Ensuite des concentrations constantes se maintiennent pendant 24 heures.
Comparativement à la forme à libération immédiate, la biodisponibilité relative de l’oxybutynine avec la forme à libération prolongée est d’environ 150 à 180 %.
L’état d’équilibre est atteint environ 3 jours après l’instauration du traitement.
Les caractéristiques pharmacocinétiques de l'oxybutynine n'apparaissent pas modifiées après administration répétée.
La biodisponibilité de OXYBUTYNINE JANSSEN-CILAG L.P. n’est pas modifiée par la prise concomitante de nourriture. Les paramètres pharmacocinétiques de l’oxybutynine et du déséthyloxybutynine (métabolite principal) sont proportionnels à la dose après administration de 10 à 20 mg de OXYBUTYNINE JANSSEN-CILAG L.P.
L’oxybutynine est liée à 83-85 % à l’albumine plasmatique.
L’oxybutynine est fortement métabolisée au niveau hépatique, essentiellement par le système enzymatique du cytochrome P450, en particulier le CYP3A4, surtout présent dans le foie et la paroi intestinale. Moins de 0,1 % de la dose administrée est éliminée sous forme inchangée dans les urines.
Le principal métabolite est la déséthyloxybutynine, pharmacologiquement active.
La demi-vie apparente d’élimination de l'oxybutynine est d’environ 13 heures. Les caractéristiques pharmacocinétiques de OXYBUTYNINE JANSSEN-CILAG L.P. sont similaires chez tous les patients étudiés, quel que soit le sexe ou l’âge.
Les caractéristiques pharmacocinétiques de OXYBUTYNINE JANSSEN-CILAG L.P. n’ont pas été étudiées chez l’enfant ni chez les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique.
5.3. Données de sécurité précliniques
Sans objet.
Chlorure de sodium, oxyde de polyéthylène, hypromellose, stéarate de magnésium, butylhydroxytoluène, oxyde de fer rouge, oxyde de fer noir/lactose, acétate de cellulose, macrogol 3350, Opadry rose ys-1-14518-A (hypromellose, dioxyde de titane E171, macrogol 400, polysorbate 80, oxyde de fer rouge E172).
Encre d’impression:
OPACODE noire WB Ns-78-17715 (hypromellose, propylèneglycol, oxyde de fer noir E172).
Sans objet.
18 mois.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas +25° C.
Conserver le flacon soigneusement fermé, à l’abri de l’humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
7, 14 et 30 comprimés en flacon (PE) avec dessiccateur et fermeture de sécurité enfant (Polypropylène).
6.6. Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination
Pour ouvrir le flacon, appuyer fermement sur le bouchon et tout en le maintenant dans cette position, le tourner vers la gauche.
Après ouverture, refermer soigneusement le flacon.
Ne pas enlever ou avaler le cylindre présent dans le flacon : il contient un dessiccateur qui protège les comprimés de l'humidité.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
JANSSEN-CILAG SA
1, rue Camille Desmoulins
TSA 91003
92787 ISSY LES MOULINEAUX Cedex 9
8. PRÉSENTATIONS ET NUMÉROS D’IDENTIFICATION ADMINISTRATIVE
· 359 928 - 5: 7 comprimés en flacon (PE)
· 359 929 - 1: 14 comprimés en flacon (PE)
· 359 931 - 6: 30 comprimés en flacon (PE)
9. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Liste II.