RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 22/04/2003
PIROXICAM FOURNIER 20mg/ml, solution injectable (IM)
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Piroxicam........................................................................................................................... 20mg
Pour une ampoule de 1ml
Pour les excipients, voir 6.1.
solution injectable (IM).
4.1 Indications thérapeutiques
Elles procèdent de l'activité anti-inflammatoire du piroxicam, de l'importance des manifestations d'intolérance auxquelles le médicament donne lieu et de sa place dans l'éventail des produits anti-inflammatoires actuellement disponibles.
Elles sont limitées, chez l'adulte et l'enfant à partir de 15 ans, au traitement symptomatique de courte durée des :
· rhumatismes inflammatoires en poussée ;
· lombalgies aiguës ;
· radiculalgies.
4.2 Posologie et mode d'administration
Voie intra-musculaire.
Mode d'administration
Cette spécialité peut être injectée, soit avec une seringue en verre, soit avec une seringue (polypropylène) à usage unique.
Les injections doivent être faites d'une façon rigoureusement aseptique dans la partie externe du quadrant supéro-externe de la fesse, profondément et lentement. Lorsqu'elles sont répétées, il est recommandé de changer de côté à chaque injection. Il est important d'aspirer avant d'injecter, afin de s'assurer que la pointe de l'aiguille n'est pas dans un vaisseau.
En cas de fortes douleurs au moment de l'injection, arrêter celle-ci immédiatement.
En cas de prothèse de hanche, l'injection doit être faite du côté opposé.
Posologie
· rhumatismes inflammatoires en poussée : 1 ampoule à 20 mg, soit 20 mg par jour en une seule injection ;
· lombalgies aiguës et radiculalgies : 2 ampoules à 20 mg, soit 40 mg par jour en une seule injection pendant les 2 premiers jours, puis éventuellement 1 ampoule à 20 mg le jour suivant.
La dose quotidienne totale de piroxicam administrée ne doit pas dépasser la dose maximale recommandée ci-dessus, soit 40 mg/jour.
Durée d'administration
La durée du traitement est de 2 à 3 jours (ce délai permettant si nécessaire la mise en oeuvre du relais thérapeutique par voie orale ou rectale).
Le piroxicam injectable n'est administré que lorsque la voie orale ou rectale ne peuvent être utilisées.
4.3 Contre-indications
Ce médicament est contre-indiqué dans les cas suivants :
· à partir du 6ème mois de grossesse (cf. chapitre GROSSESSE ET ALLAITEMENT),
· antécédent d'allergie ou d'asthme déclenché par la prise de piroxicam ou de substances d'activité proche telles que autres AINS, aspirine,
· ulcère gastro-duodénal en évolution,
· insuffisance hépato-cellulaire sévère,
· insuffisance rénale sévère,
· enfant de moins de 15 ans.
· troubles de l'hémostase ou traitement anticoagulant en cours (contre-indication liée à la voie intra-musculaire).
4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d'emploi
ATTENTION :
LE TITRE ALCOOLIQUE DE LA SOLUTION EST DE 12,6 ° (V/V) soit 100 mg D'ALCOOL PAR AMPOULE.
Les patients présentant un asthme associé à une rhinite chronique, à une sinusite chronique et/ou à une polypose nasale, ont un risque de manifestation allergique lors de la prise d'aspirine et/ou d'anti-inflammatoires non stéroïdiens, plus élevé que le reste de la population. L'administration de cette spécialité peut entraîner une crise d'asthme.
Les hémorragies gastro-intestinales ou les ulcères/perforations peuvent se produire à n'importe quel moment en cours de traitement sans qu'il y ait nécessairement de signes avant-coureurs ou d'antécédents. Le risque relatif augmente chez le sujet âgé, fragile, de faible poids corporel, le malade soumis à un traitement anticoagulant.
En cas d'hémorragie gastro-intestinale ou d'ulcère, interrompre immédiatement le traitement.
En raison de la gravité possible des manifestations cutanées, il convient de surveiller particulièrement l'apparition de ces dernières. En cas de manifestation cutanée ou muqueuse de type prurit, rash, aphte, conjonctivite, interrompre immédiatement le traitement ;
La prescription de piroxicam n'est pas recommandée pour le traitement des affections rhumatologiques ou post-traumatiques spontanément régressives et/ou peu invalidantes.
Ce médicament existe sous forme d'autres dosages qui peuvent être plus adaptés.
Le piroxicam sera administré avec prudence et sous surveillance particulière chez les malades ayant des antécédents digestifs (ulcère gastro-duodénal, hernie hiatale, hémorragies digestives...), de rares cas mortels d'ulcères, de perforations et de saignements gastro-intestinaux ayant été rapportés ;
En début de traitement une surveillance attentive du volume de la diurèse et de la fonction rénale est nécessaire chez les malades insuffisants cardiaques, hépatiques et rénaux chroniques, chez les patients prenant un diurétique, après intervention chirurgicale majeure ayant entraîné une hypovolémie, et particulièrement chez les sujets âgés ;
Il n'y a pas lieu de réduire la posologie chez le sujet âgé.
4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles de favoriser la survenue d'une hyperkaliémie : les sels de potassium, les diurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, les inhibiteurs de l'angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les héparines (de bas poids moléculaires ou non fractionnées), la ciclosporine et le tacrolimus, le triméthoprime.
La survenue d'une hyperkaliémie peut dépendre de l'existence de facteurs co-associés.
Ce risque est majoré en cas d'association des médicaments suscités.
L'administration simultanée de piroxicam avec les produits suivants nécessite une surveillance rigoureuse de l'état clinique et biologique du malade.
Associations déconseillées
+ autres AINS (y compris les salicylés à fortes doses)
augmentation du risque ulcérogène et hémorragique digestif (synergie additive).
+ anticoagulants oraux
augmentation du risque hémorragique de l'anticoagulant oral (inhibition de la fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastro-duodénale par les AINS).
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique et biologique étroite ;
+ héparines (voie parentérale)
augmentation du risque hémorragique (inhibition de la fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastro-duodénale par les AINS).
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique (et biologique pour les héparines non fractionnées) étroite.
+ lithium (décrit avec le diclofénac, le kétoprofène, l'indométacine, la phénylbutazone, le piroxicam)
augmentation de la lithémie pouvant atteindre des valeurs toxiques (diminution de l'excrétion rénale de lithium).
Si nécessaire, surveiller étroitement la lithémie et adapter la posologie du lithium pendant l'association et après l'arrêt de l'AINS ;
+ méthotrexate (utilisé à des doses supérieures à 15 mg/semaine)
augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate (diminution de la clairance rénale du méthotrexate par les anti-inflammatoires en général).
+ ticlopidine
augmentation du risque hémorragique (synergie des activités anti-agrégantes plaquettaires).
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique et biologique étroite (incluant le temps de saignement).
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ diurétiques, inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), inhibiteurs de l'angiotensine II
insuffisance rénale aiguë chez le malade déshydraté (diminution de la filtration glomérulaire par diminution de la synthèse des prostaglandines rénales).
Par ailleurs, réduction de l'effet antihypertenseur pour les IEC et les inhibiteurs de l'angiotensine II.
Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitement ;
+ méthotrexate, utilisé à des doses inférieures à 15 mg/semaine
augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate (diminution de la clairance rénale du méthotrexate par les anti-inflammatoires en général).
Contrôle hebdomadaire de l'hémogramme durant les premières semaines de l'association.
Surveillance accrue en cas d'altération (même légère) de la fonction rénale, ainsi que chez le sujet âgé.
+ pentoxifylline
augmentation du risque hémorragique.
Renforcer la surveillance clinique et contrôler plus fréquemment le temps de saignement ;
Associations à prendre en compte
+ bêta-bloquants (par extrapolation à partir de l'indométacine)
réduction de l'effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices par les AINS) ;
+ ciclosporine
risque d'addition des effets néphrotoxiques, notamment chez le sujet âgé ;
+ dispositif intra-utérin
risque controversé de diminution d'efficacité du dispositif intra-utérin ;
+ thrombolytiques
augmentation du risque hémorragique.
4.6 Grossesse et allaitement
Grossesse
Dans l'espèce humaine, aucun effet malformatif particulier n'a été signalé. Cependant, des études épidémiologiques complémentaires sont nécessaires afin de confirmer l'absence de risque.
Au cours du 3ème trimestre, tous les inhibiteurs de synthèse des prostaglandines peuvent exposer :
· le fœtus à :
o une toxicité cardio-pulmonaire (hypertension artérielle pulmonaire avec fermeture prématurée du canal artériel),
o un dysfonctionnement rénal pouvant aller jusqu'à l'insuffisance rénale avec oligoamnios,
· la mère et l'enfant, en fin de grossesse, à un allongement éventuel du temps de saignement.
En conséquence, la prescription d'A.I.N.S. ne doit être envisagée que si nécessaire pendant les 5 premiers mois de la grossesse.
En dehors d'utilisations obstétricales extrêmement limitées et qui justifient une surveillance spécialisée, la prescription d'A.I.N.S. est contre-indiquée à partir du 6ème mois.
Allaitement
Les A.I.N.S passant dans le lait maternel, par mesure de précaution, il convient d'éviter de les administrer chez la femme qui allaite.
4.7 Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Prévenir les patients de l'apparition possible de vertiges et de somnolence.
4.8 Effets indésirables
Effets gastro-intestinaux :
ont été rapportés des troubles gastro-intestinaux à type d'anorexie, pesanteurs épigastriques, nausées, vomissements, constipation, douleurs abdominales, flatulences, diarrhée, ulcères, perforations, hémorragies digestives occultes ou non. Celles-ci sont d'autant plus fréquentes que la posologie utilisée est élevée.
La fréquence des effets gastro-intestinaux est augmentée lors de l'utilisation prolongée de doses de piroxicam supérieures ou égales à 30 mg/jour.
Réactions d'hypersensibilité :
· dermatologiques : éruption, rash, prurit,
· respiratoires : la survenue de crise d'asthme a été observée chez certains sujets notamment allergiques à l'aspirine et aux autres anti-inflammatoires non stéroïdiens,
· générales : anaphylaxie, oedème de Quincke, vascularites, maladie sérique ont été exceptionnellement rapportés.
Effets sur le système nerveux central :
· céphalées, somnolence et vertiges ont été rapportés, ainsi que bourdonnements d'oreille,
· des cas isolés de baisse de l'acuité auditive ont été exceptionnellement rapportés,
· il n'a pas été signalé de perturbations oculaires aux examens ophtalmologiques de routine et lors des contrôles à la lampe à fente.
Réactions cutanéo-muqueuses :
· stomatites,
· éruption, prurit, rares cas de photosensibilisation,
· ont été rapportés de rares cas de réactions cutanées bulleuses à type d'érythème polymorphe, d'ectodermose pluri-orificielle ou de nécrolyse épidermique (Stevens-Johnson, Lyell).
Autres :
· oedèmes, notamment des membres inférieurs,
· exceptionnels cas de pancréatite.
Quelques rares modifications biologiques ont pu être observées :
· rénales : élévation réversible du taux d'urée dans le sang et de la créatininémie;
· hématologiques :
o diminution de l'agrégabilité plaquettaire et allongement du temps de saignement, .
o diminution du taux d'hémoglobine et de l'hématocrite non associée à un saignement gastro-intestinal évident,
o exceptionnels cas d'anémie hémolytique,
o thrombocytopénie et purpura non thrombocytopénique (Schönlein-Henoch), leucopénie et éosinophilie,
o rares cas d'aplasie médullaire ;
· hépatiques : quelques cas de modifications, le plus souvent transitoires ou réversibles, des paramètres hépatiques (transaminases sériques, bilirubine) ont pu être observés. Une atteinte hépatique plus sévère (ictère, hépatite grave ou fatale) a exceptionnellement été rapportée avec le piroxicam.
Si des anomalies de la fonction hépatique persistent ou s'aggravent ou s'il survient des signes cliniques d'insuffisance hépatique ou des manifestations générales (éosinophilie, rash), le piroxicam doit être arrêté ;
· recherche d'anticorps antinucléaires positive : quelques rares cas anecdotiques ont été rapportés.
Effets indésirables liés à la voie d'administration :
· de rares cas de douleurs au point d'injection, minimes et transitoires ont été rapportés;
· des réactions locales (sensations de brûlures, altérations tissulaires) peuvent survenir de façon occasionnelle.
4.9 Surdosage
· Transfert immédiat en milieu hospitalier.
· Traitement symptomatique.
5. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1 Propriétés pharmacodynamiques
ANTI-INFLAMMATOIRE NON STÉROÏDIEN
(M : système locomoteur)
Le piroxicam est un anti-inflammatoire non stéroïdien du groupe des oxicams. Il possède les propriétés suivantes :
· activité antalgique,
· activité anti-pyrétique,
· activité anti-inflammatoire,
· inhibition des fonctions plaquettaires.
L'ensemble de ces propriétés est lié à une inhibition de la synthèse des prostaglandines.
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
La pharmacocinétique du piroxicam est linéaire. Diverses études ont montré l'absence de modification de la pharmacocinétique du piroxicam en fonction de l'âge.
Absorption
Une étude pharmacocinétique comparative entre les formes injectable et orale a montré :
· les taux plasmatiques de piroxicam après administration en intra-musculaire sont significativement plus élevés qu'après administration orale : pendant les 45 minutes, le premier jour et 30 minutes, le deuxième jour ;
· une bioéquivalence entre les deux formes.
Distribution
Demi-vie d'élimination : environ 50 heures.
Après une injection intramusculaire de 40 mg de piroxicam, on obtient un Cmax de 3,80 µg/ml en 45 minutes (Tmax).
La fixation aux protéines plasmatiques est importante : de l'ordre de 99 pour cent.
Le piroxicam traverse rapidement la membrane synoviale ; les taux synoviaux sont, en moyenne, de 45 à 50 pour cent des taux sanguins.
La liaison aux protéines du liquide synovial est la même que la liaison aux protéines plasmatiques.
Une étude préliminaire a montré que le piroxicam est présent dans le lait maternel (environ 1 à 3 % des taux plasmatiques).
Métabolisme - excrétion
Le piroxicam est éliminé lentement. Il est presque totalement métabolisé.
Moins de 5 pour cent de la dose administrée sont éliminés inchangés dans les urines et les fécès.
Une des voies métaboliques importantes est l'hydroxylation du noyau pyridine de la chaîne latérale du piroxicam, suivie d'une glycuro conjugaison et d'élimination urinaire.
Les taux sériques contrôlés après un an d'administration orale continue de 20 mg/jour de piroxicam sont équivalents à ceux de l'état d'équilibre primitivement atteint.
5.3 Données de sécurité précliniques
Sans objet.
6.1 Liste des excipients
Phosphate monosodique dihydraté, nicotinamide, éthanol anhydre, alcool benzylique, hydroxyde de sodium, eau pour préparation injectable, propylène glycol
6.2 Incompatibilités
Sans objet.
6.3 Durée de conservation
3 ans
6.4 Précautions particulières de conservation
Pas de précaution particulière de conservation
6.5 Nature et contenu de l'emballage extérieur
1 ml en ampoule bouteille de 2ml (verre brun de type I) ; boîte de 1.
1 ml en ampoule bouteille de 2ml (verre brun de type I) ; boîte de 2.
6.6 Instructions pour l'utilisation et la manipulation et l'élimination
Pas d'exigence particulière.
7. TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Laboratoires FOURNIER S.A.
9, rue Petitot
21000 DIJON
8. PRÉSENTATIONS ET NUMÉROS D'IDENTIFICATION ADMINISTRATIVE
· 353 455-8 : 1 ml en ampoule bouteille de 2ml (verre brun de type I) ; boîte de 1.
· 353 456-4 : 1 ml en ampoule bouteille de 2ml (verre brun de type I) ; boîte de 2.
9. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L'AUTORISATION
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Liste I