RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 06/04/2007

1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT

FLUOXETINE GNR 20 mg, comprimé dispersible sécable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Fluoxétine.......................................................................................................................................... 20 mg

sous forme de chlorhydrate de fluoxétine

Pour un comprimé dispersible sécable.

Pour les excipients, voir 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé dispersible sécable.

4. DONNÉES CLINIQUES

4.1 Indications thérapeutiques

· Episodes dépressifs majeurs (c'est-à-dire caractérisés).

· Troubles obsessionnels compulsifs.

· Boulimie : en complément d’une psychothérapie, indiqué dans la diminution de la fréquence des crises de boulimie et des vomissements ou prise de laxatifs.

4.2 Posologie et mode d'administration

Administration orale chez les adultes uniquement.

Episodes dépressifs majeurs

Adultes et sujets âgés : 20 à 60 mg/jour. La posologie initiale recommandée est de 20 mg/jour. Bien qu’il existe un risque d’augmentation des effets indésirables à des doses supérieures à 20 mg/jour, une augmentation de la posologie peut être envisagée en cas de non-réponse après trois semaines de traitement.

Conformément au consensus de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le traitement par antidépresseur doit être poursuivi pendant au moins 6 mois.

Troubles obsessionnels compulsifs

Adultes et sujets âgés : 20 à 60 mg/jour. La posologie initiale recommandée est de 20 mg/jour. Bien qu’il existe un risque d’augmentation des effets indésirables à des doses supérieures à 20 mg/jour, une augmentation de la posologie peut être envisagée en cas de non-réponse après deux semaines de traitement. En l’absence d’amélioration dans les 10 semaines, le traitement par fluoxétine devra être reconsidéré. Si la réponse thérapeutique est favorable, le traitement sera poursuivi et la posologie sera ajustée au cas par cas. Bien qu’aucune étude n’ait pu apporter de réponse concernant la durée du traitement par la fluoxétine, les troubles obsessionnels compulsifs constituent une pathologie chronique, il est donc raisonnable de poursuivre le traitement au-delà de 10 semaines chez les patients qui répondent au traitement.

L’ajustement de la posologie devra se faire avec précaution, au cas par cas, afin de maintenir le traitement à la posologie minimale efficace. La nécessité de poursuivre le traitement devra être évaluée périodiquement. Certains médecins préconisent une psychothérapie comportementale concomitante chez les patients ayant répondu favorablement au traitement médicamenteux.

L’efficacité à long terme (plus de 24 semaines) n’a pas été démontrée dans le traitement des troubles obsessionnels compulsifs.

Boulimie

Adultes et sujets âgés : une posologie de 60 mg/jour est recommandée.

L’efficacité à long terme (plus de 3 mois) n’a pas été démontrée dans le traitement de la boulimie.

Toutes les indications

La posologie recommandée peut être augmentée ou diminuée. Des posologies supérieures à 80 mg/jour n’ont pas été évaluées.

La fluoxétine peut être administrée en une seule ou plusieurs prises journalières, pendant ou en dehors des repas.

En cas d’arrêt du traitement, les substances actives persistent dans l’organisme pendant plusieurs semaines. Cela doit être pris en compte lors de l’initiation ou l’arrêt du traitement. Une diminution progressive du traitement n’est pas nécessaire chez la majorité des patients.

La gélule et le comprimé dispersible sont des formes bio-équivalentes.

Enfants : L’efficacité et la tolérance n’ayant pas été étudiées chez les enfants et les adolescents (moins de 18 ans), l’utilisation de la fluoxétine dans cette tranche d’âge est déconseillée (cf. 4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d'emploi).

Sujets âgés : La prudence s’impose en cas d’augmentation de la posologie ; la posologie journalière ne doit généralement pas excéder 40 mg. Toutefois, la posologie maximale recommandée est de 60 mg/jour.

Une posologie inférieure à 20 mg/jour ou intermittente (20 mg un jour sur deux par exemple) devra être envisagée chez les patients ayant une insuffisance hépatique (cf. rubrique 5.2 Propriétés Pharmacocinétiques), ou chez les patients ayant un traitement concomitant susceptible de provoquer une interaction avec la fluoxétine (cf. rubrique 4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions).

4.3 Contre-indications

Hypersensibilité à la fluoxétine ou à l’un de ses excipients.

Inhibiteurs de la Monoamine Oxidase (IMAO) :

Des réactions graves, parfois fatales, ont été rapportées chez des patients recevant un traitement associant un ISRS (Inhibiteur Sélectif de la Recapture de la Sérotonine) avec un IMAO (Inhibiteur de la Monoamine Oxidase) et chez des patients ayant débuté un traitement par IMAO qui avaient récemment interrompu leur traitement par ISRS. Le traitement par fluoxétine ne peut être initié que deux semaines après l’arrêt d’un IMAO non sélectif.

Certains patients ont présenté un tableau évocateur d’un syndrome sérotoninergique (pouvant ressembler et être diagnostiqué comme un syndrome malin des neuroleptiques). La Cyproheptadine ou le dantrolene peut être utile chez ces patients. La symptomatologie d’une interaction médicamenteuse avec un IMAO comprend : hyperthermie, rigidité, myoclonies, troubles du système nerveux autonome avec risques de variations rapides des fonctions vitales, troubles neuropsychiques comprenant confusion, irritabilité et agitation importante pouvant évoluer vers un délire et un coma.

Par conséquent, la fluoxétine est contre-indiquée en association avec un IMAO non sélectif. De même, un délai d’au moins 5 semaines est nécessaire entre l’arrêt du traitement par la fluoxétine et l’initiation d’un traitement par IMAO. Si la fluoxétine a été prescrite de façon chronique et/ou à de fortes doses, un délai plus long doit être envisagé.

L’association de la fluoxétine à un IMAO réversible n’est pas recommandée. Cependant, le traitement par la fluoxétine peut être initié le jour suivant l’arrêt du traitement par IMAO réversible (par exemple, le moclobémide).

4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d'emploi

Mises en garde

Utilisation chez l’enfant et l’adolescent de moins de 18 ans

L’utilisation de FLUOXETINE GNR est déconseillée chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans. Des comportements de type suicidaire (tentatives de suicide et idées suicidaires) et de type hostile (principalement agressivité, comportement d’opposition et colère) ont été plus fréquemment observés au cours des études cliniques chez les enfants et adolescents traités par antidépresseurs par rapport à ceux traités par placebo. Si, en cas de nécessité clinique, la décision de traiter est néanmoins prise, le patient devra faire l’objet d’une surveillance attentive pour détecter l’apparition de symptômes suicidaires. De plus, on ne dispose d’aucune donnée de tolérance à long terme chez l’enfant et l’adolescent concernant la croissance, la maturation et le développement cognitif et comportemental.

Rash et réactions allergiques

Des rash, des réactions anaphylactoïdes et des manifestations systémiques progressives, parfois graves (impliquant la peau, les reins, le foie ou les poumons) ont été rapportés. Dès l’apparition d’un rash ou de toute autre manifestation allergique pour laquelle aucune autre étiologie n’a pu être identifiée, l’arrêt de la fluoxétine s’impose.

Précautions d'emploi

Convulsions

Lors d’un traitement antidépresseur, il existe un risque de convulsion. Par conséquent, comme avec d’autres antidépresseurs, le traitement par la fluoxétine doit être initié avec précaution chez les patients ayant des antécédents d’épilepsie. Le traitement doit être interrompu chez tout patient présentant une crise d’épilepsie ou une augmentation de la fréquence de celles-ci. La fluoxétine doit être évitée chez les patients présentant une épilepsie instable ; une surveillance étroite s’impose chez les patients présentant une épilepsie contrôlée.

Manie

Les antidépresseurs doivent être utilisés avec prudence chez les patients ayant des antécédents de manie/hypomanie. Comme avec tous les antidépresseurs, le traitement par la fluoxétine doit être interrompu chez les patients présentant un état maniaque.

Fonction hépatique/rénale

La fluoxétine est largement métabolisée par le foie et éliminée par les reins. Une posologie inférieure à 20 mg/jour ou intermittente (un jour sur deux par exemple) est recommandée lors d’une insuffisance hépatique.

Chez les patients souffrant d’insuffisance rénale sévère (GFR < 10 ml/min), nécessitant une dialyse, et traités par la fluoxétine à la posologie de 20 mg/jour pendant 2 mois, aucune différence des concentrations plasmatiques de fluoxétine ou norfluoxétine n’a été observée par rapport aux contrôles réalisés chez des patients avec une fonction rénale normale.

Cardiopathie

Aucune anomalie de conduction entraînant un bloc cardiaque n’a été observée sur les ECG réalisés chez 312 patients ayant reçu de la fluoxétine dans des études cliniques en double aveugle. Cependant, l’expérience clinique étant limitée chez les patients présentant une cardiopathie aiguë, la prudence est recommandée.

Perte de poids

Une perte de poids peut survenir chez les patients traités par la fluoxétine, mais cet amaigrissement est généralement proportionnel au poids corporel initial.

Diabète

Chez les patients diabétiques, la glycémie peut être perturbée lors d’un traitement par ISRS. Des hypoglycémies au cours du traitement et des hyperglycémies à l’arrêt du traitement par fluoxétine ont été rapportées. La posologie de l’insuline et/ou du traitement antidiabétique oral devra éventuellement être ajustée.

Suicide

Comme lors de tout traitement par antidépresseur, l’amélioration peut ne pas survenir dans les premières semaines de traitement ; une surveillance clinique étroite des patients est donc nécessaire en début de traitement. La possibilité d’une tentative de suicide est inhérente à la dépression et le risque peut persister jusqu’à la survenue d’une rémission significative. L’expérience clinique a montré que lors du traitement de la dépression et quelle que soit la thérapeutique utilisée, le risque suicidaire peut augmenter en début de traitement.

Hémorragie

Des cas de saignements cutanés à type d’ecchymoses et de purpura ont été rapportés au cours des traitements par ISRS. Les ecchymoses ont été rapportées comme un effet indésirable peu fréquent lors d’un traitement par la fluoxétine. D’autres manifestations hémorragiques (tels que les hémorragies gynécologiques, les saignements gastro-intestinaux et autres saignements cutanéo-muqueux) ont rarement été signalées. Une attention particulière est recommandée chez les patients traités par ISRS, surtout chez ceux traités simultanément par des anticoagulants oraux, par des médicaments agissant sur la fonction plaquettaire (tels que les antipsychotiques atypiques comme la clozapine, les phénothiazines, la plupart des antidépresseurs tricycliques, l’acide acétylsalicylique et les AINS) ou par d’autres médicaments susceptibles d’augmenter le risque de saignement, ainsi que chez les patients ayant des antécédents d’anomalies de l’hémostase.

Electroconvulsivotherapie (ECT)

Quelques rares cas de prolongation de crises convulsives ont été rapportés chez des patients traités par fluoxétine et ECT, une prudence particulière est donc recommandée.

Millepertuis

Une augmentation des effets sérotoninergiques constituant un syndrome sérotoninergique peut survenir lors de l’association des ISRS avec le millepertuis (Hypericum perforatum).

Un syndrome sérotoninergique ou des évènements de type syndrome malin des neuroleptiques ont été rarement rapportés au cours d’un traitement par fluoxétine, particulièrement lors de l’association avec d’autres médicaments sérotoninergiques (parmi lesquels le L-tryptophane) et/ou avec des neuroleptiques. Ces syndromes pouvant engager le pronostic vital du patient, le traitement par fluoxétine doit être interrompu si de tels évènements apparaissent (caractérisés par la présence concomitante de symptômes tels que hyperthermie, rigidité, myoclonie, dysfonctionnement du système nerveux autonome avec possible fluctuation rapide des signes vitaux, modification de l’état mental avec confusion, irritabilité, agitation importante évoluant vers un délire et coma) et un traitement symptomatique d’appoint doit être initié.

4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Demi-vie : Les longues demi-vies de la fluoxétine et de la norfluoxétine doivent être prises en compte (cf. rubrique 5.2 Propriétés Pharmacocinétiques) lors des interactions médicamenteuses pharmacodynamiques et pharmacocinétiques (par exemple lors du changement d’un traitement par fluoxétine par un autre traitement antidépresseur).

Inhibiteurs de la Monoamine Oxidase : (cf. rubrique 4.3 Contre-indications)

Association déconseillée

+ IMAO-A : (cf. rubrique 4.3 Contre-indications)

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

+ IMAO-B (sélégiline) :

Risque de syndrome sérotoninergique. Une surveillance clinique est recommandée.

+ Phénytoïne :

Des modifications des concentrations plasmatiques ont été observées lors de l’association de la phénytoïne à la fluoxétine. Dans certains cas, des signes de toxicité sont apparus. Ceci doit être pris en compte lors de la surveillance clinique du patient et du contrôle des concentrations plasmatiques de phénytoïne.

+ Médicaments sérotoninergiques :

L’administration concomitante de médicaments sérotoninergiques (tels que le tramadol, les triptans) peut augmenter le risque de syndrome sérotoninergique. L’utilisation concomitante des triptans entraîne un risque supplémentaire de vasoconstriction artérielle coronaire et d’hypertension artérielle.

+ Lithium et tryptophane :

Des syndromes sérotoninergiques ayant été rapportés lors de la prise concomitante d’ISRS avec le lithium ou le tryptophane, la prudence s’impose lors d’une utilisation concomitante de fluoxétine avec ces médicaments. Une surveillance médicale plus étroite et plus fréquente s’impose en cas d’association de la fluoxétine avec le lithium.

+ Isoenzyme CYP2D6 :

Le métabolisme de la fluoxétine (comme celui des antidépresseurs tricycliques et autres antidépresseurs sélectifs de la sérotonine) dépend du CYP2D6 ; un traitement concomitant avec des médicaments dépendant de ce même système enzymatique est donc susceptible d’entraîner des interactions médicamenteuses. Le traitement associant des médicaments principalement métabolisés par cette isoenzyme doit être initié ou ajusté à la dose minimale efficace lorsque l’indice thérapeutique de ce type de médicaments est étroit (cas de la flécaïne, l’encainide, la carbamazépine et les antidépresseurs tricycliques). Cette précaution s’impose également si la fluoxétine a été prise au cours des 5 semaines précédentes.

+ Anticoagulants oraux :

Une perturbation des effets anti-coagulants (biologiques et/ou cliniques), variable selon les cas mais entraînant une augmentation des saignements, a rarement été rapportée lors de l’administration concomitante de fluoxétine et d’anticoagulants oraux. Un bilan de la coagulation (taux de prothrombine et INR) doit être réalisé chez les patients recevant de la warfarine lors de l’initiation ou de l’arrêt du traitement par fluoxétine (cf. rubrique 4.4 Mises en garde et précautions particulières d’emploi – Hémorragies).

+ Electroconvulsivotherapie (ECT) :

De rares cas de crises convulsives prolongées ont été rapportés chez des patients traités par fluoxétine et recevant une ECT. La prudence s’impose chez ces patients.

+ Alcool :

Au cours de tests spécifiques, la fluoxétine n’a pas entraîné d’élévation de l’alcoolémie ou d’augmentation des effets de l’alcool. Toutefois, l’alcool est déconseillé lors d’un traitement par ISRS.

+ Millepertuis :

Une augmentation des effets sérotoninergiques, tel qu’un syndrome sérotoninergique, peut survenir lors de la prise concomitante d’ISRS et de préparations contenant du millepertuis (Hypericum perforatum).

4.6 Grossesse et allaitement

Grossesse

Les données provenant d’un nombre important de grossesses exposées n’ont pas révélé d’effet tératogène de la fluoxétine. La fluoxétine peut être utilisée au cours de la grossesse, mais une prudence particulière est conseillée notamment en fin de grossesse ou juste avant l’accouchement, en raison des effets rapportés chez les nouveau-nés tels que : irritabilité, tremblements, hypotonie, pleurs persistants, difficultés de succion ou trouble du sommeil.

Ces symptômes peuvent être le signe d’effets sérotoninergiques ou d’un syndrome de sevrage. Le délai d’apparition ou la durée de ces symptômes peuvent être liés à la longue demi-vie de la fluoxétine (4-6 jours) et de son métabolite actif, la norfluoxétine (4-16 jours).

Allaitement

La fluoxétine et son métabolite la norfluoxétine sont sécrétés dans le lait maternel. Des évènements indésirables ont été rapportés chez des enfants allaités par des mères traitées par fluoxétine. Si un traitement par fluoxétine s’avère nécessaire, l’arrêt de l’allaitement doit être envisagé. Cependant, si l’allaitement est poursuivi, la dose minimale efficace de fluoxétine devra être prescrite.

4.7 Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Bien qu’il ait été démontré que la fluoxétine n’affecte pas les performances psychomotrices chez des volontaires sains, tout médicament psycho-actif peut entraîner une diminution de l’attention et des capacités de réaction. Il convient donc de prévenir de ce risque les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines.

4.8 Effets indésirables

Les effets indésirables peuvent diminuer en intensité et en fréquence lors de la poursuite du traitement et ne nécessitent généralement pas l’arrêt du traitement.

Comme pour tous les ISRS, les effets indésirables suivants ont été rapportés :

Troubles généraux

Réactions allergiques (tels que prurit, rash, urticaire, réaction anaphylactoïde, vascularite, maladie sérique, œdème de Quincke) (cf. rubriques 4.3 Contre-indications et 4.4 Mises en garde et précautions particulières d’emploi), tremblements, syndrome sérotoninergique, photosensibilité, très rares cas de syndrome de Lyell.

Appareil digestif

Troubles gastro-intestinaux (tels que diarrhée, nausées, vomissements, dyspepsie, dysphagie, dysgueusie), bouche sèche. Rares anomalies des fonctions hépatiques. Très rares cas d’hépatite idiosyncrasique.

Système nerveux

Céphalées, troubles du sommeil (parasomnies, insomnie, somnolence…), sensations vertigineuses, anorexie, fatigue, euphorie, mouvements anormaux transitoires (tics, ataxie, tremblements, myoclonies,…), convulsion et agitation psychomotrice. Très rares cas de syndromes sérotoninergiques.

Troubles psychiatriques

Hallucinations, réaction maniaque, confusion, agitation, anxiété et symptômes associés (telle que la nervosité), troubles de la concentration et du cours de la pensée (telle que la dépersonnalisation), attaques de panique (ces symptômes pouvant être dus à la maladie elle-même).

Appareil uro-génital

Rétention urinaire, pollakiurie. Troubles sexuels (éjaculation retardée ou anejaculation, anorgasmie), priapisme, galactorrhée.

Troubles divers

Alopécie, bâillements, trouble de la vision (telles que vision trouble, mydriases), sudation excessive, vasodilatation, arthralgie, myalgie, hypotension orthostatique, ecchymoses.

D’autres manifestations hémorragiques (tels que les hémorragies gynécologiques, les saignements gastro-intestinaux et autres saignements cutanéo-muqueux) ont rarement été rapportés (cf. rubrique 4.4 Mises en garde et précautions particulières d’emploi – Hémorragies).

Hyponatrémie

De rares cas d’hyponatrémie (dont certains avec des concentrations inférieures à 110 mmol/l) ont été rapportés. Cette hyponatrémie est réversible à l’arrêt du traitement par la fluoxétine. Certains cas ont été possiblement dus au syndrome de sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique. La plupart des cas ont été décrits chez des patients âgés et chez des patients prenant des diurétiques ou hypovolémiques.

Système respiratoire

Pharyngite, dyspnée. De rares atteintes pulmonaires (avec des lésions inflammatoires histologiques non spécifiques et/ou une fibrose) ont été rapportés. La dyspnée peut être le seul symptôme avant-coureur.

Des symptômes de sevrage ont été rapportés à l’arrêt des ISRS ; toutefois, il ne semble pas que cela soit lié à une dépendance. Les symptômes communément rapportés sont : sensation vertigineuse, paresthésie, céphalée, anxiété et nausée ; la majorité d’entre eux est modérée et limitée. La fluoxétine a rarement été associée à de tels symptômes. Les concentrations plasmatiques de la fluoxétine et de la norfluoxétine diminuant progressivement à l’arrêt du traitement, il n’est pas nécessaire de diminuer la posologie chez la plupart des patients.

4.9 Surdosage

Les cas de surdosage à la fluoxétine seule sont habituellement d’évolution peu sévère. Les symptômes retrouvés sont : nausées, vomissements, convulsions, troubles cardiovasculaires allant des arythmies asymptomatiques à l’arrêt cardiaque, atteinte pulmonaire et troubles du système nerveux central pouvant aller de l’agitation jusqu’au coma. Les cas de décès attribués au surdosage par la fluoxétine seule ont été extrêmement rares. Une surveillance cardiaque et des fonctions vitales est recommandée en complément d’un traitement symptomatique. Il n’existe pas d’antidote spécifique de la fluoxétine.

Les techniques de diurèse forcée, de dialyse, d’hémoperfusion et d’exsanguino-transfusion sont probablement sans bénéfice pour le patient. Le charbon activé, qui peut être utilisé avec le sorbitol, peut s’avérer aussi, voire plus efficace qu’un traitement émétique ou un lavage gastrique. La prise en charge du surdosage doit tenir compte de la possibilité d’une poly-intoxication médicamenteuse. Une surveillance médicale prolongée peut s’avérer nécessaire chez les patients ayant pris des quantités excessives d’antidépresseurs tricycliques et traités ou ayant été récemment traités par fluoxétine.

5. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES

5.1 Propriétés pharmacodynamiques

ANTIDEPRESSEURS / INHIBITEURS SELECTIFS DE LA RECAPTURE DE LA SEROTONINE.

Code ATC : N06 AB03

La fluoxétine est un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine, et c’est probablement ce qui explique son mécanisme d’action.

La fluoxétine n’a pratiquement pas d’affinité pour les autres récepteurs tels que les récepteurs a1-, a2- et b-adrénergiques, dopaminergiques, histaminergiques1 (H1), muscariniques et les récepteurs de l’acide gamma-aminobutyrique (GABA).

Episode Dépressif majeur

Des études cliniques contrôlées, versus placebo et comparateur actif, ont été réalisées chez des patients présentant un diagnostic d’épisode dépressif majeur. Selon l’échelle de dépression Hamilton (HAM-D), la fluoxétine s’est montrée significativement plus efficace que le placebo. Dans ces études, la fluoxétine a montré un taux de réponse (défini par une diminution de 50% du score de l’HAM-D) et de rémission significativement supérieur, comparativement au placebo.

Trouble Obsessionnel Compulsif

Dans les études cliniques réalisées à court terme (moins de 24 semaines), la fluoxétine s’est montrée significativement plus efficace que le placebo. Un effet thérapeutique à la posologie de 20 mg/jour a été démontré ; cependant il a été observé que des posologies supérieures (40 à 60 mg/jour) donnaient un taux de réponse supérieur. Les études cliniques réalisées à long terme (trois études à court terme en phase d’extension et une étude portant sur la prévention de la rechute) n’ont pas confirmé une efficacité à long terme.

Boulimie

Au cours des études cliniques à court terme (moins de 16 semaines) réalisées chez des patients traités en ambulatoire et répondant aux critères diagnostiques du DSM-III-R de boulimie, la fluoxétine à la posologie de 60 mg/jour s’est montrée significativement plus efficace que le placebo dans la réduction des hyperphagies boulimiques et des vomissements ou prise de laxatifs. Cependant, aucune conclusion ne peut être établie sur le maintien de l’efficacité à long terme.

Deux études versus placebo ont été menées chez des patientes souffrant de Trouble Dysphorique prémenstruel défini selon les critères de diagnostiques du DSM-IV. Les patientes incluses présentaient des symptômes d’intensité suffisamment sévère pour entraîner une détérioration de leurs activités socio-professionnelles ainsi que de leur relation avec autrui. Les patientes sous traitement contraceptif oral étaient exclues de l’étude. Dans la première étude, une posologie continue de 20 mg/jour a été utilisée pendant une période de 6 cycles et une amélioration des critères principaux d’efficacité (irritabilité, anxiété et dysphorie) a été observée. Dans la seconde étude, une posologie intermittente (20 mg/jour pendant 14 jours) pendant la phase lutéale a été utilisée pendant une période de 3 cycles et une amélioration des critères principaux d’efficacité (score du « Daily Record of Severity of Problems ») a été observée. Toutefois, ces études ne permettent pas de conclure sur l’efficacité et sur la durée appropriée du traitement.

5.2 Propriétés pharmacocinétiques

Absorption

La fluoxétine est bien absorbée après administration orale. La biodisponibilité n’est pas modifiée par la prise alimentaire.

Distribution

La liaison de la fluoxétine aux protéines plasmatiques est élevée (environ 95%). La fluoxétine est largement distribuée (volume de distribution : 20-40 l/kg). Les concentrations plasmatiques à l’équilibre sont obtenues après plusieurs semaines d’administration. Les concentrations plasmatiques à l’équilibre après une administration prolongée sont similaires aux concentrations observées après 4 ou 5 semaines.

Métabolisme

La fluoxétine a un profil pharmacocinétique non linéaire avec un effet de premier passage hépatique. La concentration plasmatique maximale est généralement atteinte 6 à 8 heures après l’administration. La fluoxétine est largement métabolisée par le CYP2D6. La fluoxétine est principalement métabolisée au niveau hépatique et donne lieu par déméthylation au métabolite actif la norfluoxétine (déméthylfluoxétine).

Elimination

La demi-vie d’élimination de la fluoxétine est de 4 à 6 jours et celle de la norfluoxétine est de 4 à 16 jours. Ces longues demi-vies entraînent une persistance du produit dans l’organisme pendant 5 à 6 semaines après l’arrêt du traitement. L’élimination se fait principalement (environ 60%) par voie rénale. La fluoxétine est sécrétée dans le lait maternel.

Population à risque

Sujet âgé :

Les paramètres pharmacocinétiques ne sont pas modifiés chez le sujet âgé en bonne santé comparativement au sujet jeune.

Insuffisant hépatique :

En cas d’insuffisance hépatique (cirrhose alcoolique), les demi-vies de la fluoxétine et de la norfluoxétine sont augmentées : elles peuvent atteindre respectivement 7 et 12 jours. Une posologie plus faible ou moins fréquente doit être envisagée.

Insuffisants rénaux :

Après administration unique de fluoxétine chez des patients ayant une insuffisance rénale légère, modérée ou totale (anurie), les paramètres pharmacocinétiques ne sont pas modifiés comparativement au sujet sain. Toutefois, après administrations répétées, une augmentation du plateau des concentrations plasmatiques à l'équilibre peut être observée.

5.3 Données de sécurité précliniques

Au cours des tests in vitro ou chez l’animal, aucun effet cancérogène, mutagène ou d’altération de la reproduction n’a été mis en évidence.

6. DONNÉES PHARMACEUTIQUES

6.1 Liste des excipients

Cellulose microcristalline type Avicel PH 102, cellulose microcristalline type Avicel PH 200, croscarmellose sodique, silice colloïdale anhydre, stéarate de magnésium.

6.2 Incompatibilités

Sans objet.

6.3 Durée de conservation

3 ans.

6.4 Précautions particulières de conservation

Pas de précautions particulières de conservation.

6.5 Nature et contenu de l'emballage extérieur

7, 14, 28, 70 ou 100 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PE/PVDC/Aluminium).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6 Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ

sandoz

49, avenue georges pompidou

92300 levallois-perret

8. PRÉSENTATIONS ET NUMÉROS D'IDENTIFICATION ADMINISTRATIVE

· 379 391-7 ou 34009 379 391 7 1 : 7 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PE/PVDC/Aluminium).

· 379 392-3 ou 34009 379 392 3 2 : 14 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PE/PVDC/Aluminium).

· 379 394-6 ou 34009 379 394 6 1 : 28 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PE/PVDC/Aluminium).

· 570 877-8 ou 34009 570 877 8 4 : 70 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PE/PVDC/Aluminium).

· 570 878-4 ou 34009 570 878 4 5 : 100 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PE/PVDC/Aluminium).

9. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L'AUTORISATION

10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE

Liste I.