RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 14/01/2008

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

NIFEDIPINE G GAM 10 mg, capsule

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Nifépidine ...................................................................................................................................... 10,00 mg

Pour une capsule.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Capsule.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

· Angor de Prinzmetal.

· Angor stable en association aux bêta-bloquants, lorsque les autres thérapeutiques anti-angineuses sont contre-indiquées ou insuffisamment efficaces.

· Traitement symptomatique des phénomènes de Raynaud.

4.2. Posologie et mode d'administration

Voie orale.

La capsule est à avaler sans croquer avec un peu de liquide.

· Angor
Dans l'angor de Prinzmetal, la posologie recommandée est de 1 capsule 4 fois par jour dont une le soir au coucher.
Dans l'angor stable, la posologie usuelle est de 1 capsule 3 fois par jour, en association à un bêta-bloquant administré à posologie efficace.
La posologie maximale est de 60 mg/j.

· Phénomènes de Raynaud
La posologie usuelle est de 1 capsule 3 fois par jour.

4.3. Contre-indications

Ce médicament ne doit jamais être prescrit dans les cas suivants:

· hypersensibilité connue à la nifédipine,

· infarctus du myocarde datant de moins de 1 mois, angor instable (voir rubrique 4.4)

Ce médicament est généralement déconseillé:

· en association au dantrolène (perfusion) ou à la ciclosporine (voir rubrique 4.5),

· pendant la grossesse ou l'allaitement (voir rubrique 4.6).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde

· Cette spécialité ne doit pas être administrée en cas d'élévation tensionnelle aiguë: l'utilisation par voie sublinguale de nifédipine en provoquant une chute tensionnelle excessive et brutale, peut entraîner des accidents ischémiques. Cette forme à libération immédiate de nifédipine n'est pas indiquée dans l'hypertension artérielle.

· Des données épidémiologiques récentes indiquent que cette forme à libération immédiate peut s'accompagner, notamment aux fortes posologies, d'un risque accru d'événements coronariens graves chez les patients coronariens.

Précautions d'emploi

· Association aux bêta-bloquants: chez le coronarien souffrant d'angor stable, l'instauration du traitement par nifédipine gélule requiert un traitement préalable par bêta-bloquant à dose efficace. Elle se fera sous surveillance médicale particulière, chez les sujets en insuffisance cardiaque latente (voir rubrique 4.5).

· La prudence est recommandée chez les patients dans des conditions hémodynamiques précaires (hypovolémie, collapsus, dysfonctionnement systolique sévère du ventricule gauche, choc cardiogénique).

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Associations déconseillées

+ Ciclosporine

Risque d'addition d'effets indésirables à type de gingivopathies.

Utiliser une autre dihydropyridine.

+ Dantrolène (perfusion)(par mesure de prudence)

Chez l'animal, des cas de fibrillations ventriculaires mortelles sont constamment observés lors de l'administration de vérapamil et de dantrolène par voie IV.

L'association d'un antagoniste du calcium et de dantrolène est donc potentiellement dangereuse. Cependant, quelques patients ont reçu l'association nifédipine et dantrolène sans inconvénient.

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Anticonvulsivants inducteurs enzymatiques (carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, primidone)

Diminution des concentrations plasmatiques de la nifédipine par augmentation de son métabolisme hépatique.

Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la nifédipine pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.

+ Baclofène

Majoration de l'effet antihypertenseur.

Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l'antihypertenseur si nécessaire.

+ Cimétidine (≥ 800 mg/j)

Augmentation de l'effet hypotenseur de la nifédipine par inhibition du métabolisme de la nifédipine par la cimétidine.

Surveillance clinique accrue; adapter la posologie de la nifédipine pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.

+ Itraconazole

Risque majoré d'effets indésirables, notamment d'œdèmes, par diminution du métabolisme hépatique de la nifédipine.

Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la nifédipine pendant le traitement par l'itraconazole et après son arrêt.

+ Phénytoïne

Augmentation des concentrations plasmatiques de phénytoïne avec signes de surdosage (en particulier neurologiques). Mécanisme invoqué: déplacement de la fixation protéique de la phénytoïne et inhibition de son métabolisme.

Surveillance clinique et réduction des doses de phénytoïne dès l'apparition des signes de surdosage. Contrôler les concentrations plasmatiques de phénytoïne.

+ Rifampicine

Diminution des concentrations plasmatiques de la nifédipine par augmentation de son métabolisme hépatique.

Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la nifédipine pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.

Associations à prendre en compte

+ Alphabloquants à visée urologique (alfuzosine, doxazosine, prazosine, tamsulosine, térazosine)

Majoration de l'effet hypotenseur. Risque d'hypotension orthostatique majoré.

+ Amifostine

Majoration de l'effet antihypertenseur.

+ Antidépresseurs imipraminiques, neuroleptiques

Effet antihypertenseur et risque d'hypotension orthostatique majorés (effet additif).

+ Bêtabloquants

Hypotension, défaillance cardiaque chez les malades en insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée (effet inotrope négatif in vitro des dihydropyridines, plus ou moins marqué en fonction des produits, et susceptible de s'additionner aux effets inotropes négatifs des bêtabloquants). La présence d'un traitement bêtabloquant peut par ailleurs minimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive.

+ Corticoïdes, tétracosactide (voie générale) (sauf hydrocortisone employée comme traitement substitutif dans la maladie d'Addison)

Diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

Les études réalisées chez l'animal ont mis en évidence un risque tératogène et fœtotoxique de la nifédipine.

En clinique, aucun effet malformatif ou fœtotoxique n'est apparu à ce jour.

Toutefois, le suivi de grossesses exposées à la nifédipine est insuffisant à ce jour pour pouvoir exclure tout risque.

En conséquence, l'utilisation de la nifédipine est déconseillée pendant la grossesse.

Toutefois, la découverte d'une grossesse sous nifédipine n'en justifie pas l'interruption.

Allaitement

La nifédipine passe dans le lait maternel. En conséquence, par mesure de précaution, il convient d'éviter de l'administrer chez la femme qui allaite.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Sans objet.

4.8. Effets indésirables

Chez le coronarien, des douleurs thoraciques voire un infarctus du myocarde, ont été observés. Ces manifestations demeurent extrêmement rares, mais imposent l'arrêt du traitement.

L'apparition d'une tachycardie ou de palpitations en début de traitement dans l'angor stable, doit faire ré-évaluer la posologie du traitement par bêta-bloquant.

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés, en début de traitement, sont: œdèmes des jambes (dose-dépendants), rougeurs du visage accompagnées ou non de céphalées, bouffées de chaleur, nausées, gastralgies, légère hypotension.

Pour la plupart liés à la vasodilatation périphérique, ils sont bénins et disparaissent dès l'arrêt du traitement.

Possibilité de survenue de crampes, diarrhée, réactions d'hypersensibilité à type de prurit, urticaire, œdème de Quincke ainsi que des réactions cutanées diverses.

Ont aussi été rapportés:

· étourdissements pouvant être liés à une hypotension, asthénie, allergie, gingivites hyperplasiques régressant à l'arrêt du traitement,

· exceptionnellement, atteintes fonctionnelles hépatiques (cholestase intra-hépatique, augmentation des transaminases), réversibles à l'arrêt du traitement.

4.9. Surdosage

De faibles surdosages peuvent entraîner une augmentation de la fréquence cardiaque. Si le surdosage est détecté précocement: lavage gastrique et surveillance en unité de soins intensifs. Traitement symptomatique.

En cas de surdosage massif: une perfusion de gluconate de calcium semble indiquée. Veiller au maintien du rythme, de la conduction et du débit cardiaque. Une hypotension importante peut être contrôlée par perfusion IV de tout mode d'expansion volémique.

Dans tous les cas, informer de la prise concomitante éventuelle de bêta-bloquants.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

INHIBITEURS CALCIQUES SELECTIFS A EFFETS VASCULAIRES, Code ATC: C08CA05.

La nifédipine est un antagoniste du calcium appartenant à la famille des dihydropyridines. La nifédipine inhibe sélectivement, et à très faibles concentrations, l'entrée des ions calcium au niveau des canaux voltage-dépendants de type L. Cette action s'exerce essentiellement sur le muscle lisse vasculaire et à moindre degré au niveau du muscle cardiaque.

La nifédipine diminue le tonus vasculaire artériel par ce mécanisme et entraîne une vasodilatation périphérique et coronaire. Dans des conditions normales de perfusion coronaire, la diminution de la post-charge engendrée par la nifédipine concourt à une diminution du travail cardiaque et de la consommation en oxygène du myocarde, normal ou ischémique.

La nifédipine, en dilatant les artères coronaires de l'endocarde et de l'épicarde, assure une augmentation des apports en oxygène au cœur. L'augmentation du débit coronaire est particulièrement nette au niveau du myocarde non-ischémique et a été également démontrée au sein du myocarde ischémique, à condition toutefois que la pression de perfusion coronaire ne s'abaisse pas de façon excessive; dans ce cas, un phénomène de vol coronaire peut se produire, entraînant une exacerbation paradoxale des crises angineuses. Ces exacerbations sont la conséquence de l'hypotension excessive (diminution du flux coronaire) et de la tachycardie réflexe (augmentation du travail cardiaque et de la consommation d'oxygène).

En inhibant l'entrée du calcium dans le myocyte cardiaque la nifédipine, comme les autres inhibiteurs calciques, est inotrope négatif.

Cet effet est normalement neutralisé par la stimulation réflexe des systèmes sympathique et rénine-angiotensine, consécutive à la désactivation des baroréflexes.

En cas d'hypotension artérielle excessive, une augmentation de la fréquence cardiaque et des arythmies ventriculaires peuvent être observées.

Grâce à leurs mécanismes d'action pharmacologique complémentaires, l'association de la nifédipine aux bêta-bloquants conduit à une synergie d'effet.

Chez l'animal, selon le modèle utilisé, la nifédipine freine l'accumulation du cholestérol dans les parois de l'aorte et des artères de conduction; elle diminue la migration et la prolifération des cellules musculaires lisses.

En traitement prolongé, il n'a pas été observé de prise de poids. Cet élément est en faveur d'une absence de rétention hydro-sodée.

La nifédipine n'altère pas les métabolismes lipidique et glucidique.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

La nifédipine est rapidement résorbée par voie digestive. Elle apparaît dans le sang quelques minutes après administration orale. Sa demi-vie plasmatique est d'environ 3 heures. Sa biodisponibilité absolue est d'environ 50 %. La nifédipine est presque entièrement transformée dans le foie en plusieurs métabolites inactifs. 70 à 80 % de la substance sont éliminés par le rein, plus de 90 % de cette quantité se retrouvent dans les urines des 24 heures, 15 % environ sont éliminés par les fèces. Il n'y a donc pas d'accumulation du produit dans l'organisme.

La nifédipine n'est pas dialysable.

La durée moyenne d'action du produit est d'environ 6 heures.

5.3. Données de sécurité préclinique

Des effets toxiques (embryotoxiques et tératogènes) sur les femelles gestantes, ont été mis en évidence chez le rat, la souris et le lapin (voir rubrique 4.6).

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Macrogol 400, glycérol, saccharine sodique, menthol racémique, eau purifiée.

Composition de l'enveloppe de la capsule:

Gélatine, glycérol, eau purifiée, oxyde de fer rouge, oxyde de fer noir, oxyde de fer jaune.

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à l'abri de la lumière et de l'humidité.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

30 ou 90 capsules sous plaquettes thermoformées (Polypropylène/Aluminium).

120, 180, 270, 360 ou 540 capsules sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d'exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

SANDOZ

49, avenue Georges Pompidou

92300 Levallois-Perret

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 342 087-2: 30 capsules sous plaquettes thermoformées (Polypropylène/Aluminium).

· 342 088-9: 90 capsules sous plaquettes thermoformées (Polypropylène/Aluminium).

· 372 413-5: 120 capsules sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).

· 372 414-1: 180 capsules sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).

· 372 415-8: 270 capsules sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).

· 372 416-4: 360 capsules sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).

· 372 417-0: 540 capsules sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.