RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 25/04/2006
MOBIC 7,5 mg/5 ml, suspension buvable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Méloxicam......................................................................................................................................... 150 mg
Pour 100 ml.
5 ml (une cuillère-mesure) contiennent 7,5 mg de méloxicam.
Pour les excipients, cf. rubrique 6.1.
Suspension buvable.
Suspension buvable de couleur jaune-verdâtre.
4.1 Indications thérapeutiques
· Traitement symptomatique de courte durée des poussées aiguës d'arthrose,
· Traitement symptomatique au long cours de la polyarthrite rhumatoïde et de la spondylarthrite ankylosante.
4.2 Posologie et mode d'administration
Voie orale.
· Poussées aiguës d'arthrose : 7,5 mg/jour (1 cuillère-mesure de 5 ml). En cas de besoin, en l'absence d'amélioration, la posologie peut être augmentée à 15 mg/jour (2 cuillères-mesure de 5 ml).
· Polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante : 15 mg par jour, (2 cuillères-mesure de 5 ml) (voir paragraphe « populations particulières »).
En fonction de l'effet thérapeutique, la dose pourra être réduite à 7,5 mg/jour (1 cuillère-mesure de 5 ml).
NE PAS DEPASSER LA POSOLOGIE DE 15 mg/JOUR
La dose quotidienne doit être prise en une seule fois, avec un verre d’eau ou une autre boisson, au cours d’un repas.
Le flacon doit être agité avant utilisation et la dose doit être administrée à l’aide de la cuillère-mesure fournie.
En raison de l'augmentation possible des effets indésirables liés à l'utilisation du méloxicam en fonction de la dose et de la durée de traitement, il est recommandé d'utiliser la dose minimale journalière efficace pendant la période la plus courte possible.
La nécessité du traitement symptomatique et son efficacité thérapeutique pour le patient doivent être réévaluées périodiquement, en particulier chez les patients atteints d'arthrose.
Populations particulières
Sujets âgés et patients présentant un risque accru d'effets indésirables (cf. rubrique 5.2 Propriétés pharmacocinétiques) :
En traitement au long cours de la polyarthrite rhumatoïde ou de la spondylarthrite ankylosante chez le sujet âgé, la dose recommandée est de 7,5 mg/jour. Chez les patients présentant un risque accru d'effets indésirables, le traitement devra débuter à la posologie de 7,5 mg par jour (cf. rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi).
Insuffisance rénale (cf. rubrique 5.2 Propriétés pharmacocinétiques) :
Chez l'insuffisant rénal hémodialysé, la posologie ne doit pas dépasser 7,5 mg/jour. Aucune réduction de posologie n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée (soit des patients avec une clairance de la créatinine de plus de 25 ml/min) (pour les patients présentant une insuffisance rénale sévère non dialysée, cf. rubrique 4.3 Contre-indications).
Insuffisance hépatique (cf. rubrique 5.2 Propriétés pharmacocinétiques)
Aucune réduction de posologie n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée (pour les patients présentant une insuffisance hépatique sévère, cf. rubrique 4.3 Contre-indications).
Enfants
Mobic ne doit pas être administré chez les enfants de moins de 15 ans.
Ce médicament existe sous d'autres formes et dosages qui peuvent être plus appropriés.
4.3 Contre-indications
Ce médicament est contre-indiqué dans les cas suivants :
· Grossesse et allaitement (cf. rubrique 4.6 Grossesse et allaitement).
· Hypersensibilité au méloxicam ou à l'un des excipients, ou hypersensibilité aux molécules d'activité proche telles que autres AINS, aspirine. Mobic ne doit pas être administré aux patients ayant développé des phénomènes d'asthme, de polypes nasaux, d'œdème de Quincke ou d'urticaire après administration d'aspirine ou d'autres AINS.
· Ulcère gastro-intestinal en évolution ou antécédents d'ulcère gastro-intestinal récidivant.
· Insuffisance hépato-cellulaire sévère.
· Insuffisance rénale sévère non dialysée.
· Insuffisance cardiaque congestive sévère.
· Hémorragies gastro-intestinales, cérébrales ou de toute autre nature.
4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d'emploi
En cas d'antécédents d'œsophagite, de gastrite et/ou d'ulcères gastro-duodénaux, il est recommandé de s'assurer de la guérison complète de ces affections avant d'instaurer le traitement par le méloxicam. Chez les patients traités par le méloxicam et présentant des antécédents de ce type, surveiller systématiquement toute éventuelle apparition de récidives.
Il est recommandé de surveiller toute apparition de troubles digestifs, en particulier d'hémorragies gastro-intestinales, chez les patients présentant des symptômes gastro-intestinaux ou des antécédents de pathologie digestive (rectocolite hémorragique, maladie de Crohn).
Comme avec les autres AINS, des hémorragies gastro-intestinales, ulcères et perforations, fatals dans de rares cas, ont été rapportés sous méloxicam, à n'importe quel moment au cours du traitement, avec ou sans signes d'alerte, que les patients aient eu, ou non, des antécédents de troubles gastro-intestinaux. Les hémorragies gastro-intestinales, ulcères et perforations ont en général des conséquences plus graves chez les patients âgés (cf. rubrique 4.8 Effets indésirables).
En cas de survenue d'hémorragies gastro-intestinales ou d'un ulcère chez un patient recevant du méloxicam, le traitement devra être arrêté.
De sévères réactions cutanées et de graves réactions d'hypersensibilité (réactions anaphylactiques) mettant en jeu le pronostic vital peuvent se produire avec les AINS, y compris les oxicams. Dans de tels cas, le traitement par méloxicam doit être interrompu immédiatement et une surveillance étroite du patient doit être mise en place.
Dans de rares cas, les AINS peuvent entraîner une néphrite interstitielle, une glomérulonéphrite, une nécrose médullaire rénale ou un syndrome néphrotique.
Comme avec la plupart des AINS, des élévations occasionnelles des taux des transaminases sériques, des augmentations de la bilirubinémie ou d'autres indicateurs des fonctions hépatiques, des augmentations de la créatininémie et de l'acide urique et des troubles d'autres paramètres biologiques ont été observés. Dans la majorité des cas, il s'agissait d'anomalies transitoires et discrètes. Si l'anomalie s'avère significative ou persistante, il faut interrompre l'administration du méloxicam et prescrire les examens appropriés.
Une possible aggravation de l'état des patients insuffisants cardiaques ou hypertendus peut être observée avec les AINS suite à une rétention sodique, potassique et hydrique et une interférence sur les effets natriurétiques des diurétiques (cf. rubriques 4.2 Posologie et mode d'administration et 4.3 Contre-indications).
Insuffisance rénale fonctionnelle : les AINS peuvent induire une insuffisance rénale fonctionnelle par réduction de la filtration glomérulaire, en raison de leur action inhibitrice sur l'effet vasodilateur des prostaglandines rénales. Cet effet indésirable est dose-dépendant. Une surveillance étroite de la diurèse et de la fonction rénale est recommandée lors de l'initiation du traitement ou en cas d'augmentation de la dose chez les patients présentant les facteurs de risque suivants :
· patient âgé,
· traitements concomitants par des inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine, antagonistes de l'angiotensine II, sartans, diurétiques (cf. rubrique 4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions),
· hypovolémie (quelle qu'en soit la cause),
· insuffisance cardiaque congestive,
· insuffisance rénale,
· syndrome néphrotique,
· néphropathie lupique,
· insuffisance hépatique sévère (albumine sérique < 25 g/l ou score de Child-Pugh ³ 10).
Rétention sodique et hydrique : rétention sodique et hydrique avec possibilité d'œdème, d'hypertension artérielle ou d'aggravation d'une hypertension préexistante, ou d'aggravation d'une insuffisance cardiaque. Une surveillance clinique est nécessaire dès le début du traitement en cas d'hypertension artérielle ou d'insuffisance cardiaque. Une diminution de l'effet des médicaments anti-hypertenseurs peut survenir (cf. rubrique 4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Hyperkaliémie : une hyperkaliémie peut être favorisée en cas de diabète ou lors de traitement concomitant par des médicaments connus pour leur effet hyperkaliémant (cf. rubrique 4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Une surveillance régulière des taux de potassium est recommandée dans ces cas.
Les effets indésirables sont souvent plus mal tolérés chez les sujets âgés, fragiles ou affaiblis qui nécessitent donc une surveillance accrue. Comme avec les autres AINS, la prudence est de rigueur chez les sujets âgés, dont les fonctions rénale, hépatique et cardiaque sont fréquemment altérées.
En cas d'effet thérapeutique insuffisant, il ne faut pas dépasser la dose maximale recommandée, ni associer le traitement à un autre AINS, en raison du risque d'augmentation de la toxicité sans avantage thérapeutique prouvé. En l'absence d'amélioration après plusieurs jours, le bénéfice du traitement doit être réévalué.
Comme tout AINS, le méloxicam peut masquer les symptômes d'une infection sous-jacente.
Le méloxicam, comme tout médicament inhibiteur de la synthèse des cyclooxygénases et des prostaglandines, peut altérer la fertilité. Son utilisation n'est pas recommandée chez les femmes qui souhaitent concevoir. Chez les femmes qui présentent des difficultés pour concevoir, ou chez lesquelles des investigations sur la fonction de reproduction sont en cours, un arrêt du traitement par le méloxicam doit être envisagé.
Les patients présentant une intolérance héréditaire au fructose ne doivent pas être traités par ce médicament.
4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Interactions pharmacodynamiques
Autres AINS, y compris les salicylés (aspirine > 3 grammes/jour)
L'administration de plusieurs AINS à la fois peut accroître le risque d'ulcères et d'hémorragies gastro-intestinaux, par effet synergique. L'administration simultanée de méloxicam avec d'autres AINS n'est pas recommandée (cf. rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi).
Anticoagulants oraux
Risque accru d'hémorragie, par inhibition de la fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastro-duodénale. L'administration concomitante d'AINS et d'anticoagulants oraux n'est pas recommandée (cf. rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi).
Une surveillance étroite de l'INR est nécessaire si l'association ne peut être évitée.
Thrombolytiques et anti-agrégants plaquettaires
Risque accru d'hémorragie, par inhibition de la fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastro-duodénale.
Diurétiques, inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine et antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II
Les AINS peuvent réduire l'effet des diurétiques et d'autres agents antihypertenseurs. Chez certains patients présentant une fonction rénale altérée (par exemple des patients déshydratés ou certains patients âgés), l'association d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion de l'angiotensine ou d'un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II à des traitements inhibant la cyclo-oxygénase peut entraîner une nouvelle détérioration de la fonction rénale, y compris une insuffisance rénale aiguë, généralement réversible. En conséquence, toute association de ce type doit être administrée avec prudence, en particulier chez le sujet âgé. Les patients doivent être suffisamment hydratés et une surveillance de la fonction rénale doit être envisagée lors de l'initiation du traitement concomitant puis à intervalles réguliers (cf. rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi).
Autres agents anti-hypertenseurs (y compris les bêta-bloquants)
Comme dans le cas des inhibiteurs de l'enzyme de conversion et des antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II, une diminution de l'effet anti-hypertenseur des bêta-bloquants peut survenir (due à l'inhibition des prostaglandines à effet vasodilatateur).
Ciclosporine
Les AINS peuvent accroître la néphrotoxicité de la ciclosporine, par le biais d'effets dépendant des prostaglandines rénales. En cas d'association, la fonction rénale doit être surveillée, en particulier chez le sujet âgé.
Dispositifs intra-utérins
Les AINS peuvent diminuer l'efficacité des dispositifs intra-utérins. Cette diminution de l'efficacité des dispositifs intra-utérins préalablement rapportée pour des traitements par AINS nécessite toutefois d'être confirmée.
Interactions pharmacocinétiques (effet du méloxicam sur la pharmacocinétique d'autres médicaments)
Lithium
Les AINS augmentent la lithiémie par diminution de l'excrétion rénale de lithium qui peut atteindre des valeurs toxiques. L'administration concomitante de lithium et d'AINS n'est pas recommandée (cf. rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi). Si cette association ne peut être évitée, une surveillance étroite de la lithiémie est nécessaire lors de l'initiation, au cours et à l'arrêt du traitement par le méloxicam.
Méthotrexate
Les AINS peuvent réduire l'excrétion tubulaire du méthotrexate entraînant une augmentation des concentrations plasmatiques en méthotrexate. En conséquence, l'administration d'AINS n'est pas recommandée chez les patients traités par de fortes doses de méthotrexate (plus de 15 mg/semaine) (cf. rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi).
Ce risque d'interaction entre les AINS et le méthotrexate doit également être pris en compte chez les patients traités par des doses plus faibles de méthotrexate, en particulier, en cas d'altération de la fonction rénale.
En cas d'association, une surveillance de la numération sanguine et de la fonction rénale sont nécessaires. Des précautions particulières s'imposent en cas d'administration simultanée du méthotrexate et de l'AINS sur trois jours consécutifs, en raison du risque de toxicité liée à l'augmentation des taux plasmatiques de méthotrexate.
Bien que la pharmacocinétique du méthotrexate (15 mg/semaine) ne soit pas significativement modifiée par l'administration concomitante de méloxicam, il faut tenir compte du risque d'augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate en cas d'administration d'AINS (cf. plus haut) (cf. rubrique 4.8 Effets indésirables).
Interactions pharmacocinétiques (effet d'autres médicaments sur la pharmacocinétique du méloxicam)
Cholestyramine
La cholestyramine accélère l'élimination du méloxicam en stoppant la circulation entérohépatique. Cet effet entraîne une augmentation de la clairance du méloxicam de 50 % et une diminution de la demi-vie à 13±3heures. Cette interaction présente une significativité clinique.
Aucune interaction pharmacocinétique directe, présentant une significativité clinique, n'a été détectée avec les antiacides, la cimétidine ou la digoxine.
4.6 Grossesse et allaitement
Grossesse
L'inhibition de la synthèse des prostaglandines peut avoir un effet délétère sur la grossesse et/ou le développement embryonnaire ou fœtal. Les données issues des études épidémiologiques, suite à l'utilisation d'un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines au premier stade de la grossesse, suggèrent une augmentation du risque de fausse-couche, de malformation cardiaque et de la paroschisis. Le risque absolu de malformation cardiaque est augmenté de moins de 1 % à environ 1,5 %. Ce risque est supposé augmenter en fonction de la dose et de la durée du traitement.
Chez l'animal, l'administration d'un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines entraîne une augmentation des pertes pré-et post-implantatoires et de la mortalité embryo-fœtale. De plus, une augmentation de l'incidence de diverses malformations, y compris cardiovasculaires, a été observée chez des animaux ayant reçu un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines au cours de la période d'organogénèse.
A moins d'une nécessité clairement établie, l'utilisation du méloxicam est à éviter au cours du premier et du deuxième trimestre de la grossesse.
En cas d'utilisation du méloxicam chez une femme souhaitant concevoir, ou au cours du premier ou du deuxième trimestre de la grossesse, la dose et la durée du traitement doivent être maintenues aussi faibles que possible.
Au cours du troisième trimestre, tous les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines peuvent exposer :
· le fœtus
o à un toxicité cardiopulmonaire (avec fermeture prématurée du canal artériel et hypertension pulmonaire),
o à une altération de la fonction rénale pouvant progresser vers une insuffisance rénale avec oligohydramnios.
· La mère et l'enfant, à la fin de la grossesse :
o à une augmentation du temps de saignement, un effet anti-agrégant, pouvant survenir même à très faible dose,
o à une inhibition des contractions utérines entraînant un travail retardé ou prolongé.
En conséquence, le méloxicam est contre-indiqué au cours du troisième trimestre de la grossesse.
Allaitement
Bien qu'aucune donnée spécifique ne soit disponible pour le méloxicam, les AINS sont connus pour passer dans le lait maternel. L'administration du méloxicam est contre-indiquée en cas d'allaitement.
4.7 Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Aucune étude spécifique sur l'aptitude à conduire et à utiliser des machines n'a été effectuée.
Cependant, compte tenu de son profil pharmacodynamique et des effets indésirables rapportés, il est peu probable que le méloxicam affecte l'aptitude à conduire ou à utiliser des machines. Toutefois, en cas de survenue de troubles de la vision, de somnolence, de vertiges ou autres troubles du système nerveux central, il est recommandé de s'abstenir de conduire ou d'utiliser des machines.
4.8 Effets indésirables
a) Description générale
Les fréquences des évènements rapportées ci-dessous sont basées sur les taux de survenue des effets indésirables observés lors des essais cliniques. Les données sont issues d'essais cliniques réalisés sur 3750 patients traités par des doses orales quotidiennes de 7,5 ou 15 mg de méloxicam sous forme de comprimés ou de gélules sur des périodes allant jusqu'à 18 mois (durée moyenne de traitement 127 jours).
Les effets indésirables mis en évidence lors de notifications spontanées après la mise sur le marché du produit sont également mentionnés.
Les effets indésirables ont été classés en fonction de leur incidence en utilisant la classification suivante :
Très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, <1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1000, <1/100) ; rare (≥ 1/10 000, <1/1000); très rare (<1/10 000).
b) Tableau des effets indésirables
Troubles sanguins et du système lymphatique
Fréquent : Anémie.
Peu fréquent : Anomalies de la numération de la formule sanguine : leucopénie, trombopénie, agranulocytose (cf. section c) Informations concernant des cas individuels graves ou des réactions particulièrement fréquentes).
Troubles du système immunitaire
Rare : Réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes.
Troubles psychiatriques
Rare : Troubles de l'humeur, insomnie, cauchemars.
Troubles du système nerveux
Fréquent : Sensations ébrieuses, céphalées.
Peu fréquents : Vertiges, acouphènes, somnolence.
Rare : Confusion.
Troubles oculaires
Rare : Troubles de la vue, notamment vision floue.
Troubles cardiaques
Peu fréquent : Palpitations.
Troubles vasculaires
Peu fréquent : Augmentation de la pression artérielle (cf. rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi), flush.
Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux
Rare : Crises d'asthme chez certains sujets allergiques à l'aspirine ou à d'autres AINS.
Troubles gastro-intestinaux
Fréquent : dyspepsies, nausées, vomissements, douleurs abdominales, constipation, flatulence, diarrhées.
Peu fréquent : saignements gastro-intestinaux, ulcères gastro-duodénaux, oesophagite, stomatite.
Rare : Perforations gastro-intestinales, gastrite, colite.
Les ulcères gastro-duodénaux, les perforations et saignements gastro-intestinaux lorsqu'ils surviennent peuvent parfois être sévères, en particulier chez le sujet âgé (cf. rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi).
Troubles hépato-biliaires
Rare : Hépatite.
Troubles cutanés et du tissu sous-cutané
Fréquent : Prurit, éruption cutanée.
Peu fréquent : Urticaire.
Rare : Syndrome de Stevens-Johnson et syndrome de Lyell, œdème de Quincke, réactions bulleuses telles qu'érythème polymorphe, réactions de photosensibilité.
Troubles rénaux et des voies urinaires
Peu fréquent : Rétention sodique et hydrique, hyperkaliémie (cf. rubriques 4.4 Mises en garde et précautions particulières d'emploi et 4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Rare : Insuffisance rénale fonctionnelle aiguë chez certains patients à risque (cf. rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi).
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fréquents : oedème, y compris oedème des membres inférieurs.
Investigations
Peu fréquent : Anomalies transitoires des tests biologiques hépatiques (par exemple élévation des transaminases ou de la bilirubine).
Peu fréquent : Anomalies des tests biologiques rénaux (par exemple élévation de la créatinine ou de l'urée sanguines).
c) Informations concernant des cas individuels graves ou des réactions particulièrement fréquentes
Des cas isolés d'agranulocytose ont été rapportés chez des patients traités par méloxicam et d'autres médicaments potentiellement myelotoxiques (cf. rubrique 4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
d) Effets indésirables non observés à ce jour avec le médicament, mais généralement connus pour être liés à l'administration d'autres produits de la même classe.
Lésions rénales organiques entraînant une insuffisance rénale aiguë : des cas isolés de néphrite interstitielle, nécrose tubulaire aiguë, syndrome néphrotique, et nécrose des papilles rénales ont été rapportés (cf. rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi).
Excipients
MOBIC 7,5 mg/5 ml, suspension buvable contient du glycérol (750 mg par cuillère-mesure) et du sorbitol (1,750g par cuillère-mesure), qui peuvent être à l'origine de maux de tête, maux d'estomac et diarrhées.
4.9 Surdosage
En cas de surdosage aigu aux AINS, les symptômes sont limités à une léthargie, une somnolence, des nausées, des vomissements, des douleurs épigastriques, généralement réversibles avec un traitement adapté. Des hémorragies gastro-intestinales peuvent survenir. Un surdosage sévère peut conduire à une hypertension, une insuffisance rénale aiguë, une atteinte hépatique, une détresse respiratoire, un coma, des convulsions, un collapsus cardio-vasculaire et un arrêt cardiaque. Des réactions anaphylactoïdes ont été rapportées au cours de traitements par AINS et peuvent survenir en cas de surdosage.
En cas de surdosage aux AINS, un traitement symptomatique adapté doit être instauré. Lors d'un essai clinique, une accélération de l'élimination du méloxicam a été mise en évidence suite à l'administration par voie orale de cholestyramine (4 g, 3 fois par jour).
5. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Anti-inflammatoire non stéroïdien, Oxicam, code ATC : M01AC06.
Le méloxicam est un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) de la famille des oxicams, doté de propriétés anti-inflammatoires, analgésiques et antipyrétiques.
L'activité anti-inflammatoire du méloxicam a été démontrée dans des modèles classiques d'inflammation. Comme avec les autres AINS, son mécanisme d'action précis reste inconnu.
Cependant, il existe au moins un mode d'action commun à tous les AINS, y compris le méloxicam : l'inhibition de la biosynthèse des prostaglandines, médiateurs connus de l'inflammation.
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Le méloxicam est bien absorbé au niveau du tractus gastrointestinal et présente une biodisponibilité absolue de 89 % après administration orale sous forme de gélule. La bioéquivalence a été établie entre les gélules, les comprimés et la suspension buvable.
Après administration d’une dose unique de méloxicam, les concentrations plasmatiques maximales moyennes sont atteintes en 2 heures pour la suspension buvable et en 5 à 6 heures pour les formes orales solides (comprimés et gélules).
Après administration de doses réitérées, l’état d’équilibre est atteint en 3 à 5 jours. Lors d’une administration quotidienne, les concentrations plasmatiques varient entre 0,4 à 1,0 µg/ml pour une dose de 7,5 mg et 0,8 à 2,0 µg/ml pour une dose de 15 mg (Valeurs des Cmin et Cmax à l’état d’équilibre), avec une amplitude assez faible. Les concentrations plasmatiques maximales à l’état d’équilibre sont atteintes en 5 heures à 6 heures pour les formes comprimés, gélules et suspension buvable respectivement. Lors de traitements en continu sur des périodes de plus d’un an, les concentrations plasmatiques sont comparables à celles observées à l’état d’équilibre lors de l’initiation du traitement. L’absorption du méloxicam après administration orale n’est pas modifiée en cas d’administration au milieu d’un repas.
Distribution
Le méloxicam est très fortement lié aux protéines plasmatiques, essentiellement à l’albumine (99 %). Il pénètre dans le liquide synovial où il atteint des concentrations correspondant environ à la moitié de la concentration plasmatique. Le volume de distribution est faible, de 11 litres en moyenne. Les variations interindividuelles sont de l’ordre de 30 à 40 %.
Métabolisme
Le méloxicam est métabolisé de façon intense au niveau hépatique. Quatre métabolites différents, tous pharmacologiquement inactifs, ont été identifiés dans l’urine. Le métabolite principal, le 5’-carboxyméloxicam (correspondant à 60 % de la dose) est formé par oxydation d’un métabolite intermédiaire, le 5’-hydroxyméthylméloxicam, qui est également excrété dans une moindre mesure (correspondant à 9 % de la dose). Des études in vitro suggèrent que le CYP2C9 joue un rôle important dans cette voie métabolique, avec une contribution mineure de l’isoenzyme CYP3A4. L’activité peroxydase est probablement à l’origine des deux autres métabolites, qui correspondent respectivement à 16 et 4 % de la dose administrée.
Elimination
Le méloxicam est éliminé principalement sous forme de métabolites, pour moitié par voie urinaire et pour moitié par voie fécale. Moins de 5 % de la dose quotidienne sont excrétés sous forme inchangée dans les faeces, seules des traces de méloxicam inchangé sont retrouvées dans les urines.
La demi-vie moyenne d’élimination est de l’ordre de 20 heures. La clairance plasmatique totale est de 8 ml/min en moyenne.
Linéarité/Non-linéarité
Les paramètres pharmacocinétiques du méloxicam sont linéaires entre les doses thérapeutiques de 7,5 à 15 mg après administration par voie orale ou intramusculaire.
Populations particulières
Insuffisance hépatique/rénale
Une insuffisance hépatique ou rénale à un stade léger à modéré n’a pas d’influence significative sur les paramètres pharmacocinétiques du méloxicam. Dans les cas d’insuffisance rénale sévère, l’augmentation du volume de distribution peut entraîner une augmentation des concentrations de la fraction libre de méloxicam. La dose quotidienne de 7,5mg ne doit pas être dépassée dans ce cas (cf. rubrique 4.2 Posologie et mode d’administration).
Patients âgés
La clairance plasmatique moyenne à l’état d’équilibre chez les sujets âgés est légèrement plus faible que celle observée chez les sujets plus jeunes.
5.3 Données de sécurité précliniques
Le profil toxicologique du méloxicam observé lors des études pré-cliniques est identique à celui des AINS : ulcérations et érosions gastro-intestinales, nécrose des papilles rénales à doses élevées lors de l'administration chronique dans deux espèces animales.
Les études de reproduction par voie orale ont mis en évidence une baisse du nombre des ovulations, une inhibition du taux d'implantation et des effets embryotoxiques (augmentation du taux de résorption) pour des doses maternotoxiques de 1 mg/kg et plus chez le rat. Des études de toxicité sur la reproduction chez le rat et le lapin n'ont pas mis en évidence d'effets tératogènes jusqu'à des doses orales de 4 mg/kg chez le rat et de 80mg/kg chez le lapin.
Ces doses étaient 5 à 10 fois supérieures à celles utilisées en clinique (7,5-15 mg), sur la base d'une dose exprimée en mg/kg (pour une personne de 75 kg).
Des effets fœto-toxiques à la fin de la gestation, communs à tous les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines, ont été observés. Aucun effet mutagène n'a été observé lors des tests in vitro et in vivo. Le méloxicam ne s'est montré carcinogène ni chez le rat, ni chez la souris, à des doses nettement supérieures à celles utilisées en clinique.
6.1 Liste des excipients
Silice colloïdale anhydre, hyéthellose, sorbitol liquide (non cristallisable), glycérol à 85 %, xylitol, phosphate monosodique dihydraté, saccharine sodique, benzoate de sodium, acide citrique monohydraté, arôme framboise (propylène glycol, eau, arôme naturel, arôme artificiel), eau purifiée.
6.2 Incompatibilités
Sans objet.
6.3 Durée de conservation
3 ans.
Après ouverture du flacon: conserver pendant 6 mois maximum.
6.4 Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5 Nature et contenu de l'emballage extérieur
100 ml en flacon (verre brun de type III) avec fermeture inviolable et bouchon de sécurité-enfant et une cuillère-mesure (Polystyrène) de 5 ml).
6.6 Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
BOEHRINGER INGELHEIM FRANCE
37-39 rue Boissière
75116 PARIS
8. PRÉSENTATIONS ET NUMÉROS D'IDENTIFICATION ADMINISTRATIVE
· 353 764.0 : 100 ml en flacon (verre brun) avec cuillère-mesure (Polystyrène) de 5 ml
9. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L'AUTORISATION
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Liste I.