RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 16/09/2011

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

CEFALOTINE PANPHARMA 4 g, poudre pour solution injectable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Céfalotine sodique

Quantité correspondant à ..................................................................................................... 4 g de céfalotine

Pour un flacon.

Excipient à effet notoire: sodium

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Poudre pour solution injectable.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Elles procèdent de l'activité antibactérienne et des caractéristiques pharmacocinétiques de la céfalotine. Elles tiennent compte à la fois des études cliniques auxquelles a donné lieu ce médicament et de sa place dans l'éventail des produits antibactériens actuellement disponibles.

Elles sont limitées aux infections dues aux germes définis ci-dessous comme sensibles notamment dans leurs manifestations:

· broncho-pulmonaires,

· O.R.L. et stomatologiques,

· septicémiques,

· endocardiques,

· génitales et urinaires,

· cutanées,

· séreuses,

· osseuses et articulaires.

En raison de la faible diffusion des céphalosporines dans le liquide céphalo-rachidien, la céfalotine n'est pas indiquée dans le traitement des méningites même à germes sensibles.

Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.

4.2. Posologie et mode d'administration

Adultes:

2 à 12 g par 24 heures selon la sévérité de l'infection

Enfants et nourrissons

50 à 150 mg/kg par 24 heures

Insuffisants rénaux

Fonction rénale

Dose maximale chez l'adulte
(traitement d'entretien)

Ccr: 80-50 ml/mn

2 g

toutes les 6 h

Ccr: 50-25 ml/mn

1,5 g

toutes les 6 h

Ccr: 10-2 ml/mn

0,5 g

toutes les 6 h

Ccr: inférieure à 2 ml/mn

0,5 g

toutes les 8 h

4.3. Contre-indications

· Allergie aux antibiotiques du groupe des céphalosporines.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde spéciales

· La survenue de toute manifestation allergique impose l'arrêt du traitement

· La prescription de céphalosporines nécessite un interrogatoire préalable.
L'allergie aux pénicillines étant croisée avec celle aux céphalosporines dans 5 à 10 pour cent des cas:

o l'utilisation des céphalosporines doit être extrêmement prudente chez les patients (pénicillino-sensibles); une surveillance médicale stricte est nécessaire dès la première administration.

o l'emploi des céphalosporines est à proscrire formellement chez les sujets ayant des antécédents d'allergie de type immédiat aux céphalosporines. En cas de doute, la présence du médecin auprès du patient est indispensable à la première administration afin de traiter l'accident anaphylactique possible.

· Les réactions d'hypersensibilité (anaphylaxie) observées avec ces deux types de substances peuvent être graves et parfois fatales.

Précautions d'emploi

· En cas d'insuffisance rénale, adapter la posologie en fonction de la clairance de la créatinine ou de la créatininémie (voir rubrique 4.2).

· Chez la femme enceinte l'innocuité de la céfalotine n'a pas été établie; cependant les études effectuées sur plusieurs espèces animales n'ont pas montré d'action tératogène ou fœtotoxique.

· Le passage de la céfalotine dans le lait n'ayant pas fait l'objet d'étude pour l'instant, il est recommandé d'éviter le traitement lors de l'allaitement si celui-ci doit être poursuivi.

· La teneur en sodium est de 58 mg par gramme de céfalotine.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Il est prudent de surveiller la fonction rénale en cours de traitement en cas d'association de la céfalotine avec des antibiotiques potentiellement néphrotoxiques (aminosides en particulier) ou à des diurétiques type furosémide ou acide étacrynique.

INTERACTIONS AVEC LES EXAMENS PARACLINIQUES

· Une positivation du test de Coombs a été obtenue en cours de traitement par des céphalosporines. Ceci pourrait également survenir chez les sujets traités par la céfalotine.

· Il peut se produire une réaction faussement positive lors de la recherche de glucose dans les urines avec des substances réductrices, mais non lorsqu'on utilise des méthodes spécifiques à la glucose oxydase.

Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INR

De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées: il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.

4.6. Grossesse et allaitement

A utiliser avec prudence chez la femme enceinte ou qui allaite, faute de données cliniques exploitables.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Il n'existe pas d'effets ayant des répercussions sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables

· Manifestations d'allergies

o éruptions cutanées

o fièvre

o maladie sérique, choc anaphylactique

· Manifestations hématologiques:

o éosinophilie,

o leucopénie réversible,

o thrombopénie réversible,

· Elévation transitoire des transaminases ASAT et ALAT, des phosphatases alcalines

· L'administration de fortes posologies de bêta lactamines, en particulier chez l'insuffisant rénal peut entraîner des encéphalopathies métaboliques (troubles de la conscience, mouvements anormaux, crises convulsives).

· Néphrotoxicité: Des altérations de la fonction rénale ont été observées avec des antibiotiques du même groupe, surtout en cas de traitement associé avec les aminosides et les diurétiques puissants.

· Thrombophlébites en cas d'administration par perfusion continue

· Lors d'injections intramusculaires répétées, il peut apparaître une douleur accompagnée d'induration et d'élévation thermique.

4.9. Surdosage

L'administration de la céfalotine devra être arrêtée en cas de survenue de convulsions; un traitement anticonvulsivant peut être administré. Il convient de maintenir une voie aérienne libre et un bon rapport ventilation-perfusion. Les fonctions vitales devront être étroitement contrôlées.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

La céfalotine est un antibiotique de la famille des bêta-lactamines du groupe des céphalosporines.

SPECTRE D'ACTIVITE ANTI-BACTERIENNE

Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes :

S £ 8 mg/l et R > 32 mg/l

La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu'une orientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienne à cet antibiotique.

Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, elle est indiquée dans le tableau ci-dessous :

Catégories

Fréquence de résistance acquise en France (> 10%) (valeurs extrêmes)

ESPÈCES SENSIBLES

Aérobies à Gram positif

Staphylococcus méti-S

Streptococcus

Streptococcus pneumoniae

30 - 70 %

Aérobies à Gram négatif

Branhamella catarrhalis

Citrobacter koseri

0 - 20 %

Escherichia coli

20 - 30 %

Haemophilus influenzae

Klebsiella

0 - 30 %

Neisseria gonorrhoeae

Proteus mirabilis

10 - 20 %

Anaérobies

Clostridium perfringens

10 - 20 %

Fusobacterium

Peptostreptococcus

Prevotella

30 - 70 %

Propionibacterium acnes

Veillonella

Catégories

Fréquence de résistance acquise en France (> 10%) (valeurs extrêmes)

ESPÈCES MODÉRÉMENT SENSIBLES

(in vitro de sensibilité intermédiaire)

Anaérobies

Eubacterium

ESPÈCES RÉSISTANTES

Aérobies à Gram positif

Entérocoques

Listeria monocytogenes

Staphylococcus méti-R *

Aérobies à Gram négatif

Acinetobacter baumannii

Bordetella

Campylobacter

Citrobacter freundii

Enterobacter

Legionella

Morganella morganii

Proteus vulgaris

Providencia

Pseudomonas

Serratia

Vibrio

Yersinia enterocolitica

Anaérobies

Bacteroides

Clostridium difficile

Autres

Chlamydia

Mycobactéries

Mycoplasma

Rickettsia

* La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 % de l'ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

· Distribution:

o L'administration par voie intramusculaire de 500 mg permet d'obtenir, trente minutes après l'injection, des pics sériques d'antibiotique de 10 mcg/ml en moyenne.

o L'administration par voie intramusculaire de 1 g permet d'obtenir en trente minutes à une heure après l'injection, des pics sériques sanguins d'antibiotique de 20 mcg/ml en moyenne.

o L'administration par voie intraveineuse d'une dose de 1 g de céfalotine donne des concentrations sanguines qui atteignent environ 30 mcg/ml en 15 minutes sont de l'ordre de 3 à 12 mcg au bout d'une heure et tombent à environ 1 mcg au bout quatre heures.

o En perfusion continue, au rythme de 500 mg par heure, on observe des taux de l'ordre de 14 à 20 mcg/ml de sérum.

o L'administration par voie intraveineuse d'une dose de 2 g sur une période de 30 minutes permet d'obtenir des concentrations sériques de 80 à 100 mcg/ml une demi-heure après la perfusion; les concentrations sont comprises entre 10 et 40 mcg/ml au bout d'une heure, 3 et 6 mcg/ml au bout de deux heures et sont encore mesurables au bout de quatre heures.

o La demi-vie d'élimination est de l'ordre de 30 à 50 minutes.

o Les taux thérapeutiques de céfalotine sont atteints dans le liquide pleural, le liquide articulaire et le liquide ascitique.

o Dans l'humeur aqueuse secondaire, les taux sont en moyenne de 0,5 mcg/ml trente minutes après administration intraveineuse d'une dose unique de 1 g.

o Des taux mesurables ont été retrouvés dans la bile.

o Comme toutes les céphalosporines la diffusion dans le liquide céphalo-rachidien est faible.

o La céfalotine traverse rapidement la barrière placentaire.

o Le taux de fixation protéique varie de 40 à 65 pour cent.

· Biotransformation:
20 à 30 pour cent sont métabolisés dans l'organisme sous forme de o-désacetyl-céfalotine, deux à seize fois moins active que la céfalotine et excrétée par l'urine.

· Excrétion:
La céfalotine est excrétée par le rein sous forme inchangée (60 à 80 pour cent) et sous forme de o-désacetyl-céfalotine (20 à 30 pour cent).

5.3. Données de sécurité préclinique

Non renseignée.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Sans objet.

6.2. Incompatibilités

En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.

6.3. Durée de conservation

3 ans

6.4. Précautions particulières de conservation

Après ouverture et/ou dilution et/ou reconstitution: le produit doit être utilisé immédiatement

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

4 g en flacon de verre (boîte de 10).

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d'exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

PANPHARMA

ZI DU CLAIRAY LUITRE

35133 FOUGERES

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 554 122-6: 4 g en flacon de verre (boîte de 10).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I