RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 11/02/2010
MIRTAZAPINE TEVA 45 mg, comprimé orodispersible
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Mirtazapine ................................................................................................................................... 45,00 mg
Pour un comprimé orodispersible.
Excipient: aspartame (E 951) source de phénylalanine.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé orodispersible.
Les comprimés sont blancs, ronds et à bords biseautés. L'une des faces du comprimé comporte le nombre 93 et l'autre face le nombre 7305.
4.1. Indications thérapeutiques
Episode dépressif majeur.
4.2. Posologie et mode d'administration
Le comprimé est à placer sur la langue, où il se désagrégera rapidement. Le comprimé orodispersible peut être pris avec ou sans eau, et peut être pris avec ou sans aliments.
Afin de faciliter l'adaptation fine des posologies, les comprimés orodispersibles de mirtazapine existent en 3 dosages.
Adultes: le traitement sera de préférence débuté à la posologie de 15 ou 30 mg par jour, en une prise le soir. La posologie habituelle se situe entre 15 et 45 mg par jour.
Sujets âgés: la posologie est la même que chez l'adulte. Les adaptations posologiques, et en particulier les augmentations de dose, doivent être faites prudemment et sous surveillance étroite.
Enfants et adolescents (de moins de 18 ans): la mirtazapine est déconseillée chez l'enfant et l'adolescent de moins de 18 ans (voir rubrique 4.4).
Insuffisants rénaux ou hépatiques: l'élimination de la mirtazapine peut être ralentie chez les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique. Cela doit être pris en considération lors de la prescription de mirtazapine chez ces patients, ainsi que lors de l'interprétation de la réponse clinique.
La mirtazapine présente une demi-vie d'élimination de 20 à 40 heures, et les comprimés peuvent donc être administrés en une seule prise journalière. Le médicament doit être pris de préférence en une seule fois, au moment du coucher.
La dose journalière peut également être répartie en deux prises, l'une le matin et l'autre le soir au moment du coucher. La dose la plus importante doit être prise le soir.
L'effet antidépresseur de la mirtazapine apparaît généralement après 1 à 2 semaines de traitement.
Une posologie adaptée permet en général d'obtenir une réponse favorable en 2 à 4 semaines. En cas de réponse insuffisante, la posologie peut être augmentée jusqu'à la posologie maximale. Après obtention d'une réponse clinique optimale avec disparition des symptômes, le traitement devra être poursuivi 4 à 6 mois, avant d'envisager son arrêt qui devra être progressif. En l'absence de réponse clinique après 2 à 4 semaines de traitement à la posologie maximale, le traitement doit être arrêté progressivement. La diminution progressive des doses est nécessaire pour éviter les symptômes de sevrage.
Hypersensibilité à la mirtazapine ou à l'un des autres composants du médicament.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Utilisation chez l'enfant et l'adolescent de moins de 18 ans
La mirtazapine est déconseillée chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans. Des comportements de type suicidaire (tentatives de suicide et idées suicidaires) et de type hostile (principalement agressivité, comportement d'opposition et colère) ont été plus fréquemment observés au cours des études cliniques chez les enfants et adolescents traités par antidépresseurs par rapport à ceux traités par placebo. Si, en cas de nécessité clinique, la décision de traiter est néanmoins prise, le patient devra faire l'objet d'une surveillance attentive pour détecter l'apparition de symptômes suicidaires. De plus, on ne dispose d'aucune donnée de tolérance à long terme chez l'enfant et l'adolescent concernant la croissance, la maturation et le développement cognitif et comportemental.
Suicides/ idées suicidaires ou aggravation clinique
La dépression est associée à un risque accru d'idées suicidaires, d'auto-agression et de suicide (comportement de type suicidaire). Ce risque persiste jusqu'à obtention d'une rémission significative. L'amélioration clinique pouvant ne pas survenir avant plusieurs semaines de traitement, les patients devront être surveillés étroitement jusqu'à obtention de cette amélioration. L'expérience clinique montre que le risque suicidaire peut augmenter en tout début de rétablissement.
Les patients ayant des antécédents de comportement de type suicidaire ou ceux exprimant des idées suicidaires significatives avant de débuter le traitement présentent un risque plus élevé de survenue d'idées suicidaires ou de comportements de type suicidaire, et doivent faire l'objet d'une surveillance étroite pendant le traitement. Une méta-analyse d'essais cliniques contrôlés versus placebo sur l'utilisation d'antidépresseurs chez l'adulte présentant des troubles psychiatriques a montré une augmentation du risque de comportement de type suicidaire chez les patients de moins de 25 ans traités par antidépresseurs par rapport à ceux recevant un placebo. Une surveillance étroite des patients, et en particulier de ceux à haut risque, devra accompagner le traitement médicamenteux, particulièrement au début du traitement et lors des changements de dose. Les patients (et leur entourage) devront être avertis de la nécessité de surveiller la survenue d'une aggravation clinique, l'apparition d'idées/comportements suicidaires et tout changement anormal du comportement et de prendre immédiatement un avis médical si ces symptômes survenaient.
Des cas d'aplasie médullaire ont été signalés chez des patients traités par mirtazapine. Cette atteinte se manifeste en général par l'apparition d'une granulocytopénie ou d'une agranulocytose, survenant après 4 à 6 semaines de traitement, et qui régresse en général à l'arrêt du traitement. De rares cas d'agranulocytose réversibles ont également été rapportés au cours d'essais cliniques conduits avec la mirtazapine. Il est recommandé au médecin traitant d'être très vigilant en cas de fièvre, de mal de gorge, de stomatite ou de tout autre symptôme évocateur d'infection. De tels symptômes imposent l'arrêt du traitement et la réalisation d'une numération-formule sanguine.
Ce médicament doit être utilisé avec prudence et sous surveillance étroite chez les patients présentant:
· une épilepsie ou une atteinte cérébrale organique, bien que l'expérience clinique démontre la rareté des crises d'épilepsies lors d'un traitement par mirtazapine. Comme avec les autres antidépresseurs, la mirtazapine devra être introduite avec prudence chez les patients ayant des antécédents convulsifs. La survenue de crises convulsives, ou l'augmentation de fréquence des crises, impose l'arrêt du traitement.
Les antidépresseurs doivent être évités chez les patients présentant un trouble convulsif instable, et les patients présentant une épilepsie bien contrôlée nécessitent une surveillance étroite.
· une insuffisance hépatique ou rénale.
· une pathologie cardiovasculaire, comme un trouble de la conduction, une angine de poitrine ou un infarctus du myocarde récent. Chez ces patients, les précautions d'usage sont de mise, et l'administration concomitante d'autres médicaments sera prudente.
· une hypotension artérielle.
Comme lors de tout traitement antidépresseur, la prudence est de mise en cas d'utilisation chez les patients présentant:
· des troubles de la miction, par exemple en cas d'hypertrophie prostatique (bien que la mirtazapine ne soit que faiblement anticholinergique).
· un risque connu de glaucome aigu à angle fermé ou une élévation de la pression intra-oculaire (la probabilité d'apparition de ces troubles au cours du traitement est très faible avec la mirtazapine, en raison de sa faible activité anticholinergique).
· une obstruction ou un ileus gastro-intestinal (la probabilité d'apparition de ces troubles au cours du traitement est très faible avec la mirtazapine, en raison de sa faible activité anticholinergique).
· un diabète sucré. Chez les patients présentant un diabète, les antidépresseurs peuvent altérer le contrôle de la glycémie. Une adaptation des doses d'insuline ou d'hypoglycémiant par voie orale pourra être nécessaire, et une surveillance clinique étroite est recommandée.
En cas d'ictère, le traitement devra être arrêté.
Comme lors de tout traitement antidépresseur, les risques suivants doivent être gardés à l'esprit:
· une aggravation de symptômes psychotiques peut survenir en cas d'utilisation chez les patients présentant une schizophrénie ou un autre trouble psychotique; des pensées paranoïdes peuvent également être majorées.
· un virage maniaque peut survenir, en cas de traitement d'une phase dépressive entrant dans le cadre d'un trouble bipolaire. La survenue d'un virage maniaque impose l'arrêt du traitement.
· risque suicidaire: comme avec tous les antidépresseurs, les patients devront être étroitement surveillés durant cette période. Le risque de suicide est inhérent à la dépression, et peut persister jusqu'à obtention d'une rémission significative. L'expérience clinique avec tous les traitements antidépresseurs montre que le risque suicidaire peut augmenter en tout début de traitement. Dans les cas où cela sera possible, il est conseillé de ne remettre au patient qu'un nombre limité de comprimés de mirtazapine, tout particulièrement en début de traitement.
· bien que les antidépresseurs n'entraînent pas de dépendance, l'arrêt brutal d'un traitement prolongé peut provoquer anxiété, agitation, nausées, céphalées et malaise.
· les patients âgés sont souvent plus sensibles aux effets indésirables des antidépresseurs. Dans les études cliniques conduites avec la mirtazapine, l'incidence rapportée des effets indésirables n'a pas été plus élevée chez les patients âgés que chez les patients plus jeunes. Toutefois, l'expérience clinique est encore limitée.
Les réactions survenant en cas d'associations de la mirtazapine à d'autres ISRS sont décrites en rubrique 4.5.
En raison de la présence d'aspartame, source de phénylalanine, ce médicament est contre-indiqué en cas de phénylcétonurie.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Interactions pharmacodynamiques
La mirtazapine ne doit pas être administrée en même temps que des inhibiteurs de la MAO, ni pendant les deux semaines suivant l'arrêt de leur administration.
La mirtazapine est susceptible d'accroître l'effet sédatif des benzodiazépines et autres substances sédatives. La prudence s'impose en cas d'administration concomitante de ces médicaments et de mirtazapine, en raison de la potentialisation possible des effets indésirables centraux.
La mirtazapine peut majorer l'effet dépresseur central de l'alcool et inversement; la consommation d'alcool au cours du traitement par mirtazapine est fortement déconseillée.
L'association à d'autres médicaments sérotoninergiques (par exemple ISRS) peut entraîner la survenue d'un syndrome sérotoninergique. Les données post-commercialisation montrent que la survenue de ce syndrome est très rare avec la mirtazapine seule ou associée à un autre ISRS. Dans le cas où une telle association s'avère nécessaire, les adaptations posologiques devront être prudentes et la surveillance clinique étroite pour détecter l'apparition de signes évocateurs.
Aucun effet clinique ni aucune modification des paramètres pharmacocinétiques n'a été observée chez l'homme en cas d'association de mirtazapine et de lithium.
Interactions pharmacocinétiques
La mirtazapine est presque complètement métabolisée par les isoenzymes CYP2D6 et CYP3A4 et, dans une moindre mesure, par l'isoenzyme CYP1A2.
Une étude d'interaction médicamenteuse chez des volontaires sains a montré que la paroxétine, inhibiteur de l'isoenzyme CYP2D6, n'avait aucune influence sur les paramètres pharmacocinétiques de la mirtazapine à l'état d'équilibre. La co-administration de kétoconazole, puissant inhibiteur de l'isoenzyme CYP3A4, augmente respectivement le pic de concentration plasmatique et l'AUC de la mirtazapine de 40% et 50%. La prudence s'impose en cas de co-administration d'inhibiteurs puissants de l'isoenzyme CYP3A4, tels que les inhibiteurs de la protéase du VIH, les antifongiques azolés, l'érythromycine ou le néfazodone, bien que la pertinence clinique de telles interactions métaboliques ne soit pas fermement établie.
La carbamazépine, inducteur de l'isoenzyme CYP3A4, multiplie environ par deux la clairance de la mirtazapine, et diminue de 45 à 60 % les concentrations plasmatiques de mirtazapine. En cas d'association de carbamazépine ou d'un autre inducteur du métabolisme hépatique (tel que la rifampicine ou la phénytoïne) à la mirtazapine, la posologie de la mirtazapine peut devoir être augmentée. En cas d'arrêt du médicament associé, une diminution de la posologie de mirtazapine peut être nécessaire.
En cas d'administration concomitante de cimétidine, la biodisponibilité de la mirtazapine peut être augmentée de plus de 50 %. Une diminution de la posologie de mirtazapine peut être nécessaire en cas de démarrage d'un traitement concomitant par cimétidine, ou une augmentation de sa posologie lorsque le traitement associé par la cimétidine est arrêté.
Au cours des études d'interaction in vivo, la mirtazapine n'a pas modifié les paramètres pharmacocinétiques de la rispéridone (substrat de l'isoenzyme CYP2D6) ou de la paroxétine (substrat et inhibiteur de l'isoenzyme CYP2D6), de la carbamazépine (substrat et inducteur de l'isoenzyme CYP3A4), de l'amitriptyline et de la cimétidine.
L'administration de mirtazapine à la posologie de 30 mg par jour en une prise a entraîné une augmentation faible mais statistiquement significative de l'INR chez les sujets traités par warfarine. Il n'est pas exclu qu'un effet plus prononcé survienne avec de plus fortes doses de mirtazapine. Il est donc conseillé de contrôler régulièrement l'INR en cas de traitement concomitant par mirtazapine et warfarine.
Les données sur l'utilisation de la mirtazapine chez la femme enceinte sont insuffisantes.
Les études chez l'animal n'ont mis en évidence aucun effet cliniquement significatif de tératogénicité ou de toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel chez l'Homme est inconnu. La mirtazapine ne doit être utilisée chez la femme enceinte qu'en cas de nécessité clinique formelle, après prise en compte attentive des bénéfices et des risques.
Les études chez l'animal ont montré que la mirtazapine n'est excrétée qu'en très faible quantité dans le lait maternel. Néanmoins, l'utilisation de la mirtazapine chez les femmes au cours de l'allaitement est déconseillée, en l'absence de données.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
La mirtazapine a un effet modéré sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
La mirtazapine est susceptible d'altérer les capacités de concentration et d'observation, particulièrement en début de traitement. Cela doit être pris en compte avant de s'engager dans des tâches potentiellement dangereuses nécessitant vigilance et concentration, telles que la conduite d'un véhicule ou l'utilisation d'une machine. La survenue fréquente d'une somnolence constitue également un risque.
Les patients dépressifs présentent de nombreux symptômes liés à la nature même de leur maladie. Il est parfois difficile de distinguer ces symptômes de ceux induits par le traitement par mirtazapine.
Troubles hématologiques et lymphatiques
Rare (> 1/10 000, < 1/1 000): aplasie médullaire aiguë (éosinophilie, granulopénie, agranulocytose, anémie arégénérative et thrombopénie - voir aussi rubrique 4.4).
Troubles endocriniens
Rare (> 1/10 000, < 1/1 000): hyponatrémie.
La majorité des cas a été observée chez des patients âgés.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquents (> 1/100, < 1/10): augmentation de l'appétit et prise de poids.
Troubles psychiatriques
Rares (> 1/10 000, < 1/1 000): épisode maniaque, confusion, hallucinations, anxiété*, insomnie*, et cauchemars/rêves marquants.
Non connue: idées suicidaires, comportement de type suicidaire
(* anxiété et insomnie, qui peuvent être des symptômes liés à la dépression sous-jacente, peuvent apparaître et s'aggraver. Sous traitement par mirtazapine, l'apparition ou l'aggravation d'anxiété ou d'insomnie ont très rarement été rapportées).
Des cas d'idées et de comportements suicidaires ont été rapportés durant le traitement par mirtazapine ou peu après son arrêt (voir rubrique 4.4).
Troubles du système nerveux
Fréquents (> 1/100, < 1/10): somnolence (avec diminution de la vigilance), survenant généralement au cours des premières semaines de traitement (N.B.: une diminution de la posologie ne conduit généralement pas à une réduction de l'effet sédatif mais peut compromettre l'efficacité du traitement antidépresseur); sensations vertigineuses, et céphalées.
Rares (> 1/10 000, < 1/1 000): convulsions, tremblements, myoclonies, paresthésies, et syndrome des jambes sans repos.
Troubles cardiaques
Rare (> 1/10 000, < 1/1 000): hypotension orthostatique.
Troubles gastro-intestinaux
Peu fréquent (1 > 1 000, < 1/100): nausées.
Rare (> 1/10 000, < 1/1 000): bouche sèche et diarrhée.
Troubles hépatobiliaires
Rare (> 1/10 000, < 1/1 000): augmentation des transaminases hépatiques.
Troubles cutanés et des tissus sous-cutanés
Rare (> 1/10 000, < 1/1 000): exanthème.
Troubles des os, du tissu conjonctif et de l'appareil locomoteur
Rare (> 1/10 000, < 1/1 000): arthralgies et myalgies.
Des cas d'idées et de comportements suicidaires ont été rapportés durant le traitement par mirtazapine ou peu après son arrêt (voir rubrique 4.4).
Troubles généraux
Fréquents (> 1/100, < 1/10): œdème généralisé ou localisé avec prise de poids associée.
Rare (> 1/10 000, < 1/1 000): fatigue.
La mirtazapine n'entraîne pas de phénomène de dépendance, mais les données post-commercialisation ont montré que l'arrêt brutal d'un traitement prolongé pouvait parfois s'accompagner de symptômes de sevrage. La majorité de ces réactions de sevrage sont modérés et de courte durée. Parmi les symptômes observés, nausées, anxiété et agitation sont les plus fréquemment rapportés. Comme mentionné en rubrique 4.2, l'arrêt du traitement par mirtazapine doit être progressif.
L'expérience actuelle concernant le surdosage en mirtazapine seule indique que les symptômes de surdosage sont généralement modérés.
Une dépression du système nerveux central, avec désorientation et sédation prolongée a été rapportée, associée à une tachycardie et une hypo- ou une hypertension artérielle modérée.
Toutefois, le risque de manifestations plus graves existe (incluant une issue fatale) pour des doses largement supérieures à la dose utilisée en clinique, en particulier en cas de polyintoxication.
Le traitement du surdosage comprend l'administration de charbon activé, un traitement symptomatique approprié et le maintien des fonctions vitales. Un lavage gastrique doit être envisagé, si nécessaire.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Groupe pharmacothérapeutique: Autres antidépresseurs.
Code ATC: N06AX11.
La mirtazapine est un antagoniste alpha 2-présynaptique, qui augmente la neurotransmission noradrénergique et sérotoninergique dans le système nerveux central. L'effet sérotoninergique est spécifiquement médié par les récepteurs 5-HT1, les récepteurs 5-HT2 et 5-HT3 étant bloqués par la mirtazapine. Il semblerait que les deux énantiomères de la mirtazapine interviennent en tant qu'agents actifs. L'énantiomère S(+) bloque les récepteurs alpha 2 et 5-HT2, tandis que l'énantiomère R(-) bloque les récepteurs 5-HT3. Les propriétés sédatives de la mirtazapine proviendraient de son activité antagoniste des récepteurs H1 de l'histamine.
La mirtazapine possède une activité anticholinergique très faible et, administrée aux doses thérapeutiques, n'a presque aucun effet sur le système cardiovasculaire.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration orale de comprimés de mirtazapine, la substance active est rapidement absorbée (avec une biodisponibilité d'environ 50 %). Les pics de concentration plasmatique sont atteints en 2 heures environ.
La prise d'aliments ne modifie pas les paramètres pharmacocinétiques de la mirtazapine.
Distribution
La mirtazapine est liée à 85 % environ aux protéines plasmatiques. L'état d'équilibre des concentrations est atteint en 3 ou 4 jours, après quoi le produit ne s'accumule plus. Dans la fourchette des doses thérapeutiques, la cinétique de la mirtazapine est linéaire.
Métabolisme et élimination
La demi-vie d'élimination moyenne est de 20 à 40 heures; des demi-vies plus longues, pouvant atteindre 65 heures, ont parfois été observées, mais chez l'homme jeune elles sont plus courtes.
La mirtazapine est efficacement métabolisée et est éliminée par voie rénale et digestive en quelques jours. Les principales voies de biotransformation sont la déméthylation et l'oxydation, suivies de conjugaison. Des études in vitro sur les microsomes hépatiques humains montrent que les isoenzymes CYP2D6 et CYP1A2 du cytochrome P450 sont impliqués dans la formation du métabolite 8-hydroxy-mirtazapine, tandis que l'isoenzyme CYP3A4 est considéré comme responsable de la formation des métabolites N-déméthylé et N-oxydé. Le métabolite déméthylé est pharmacologiquement actif et son profil pharmacocinétique est similaire à celui de la substance mère non métabolisée.
Populations particulières
La clairance de la mirtazapine peut être diminuée chez les patients présentant une insuffisance hépatique ou rénale.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les études précliniques conventionnelles, de toxicité à doses répétées, de carcinogénicité de génotoxicité ou de toxicité sur la reproduction, n'ont pas révélées de risque particulier chez l'homme.
Lors des études de toxicité chronique conduites sur des rats et des chiens, la mirtazapine n'a présenté aucune altération significative au plan clinique. Lors d'études de toxicité sur la reproduction conduites sur des rats et des lapins, pour des doses 17 et 20 fois supérieures à la dose humaine exprimée en mg/m2, aucun effet tératogène n'a été découvert.
Toutefois, une augmentation des fausses couches, une diminution du poids à la naissance et une diminution du taux de survie au cours des trois jours d'allaitement, ont été constatées.
Aucun effet mutagène n'a été observé lors d'une batterie de tests de mutation génique et d'altération chromosomique ou de l'ADN.
Des cas de tumeurs de la glande thyroïde observés au cours d'une étude de carcinogénèse chez le rat, et des cas de carcinomes hépatocellulaires observés au cours d'une étude de carcinogénicité chez la souris, ont été considérés comme des réponses non génotoxiques spécifiques à l'espèce dues à l'exposition prolongée à de fortes dose d'inducteurs des enzymes hépatiques.
Xylitol (E 967), silice précipitée, copolymère de butyl méthacrylate, crospovidone, aspartame (E 951), arôme orange, mannitol (E 421), stéarate de magnésium.
Sans objet.
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Comprimés présentés sous plaquettes thermoformées rigides « prêtes à ouvrir » composées d'une feuille d'aluminium et d'une feuille de plastique, scellées par une feuille d'aluminium.
Boîtes de 18, 28, 30, 48, 50, 60, 90, 96, 100, 180, 200 ou 500 comprimés orodispersibles.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Sans objet.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
TEVA SANTE
LE PALATIN 1
1, COURS DU TRIANGLE
92936 PARIS LA DEFENSE CEDEX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 376 201-2: 18 comprimés orodispersibles sous plaquette thermoformée rigide prête à ouvrir (Al/plastique/Al).
· 376 202-9: 28 comprimés orodispersibles sous plaquette thermoformée rigide prête à ouvrir (Al/plastique/Al).
· 376 203-5: 30 comprimés orodispersibles sous plaquette thermoformée rigide prête à ouvrir (Al/plastique/Al).
· 376 204-1: 48 comprimés orodispersibles sous plaquette thermoformée rigide prête à ouvrir (Al/plastique/Al).
· 376 205-8: 50 comprimés orodispersibles sous plaquette thermoformée rigide prête à ouvrir (Al/plastique/Al).
· 376 206-4: 60 comprimés orodispersibles sous plaquette thermoformée rigide prête à ouvrir (Al/plastique/Al).
· 376 244-3: 90 comprimés orodispersibles sous plaquette thermoformée rigide prête à ouvrir (Al/plastique/Al).
· 569 704-6: 96 comprimés orodispersibles sous plaquette thermoformée rigide prête à ouvrir (Al/plastique/Al).
· 569 705-2: 100 comprimés orodispersibles sous plaquette thermoformée rigide prête à ouvrir (Al/plastique/Al).
· 569 706-9: 180 comprimés orodispersibles sous plaquette thermoformée rigide prête à ouvrir (Al/plastique/Al).
· 569 707-5: 200 comprimés orodispersibles sous plaquette thermoformée rigide prête à ouvrir (Al/plastique/Al).
· 569 708-1: 500 comprimés orodispersibles sous plaquette thermoformée rigide prête à ouvrir (Al/plastique/Al).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.