RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 14/01/2008
CIMETIDINE G GAM 200 mg/2 ml, solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Cimétidine ....................................................................................................................................... 200 mg
Pour une ampoule de 2 ml.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution injectable.
4.1. Indications thérapeutiques
· Ulcère gastrique ou duodénal évolutif.
· Traitement de l'œsophagite secondaire au reflux gastro-œsophagien.
· Syndrome de Zollinger-Ellison.
4.2. Posologie et mode d'administration
Adultes
· Pour le traitement de la maladie ulcéreuse gastro-duodénale, la dose quotidienne est de 800 mg.
· Pour le traitement de l'œsophagite, la dose quotidienne est de 800 mg à 1,6 g selon la gravité des lésions.
· Pour le traitement d'un syndrome de Zollinger-Ellison, la dose peut être augmentée, si nécessaire, jusqu'à 2 g par jour.
Enfants
Pour le traitement de la maladie ulcéreuse gastro-duodénale et de l'œsophagite:
· nouveau né: 10 à 15 mg/kg/jour,
· moins de 1 an: 20 mg/kg/jour,
· de 1 à 12 ans: 20 à 25 mg/kg/jour.
Les doses journalières sont à répartir en 2 à 3 prises.
Cas particuliers
En cas d'insuffisance rénale, il convient de réduire la posologie en fonction de la clairance de la créatinine:
· 0 à 15 ml/min: 200 mg toutes les 12 heures,
· 15 à 30 ml/min: 200 mg toutes les 8 heures,
· 30 à 50 ml/min: 200 mg toutes les 6 heures.
La cimétidine étant hémodialysable, il est recommandé de l'administrer à la fin de l'hémodialyse.
En cas d'insuffisance hépatique sévère, il est préférable de réduire la dose avec un maximum de 600 mg/jour.
Mode d'administration
L'injection IM est possible ; elle peut être transitoirement douloureuse.
La perfusion IV est à utiliser de préférence:
· discontinue: à intervalle régulier, 1 ampoule à 1 ampoule et demie diluée dans le liquide de perfusion; vitesse de perfusion ≤ 150 mg/heure pendant 2 heures,
· continue: vitesse de perfusion ≤ 75 mg/heure pendant 24 heures.
L'injection IV directe doit être évitée chez les malades souffrant d'une cardiopathie.
Lorsqu'elle s'impose, chaque ampoule de 200 mg doit être diluée dans 20 ml d'une solution compatible et injectée lentement (au moins 5 minutes).
Le relais par la voie orale doit être entrepris dès que possible.
Hypersensibilité connue à la cimétidine.
La prise de ce médicament est généralement déconseillée en association avec la phénytoïne (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spéciales
L'administration d'antisécrétoires de la classe des inhibiteurs des récepteurs H2 favorise le développement bactérien intragastrique par diminution de l'acidité gastrique.
Précautions d'emploi
· La cimétidine ne peut être prescrite que si l'ulcère a été authentifié par endoscopie.
· En cas d'ulcère gastrique, il est recommandé de vérifier la bénignité de la lésion avant traitement.
· En cas d'insuffisance rénale, il convient de réduire la posologie en fonction de la clairance de la créatinine (voir rubrique 4.2).
· Chez le sujet âgé et l'insuffisant rénal, interrompre le traitement s'il survient un état confusionnel ou une bradycardie sinusale importante.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
La cimétidine est un inhibiteur de certaines enzymes du métabolisme hépatique. Ce mécanisme peut être à l'origine de l'augmentation des concentrations de médicaments métabolisés par ces mêmes voies. Leurs effets, notamment indésirables, peuvent alors être majorés.
Toutefois, en pratique courante, et en l'absence d'insuffisance hépatique ou rénale, ces interactions ne sont pas susceptibles d'avoir un retentissement pharmacocinétique et donc, a fortiori, une traduction clinique tant que la dose quotidienne de cimétidine est inférieure à 800 mg.
+ Phénytoïne
Augmentation des taux plasmatiques de phénytoïne, avec la possibilité d'apparition des signes habituels de surdosage.
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique étroite, dosage des taux plasmatiques de phénytoïne et adaptation éventuelle de sa posologie, pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Acénocoumarol, phénindione, warfarine
Augmentation de l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique (diminution de son catabolisme hépatique).
Contrôle plus fréquent du taux de prothrombine et surveillance de l'INR. Adaptation de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par la cimétidine et 8 jours après son arrêt.
+ Carbamazépine
En début de traitement, augmentation des taux plasmatiques de carbamazépine par inhibition de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique et réduction éventuelle de la posologie de la carbamazépine, spécialement pendant les premiers jours de traitement par la cimétidine.
+ Chlordiazépoxide et diazépam
Risque accru de somnolence.
Avertir les malades de l'augmentation du risque en cas de conduite automobile ou d'utilisation de machine.
+ Labétalol, métoprolol, propranolol
Augmentation des taux plasmatiques de bêta-bloquants, avec majoration de l'activité et bradycardie (inhibition de leur catabolisme hépatique).
Surveillance clinique accrue et, si besoin adaptation de la posologie des bêta-bloquants pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.
+ Lidocaïne (voie parentérale)
(antiarythmique - classe Ib)
Augmentation de la lidocaïnémie, avec possibilité d'effets indésirables neurologiques et cardiaques (inhibition du métabolisme hépatique de la lidocaïne).
1 - Adapter la posologie de la lidocaïne.
2 - Surveillance clinique, ECG et éventuellement des taux plasmatiques de lidocaïne pendant l'association et après l'arrêt de la cimétidine.
+ Moclobémide (IMAO sélectifs A)
Augmentation des taux circulants de l'antidépresseur, par diminution de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique avec adaptation éventuelle de la posologie de l'antidépresseur.
+ Nifédipine
Augmentation de l'effet hypotenseur de la nifédipine par inhibition du catabolisme de la nifédipine par la cimétidine.
Surveillance clinique accrue ; adapter la posologie de la nifédipine pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.
+ Théophyllines (et par extrapolation, dérivés de la théophylline)
Augmentation de la théophyllinémie avec risque de surdosage (diminution du catabolisme de la théophylline).
Surveillance clinique et éventuellement de la théophyllinémie.
S'il y a lieu, adaptation de la posologie de la théophylline pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.
Associations à prendre en compte
+ Carmustine (cytostatique - alkylant)
Toxicité médullaire accrue (inhibition du catabolisme de la carmustine).
+ Ciclosporine
Augmentation des taux circulants de ciclosporine.
Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène de la cimétidine mais une fœtotoxicité à type d'effet anti-androgène lors d'une administration prolongée. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.
En clinique, l'utilisation de la cimétidine au cours d'un nombre limité de grossesses n'a apparement révélé aucun effet malformatif ou fœtotoxique particulier à ce jour. Toutefois, des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer les conséquences d'une exposition en cours de grossesse.
En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser la cimétidine pendant la grossesse.
En cas d'allaitement ou de désir d'allaitement et compte tenu du passage de la cimétidine dans le lait maternel, par mesure de précaution, il convient de ne pas utiliser ce médicament chez la femme qui allaite.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Sans objet.
· Quelques cas de diarrhée, douleurs musculaires, étourdissements, éruptions cutanées, états fébriles, ont été signalés.
· Ont également été rapportés, réversibles à l'arrêt du traitement:
o des gynécomasties et galactorrhées,
o des états confusionnels spécialement chez les sujets âgés et en cas d'insuffisance rénale sévère,
o de rares cas de bradycardie sinusale (surtout par voie injectable),
o de rares cas d'hépatite, de néphrite interstitielle, de pancréatite et de réaction de type anaphylactique,
o une élévation transitoire des transaminases,
o une augmentation légère de la créatininémie,
o une diminution des leucocytes et des cas d'agranulocytose (environ 3 par million de malades traités par la cimétidine) chez des patients généralement dans un état grave et recevant par ailleurs d'autres médicaments réputés avoir cet effet,
o une diminution des plaquettes (environ 3 par million de malades traités par la cimétidine) et de rares cas d'anémie aplasique, de pancytopénie.
Des cas de surdosage à des doses allant jusqu'à 20 g de cimétidine ont été rapportés, sans conséquences graves. Il existe cependant un risque de crises convulsives. Emétiques et lavage gastrique associés à un traitement symptomatique peuvent être justifiés.
Selon les études de toxicité aiguë à très fortes doses chez l'animal, il apparaît que dans des cas très graves, il peut être nécessaire de pratiquer une ventilation assistée et d'administrer des anticonvulsivants.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
ANTI-HISTAMINIQUE H2
(A: appareil digestif et métabolisme)
La cimétidine est un antisécrétoire gastrique, antagoniste des récepteurs H2 à l'histamine. L'administration de 200 mg de cimétidine entraine dès la première heure une chute de l'acidité gastrique basale, l'effet se prolongeant au-delà de 1 h 30. Une dose de 400 mg inhibe la sécrétion acide nocturne pendant environ 8 heures.
La cimétidine inhibe la sécrétion acide maximale stimulée par l'histamine, la pentagastrine, l'insuline, la caféine ou par les aliments et abaisse le débit total de pepsine par diminution du volume du suc gastrique. La cimétidine n'altère pas la production de mucus, ne modifie pas l'évacuation gastrique, n'affecte pas la sécrétion pancréatique et est sans effet sur le sphincter œsophagien inférieur.
La cimétidine exerce à fortes doses chez l'animal un faible effet antiandrogénique.
Chez l'homme, un blocage au niveau des récepteurs androgéniques périphériques a été évoqué.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
L'élimination de la cimétidine se fait par voie rénale essentiellement, 70 % de la dose administrée sont retrouvés dans les urines en grande partie non métabolisés. La cimétidine franchit la barrière placentaire et est excrétée dans le lait. La clairance de la cimétidine décroît avec l'âge.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
Acide chlorhydrique concentré, eau pour préparations injectables.
La seule incompatibilité physique connue actuellement est avec le pentobarbital.
Avant ouverture: 3 ans.
Après ouverture: le produit doit être utilisé immédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température inférieure à 30°C et à l'abri de la lumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
2 ml en ampoule (verre). Boîte de 10.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
SANDOZ
49, avenue Georges Pompidou
92300 Levallois-Perret
FRANCE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 345 062-0: 2 ml en ampoule (verre). Boîte de 10.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste II