RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 10/03/2010
METFORMINE/GLIBENCLAMIDE SANDOZ 500 mg/5 mg, comprimé pelliculé
Chlorhydrate de metformine/Glibenclamide
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Metformine .................................................................................................................................. 390,00 mg
Sous forme de chlorhydrate de metformine ..................................................................................... 500,00 mg
Glibenclamide ................................................................................................................................. 5,00 mg
Pour un comprimé pelliculé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé pelliculé.
Comprimé pelliculé rose foncé, ovale, biconvexe.
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement du diabète de type 2 chez l'adulte, en substitution d'une bithérapie par metformine et glibenclamide, chez des patients dont l'équilibre glycémique est stable et bien contrôlé.
4.2. Posologie et mode d'administration
Voie orale.
Réservé à l'adulte.
Généralités:
Comme pour tout agent hypoglycémiant, la posologie doit être adaptée en fonction de la réponse métabolique individuelle (glycémie, HbA1c).
Initiation du traitement:
Le traitement sera débuté avec le dosage de la combinaison fixe correspondant aux doses de metformine et de glibenclamide initialement prescrites. La posologie sera ensuite progressivement augmentée, si besoin, en fonction des résultats biologiques.
Adaptation posologique:
L'adaptation posologique se fera toutes les 2 semaines ou plus, par palier de 1 comprimé, en fonction des résultats glycémiques.
Une augmentation progressive de la posologie peut permettre d'améliorer la tolérance gastro-intestinale et éviter la survenue d'hypoglycémies.
Posologie maximale recommandée:
La posologie maximale recommandée est de 3 comprimés par jour.
Dans des cas exceptionnels, une augmentation jusqu'à 4 comprimés peut être recommandée.
Répartition des prises:
La répartition des prises dépend de la posologie quotidienne pour un patient donné, soit:
· 1 prise par jour, le matin avec le petit-déjeuner, pour une posologie de 1 comprimé/jour;
· 2 prises/jour, matin et soir, pour une posologie de 2 ou 4 comprimés par jour;
· 3 prises par jour, matin, midi et soir, pour une posologie de 3 comprimés par jour.
Les comprimés doivent être pris au moment des repas. La répartition des prises sera adaptée en fonction des habitudes alimentaires de chaque patient. Cependant, toute prise de comprimé doit être suivie d'un repas suffisamment riche en glucides afin d'éviter la survenue d'épisodes hypoglycémiques.
Association à un traitement à l'insuline:
Aucune donnée clinique n'est disponible en association à un traitement par insuline.
Sujet âgé:
La posologie de METFORMINE/GLIBENCLAMIDE SANDOZ doit être adaptée à la fonction rénale (commencer par 1 comprimé de METFORMINE/GLIBENCLAMIDE SANDOZ 500 mg/2,5 mg). Un contrôle régulier de la fonction rénale est nécessaire (voir rubrique 4.4).
Patients pédiatriques:
L'utilisation de METFORMINE/GLIBENCLAMIDE SANDOZ n'est pas recommandée chez l'enfant (voir rubrique 5.1).
Ce médicament ne doit jamais être utilisé en cas de:
· Hypersensibilité au chlorhydrate de metformine, au glibenclamide, aux autres sulfamides ou à l'un des excipients;
· Diabète de type 1 (insulino-dépendant), acidocétose, précoma diabétique;
· Insuffisance rénale ou altération de la fonction rénale (Clairance de la créatinine < 60 ml/min);
· Affections aiguës susceptibles d'altérer la fonction rénale telles que: déshydratation, infection grave, choc, administration intravasculaire de produits de contraste iodés (voir rubriques 4.4 et 4.5);
· Maladie aiguë ou chronique pouvant entraîner une hypoxie tissulaire, telles que: insuffisance cardiaque ou respiratoire, infarctus du myocarde récent, choc;
· Insuffisance hépatocellulaire, intoxication alcoolique aiguë, alcoolisme;
· Porphyrie;
· Allaitement;
· En association avec le miconazole (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
L'acidose lactique est une complication métabolique rare mais grave (mortalité élevée en l'absence de traitement précoce), qui peut survenir en cas d'accumulation de metformine. Des cas d'acidose lactique rapportés chez des patients traités par la metformine sont survenus principalement chez des patients diabétiques souffrant d'une insuffisance rénale significative. L'incidence de l'acidose lactique peut et doit être réduite par une évaluation des autres facteurs de risque associés, tels qu'un diabète mal équilibré, une cétose, un jeûne prolongé, l'éthylisme (voir rubrique 4.5), une insuffisance hépatocellulaire, ainsi que toute affection associée à une hypoxie.
Diagnostic
Le risque d'acidose lactique doit être considéré en cas de signes non spécifiques tels que des crampes musculaires avec des troubles digestifs comme des douleurs abdominales et une asthénie sévère.
L'acidose lactique est caractérisée par une dyspnée acidosique, des douleurs abdominales, une hypothermie suivie d'un coma. Le diagnostic biologique repose sur une diminution du pH sanguin, une lactacidémie supérieure à 5 mmol/l, et sur une augmentation du trou anionique et du rapport lactates/pyruvates. Devant toute suspicion d'acidose métabolique, il convient d'arrêter ce médicament et d'hospitaliser le malade d'urgence (voir rubrique 4.9).
Hypoglycémie
Ce médicament contenant un sulfamide hypoglycémiant, il expose au risque de survenue d'épisodes hypoglycémiques. Après l'initiation du traitement, une augmentation progressive de la posologie peut permettre d'éviter la survenue d'hypoglycémies.
Ce traitement ne sera prescrit que si le patient est susceptible de s'alimenter régulièrement (y compris la prise de petit déjeuner). Il est important que la prise de glucides soit régulière; le risque d'hypoglycémies étant augmenté par la prise tardive d'un repas, par une alimentation insuffisante ou par un repas non équilibré en glucides. L'hypoglycémie survient préférentiellement en période de régime hypocalorique, après un effort important ou prolongé, après ingestion d'alcool, ou lors de l'administration concomitante d'autres médicaments hypoglycémiants.
Diagnostic
Les symptômes d'hypoglycémie sont: céphalées, faim, nausées, vomissements, fatigue extrême, troubles du sommeil, insomnie, agressivité, concentration et réactivité diminuées, dépression, confusion, troubles de l'élocution, troubles visuels, tremblements, paralysies et paresthésie, vertige, délire, convulsions, somnolence, perte de connaissance, respiration superficielle et bradycardie.
En raison d'une contre-régulation due à l'hypoglycémie, peuvent également survenir: sueurs, peur, tachycardie, hypertension, palpitations, angine de poitrine et arythmie. Ces symptômes peuvent être absents quand l'hypoglycémie survient lentement, en cas de neuropathie végétative ou si le patient est traité par bêta-bloquants, clonidine, réserpine, guanéthidine ou d'autres sympathomimétiques.
Traitement de l'hypoglycémie
Les symptômes modérés d'hypoglycémie, sans perte de connaissance ni signes neurologiques, doivent être corrigés par un apport glucidique immédiat. Une adaptation de la posologie et/ou une modification du comportement alimentaire seront effectuées. Les réactions hypoglycémiques sévères, avec coma, convulsions ou autres troubles neurologiques sont possibles et constituent une urgence médicale nécessitant un traitement immédiat avec du glucose par voie intraveineuse, et ceci dès que la cause est diagnostiquée ou suspectée, avant l'hospitalisation immédiate du patient.
Une sélection soigneuse des patients, de la posologie utilisée ainsi qu'une information adéquate des patients sont nécessaires pour diminuer le risque d'épisodes hypoglycémiques. Si le patient connaît des épisodes répétés d'hypoglycémie sévère ou des épisodes répétés d'hypoglycémie dont il n'a pas conscience, un traitement antidiabétique autre que METFORMINE/GLIBENCLAMIDE SANDOZ doit être envisagé.
Facteurs favorisant l'hypoglycémie
· administration concomitante d'alcool, en particulier chez des patients à jeun;
· refus ou incapacité du patient à coopérer, en particulier chez le sujet âgé;
· malnutrition, horaires irréguliers des repas, saut de repas, période de jeûne ou modification du régime;
· déséquilibre entre exercice physique et prise de glucides;
· insuffisance rénale;
· insuffisance hépatique severe;
· surdosage en METFORMINE/GLIBENCLAMIDE SANDOZ;
· certains désordres endocriniens: insuffisance thyroïdienne, insuffisance hypophysaire et surrénale;
· administration concomitante de certains autres médicaments (voir rubrique 4.5).
Insuffisances rénale et hépatique
La pharmacocinétique et/ou la pharmacodynamie du METFORMINE/GLIBENCLAMIDE SANDOZ peuvent être modifiées chez les patients présentant une insuffisance hépatique ou une insuffisance rénale sévère. En cas de survenue d'une hypoglycémie chez ces patients, celle-ci risquant d'être prolongée, une prise en charge appropriée doit être instituée.
Information du patient
Les risques d'hypoglycémie, ses symptômes et son traitement ainsi que les conditions qui y prédisposent, doivent être expliqués au patient et à sa famille. De même, le risque de survenue d'une acidose lactique doit être évoqué devant des signes non spécifiques tels que des crampes musculaires accompagnées de troubles digestifs, de douleurs abdominales, d'une asthénie sévère, d'une dyspnée acidosique, d'une hypothermie et d'un coma.
Le patient doit être informé en particulier de l'importance du respect du régime alimentaire, du suivi d'un programme d'exercice physique régulier ainsi que de la surveillance régulière de la glycémie.
Déséquilibre glycémique
En cas d'intervention chirurgicale ou de toute autre cause de décompensation du diabète, une insulinothérapie temporaire doit être envisagée en remplacement de ce traitement.
Les symptômes d'hyperglycémie peuvent être: polyurie, soif intense et peau sèche.
Fonction rénale
Dans la mesure où la metformine est éliminée par le rein, la créatininémie doit être mesurée avant la mise en place du traitement, et contrôlée ensuite régulièrement:
· au moins une fois par an chez les sujets présentant une fonction rénale normale;
· au moins deux à quatre fois par an chez les patients dont la créatininémie est à la limite supérieure de la normale, ainsi que chez les sujets âgés;
Chez le sujet âgé, la survenue d'une insuffisance rénale est fréquente et asymptomatique. Des précautions particulières doivent être observées lorsque la fonction rénale est susceptible de s'altérer, comme par exemple lors de la mise en place d'un traitement antihypertenseur ou diurétique, ainsi qu'au début d'un traitement par un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS).
Administration de produits de contraste iodés
L'administration intravasculaire de produits de contraste iodés au cours d'explorations radiologiques peut entraîner une insuffisance rénale. Selon la fonction rénale, METFORMINE/GLIBENCLAMIDE SANDOZ doit être arrêté 48 heures avant ou au moment de l'examen pour n'être réintroduit que 48 heures après, et ce après s'être assuré de la normalité de la fonction rénale (voir rubriques 4.3 et 4.5.)
Utilisation concomitante du Glibenclamide avec d'autres produits médicaux
L'utilisation concomitante du Glibenclamide avec l'alcool, la phénylbutazone ou le danazol n'est pas recommandée (voir rubrique 4.5).
Chirurgie
METFORMINE/GLIBENCLAMIDE SANDOZ 500 mg/5 mg, comprimé pelliculé contenant du chlorhydrate de metformine, le traitement doit être interrompu 48 heures avant une intervention chirurgicale programmée avec anesthésie générale, spinale ou péridurale et ne devra pas être repris avant 48 heures après l'intervention ou la reprise de l'alimentation orale, et ce après s'être assuré de la normalité de la fonction rénale.
Autres précautions
Tous les patients doivent poursuivre leur régime alimentaire, avec une répartition régulière de l'apport glucidique au cours de la journée. Les patients en surcharge pondérale doivent poursuivre le régime hypocalorique.
La pratique d'exercice physique régulier est nécessaire en même temps qu'un traitement par METFORMINE/GLIBENCLAMIDE SANDOZ.
Les analyses biologiques recommandées (glycémie, HbA1c) pour la surveillance du diabète doivent être effectuées régulièrement.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Liées au glibenclamide
+ Miconazole (voie générale, gel buccal)
Augmentation de l'effet hypoglycémiant avec survenue possible de manifestations hypoglycémiques, voire de coma (voir rubrique 4.3).
Liées aux sulfamides hypoglycémiants
+ Alcool
Effet antabuse (intolérance à l'alcool), notamment pour chlorpropamide, glibenclamide, glipizide, tolbutamide.
Augmentation de la réaction hypoglycémique (inhibition des réactions de compensation) pouvant faciliter la survenue de coma hypoglycémique (voir rubrique 4.4).
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
+ Phénylbutazone (voie générale)
Augmentation de l'effet hypoglycémiant des sulfamides (déplacement de leur liaison aux protéines plasmatiques et/ou diminution de leur élimination). Utiliser de préférence un autre anti-inflammatoire moins interactif, sinon prévenir le patient et renforcer l'autosurveillance; adapter s'il y a lieu la posologie pendant le traitement par l'anti-inflammatoire et après son arrêt.
Liées a tous les antidiabétiques
+ Danazol
Si l'association ne peut être évitée, prévenir le patient et renforcer l'autosurveillance glycémique.
Adapter éventuellement la posologie du traitement antidiabétique pendant le traitement par le danazol et après son arrêt.
Liées à la metformine
+ Alcool
Risque majoré d'acidose lactique lors d'intoxication alcoolique aiguë, particulièrement en cas de jeûne (voir rubrique 4.4) ou de dénutrition et d'insuffisance hépato-cellulaire.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
Liées a tous les antidiabétiques
+ Chlorpromazine
A fortes posologies (100 mg de chlorpromazine par jour): élévation de la glycémie (diminution de la libération d'insuline).
Précautions d'emploi: prévenir le patient et renforcer l'autosurveillance glycémique. Adapter éventuellement la posologie du traitement antidiabétique pendant le traitement par le neuroleptique et après son arrêt.
+ Corticoïdes (glucocorticoïdes) et tétracosactide (voies générale et locale)
Elévation de la glycémie avec parfois cétose (diminution de la tolérance aux glucides induite par les corticoïdes).
Précautions d'emploi: prévenir le patient et renforcer l'autosurveillance glycémique.
Adapter éventuellement la posologie de l'antidiabétique pendant le traitement par les corticoïdes et après son arrêt.
+ Sympathomimétiques bêta-2
Elévation de la glycémie par effet bêta 2 stimulant.
Précautions d'emploi: prévenir le patient, renforcer la surveillance glycémique et modifier éventuellement le traitement avec passage à l'insuline.
+ Inhibiteurs de l'enzyme de conversion (par ex. captopril, énalapril)
Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion peuvent réduire la glycémie. Si nécessaire, adapter la posologie de METFORMINE/GLIBENCLAMIDE SANDOZ pendant le traitement par l'inhibiteur de l'enzyme de conversion et après son arrêt.
Liées à la metformine
+ Diurétiques
Acidose lactique due à la metformine, déclenchée par une éventuelle insuffisance rénale fonctionnelle, liée aux diurétiques et plus spécialement aux diurétiques de l'anse.
+ Produits de contraste iodés
Survenue éventuelle d'une insuffisance rénale, liée à l'injection intravasculaire de produits de contraste iodés, pouvant entraîner une accumulation de metformine et exposer à un risque d'acidose lactique. Selon la fonction rénale, METFORMINE/GLIBENCLAMIDE SANDOZ doit être suspendu 48 heures avant ou au moment de l'examen, pour n'être réintroduit que 48 heures après, et après s'être assuré de la normalité de la fonction rénale.
Liées au glibenclamide
+ Bêta-bloquants
Tous les bêta-bloquants masquent certains symptômes de l'hypoglycémie: les palpitations et la tachycardie. La plupart des bêta-bloquants non cardio-sélectifs augmentent l'incidence et la sévérité des hypoglycémies.
Prévenir le patient et renforcer, surtout en début de traitement, la surveillance glycémique.
+ Fluconazole
Augmentation de la demi-vie du sulfamide, avec survenue possible de manifestations hypoglycémiques.
Prévenir le patient, renforcer la surveillance glycémique et adapter éventuellement la posologie du traitement antidiabétique pendant le traitement par le fluconazole et après son arrêt.
+ Bosentan
Risque de diminution de l'effet hypoglycémiant du Glibenclamide du fait de la diminution de sa concentration plasmatique par le bosentan. Une augmentation du risque d'élévation des enzymes hépatiques a été signalée chez des patients recevant du glibenclamide de manière concomitante avec le bosentan.
Prévenir le patient, surveiller la glycémie et les enzymes hépatiques, et adapter la posologie du traitement antidiabétique si nécessaire.
Associations à prendre en compte
Liées au glibenclamide
+ Desmopressine
Diminution de l'activité antidiurétique de la desmopressine.
Aucune donnée préclinique et clinique sur des grossesses exposées à METFORMINE/GLIBENCLAMIDE SANDOZ n'est disponible.
Risque lié au diabète
Le diabète (gestationnel ou permanent), lorsqu'il n'est pas équilibré, est à l'origine d'une augmentation des malformations congénitales et de la mortalité périnatale. En période périconceptionnelle, un équilibre aussi bon que possible du diabète doit être réalisé, afin de réduire le risque malformatif.
Risque lié à la metformine (voir rubrique 5.3)
Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.
En clinique, quelques séries portant sur de faibles effectifs n'ont pas montré d'effet malformatif propre à la metformine.
Risque lié au glibenclamide (voir rubrique 5.3)
Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.
Dans la pratique clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un effet malformatif ou fœtotoxique du glibenclamide lorsqu'il est administré pendant la grossesse.
Conduite à tenir
La rééquilibration du diabète permet de normaliser le déroulement de la grossesse pour cette catégorie de patientes. METFORMINE/GLIBENCLAMIDE SANDOZ ne doit pas être utilisé comme traitement antidiabétique pendant toute la durée de la grossesse.
Seule l'insuline doit être utilisée pour obtenir un équilibre glycémique adéquat.
Il est recommandé d'effectuer le relais d'un traitement oral par l'insuline dès l'instant qu'une grossesse est envisagée ou en cas de découverte fortuite d'une grossesse exposée à ce médicament.
Une surveillance néonatale de la glycémie est recommandée.
La metformine est excrétée dans le lait de rates allaitantes. En l'absence de données concernant le passage dans le lait maternel de la metformine et du glibenclamide chez l'homme, et compte tenu du risque d'hypoglycémie néonatale, ce médicament est contre-indiqué pendant l'allaitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les patients devront être sensibilisés sur les symptômes d'hypoglycémie et devront être prudents en cas de conduite de véhicules et d'utilisation de machines.
Les effets indésirables suivants peuvent apparaître sous traitement par METFORMINE/GLIBENCLAMIDE SANDOZ. La fréquence est définie de la manière suivante: très fréquent: > 1/10; fréquent: ≥ 1/100, < 1/10; peu fréquent: ≥ 1/1.000, < 1/100, rare: ≥ 1/10.000, < 1/1.000; très rare: < 1/10.000, fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Investigations:
Peu fréquent: élévation moyenne à modérée de l'uricémie et de la créatininémie.
Très rare: hyponatrémie.
Affections hématologiques et du système lymphatiques:
Ces effets sont réversibles à l'arrêt du traitement.
Rares: leucopénie, thrombopénie.
Très rares: agranulocytose, anémie hémolytique, aplasie médullaire et pancytopénie.
Affections du système nerveux:
Fréquent: perturbations du goût.
Affections oculaires:
Des troubles visuels temporaires peuvent apparaître lors de l'initiation du traitement, dus à la diminution de la glycémie.
Affections gastro-intestinales:
Très fréquent: symptômes gastro-intestinaux, notamment nausées, vomissements, diarrhée, douleurs abdominales et perte d'appétit. Ces effets indésirables surviennent le plus souvent lors de l'instauration du traitement et régressent spontanément dans la plupart des cas. Pour éviter ces troubles digestifs, il est recommandé d'administrer METFORMINE/GLIBENCLAMIDE SANDOZ 500 mg/5 mg en 2 ou 3 prises dans la journée. Une augmentation progressive de la posologie peut aussi permettre d'améliorer la tolérance gastro-intestinale.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané:
Rare: réactions cutanées telles que prurit, urticaire, éruption maculo-papuleuse.
Très rare: vascularite allergique cutanée ou viscérale, érythème polymorphe, dermatite exfoliative, photosensibilisation, urticaire pouvant évoluer vers un choc anaphylactique.
Des réactions croisées avec les sulfamides et leurs dérivés peuvent survenir.
Troubles du métabolisme et de la nutrition:
Hypoglycémie (voir rubrique 4.4).
Peu fréquent: crises de porphyries hépatiques et cutanées.
Très rares: Acidose lactique (voir rubrique 4.4).
Diminution de l'absorption de la vitamine B12 avec une réduction des taux sériques durant l'utilisation à long terme de la metformine. Il est recommandé d'envisager une telle étiologie lorsqu'un patient présente une anémie mégaloblastique.
Effet antabuse en cas d'ingestion d'alcool.
Affections hépatobiliaires:
Très rares: anomalies des tests de la fonction hépatique ou hépatite nécessitant l'interruption du traitement.
En raison de la présence d'un sulfamide hypoglycémiant, un surdosage peut entraîner une hypoglycémie (voir rubrique 4.4).
En raison de la présence de metformine, un surdosage important ou l'existence de facteurs de risques associés peuvent conduire à une acidose lactique (voir rubrique 4.4). L'acidose lactique est une urgence médicale qui doit être traitée en milieu hospitalier. Le traitement le plus efficace est l'élimination des lactates et de la metformine par hémodialyse.
La clairance plasmatique du glibenclamide peut être prolongée chez les patients souffrant d'une pathologie hépatique. Du fait de la forte liaison du glibenclamide aux protéines, le glibenclamide n'est pas éliminé par dialyse.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique: ASSOCIATION D'UN BIGUANIDE ET D'UN SULFAMIDE HYPOGLYCEMIANT, Code ATC: A10BD02.
La metformine est un biguanide possédant des effets anti-hyperglycémiants, réduisant la glycémie basale et postprandiale. Elle ne stimule pas la sécrétion d'insuline et par conséquent ne provoque pas d'hypoglycémie.
La metformine peut agir par l'intermédiaire de trois mécanismes:
1) En réduisant la production hépatique de glucose en inhibant la néoglucogénèse et la glycogénolyse.
2) Au niveau musculaire, en augmentant la sensibilité à l'insuline, en favorisant la captation et l'utilisation périphérique du glucose.
3 Enfin, en retardant l'absorption intestinale du glucose.
La metformine stimule la synthèse intracellulaire du glycogène, en agissant sur la glycogène-synthase.
La metformine augmente la capacité de transport de tous les types de transporteurs membranaires du glucose (GLUT).
Chez l'homme, indépendamment de son action sur la glycémie, la metformine a des effets favorables sur le métabolisme lipidique. Ceci a été démontré à doses thérapeutiques au cours d'études contrôlées à moyen ou long terme: la metformine réduit le cholestérol total et le LDL-cholestérol, ainsi que les taux de triglycérides. Dans les études cliniques conduites jusqu'à présent avec l'association metformine et glibenclamide, ces effets favorables sur le métabolisme lipidique n'ont pas été retrouvés.
Le glibenclamide, sulfamide de deuxième génération à demi-vie de moyenne durée, diminue rapidement la glycémie par stimulation de la sécrétion d'insuline par le pancréas, cet effet étant dépendant de la présence de cellules bêta dans les îlots de Langerhans.
La stimulation de la sécrétion d'insuline par le glibenclamide en réponse à un repas est primordiale.
Chez le diabétique, l'administration de glibenclamide entraîne une majoration de la réponse insulinotrope post-prandiale. Les réponses post-prandiales de sécrétion d'insuline et de peptide-C restent augmentées après au moins 6 mois de traitement.
La metformine et le glibenclamide agissent par des mécanismes distincts mais complémentaires au niveau de sites d'actions différents. Le glibenclamide stimule la sécrétion pancréatique d'insuline; la metformine, par son action sur la sensibilité périphérique (muscle squelettique) et hépatique à l'insuline, diminue la résistance cellulaire périphérique à l'insuline.
Chez les patients diabétiques, de type 2, insuffisamment équilibrés par un traitement par metformine ou glibenclamide en monothérapie associée à un régime adapté et à l'exercice physique, les résultats d'essais cliniques randomisés en double aveugle contre des produits de référence ont montré un effet additif de l'association metformine glibenclamide sur le contrôle glycémique.
Patients pédiatriques:
Une étude clinique de 26 semaines, randomisée en double aveugle, chez 167 patients pédiatriques âgés de 9 à 16 ans avec un diabète de type 2 insuffisamment équilibrés par un régime et l'exercice physique, avec ou sans traitement antidiabétique oral, a montré qu'une association fixe de chlorhydrate de metformine 250 mg et de glibenclamide 1,25 mg n'était pas plus efficace que le chlorhydrate de metformine ou le glibenclamide dans la réduction de l'HbA1c de base. Par conséquent, METFORMINE/GLIBENCLAMIDE SANDOZ ne doit pas être utilisé chez les patients pédiatriques.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Liées à l'association
La biodisponibilité de la metformine et du glibenclamide au sein de l'association est comparable à celle observée lors de la prise simultanée d'un comprimé de glibenclamide et un comprimé de metformine. La prise de nourriture ne modifie pas la biodisponibilité de la metformine au sein de l'association. La prise de nourriture ne modifie pas la biodisponibilité du glibenclamide mais augmente sa vitesse d'absorption.
Liées à la metformine
Absorption:
Après une administration orale d'une dose de metformine, le Tmax est atteint en 2,5 h.
Chez le sujet sain, la biodisponibilité absolue d'un comprimé de metformine de 500 mg ou de 850 mg est d'environ de 50 % à 60 %. Après une administration orale, la fraction non absorbée retrouvée dans les selles est de 20 à 30 %.
Après une administration orale, l'absorption de la metformine est saturable et incomplète. Il semble que l'absorption de la metformine soit non linéaire. Aux doses et schémas posologiques habituels, les concentrations plasmatiques de metformine à l'état d'équilibre sont atteintes en 24 à 48 heures, et sont généralement inférieures à 1 µg/ml. Dans des essais cliniques contrôlés, les concentrations plasmatiques maximales de metformine (Cmax) n'ont pas excédé 4 µg/ml, même aux posologies maximales.
Distribution:
La fixation aux protéines plasmatiques est négligeable. La metformine diffuse dans les érythrocytes. Le pic sanguin est inférieur au pic plasmatique, et apparaît approximativement au même moment. Les érythrocytes représentent très probablement un compartiment secondaire de distribution.
Le volume de distribution (Vd) moyen est compris entre 63 et 276 litres.
Métabolisme:
La metformine est excrétée dans l'urine sous forme inchangée. Aucun métabolite n'a été identifié chez l'homme.
Elimination:
La clairance rénale de la metformine est supérieure à 400 ml/mn, indiquant une élimination par filtration glomérulaire et par sécrétion tubulaire. Après une administration orale, la demi-vie apparente d'élimination terminale est d'environ 6,5 heures.
En cas d'altération de la fonction rénale, la clairance rénale est diminuée proportionnellement à celle de la créatinine. Ce phénomène conduit à un allongement de la demi-vie d'élimination, et entraîne une augmentation des concentrations plasmatiques de metformine.
Liées au glibenclamide
Absorption:
Après une administration orale, le glibenclamide est très fortement absorbé (> 95 %). La concentration plasmatique maximale est atteinte en environ 4 heures.
Distribution:
Le glibenclamide est fortement lié à l'albumine plasmatique (99 %), ce qui peut expliquer certaines interactions médicamenteuses.
Métabolisme:
Le glibenclamide est complètement métabolisé par le foie en deux métabolites. L'insuffisance hépatocellulaire diminue le métabolisme et ralentit de manière importante son élimination.
Elimination:
Le glibenclamide est éliminé sous forme de métabolites par voie biliaire (60 %) et rénale (40 %).
L'élimination est complète en 45 à 72 heures. La demi-vie d'élimination terminale est de 4 à 11 heures.
L'excrétion biliaire des métabolites augmente en cas d'insuffisance rénale, proportionnellement à la sévérité de l'atteinte rénale, jusqu'à une clairance de la créatinine de 30 ml/min. Ainsi l'élimination du glibenclamide n'est pas modifiée par l'insuffisance rénale tant que la clairance de la créatinine reste supérieure à 30 ml/mn.
Patients pédiatriques:
Il n'y a pas de différence dans la pharmacocinétique du glibenclamide et de la metformine entre des patients pédiatriques et des adultes en bonne santé de même poids et de même sexe.
5.3. Données de sécurité préclinique
Aucune étude préclinique n'a été réalisée avec l'association. L'évaluation des données de sécurité précliniques de chacun des constituants metformine et glibenclamide, basées sur des études conventionnelles de toxicité après des doses répétées, de génotoxicité, de carcinogènese n'ont pas montré de risque particulier pour l'homme.
Les études réalisées chez l'animal avec la metformine et le glibenclamide n'ont pas montré d'effets délétères directs ou indirects pendant la grossesse, le développement fœtal et embryonnaire, la mise bas ou le développement post natal (voir rubrique 4.6).
Noyau du comprimé: cellulose microcristalline (E460), povidone (E1201), croscarmellose sodique (E468), stéarate de magnésium (E572).
Pelliculage: hypromellose (E464), hydroxypropyl cellulose (E463), macrogol, dioxyde de titane (E171), oxyde de fer rouge (E172), talc (E553b)
Sans objet.
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
20, 30, 40, 60, 90, 100, 120, 180 ou 200 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
SANDOZ
49, AVENUE GEORGES POMPIDOU
92300 LEVALLOIS-PERRET
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 353 621-5 ou 34009 353 621 5 5: 20 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
· 353 622-1 ou 34009 353 622 1 6: 30 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
· 353 623-8 ou 34009 353 623 8 4: 40 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
· 353 624-4 ou 34009 353 624 4 5: 60 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
· 353 626-7 ou 34009 353 626 7 4: 90 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
· 353 627-3 ou 34009 353 627 3 5: 100 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
· 353 629-6 ou 34009 353 629 6 4: 120 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
· 353 630-4 ou 34009 353 630 4 6: 180 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
· 353 632-7 ou 34009 353 632 7 5: 200 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.