RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 05/11/2009
SOTALOL TEVA PHARMA 160 mg, comprimé sécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé sécable contient 160 mg de chlorhydrate de sotalol
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé.
Comprimé ovale de couleur bleu clair avec une face comportant une barre de sécabilité et les numéros « 93 » et « 62 » gravés de chaque côté, l'autre face étant lisse.
Le comprimé peut être divisé en deux demi doses égales.
4.1. Indications thérapeutiques
Prophylaxie:
· des tachycardies ventriculaires menaçant le pronostic vital;
· des tachycardies ventriculaires symptomatiques documentées et invalidantes en l'absence d'insuffisance cardiaque non contrôlée;
· des tachycardies supra-ventriculaires documentées en l'absence d'insuffisance cardiaque non contrôlée lorsque la nécessité d'un traitement est établie (ex. maintien du rythme sinusal suite à une fibrillation auriculaire ou un flutter auriculaire).
4.2. Posologie et mode d'administration
L'initiation du traitement ou le changement de posologie se feront par une évaluation médicale appropriée incluant: contrôle ECG avec mesure de l'intervalle QT corrigé, dosage de la kaliémie, évaluation de la fonction rénale et prise en compte des traitements concomitants (voir rubrique 4.5).
Comme avec les autres agents antiarythmiques, il est recommandé de débuter le traitement par Sotalol Teva Pharma et de procéder à l'augmentation des doses sous contrôle ECG, car les effets pro-arythmiques peuvent non seulement survenir à l'initiation du traitement, mais également à chaque augmentation de dose.
Le traitement des tachycardies ventriculaires menaçant le pronostic vital nécessite d'être instauré en milieu hospitalier avec surveillance du patient.
La dose initiale est de 80 mg administrés en une prise unique ou répartis en deux prises à 12 heures d'intervalle. La posologie est adaptée avec un intervalle de 2 ou 3 jours entre chaque augmentation de doses afin d'atteindre l'état d'équilibre et permettre la surveillance de l'intervalle QT.
La plupart des patients répondent à une posologie quotidienne de 160 mg à 320 mg répartie en deux (ex. 2 x 160 mg) ou trois (ex. 3x 80 mg) prises par jour.
Chez certains patients ayant des troubles du rythme menaçant le pronostic vital, il est possible de porter la posologie à 480 mg, voire 640 mg/jour. Cependant la prescription de telles doses sera effectuée uniquement si les bénéfices potentiels sont supérieurs au risque accru d'évènements indésirables, en particulier une pro-arythmie.
Posologie chez l'insuffisant rénal: la posologie sera ajustée en fonction de la clairance de la créatinine, le sotalol étant excrété principalement dans les urines. Le rythme cardiaque (qui doit toujours être supérieur à 50 battements par minute) et l'effet clinique seront également pris en compte.
Clairance de la créatinine (ml/mn) |
Posologie recommandée |
> 60 |
Dose usuelle |
30 - 60 |
Demie dose |
10 - 30 |
Quart de dose |
< 10 |
Eviter le sotalol |
Formule de Cockcroft & Gault:
Chez l'homme:
Chez la femme: idem x 0,85.
Si la créatininémie est exprimée en µmol/l, diviser sa valeur par 88,4 (1 mg/dl = 88,4 µmol/l).
Posologie chez l'insuffisant hépatique:
Aucun ajustement posologique n'est requis.
Chez le sujet âgé:
L'âge en soi ne constitue pas un motif d'ajustement de la posologie initiale. Un déclin de la fonction rénale dû à l'âge peut entraîner un ajustement de la posologie (voir également la rubrique intitulée « Dosage chez l'insuffisant rénal »).
Chez l'enfant:
En raison de l'absence de données, le sotalol ne doit pas être utilisé chez l'enfant.
Les comprimés de sotalol sont à avaler en entier avec une quantité suffisante de boisson (ex. un verre d'eau).
Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes:
· syndromes du QT long congénitaux ou acquis;
· torsades de pointes;
· hypersensibilité connue au sotalol, aux sulfamides ou à l'un des excipients du médicament,
· asthme et broncho-pneumopathies chroniques obstructives;
· insuffisance cardiaque non contrôlée;
· choc cardiogénique;
· blocs auriculoventriculaires des 2ème et 3ème degrés non appareillés;
· angor de Prinzmétal;
· maladie du sinus (y compris bloc sino-auriculaire) non appareillée;
· bradycardie (< 45-50 battements/minute);
· phénomène de Raynaud et troubles artériels périphériques;
· phéochromocytome non traité;
· hypotension artérielle (exceptée celle due aux troubles du rythme);
· anesthésie entraînant une dépression myocardique;
· insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure à 10 ml/min);
· acidose métabolique;
· association avec les médicaments donnant des torsades de pointes:
o antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide...)
o antiarythmiques de classe III (amiodarone, dofétilide, ibutilide...),
o certains neuroleptiques (thioridazine, chlorpromazine, lévomépromazine, trifluopérazine, cyamémazine, sulpiride, sultopride, amisulpride, tiapride, pimozide, halopéridol, dropéridol...)
o et autres médicaments tels que: bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, mizolastine, vincamine IV, moxifloxacine...;
· association à la floctafénine
(cf. 4.5 Interactions médicamenteuses et autres formes d'interactions).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Ne jamais interrompre le traitement brutalement chez les patients souffrant d'angor: un arrêt brutal est susceptible de provoquer une arythmie sévère, un infarctus du myocarde et la mort subite ou de révéler une insuffisance coronarienne latente. Il est recommandé de maintenir les patients sous surveillance, en particulier ceux souffrant de cardiopathie ischémique, et de diminuer progressivement la dose sur 1-2 semaines. |
L'effet indésirable le plus grave des médicaments antiarythmiques est l'aggravation d'une arythmie pré-existante ou le déclenchement de nouveaux troubles du rythme. Les produits qui allongent l'intervalle QT, comme le sotalol, peuvent provoquer des torsades de pointe. Les facteurs favorisant cet effet ont été identifiés: · intervalle QT spontanément long (>450 ms) avant le traitement; · bradycardie (< 60 battements par minute); · hypokaliémie ou hypomagnésémie (notamment en cas de traitement concomitant par diurétiques proximaux); · taux sériques élevés de sotalol, soit par surdosage, soit par accumulation chez l'insuffisant rénal; · association à d'autres produits favorisant les torsades de pointes (voir rubrique 4.3 et rubrique 4.5); · arythmies ventriculaire sévère; Chez la femme, possibilité d'un risque plus élevé de survenue de torsades de pointes; |
La survenue des torsades de pointes est dose-dépendante. Les évènements pro-arythmiques surviennent plus souvent au cours de la première semaine de traitement ou lors d'une augmentation de la dose. Il est possible néanmoins qu'elles surviennent après une plus longue période de traitement, même en l'absence de modification posologique.
Elles peuvent être symptomatiques (syncopes), elles peuvent régresser spontanément ou plus rarement dégénérer en fibrillation ventriculaire.
Au cours des études cliniques chez des patients atteint d'arythmie ventriculaire menaçant le pronostic vital (tachycardies ventriculaires soutenues ou fibrillation ventriculaire), l'incidence des pro-arythmies sévères (torsades de pointes ou nouvelles tachycardies ventriculaires ou fibrillation ventriculaire) était inférieure à 2 % à des doses allant jusque 320 mg. L'incidence a plus que doublé pour des posologies plus élevées.
Le risque le plus marqué de voir développer des effets pro-arythmiques sévères avec le sotalol (7 %) concerne les patients atteints de tachycardie ventriculaire soutenue et d'insuffisance cardiaque. Une initiation du traitement à 80 mg suivie d'une augmentation posologique progressive permet de réduire le risque de survenue d'effets pro-arythmiques.
Au cours du traitement, une surveillance médicale et des contrôles ECG à intervalles réguliers sont de rigueur. En cas de détérioration des paramètres ECG (ex. allongement supérieur ou égal à 25 % de l'intervalle QT ou QRS; allongement supérieur ou égal à 50 % de l'intervalle PQ ou intervalle QTc dépassant les 480 ms) ou d'une augmentation de la fréquence et de la sévérité des arythmies, le rapport bénéfice/risque doit être réévalué.
Ce produit contenant du lactose, il n'est pas indiqué chez les patients atteints de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose/galactose ou d'un déficit en lactase.
Précautions d'emploi
Bradycardie
Si le rythme cardiaque chute à moins de 50-55 battements par minute au repos et que le patient présente des symptômes liés à la bradycardie, la posologie doit être diminuée. La bradycardie majore le risque de torsades de pointes.
Bloc auriculoventriculaire du 1er degré
Etant donné son effet dromotrope négatif, le sotalol doit être administré avec prudence aux patients présentant un bloc auriculoventriculaire du premier degré.
Insuffisance cardiaque
Une attention particulière sera portée lors de l'initiation d'un traitement par sotalol ou de l'ajustement posologique chez les patients atteint d'une dysfonction ventriculaire gauche contrôlée par un traitement (tel que inhibiteurs de l'enzyme de conversion, diurétiques, digitaliques, ...)
Du fait de ses propriétés bêtabloquantes, le sotalol peut également diminuer la contractilité myocardique et entraîner une décompensation brutale de l'insuffisance cardiaque sévère.
Infarctus du myocarde récent
Le rapport bénéfice/risque d'un traitement par sotalol doit être évalué chez le patient en post-infarctus avec dysfonction ventriculaire gauche. Si ce traitement s'avère nécessaire, son initiation ainsi que les ajustements posologiques ultérieurs doivent être étroitement suivis. Le sotalol doit être évité chez les patients ayant de fraction d'éjection ≤40% sans arythmie ventriculaire grave.
Perturbations électrolytiques
Le sotalol ne doit pas être utilisé chez les patients présentant une hypokaliémie ou une hypomagnésémie avant correction préalable du déséquilibre. L'équilibre électrolytique et acido-basique sera particulièrement suivi chez les patients souffrant de diarrhée sévère ou prolongée ou chez les patients recevant un traitement concomitant hypokalémiant ou hypomagnésémiant.
Anaphylaxie
Du fait de ses propriétés bêtabloquantes, le sotalol est susceptible d'aggraver les réactions anaphylactiques et d'entraîner une résistance aux doses habituelles d'adrénaline chez les patients succeptibles de faire une réaction anaphylactique sévère, quelle qu'en soit l'origine, et en particulier liée à des produits de contraste iodés ou à la floctafénine (voir rubrique 4.5) ou survenant au cours d'un traitement désensibilisant.
Thyrotoxicose
En raison de ses propriétés bêtabloquantes, le sotalol est susceptible de masquer les signes cardiovasculaires de la thyrotoxicose.
Psoriasis
Des exacerbations de la maladie ayant été rapportées sous bêtabloquant, l'indication mérite d'être évaluée.
Sujet âgé
Le respect absolu des contre-indications est impératif. On veillera à initier le traitement par une posologie faible et assurer une surveillance étroite.
Insuffisant rénal
En cas d'insuffisance rénale, il convient d'adapter la posologie à l'état de la fonction rénale.
Diabète sucré
Prévenir le patient et renforcer l'auto-surveillance glycémique en début de traitement. Les signes annonciateurs d'une hypoglycémie peuvent être masqués, en particulier la tachycardie, les palpitations et les sueurs.
Changements électrocardiographiques
Un allongement excessif de l'intervalle QTc (> 480 ms) nécessite une surveillance étroite ainsi qu'une ré-évaluation du rapport bénéfice/risque. Le risque de torsades de pointes est proportionnel au degré d'allongement de l'intervalle QT.
Anesthésie générale
En raison de ses propriétés bêtabloquantes, le sotalol est susceptible d'atténuer la tachycardie réflexe et d'augmenter le risque d'hypotension. La poursuite du traitement par le sotalol diminue le risque d'arythmie, d'ischémie myocardique et de poussées hypertensives. Il convient d'informer l'anesthésiste que le patient est traité par sotalol.
Si l'arrêt du traitement est jugé nécessaire, une suspension de 48 heures est considérée comme suffisante pour permettre la réapparition de la sensibilité aux catécholamines. Dans certains cas, le traitement par le sotalol ne peut être interrompu.
Chez les patients atteints de cardiopathie ischémique ou d'insuffisance coronarienne, il est préférable de poursuivre le traitement jusqu'à l'intervention, étant donné le risque lié à un arrêt brutal des bêtabloquants.
En cas d'urgence ou d'impossibilité d'arrêt du traitement, le patient doit être protégé d'une prédominance vagale par une prémédication suffisante d'atropine renouvelée selon les besoins.
Les anesthésiques utilisés devront être aussi peu dépresseurs myocardiques que possible et les pertes sanguines devront être compensées.
Le sotalol EST GENERALEMENT DECONSEILLE en association avec l'halofantrine, la pentamidine, la sparfloxacine ou la méthadone (voir rubrique 4.5.), et au cours de l'allaitement.
Il est généralement déconseillé d'associer le sotalol à certains médicaments (voir rubrique 4.5, « Associations déconseillées »).
Il est également déconseillé d'associer le sotalol aux médicaments susceptibles d'avoir un effet hypertenseur (ex. les IMAO).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Les propriétés particulières du sotalol peuvent provoquer des arythmies graves (torsades de pointes), notamment en cas d'hypokaliémie et/ou de bradycardie. En termes d'interactions médicamenteuses, le sotalol doit être considéré comme un antiarythmique. Son association à d'autres antiarythmiques est par conséquent TRES DELICATE, voire CONTRE -INDIQUEE, et nécessite dans tous les cas une surveillance clinique et ECG étroite.
+ Floctafénine:
En cas de choc ou d'hypotension par floctafénine, réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par le sotalol.
+ Médicaments provoquant des torsades de pointes: antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide) et de classe III (amiodarone, dofétilide, ibutilide…), certaines neuroleptiques (thioridazine, chlorpromazine, lévomépromazine, trifluopérazine, cyamémazine, sulpiride, sultopride, amisulpride, tiapride, pimozide, halopéridol, dropéridol…), bépridil, cisapride, diphémanil, IV, mizolastine, vincamine IV, moxifloxacine, etc.
Risque majoré d'arythmies ventriculaires, notamment de torsades de pointes.
+ Halofantrine, pentamidine, sparfloxacine, méthadone
Risqué majoré d'arythmies ventriculaires, notamment de torsades de pointes.
Si possible, interrompre le traitement torsadogène, sauf si celui-ci est un anti-infectieux. Si l'association ne peut être évitée, il est impératif de contrôler l'intervalle QT au préalable et de surveiller l'ECG.
+ Diltiazem, Vérapamil
Comme avec les autres bêtabloquants: des troubles de l'automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), des troubles de la conduction sino-auriculaire et auriculo-ventriculaire et une insuffisance cardiaque (synergie des effets) peuvent survenir. Une telle association ne se fera donc que sous surveillance clinique et électrocardiographique étroite, en particulier en début de traitement et chez le sujet âgé.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants, laxatifs stimulants, glucocorticoïdes, tétracosactide, amphotéricine B (IV))
Risque majoré d'arythmies ventriculaires, notamment de torsades de pointes.
Corriger toute hypokaliémie avant l'administration du produit. Une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique est nécessaire.
+ Bradycardisants (antagonistes du calcium bradycardisants: diltiazem, vérapamil; antihypertenseurs d'action centrale comme la clonidine, la guanfacine, l'alphaméthyldopa; les glycosides digitaliques, notamment la digoxine; les antiarythmiques de classe Ia et Ic; la méfloquine; les inhibiteurs de la cholinestérase, comme ceux employés dans la maladie d'Alzheimer, ex. donépézil, rivastigmine, tacrine, galantamine, néostigmine, pyridostigmine, ambenonium; pilocarpine, autres bêtabloquants)
Risque majoré d'arythmies ventriculaires, notamment de torsades de pointes, étant donné les propriétés torsadogènes du sotalol.
Surveillance clinique et électrocardiographique de rigueur.
De plus, une hypertension rebond est possible en cas d'arrêt brutal des antihypertenseurs d'action centrale.
+ Anesthésiques volatils halogénés
Le sotalol réduit la réponse cardiovasculaire compensatoire (possibilité d'utiliser des bêta-stimulants au cours de l'intervention pour lever l'inhibition bêta-adrenergique).
En règle générale, ne pas arrêter le sotalol et, de toute façon, éviter l'arrêt brutal. Informer l'anesthésiste de ce traitement.
+ Insuline, sulfamides hypoglycémiants
Tous les bêtabloquants sont susceptibles de masquer certains symptômes de l'hypoglycémie comme les palpitations et la tachycardie. La plupart des bêtabloquants non cardiosélectifs augmentent l'incidence et la sévérité de l'hypoglycémie.
Prévenir le patient et renforcer l'auto-surveillance sanguine, surtout en début de traitement.
+ Propafénone
Troubles de la contractilité, de l'automatisme et de la conduction (inhibition des mécanismes sympathiques compensateurs).
Surveillance clinique et électrocardiographique de rigueur.
+ Baclofène
Majoration de l'effet antihypertenseur.
Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l'antihypertenseur si nécessaire.
+ Lidocaïne (par voie intraveineuse)
Augmentation des taux plasmatiques de lidocaïne, avec possibilité d'effets indésirables cardiaques et neurologiques (baisse de la clairance hépatique de la lidocaïne).
Surveillance clinique et électrocardiographique de rigueur.
Associations à prendre en compte
+ AINS (extrapolation à partir de l'indométhacine)
Réduction de l'effet antihypertenseur (les AINS inhibent les prostaglandines vasodilatatrices; les AINS pyrazolés entraînent une rétention hydrosodée).
+ Antidépresseurs imipraminiques (tricycliques), neuroleptiques dérivés de la phénothiazine, amifostine
Majoration de l'effet antihypertenseur et risque d'hypotension orthostatique (effet additif).
+ Antagonistes du calcium (dihydropyridines)
Hypotension, défaillance cardiaque chez les patients en insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée (effet inotrope négatif des dihydropyridines (in vitro), plus ou moins marqué en fonction des produits, et susceptible de s'additionner à l'effet inotrope négatif du sotalol). La présence du sotalol peut également minimiser la réaction sympathique réflexe due à une répercussion hémodynamique excessive.
+ Dipyridamole (par voie intraveineuse)
Majoration de l'effet antihypertenseur.
Interactions avec les tests de laboratoire:
La présence de sotalol dans les urines peut entraîner une fausse élévation des taux de métanéphrine urinaire lorsqu'elle est mesurée par méthode photométrique. L'urine des patients susceptibles d'être atteints d'un phéochromocytome et qui sont traités par le sotalol doit être analysée par chromatographie liquide haute performance avec phase d'extraction solide.
Il convient d'informer les sportifs de la possibilité de réaction positive lors des contrôles anti-dopage, du fait du principe actif contenu dans ce médicament.
Aucune étude clinique contrôlée sur l'utilisation du sotalol n'a été menée chez la femme enceinte. Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène, ni révélé d'autres effets délétères pour le fœtus après utilisation du sotalol aux doses thérapeutiques.
Chez l'Homme, le sotalol passe la barrière placentaire. En raison de ses propriétés pharmacologiques, des effets indésirables sont possibles chez le fœtus et le nouveau-né lors de l'utilisation de sotalol plus tard au cours de la grossesse.
Chez le nouveau-né de mère traitée par sotalol, l'action bêtabloquante du médicament peut persister plusieurs jours après la naissance. Elle peut se traduire par une bradycardie, une détresse respiratoire ou une hypoglycémie, en général sans signification clinique. Il peut néanmoins survenir, par réduction des réactions cardiovasculaires de compensation, une insuffisance cardiaque nécessitant une hospitalisation en soins intensifs (voir rubrique 4.9). Dans ce cas, le recours aux solutés de remplissage doit être évité (risque d'œdème pulmonaire aigu).
En conséquence, le sotalol ne sera prescrit au cours de la grossesse qu'en cas de nécessité. En cas d'impossibilité d'interrompre le traitement 2-3 jours avant la date de l'accouchement, une surveillance attentive du nouveau-né pendant les 48-72 heures suivant l'accouchement est nécessaire.
Le sotalol est excrété dans le lait maternel dans des concentrations relativement importantes.
La survenue d'une hypoglycémie et d'une bradycardie a été décrite chez les enfants allaités dont la mère était traitée par certains bêtabloquants peu liés aux protéines plasmatiques. En conséquence, l'allaitement est déconseillé au cours du traitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Le sotalol est susceptible d'avoir un impact sur les réactions des individus, de telle sorte que leur capacité à rester vigilant au volant ou à utiliser des machines ou à exécuter des tâches sans protection adéquate peut être altérée.
Sur le plan clinique
Les effets indésirables les plus fréquents du sotalol sont dus à ses propriétés bêtabloquantes. Ils sont habituellement de nature transitoire et nécessitent rarement l'interruption du traitement. Ils disparaissent généralement avec une réduction de la posologie. Les effets indésirables les plus graves sont ceux dus aux effets pro-arythmiques, notamment les torsades de pointes (voir rubrique 4.4).
Les effets indésirables les plus fréquents sont:
Affections hématologiques et du système lymphatique: thrombocytopénie, éosinophilie, leucopénie;
Troubles du métabolisme et de la nutrition: hypoglycémie;
Affections psychiatriques: dépression, anxiété;
Affections du système nerveux: étourdissements, céphalées, troubles du sommeil, paresthésie, fatigue, asthénie;
Affections oculaires: troubles de la vue;
Affections cardiovasculaires: bradycardie sinusale, troubles de la conduction auriculo-ventriculaire, dyspnée, douleurs thoraciques, palpitations, œdème, anomalies ECG, hypotension, pro-arythmie, syncope, insuffisance cardiaque, présyncope, syndrome de Raynaud, aggravation d'une claudication intermittente existante;
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales: bronchonconstriction, dyspnée, en particulier chez les patients souffrant de troubles respiratoires obstructifs;
Affections gastro-intestinales: nausées, vomissements, diarrhée, dyspepsie, douleurs abdominales, flatulences;
Affections de la peau et du tissu sous-cutané: diverses manifestations cutanées, y compris éruptions psoriasiformes ou exacerbation d'un psoriasis (voir rubrique 4.4), exanthème, rash, prurit, photosensibilité, diaphorèse;
Affections musculo-squelettiques et systémiques: crampes, arthralgie, myalgie;
Affections des organes de reproduction et du sein: troubles de la sexualité;
Troubles généraux et anomalies au site d'administration: fièvre.
Paramètres biologiques
On a pu observer, dans de rares cas, la formation d'anticorps antinucléaires ne s'accompagnant qu'exceptionnellement de manifestations cliniques à type de syndrome lupique et cédant à l'arrêt du traitement.
Le surdosage accidentel ou intentionnel avec le sotalol a rarement été cause de décès.
La réduction des taux plasmatiques de sotalol obtenue par hémodialyse est importante.
Les signes les plus courants de surdosage sont les suivants: bradycardie, insuffisance cardiaque congestive, hypotension, bronchospasme, hypoglycémie.
En cas de surdosage intentionnel massif (2-16 g), les symptômes cliniques suivants ont été rapportés: hypotension, bradycardie, bloc auriculo-ventriculaire, allongement de l 'intervalle QT, extrasystoles ventriculaires, tachycardie ventriculaire, torsades de pointes.
En cas de:
· Bradycardie ou baisse excessive de la tension, on aura recours à 0,5-2 mg d'atropine IV et 1 mg de glucagon, suivis le cas échéant d'une injection lente de 25 microgrammes d'isoprénaline ou de 2,5-10 microgrammes/kg/min de dobutamine. Des doses supplémentaires de glucagon peuvent être administrées le cas échéant;
· Bloc auriculoventriculaire du 2ème ou 3ème degré: traitement par sonde d'entraînement électrosystolique;
· Bronchospasme: traitement par théophylline ou bêta2 -stimulant en aérosol;
· Torsades de pointes: traitement par choc électrique externe, par sonde d'entraînement électrosystolique et/ou sulfate de magnésium.
En cas de décompensation cardiaque chez le nouveau-né de mère traitée par sotalol:
· 0,3 mg/kg de glucagon;
· hospitalisation en soins intensifs;
· isoprénaline et dobutamine: les posologies en général élevées et le traitement prolongé nécessitent une surveillance spécialisée (voir rubrique 4.6).
· Le surdosage est associé à un risque d'arythmies ventriculaires graves (torsades de pointes).
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique: bêta-bloquant non sélectif,
Code ATC: C07AA07
Le sotalol est un antiarythmique possédant à la fois des propriétés de la classe II (bêta-bloquant non sélectif dépourvu d'activité sympathomimétique intrinsèque ou d'effet stabilisant de membrane) et des propriétés de classe III (prolongation de la durée des potentiels d'action cardiaques).
Electrophysiologie
Le sotalol ralentit la fréquence cardiaque et la vitesse de conduction auriculo-ventriculaire (allongement de l'intervalle PR), augmente la période réfractaire de la jonction auriculo-ventriculaire, prolonge les intervalles QT & QTc, sans modifier la dépolarisation ventriculaire (absence de modification significative de la durée de QRS). Il prolonge la durée des périodes réfractaires auriculaires, ventriculaires et celle des voies accessoires (dans le sens antérograde et rétrograde).
Hémodynamique
Du fait de ses propriétés bêta-bloquantes, le sotalol montre des effets inotropes négatifs. Ses propriétés de classe III entraînent, à l'inverse, un effet inotrope positif. Bien que le sotalol soit généralement bien toléré d'un point de vue hémodynamique, la prudence s'impose en cas de fonction ventriculaire altérée.
Comme tous les autres bêtabloquants, le sotalol entraîne une baisse des pressions à la fois systolique et diastolique chez l'hypertendu.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
La concentration plasmatique maximale est atteinte entre 2,5 et 4 heures après administration orale et l'état d'équilibre plasmatique est atteint en 2 à 3 jours. La biodisponibilité est supérieure à 90 % et montre peu de variations inter-individuelles. On note une bonne corrélation entre la dose administrée et les concentrations plasmatiques. La biodisponibilité est réduite de 20 % environ lorsque le produit est administré au cours d'un repas.
Distribution
Le volume apparent de distribution est de 1,2 à 2,4 l/kg. Le taux de liaison aux protéines est négligeable, facilitant la diffusion tissulaire du sotalol.
Le sotalol passe faiblement la barrière hémato-encéphalique (concentration dans le liquide céphalo-rachidien < 10 % de la concentration plasmatique).
Métabolisme
Le sotalol n'est pas métabolisé.
Demi-vie plasmatique
10 à 20 heures chez un sujet à fonction rénale normale.
Excrétion
Le sotalol est éliminé par voie rénale. Environ 80 à 90 % de la dose administrée sont retrouvés dans les urines sous forme inchangée. Un ajustement posologique est nécessaire en cas d'insuffisance rénale (voir rubrique 4.2). L'âge ne modifie pas de manière significative les paramètres pharmacocinétiques, même si la fonction rénale chez le sujet âgé peut diminuer le taux d'élimination et favoriser ainsi une accumulation accrue du sotalol.
Passage de la barrière placentaire
Le sotalol passe la barrière placentaire. Le rapport entre la concentration dans le sang du cordon ombilical et la concentration dans le sang maternel est de 1,05/1.
L'excrétion dans le lait maternel est importante. Le rapport entre la concentration dans le lait maternel et le plasma est de 5/1.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données précliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, de toxicologie en administration répétée, de génotoxicité, de cancérogénèse, et des fonctions de reproduction, n'ont pas révélé de risque particulier pour l'homme.
Amidon de maïs
Indigotine (E 132)
Povidone K30
Stéarate de magnésium
Sans objet.
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver dans l'emballage extérieur d'origine, à l'abri de la lumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium) de 20, 28, 30, 50, 60, 100 et 120 comprimés sécables.
Plaquette thermoformées (EAV) de 50 comprimés sécables (usage hospitalier)
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
TEVA PHARMA SA
1 COUR DU TRIANGLE
LE PALATIN 1
92936 PARIS LA DEFENSE CEDEX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 358 959-4: 20 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
· 358 960-2: 28 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
· 358 961-9: 30 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
· 358 962-5: 50 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
· 358 963-1: 60 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
· 358 964-8: 100 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
· 563 725-1: 120 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Médicament soumis à prescription médicale.
Liste I.