RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 13/10/2008
VENLAFAXINE TEVA 75 mg, comprimé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Venlafaxine.................................................................................................................................. 75,000 mg
Sous forme de chlorhydrate de venlafaxine...................................................................................... 84,852 mg
Pour un comprimé.
Excipient : chaque comprimé contient 184,36 mg de lactose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé marbré de couleur pêche, rond, à face plate, biseauté, portant d'un côté de la barre de cassure un "9" gravé et de l'autre un "3". Sur l'autre face du comprimé est gravé "7382".
Le comprimé peut être divisé en deux demi-doses égales.
4.1. Indications thérapeutiques
4.2. Posologie et mode d'administration
Episodes dépressifs majeurs
La dose efficace pour le traitement de la dépression est habituellement comprise entre 75 mg et 225 mg. Le traitement doit être instauré à la dose de 75 mg par jour administrée en deux prises (37,5 mg deux fois par jour).
Les premiers effets se manifestent après 2 à 4 semaines de traitement à dose adaptée standard. En cas de réponse clinique insuffisante, la dose pourra être augmentée à 150 mg par jour, administrée en deux prises (75 mg deux fois par jour), puis à 225 mg par jour.
Chez les patients non répondeurs, la dose peut être augmentée jusqu'à 375 mg, bien que l'expérience avec des doses élevées soit encore limitée. Dans tous les cas, l’administration de doses élevées se fera sous étroite surveillance. L’augmentation des doses sera progressive à des intervalles d'environ 2 semaines ou plus, avec un minimum de 4 jours entre chaque palier. Si aucune réponse n'est observée après 2 à 4 semaines, aucun bénéfice n’est à attendre de la poursuite du traitement.
Entretien/Poursuite/prolongation du traitement
Il est communément admis que les épisodes dépressifs majeurs aigus nécessitent un traitement pharmacologique pendant 4 à 6 mois. Chez certains patients, une durée de traitement plus longue peut être nécessaire (voir rubrique 5.1).
Le médecin devra réévaluer périodiquement et au cas par cas l'utilité d'un traitement à long terme par la venlafaxine.
Arrêt du traitement
Le risque de symptômes de sevrage avec les antidépresseurs est connu. C'est pourquoi, il est recommandé d'interrompre le traitement progressivement et sous surveillance s'il a duré plus d'une semaine, afin de prévenir la survenue de symptômes de sevrage. Chez les patients ayant été traités par la venlafaxine pendant plus de 6 semaines, une diminution progressive des doses est recommandée, sur une durée d'au moins 2 semaines.
Le schéma d’arrêt progressif utilisé au cours des études cliniques comportait une diminution de la dose journalière au rythme de 75 mg par semaine.
La période nécessaire pour réduire la posologie pourra dépendre du patient, de la dose utilisée et de la durée du traitement. La survenue de symptômes mal tolérés après une diminution de la dose ou lors de l’interruption du traitement pourra nécessiter la reprise de la dose précédemment prescrite. Par la suite, une reprise d’arrêt progressif est possible, mais avec des diminutions plus petites.
Populations particulières
Chez les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique, il est recommandé de réduire la posologie.
Insuffisance rénale
Chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine ≤30 ml/min) ou chez les patients en hémodialyse, la posologie devra être réduite de 50 %. La venlafaxine doit être administrée avec précaution chez les patients atteints d'insuffisance rénale légère à modérée (clairance de la créatinine entre 30 et 80 ml/min) et une réduction de la posologie devra être envisagée.
Insuffisance hépatique
Chez les patients atteints d'une insuffisance hépatique légère à modérée, la posologie journalière totale devra être réduite de 50 %. La posologie doit être définie au cas par cas ; chez certains patients, une réduction de la posologie de plus de 50 % peut être nécessaire.
Il n'existe pas de données chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère, mais la prudence est de mise et une réduction de la posologie de plus de 50 % devra être envisagée. Le bénéfice potentiel et le risque doivent être soupesés en ce qui concerne le traitement de patients présentant une insuffisance hépatique sévère.
Patients âgés et patients présentant une pathologie cardiovasculaire/hypertension
Chez les patients âgés et les patients présentant une pathologie cardiovasculaire/hypertension, il est recommandé d’instaurer le traitement à la posologie minimale efficace. Lors de l’adaptation individuelle des doses, les patients devront être étroitement surveillés si une augmentation de la dose est nécessaire.
Enfants/adolescents
La sécurité d’emploi et l'efficacité n'ayant pas été établies chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans, l'utilisation de la venlafaxine dans cette population est déconseillée (voir rubrique 4.4).
· Hypersensibilité à la venlafaxine ou à l'un des excipients.
· Association aux inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO). La venlafaxine ne doit pas être utilisée en association avec un IMAO, ni dans les deux semaines au moins après l'arrêt d’un traitement par IMAO. Respecter un délai d’au moins 7 jours entre l'arrêt de la venlafaxine et le début du traitement par IMAO (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Utilisation chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans
L’utilisation de venlafaxine est déconseillée chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans. Des comportements de type suicidaires (tentatives de suicide et idées suicidaires) et de type hostile (principalement agressivité, comportement d’opposition et colère) ont été plus fréquemment observés au cours des études cliniques menés chez les enfants et des adolescents traités par des antidépresseurs par rapport à ceux traités par placebo. Si, en en cas de nécessité clinique, la décision de traiter est néanmoins prise, le patient devra faire l’objet d’une surveillance attentive pour détecter l’apparition de symptômes de type suicidaires. De plus, on ne dispose d’aucune donnée de tolérance à long terme chez l’enfant et l’adolescent concernant la croissance, la maturation et le développement cognitif et comportemental.
Diabète
Chez les patients diabétiques, le traitement par Inhibiteurs Sélectifs de la Recapture de la Sérotonine (ISRS) ou inhibiteurs de la recapture de la Sérotonine et de la Noradrénaline (IRSN) peuvent déséquilibrer le contrôle glycémique. L’adaptation des doses d'insuline et/ou de l’hypoglycémiant oral peut s’avérer nécessaire.
Symptômes de sevrage à l'arrêt du traitement
Bien que les antidépresseurs n'entraînent pas de dépendance réelle, différents types de symptômes sont fréquents en cas d’arrêt brutal d’un traitement prolongé (voir rubrique 4.8).
Le risque de symptômes de sevrage peut être fonction de plusieurs facteurs, comprenant la durée du traitement, la posologie et le taux de réduction de la dose. Les symptômes rapportés sont : sensations vertigineuses, troubles sensoriels (incluant paresthésies), troubles du sommeil (incluant insomnie et rêves intenses), agitation ou anxiété, nausées et/ou vomissements, tremblement, confusion, hypersudation, céphalées, diarrhée, palpitations, instabilité émotionnelle, irritabilité et troubles visuels.
Ils surviennent généralement dans les premiers jours suivant l'arrêt du traitement, mais quelques très rares cas ont été rapportés chez des patients ayant accidentellement sauté une prise. Généralement, ces symptômes sont auto-limitants et spontanément résolutifs et disparaissent en 2 semaines, bien qu’ils puissent être d’évolution plus prolongée chez certains patients (2 à 3 mois, voire plus). Il est donc conseillé lorsque le traitement par la venlafaxine n'est plus nécessaire, de diminuer progressivement la dose par paliers successifs (voir rubriques 4.2 et 4.8).
Suicides/Idées suicidaires ou aggravation clinique
La dépression est associée à un risque accru d’idées suicidaires, d’auto agression et de suicide (comportement de type suicidaire). Ce risque persiste jusqu’à obtention d’une rémission significative. L’amélioration clinique pouvant ne pas survenir avant plusieurs semaines de traitement, les patients devront être surveillés étroitement jusqu’à obtention de cette amélioration. L’expérience clinique montre que le risque suicidaire peut augmenter en tout début de rétablissement.
Les autres troubles psychiatriques dans lesquels la venlafaxine est prescrite peuvent également être associés à un risque accru de comportement suicidaire. De plus, ces troubles peuvent être associés à un épisode dépressif majeur. Les mêmes précautions d’emploi que celles mentionnées pour les patients souffrant d’épisodes dépressifs majeurs devront donc être appliquées aux patients présentant d’autres troubles psychiatriques.
Les patients ayant des antécédents de comportement de type suicidaire ou ceux exprimant des idées suicidaires significatives avant de débuter le traitement, ainsi que les jeunes adultes, présentent un risque plus élevé de survenue d’idées suicidaires ou de comportements de type suicidaire, et doivent faire l’objet d’une surveillance étroite pendant le traitement. Une méta-analyse d’essais cliniques contrôlés versus placebo sur l’utilisation d’antidépresseurs chez l’adulte présentant des troubles psychiatriques a montré une augmentation du risque de comportement de type suicidaire chez les patients de moins de 25 ans traités par antidépresseurs par rapport à ceux recevant un placebo. Une surveillance étroite des patients, et en particulier de ceux à haut risque, devra accompagner le traitement médicamenteux, particulièrement au début du traitement et lors des changements de dose. Les patients (et leur entourage) devront être avertis de la nécessité de surveiller la survenue d’une aggravation clinique, l’apparition d’idées/comportements suicidaires et tout changement anormal du comportement et de prendre immédiatement un avis médical si ces symptômes surviennent.
Akathisie/agitation psychomotrice
L'utilisation des ISRS peut entraîner l’apparition d'akathisie, caractérisée par une agitation perçue comme déplaisante ou pénible et par le besoin d’être toujours en mouvement, auquel s’associe souvent une incapacité à rester assis ou debout tranquillement. Ces symptômes surviennent plutôt dans les premières semaines de traitement. Chez les patients développant ces symptômes, une augmentation de posologie peut être préjudiciable.
Des cas de manie/hypomanie ont été rapportés chez un petit nombre de patients présentant une instabilité émotionnelle et traités par antidépresseurs, y compris la venlafaxine. Comme pour tous les antidépresseurs, la venlafaxine doit être utilisée avec précaution chez les patients ayant des antécédents d’épisode maniaque.
La survenue de convulsions est très rare. Des précautions particulières doivent être prises chez les patients épileptiques ou atteints d'un syndrome cérébral organique. Ces patients doivent être étroitement surveillés. En cas de nécessité, un neurologue doit être consulté.
Chez les patients atteints de cirrhose et les patients présentant une insuffisance rénale modérée à sévère, la clairance rénale de la venlafaxine et de ses métabolites actifs est diminuée et la demi-vie d'élimination est prolongée. C'est pourquoi, il peut être nécessaire d'administrer une dose plus faible ou d’espacer les prises. Chez ces patients, une attention particulière est recommandée lors de l'emploi de venlafaxine, comme pour les autres antidépresseurs.
Très peu de cas de syndrome de sécrétion inappropriée de l'hormone antidiurétique (SIADH) ont été rapportés chez les personnes âgées traitées par la venlafaxine, d’après l’expérience acquise avec les médicaments déjà commercialisés. Bien que les évènements signalés soient survenus lors d’un traitement par la venlafaxine, leur relation avec le traitement par venlafaxine n'est pas connue. Une hyponatrémie a été rarement rapportée au cours de traitements par antidépresseurs, y compris avec des traitements par antidépresseurs sélectifs de la sérotonine. Les personnes concernées étaient généralement des patients âgés, des patients traités par diurétiques ou des patients déshydratés pour d'autres raisons. De rares cas d'hyponatrémie associés au traitement par la venlafaxine ont été rapportés principalement chez des patients âgés ; une amélioration a suivi l’arrêt du traitement.
Une administration prudente accompagnée de bilans réguliers et précis sont nécessaires lorsque la venlafaxine est utilisée chez des patients âgés, en particulier chez les patients utilisant des diurétiques ou les patients présentant une hypovolémie pour toute autre raison.
Une adaptation posologique prudente et des bilans réguliers sont de mise dans les cas suivants :
· Troubles de la miction (par exemple, hypertrophie de la prostate, même si la probabilité de survenue de problèmes est très faible, étant donné le faible effet anticholinergique de la venlafaxine),
· Glaucome aigu à angle fermé, augmentation de la pression intra-oculaire (la probabilité de survenue de problèmes est très faible, étant donné le faible effet anticholinergique de la venlafaxine),
· Hypotension ou hypertension artérielle,
· Pathologies cardiaques, comme troubles de la conduction, angor et infarctus du myocarde récent pour lesquelles les précautions habituelles doivent être également prises, en particulier lors de l'administration concomitante de médicaments.
Pathologies cardiovasculaires, hypotension ou hypertension artérielle
Des cas dose-dépendants d'hypertension artérielle ont été fréquemment rapportés dans les essais cliniques, en particulier chez les patients traités par des doses journalières supérieures à 200 mg. L’hypertension artérielle persistante peut avoir des conséquences délétères. La mesure de la pression artérielle est donc recommandée chez les patients traités par venlafaxine. Chez les patients présentant une hypertension artérielle persistante (hypertension grave et incontrôlée) au cours du traitement par venlafaxine, une diminution de la posologie ou l'arrêt du traitement devront être envisagés. Une augmentation de la fréquence cardiaque peut survenir, en particulier aux doses élevées.
La prudence est recommandée chez les patients présentant des pathologies sous-jacentes qui pourraient être affectés par une augmentation de la fréquence cardiaque.
Des changements significatifs dans le contrôle de la pression artérielle (hyper- et hypotension) et des troubles de la conduction cardiaque ont été observés, en particulier chez les personnes âgées, et une association éventuelle entre la venlafaxine et l'ischémie myocardique aiguë a été rapportée. La venlafaxine doit donc être utilisée avec prudence chez les patients atteints d'ischémie myocardique aiguë, de maladie cérébro-vasculaire aiguë ou de toute autre pathologie cardiaque avérée pouvant augmenter le risque d'arythmies ventriculaires.
Des modifications significatives de l'électrocardiogramme ont été observées chez 0,8 % des patients traités par venlafaxine comparativement à 0,7 % des patients traités par placebo. Des changements significatifs dans les intervalles PR, QRS ou la durée QTc (QT corrigé) ont rarement été observés chez les patients traités par venlafaxine au cours des essais cliniques.
Dans les essais cliniques contrôlés versus placebo, une augmentation cliniquement significative des taux de cholestérol sérique a été observée chez 5,3 % des patients traités par venlafaxine depuis au moins 3 mois et 0 % des patients recevant du placebo.
En cas de traitement prolongé par la venlafaxine, les concentrations de cholestérol sérique doivent être contrôlées. En cas d'hypercholestérolémie, un changement pour un autre traitement antidépresseur doit être envisagé.
En traitant la dépression bipolaire, il existe un risque de virage maniaque. Dans ce cas, l'arrêt du traitement doit être envisagé. L'expérience dans le traitement des patients schizophréniques est limitée.
Les patients traités par venlafaxine peuvent avoir un risque accru de saignements cutanés ou muqueux. La prudence est recommandée lors de l'utilisation de la venlafaxine chez les patients prédisposés à de tels saignements.
En cas d'éruption cutanée, d'urticaire ou de réactions allergiques de toutes sortes, le traitement par venlafaxine doit être arrêté.
Ce médicament contient du lactose. Ce médicament est contre-indiqué chez les patients présentant des maladies héréditaires rares d'intolérance au galactose, de déficit en lactase ou de syndrome de malabsorption du glucose.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO)
La venlafaxine ne doit pas être utilisée en association avec d'autres IMAO. Des effets indésirables, certains graves et fatals, ont été rapportés au début du traitement par venlafaxine, rapidement après l’arrêt du traitement par IMAO et lorsque le traitement par IMAO a été instauré rapidement après l’arrêt du traitement par venlafaxine. Les effets indésirables suivants, liés à l'interaction, ont été observés : tremblements, myoclonies, hypersudation, nausées, vomissements, bouffées de chaleur, vertige, hyperthermie aux caractéristiques évoquant le syndrome malin des neuroleptiques, convulsions et mort.
L'association de la venlafaxine avec des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) / IMAO peut, très rarement toutefois, provoquer des symptômes caractérisés par hyperthermie, rigidité musculaire, myoclonie, instabilité neurovégétative, conscience altérée et dans les cas graves, délire et coma.
La venlafaxine est contre-indiquée en association avec des IMAO et un délai d’au moins 2 semaines entre l'arrêt de l’IMAO et le début du traitement par venlafaxine doit être respecté. Un délai de 7 jours entre l’arrêt de la venlafaxine et le début du traitement par l’IMAO doit être respecté. Lors du début d’un traitement par venlafaxine 14 jours après l’arrêt de l'IMAO, il est recommandé de commencer par une posologie journalière de 37,5 mg les premiers jours.
Aucune recherche systématique n'a été effectuée sur le risque d'utiliser la venlafaxine en association avec d'autres médicaments affectant le système nerveux central, à l'exception des médicaments cités ci-dessus. En fonction du mode d'action connu de la venlafaxine et de la possibilité du syndrome sérotoninergique, la prudence est recommandée lors de l’administration concomitante de venlafaxine avec des médicaments sérotoninergiques (comme les triptans ou les ISRS).
Aucune interaction n'a été observée chez des volontaires sains après l'administration d'une dose unique de lithium, diazépam et d’éthanol au cours du traitement par venlafaxine. Toutefois, comme avec tout médicament actif sur le système nerveux central, la consommation de boissons alcoolisées est déconseillée pendant le traitement par venlafaxine.
A l'état d'équilibre du traitement par venlafaxine, l’administration orale concomitante d'halopéridol a résulté en une diminution de la clairance rénale totale pour l'halopéridol, entraînant des augmentations de l'ASC et de la Cmax pour l'halopéridol. La demi-vie d'élimination est restée inchangée. Le mécanisme de ce phénomène est inconnu.
Le métabolisme de l'imipramine et de son métabolite 2-OH-imipramine n'a pas été affecté par la venlafaxine bien que la clairance rénale totale du 2-hydroxydésipramine ait été réduite et l'aire sous la courbe (ASC) de la désipramine et le pic de concentration (Cmax) aient augmenté d'approximativement 35 %.
La cimétidine a inhibé le métabolisme de premier passage de la venlafaxine mais n'a pas eu d'effet sur la formation ou l'élimination du O-desméthylvenlafaxine (ODV), présent en plus grandes quantités dans la circulation systémique. Aucun ajustement posologique ne semble nécessaire lors de l’administration concomitante de venlafaxine et cimétidine. Chez les personnes âgées, ou les patients atteints d'insuffisance rénale, l'interaction peut être éventuellement plus prononcée. Une surveillance clinique est indiquée lors de l’administration concomitante de venlafaxine et cimétidine chez ces patients.
L'expérience clinique est limitée en cas d’association entre un traitement par venlafaxine et une électro-convulsivothérapie (ECT). Etant donné qu’une activité convulsive prolongée a été rapportée en cas d’utilisation concomitante d'antidépresseurs ISRS, la prudence est recommandée.
Des taux élevés de clozapine ont été rapportés et temporairement associés à des effets indésirables, y compris des convulsions, suite à la prise concomitante de venlafaxine.
La venlafaxine doit être utilisée avec prudence chez les patients traités simultanément avec des médicaments augmentant le risque hémorragique, comme les anticoagulants, les dérivés de l'acide salicylique et les médicaments anti-inflammatoires / antirhumatismaux non stéroïdiens (NSAID).
Des augmentations du temps de prothrombine, du temps partiel de la thromboplastine ou du rapport normalisé international (RNI) ont été rapportées lors de l’administration de venlafaxine à des patients traités par warfarine.
L'efficacité et la sécurité du traitement par venlafaxine lors de l’utilisation avec de médicaments contre l’obésité, y compris la phentermine, n'ont pas été étudiées. L'utilisation concomitante de la venlafaxine avec ces médicaments n'est pas recommandée. La venlafaxine, seule ou en association, n'est pas indiquée pour traiter l’obésité.
Les études in vitro ont montré que la venlafaxine est principalement métabolisée dans le foie par l'isoenzyme CYP2D6 en O-desméthylvenlafaxine et par l'isoenzyme CYP3A3/4 en N-desméthylvenlafaxine. L'interaction entre la venlafaxine et les inhibiteurs de l'enzyme CYP2D6 ne peut pas être exclue. Pour cette raison, la prudence est recommandée lors de l’administration concomitante de venlafaxine avec des inhibiteurs de l'enzyme CYP2D6 (comme la quinidine, la paroxétine, la fluoxétine, la perphénazine, l'halopéridol, la lévomépromazine). Etant donné que la venlafaxine peut inhiber de façon compétitive le métabolisme des autres substances actives métabolisées par le CYP2D6, la prudence est recommandée lors de l’administration de venlafaxine en association avec de telles substances actives car leurs concentrations plasmatiques pourraient augmenter.
Il est nécessaire de tenir compte du polymorphisme du CYP2D6 lors de la prescription de venlafaxine.
Des taux élevés de venlafaxine peuvent être obtenus chez des patients métaboliseurs lents du CYP2D6 (7 % de la population européenne). De plus, l’administration concomitante d'inhibiteurs de l'enzyme CYP3A3/4 (comme le kétoconazole, l'itraconazole, le ritonavir) peut augmenter les taux de venlafaxine du fait de l'interaction métabolique.
Effet de la venlafaxine sur le métabolisme d'autres agents métabolisés par le cytochrome P450
Des études indiquent que la venlafaxine est un inhibiteur relativement faible du CYP2D6. La venlafaxine n'inhibe pas in vitro le CYP3A4, le CYP1A2, le CYP2C9 ou le CYP2C19, comme confirmé par les études in vivo avec l’alprazolam (CYP3A4), la caféine (CYP1A2), le diazépam (CYP3A4 et CYP2C19) et la tolbutamide (CYP2C9).
Il n'existe pas de données appropriées sur l'utilisation de la venlafaxine chez la femme enceinte.
Les études chez l’animal ont montré une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel pour l’homme n'est pas connu.
La venlafaxine ne sera utilisée au cours de la grossesse que si elle est strictement nécessaire.
Si la venlafaxine est utilisée jusqu’en fin de grossesse chez la mère, les symptômes dus à l'arrêt du traitement chez le nouveau-né doivent être pris en compte. Certains nouveau-nés exposés à la venlafaxine jusqu’en fin de grossesse, particulièrement au troisième trimestre, ont développé des complications nécessitant alimentation par sonde, assistance respiratoire ou hospitalisation prolongée. Ces symptômes peuvent survenir immédiatement après l'accouchement.
La venlafaxine et son métabolite actif, ODV, sont excrétés dans le lait maternel. Un risque pour le nourrisson allaité ne peut pas être exclu.
La décision de poursuivre/interrompre l'allaitement ou le traitement par venlafaxine doit donc être prise en évaluant l'avantage de l'allaitement pour l'enfant et l'avantage de la thérapie par venlafaxine pour la mère.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Il est souvent difficile de différencier les effets indésirables des symptômes de la dépression.
La survenue de la plupart de ces évènements indésirables est dose-dépendante.
Evaluation des fréquences :
Très fréquent : ≥1/10
Fréquent : ≥ 1/100 et < 1/10
Peu fréquent : ≥1/1,000 et <1/100
Rare : ≥ 1/10 000 et < 1/1 000
Très rare : <1/10,000, inconnu (ne peut pas être estimé à partir des données disponibles)
Investigations
Rare : temps de saignement prolongé.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rare : thrombocytopénie
Très rare : dyscrasies sanguines (incluant agranulocytose, anémie aplasique, neutropénie et pancytopénie)
Affections du système nerveux
Fréquent : sensations vertigineuses, céphalées, augmentation de la tonicité musculaire, paresthésies, sédation, tremblements.
Peu fréquent : myoclonies.
Rare : syndrome sérotoninergique, syndrome malin des neuroleptiques (SMN).
Très rare : réactions extrapyramidales (incluant dystonie et dyskinésie), dyskinésie tardive, délire.
Affections oculaires
Fréquent : troubles de l'accommodation, mydriase, vision trouble.
Très rare : glaucome à angle fermé.
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Peu fréquent : acouphènes.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquent : bâillements.
Très rare : éosinophilie pulmonaire avec des symptômes comme dyspnée, douleur de poitrine.
Affections gastro-intestinales
Fréquent : altération de l'appétit, constipation, nausées, vomissements, anorexie, sécheresse buccale.
Peu fréquent : bruxisme, altération du goût, diarrhée.
Très rare : pancréatite.
Affections du rein et des voies urinaires
Fréquent : troubles urinaires (la plupart du temps urines irrégulières).
Peu fréquent : rétention urinaire.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquent : hypersudation (y compris suées nocturnes).
Peu fréquent : dermatite, alopécie, réactions de photosensibilité, éruptions cutanées.
Très rare : érythème polymorphe, syndrome de Stevens Johnson, démangeaisons, prurit, urticaire.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Très rare : rhabdomyolyse.
Affections endocriniennes
Très rare : augmentation des taux de prolactine.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquent : hypercholestérolémie (en particulier liée au traitement au long cours et éventuellement à l'utilisation de doses élevées), perte de poids.
Peu fréquent : hyponatrémie, prise de poids.
Rare : syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique (SIADH).
Affections vasculaires
Fréquent : hypertension, vasodilatation (le plus souvent bouffées de chaleur), ecchymoses, saignements de la muqueuse.
Peu fréquent : hypotension, hypotension posturale, syncope.
Rare : hémorragies (incluant hémorragie cérébrale), saignements gastro-intestinaux.
Troubles généraux
Fréquent : faiblesse/fatigue, asthénie.
Affections du système immunitaire
Peu fréquent : photosensibilité.
Très rare : anaphylaxie.
Affections hépatobiliaires
Peu fréquent : analyses anormales de la fonction hépatique.
Rare : hépatite.
Affections des organes de reproduction et du sein
Fréquent : troubles de l'éjaculation, dysfonctionnement érectile, baisse de la libido.
Peu fréquent : ménorragie.
Affections psychiatriques
Fréquent : insomnie, somnolence, nervosité, rêves anormaux, troubles de l'orgasme (hommes).
Peu fréquent : apathie, hallucinations, agitation, troubles de l'orgasme (femmes).
Rare : convulsion, manie ou hypomanie, akathisie.
Inconnu : idées et comportement suicidaires*.
* Des cas d'idées et de comportements suicidaires ont été rapportés au cours de traitement par venlafaxine ou rapidement après l'arrêt du traitement (voir rubrique 4.4).
Lors des essais cliniques pédiatriques, les effets indésirables suivants ont été signalés à une fréquence similaire à celle observée chez les adultes : douleur abdominale, agitation, anorexie, perte de poids, augmentation de la tension artérielle et du cholestérol sérique, dyspepsie, ecchymoses, saignements du nez et myalgie.
Des symptômes de sevrage ont été rapportés chez les patients atteints de dépression comme chez les patients atteints de troubles généralisés de l'anxiété ou de troubles d'anxiété sociale. Il existe un lien entre l'arrêt brutal du traitement, la diminution de la posologie, ou la diminution progressive de la dose et la survenue de nouveaux symptômes. L'incidence de ces symptômes augmentait avec des doses plus élevées et une administration prolongée. Des sensations vertigineuses, troubles sensoriels (incluant paresthésie), troubles du sommeil (incluant insomnie et rêves intenses), agitation ou anxiété, nausées et/ou vomissements, tremblements, confusion, hypersudation, céphalées, diarrhée, instabilité émotionnelle, irritabilité et troubles visuels ont été signalés.
Ces symptômes surviennent généralement dans les premiers jours suivant l'arrêt du traitement, mais quelques très rares cas ont été rapportés chez des patients ayant accidentellement sauté une prise. Généralement, ces symptômes sont auto-limitants et spontanément résolutifs en 2 semaines, même si chez certaines personnes ils peuvent se prolonger (2 à 3 mois, voire plus). Il est donc conseillé lorsque le traitement par la venlafaxine n'est plus requis, de diminuer progressivement la dose par palier (voir rubriques 4.2 et 4.4).
Les symptômes signalés après un surdosage comprennent troubles de la conscience (allant de la somnolence au coma) mais également agitation, troubles gastro-intestinaux comme vomissements, diarrhée, tremblements, modifications de l'électrocardiogramme (allongement de l'intervalle QT, bloc de branche, allongement du QRS), tachycardie sinusale et ventriculaire, bradycardie, hypotension ou hypertension (légère) et convulsions.
Traitement du surdosage
Dégager les voies respiratoires afin de permettre l'oxygénation et la ventilation du patient. En cas d'ingestion récente, réaliser un lavage gastrique ou administrer du charbon activé en association avec du sulfate de sodium. Le traitement ultérieur doit être symptomatique. Surveiller le rythme cardiaque et les constantes vitales. Les vomissements provoqués ne sont pas recommandés en cas de risque de fausse route. La diurèse forcée, la dialyse, hémo-perfusion ou l'exsanguino-transfusion n’ont pas fait la preuve de leur efficacité.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : autres antidépresseurs, code ATC : N06A X16
Mode d'action
La venlafaxine est un antidépresseur dont la structure innovante est sans parenté chimique avec les anxiolytiques tricycliques, tétracycliques ou autres agents antidépresseurs actuellement disponibles. Il s'agit d'un mélange racémique composé de deux énantiomères actifs.
Le mécanisme de l’effet antidépresseur de la venlafaxine chez l’homme semble être associé à une potentialisation de l'activité de neurotransmetteurs au niveau du système nerveux central. Les études précliniques ont démontré que la venlafaxine et son métabolite principal, O-desméthylvenlafaxine (ODV), sont des inhibiteurs puissants de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline. La venlafaxine est également un faible inhibiteur de la recapture de la dopamine.
Les études chez l’animal ont montré que les antidépresseurs tricycliques, en administration chronique, peuvent réduire la réponse bêta-adrénergique. D'un autre côté, la venlafaxine et l'ODV ont réduit, en administration aiguë (une dose unique) et chronique, la réponse bêta-adrénergique. La venlafaxine et l'ODV ont un mode d'action très similaire sur la recapture du neurotransmetteur.
La venlafaxine n'a pratiquement pas d’affinité in vitro pour les récepteurs cholinergiques muscariniques, H1 histaminergiques ou α adrénergiques du rat.
L'activité pharmacologique de ces récepteurs peut être liée à divers effets indésirables observés avec d'autres antidépresseurs, comme les effets indésirables anticholinergiques, sédatifs et cardiovasculaires.
La venlafaxine ne possède pas d'activité inhibitrice de la monoamine oxydase (IMAO)
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La venlafaxine est bien absorbée et fortement métabolisée dès le premier passage.
Les pics de concentrations plasmatiques de la venlafaxine vont d'environ 33 à 172 ng/ml après l'administration de doses comprises entre 25 et 150 mg et sont atteints environ 2,4 heures après administration unique.
La venlafaxine est fortement métabolisée dans le foie. L'O-desméthylvenlafaxine est le principal métabolite actif de la venlafaxine. La demi-vie moyenne de la venlafaxine et de l'ODV est d'environ 5 et 11 heures, respectivement.
Les pics de concentrations plasmatiques de l'ODV vont d'environ 61 à 325 ng/ml et sont atteints approximativement 4,3 heures.
Les concentrations de la venlafaxine et de l'ODV sont dans l’ensemble bien corrélées avec les doses administrées. 27 % de la venlafaxine et 30 % de l'ODV sont liés aux protéines sériques.
L'ODV, d'autres métabolites mineurs de la venlafaxine et la venlafaxine non métabolisée sont excrétés principalement par les reins.
5.3. Données de sécurité préclinique
Des études prolongées chez le rat et la souris n'ont révélé aucun effet carcinogène.
Dans les études menées sur la toxicité de la reproduction chez le rat et le lapin, aucun effet tératogène n’a été observé, mais des effets embryotoxiques ont été observés chez le rat. On a observé des diminutions de poids fœtal et une augmentation du nombre de mort-nés et de la mortalité des nouveau-nés avec des doses légèrement plus élevées que la dose journalière maximale administrée chez l’homme.
In vitro, un blocage partiel des canaux cardiaques sodiques à des concentrations micromolaires a été observé. Le lien entre la survenue d'arythmies et de fibrillation ventriculaire après un surdosage ou l'inhibition du métabolisme de la venlafaxine n'est pas clair.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
TEVA CLASSICS
LE PALATIN 1
1, cours du Triangle
92936 PARIS LA DEFENSE CEDEX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 389 491-4 ou 34009 389 491 4 8 : 20 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium)
· 389 492-0 ou 34009 389 492 0 9 : 28 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium)
· 389 493-7 ou 34009 389 493 7 7 : 30 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium)
· 389 494-3 ou 34009 389 494 3 8 : 56 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium)
· 389 496-6 ou 34009 389 496 6 7 : 60 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium)
· 389 497-2 ou 34009 389 497 2 8 : 100 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium)
· 573 815-3 ou 34009 573 815 3 0 : 50 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium)
· 573 817-6 ou 34009 573 817 6 9 : 500 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium)
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.