RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 16/09/2011
REVIA 50 mg, comprimé pelliculé sécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chlorhydrate de naltrexone ............................................................................................................... 50,0 mg
Pour un comprimé pelliculé sécable.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé pelliculé sécable.
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement de soutien dans le maintien de l'abstinence chez les patients alcoolo-dépendants.
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
La naltrexone n'est pas un traitement de la période de sevrage.
Le traitement par la naltrexone ne peut être institué qu'après la phase de sevrage alcoolique, et doit être associé à la prise en charge psychologique.
Ce traitement est adapté aux patients souffrant d'une alcoolo-dépendance psychique.
La posologie est d'un comprimé à 50 mg par jour par voie orale.
La durée du traitement est de 3 mois en l'absence de donnée clinique pour des durées supérieures.
Lors des essais cliniques, son efficacité a été montrée chez des patients présentant une alcoolo-dépendance psychique, sans autre dépendance associée (sauf nicotinique) ni comorbidité psychiatrique telle que psychose, démence, dépression sévère.
Ce médicament NE DOIT JAMAIS être utilisé dans les cas suivants:
· hypersensibilité à la naltrexone,
· insuffisance hépato-cellulaire sévère ou hépatite aiguë,
· sujets en état de dépendance aux opiacés en raison du risque d'apparition d'un syndrome de sevrage aigu (voir rubrique 4.4),
· présence de symptômes de sevrage aux opiacés, de réaction de sevrage à l'injection de naloxone et/ou d'opiacés dans les urines,
· en association avec la méthadone (voir rubrique 4.5),
· sujet âgé en l'absence d'étude spécifique.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Chez les sujets en état de dépendance aux opiacés, l'administration de naltrexone peut provoquer un syndrome de sevrage grave, d'installation rapide (5 min) et durable (48 h).
Aussi, la mise en route d'un traitement par la naltrexone ne doit être effectuée:
· qu'après une période d'arrêt suffisante du morphinique (de l'ordre de 5 à 7 jours pour l'héroïne et d'au moins 10 jours pour la méthadone),
· et après vérification de l'absence d'élimination de substances morphiniques dans les urines du malade.
Dans ces conditions, la confirmation de la non-dépendance aux opiacés peut éventuellement être réalisée en utilisant la naloxone, antagoniste morphinique de courte durée d'action (voir rubrique 5.1).
L'administration simultanée de naltrexone avec un produit contenant un opiacé devra être évitée.
En cas de nécessité d'un traitement antalgique opiacé, une dose plus forte pourra être nécessaire pour soulager la douleur. La dépression respiratoire et les autres symptômes en résultant peuvent donc être d'intensité accrue et de durée prolongée. Et d'autres effets peuvent apparaître: gonflement de la face, démangeaisons, érythème généralisé dû à une libération d'histamine.
Dans ce cas, le patient doit être gardé sous surveillance.
Le patient sera prévenu qu'une prise massive d'opiacés dans le but de surmonter l'effet de la naltrexone peut entraîner une intoxication aiguë qui engage le pronostic vital.
Des états dépressifs et des tentatives de suicide ont été rapportés chez quelques sujets recevant la naltrexone ou le placebo dans les études contrôlées menées dans le cadre du traitement de l'alcoolo-dépendance. Bien qu'aucune relation de cause à effet avec la naltrexone n'ait été établie, il apparaît que l'administration de naltrexone ne réduit pas le risque de suicide chez ces patients.
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
Précautions d'emploi
En raison de la fréquence de l'altération de la fonction hépatique chez les sujets alcoolo-dépendants, du métabolisme hépatique de la naltrexone, et de modifications des tests hépatiques rapportées sous naltrexone, une surveillance des fonctions hépatiques (notamment transaminases et γGT) doit être exercée, particulièrement en cas d'insuffisance hépatique. La naltrexone ne doit pas être administrée en cas d'insuffisance hépato-cellulaire sévère (voir rubrique 4.3).
De même, en raison de l'élimination rénale de la naltrexone, une surveillance particulière doit être exercée chez l'insuffisant rénal.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.
+ La méthadone en traitement de substitution
Risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.
+ Analgésiques morphiniques agonistes
Risque de diminution de l'effet antalgique.
Si nécessaire, augmenter les doses du dérivé morphinique.
+ Consommation d'alcool
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
+ Morphiniques agonistes-antagonistes
Risque de diminution de l'effet antalgique et/ou d'apparition d'un syndrome de sevrage.
Si nécessaire, augmenter les doses du dérivé morphinique.
+ Morphiniques en traitement de substitution (hors méthadone voir associations contre-indiquées)
Risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.
Associations à prendre en compte
+ Barbituriques
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
+ Benzodiazépines et apparentés
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
Les données animales sont rassurantes et les données cliniques sont encore insuffisantes. Cependant, le maintien de l'abstinence en cours de grossesse étant primordial, l'utilisation de la naltrexone est envisageable quel que soit le terme de la grossesse.
L'utilisation de la naltrexone chez les patientes alcooliques et traitées par ailleurs au long cours par des opiacés ou en traitement de substitution aux opiacés ou dépendantes aux opiacés, expose à un risque de syndrome de sevrage aigu qui peut avoir des conséquences graves pour la mère et le fœtus (voir rubrique 4.4).
En cas de prescription d'antalgiques opiacés, le traitement par naltrexone devra être interrompu (voir rubrique 4.5).
En l'absence de données, l'utilisation de la naltrexone est déconseillée pendant l'allaitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
En raison de la baisse de vigilance induite par ce médicament, l'attention des patients doit être attirée sur les risques liés à la conduite d'un véhicule et/ou à l'utilisation d'une machine.
Chez les sujets alcoolo-dépendants, un certain nombre d'effet ont été rapportés, pour lesquels la responsabilité exacte du traitement n'a pas été déterminée.
Les réactions suivantes ont été signalées en cours de traitement par naltrexone:
· nausées et/ou vomissements, céphalées, insomnie, anxiété, nervosité, crampes et douleurs abdominales, asthénie, douleurs articulaires et musculaires,
· et avec une moindre fréquence:
Inappétence, perte de poids, diarrhée, constipation, sensation de soif, irritabilité, tristesse, étourdissement, état vertigineux, rash cutané, éjaculation retardée, baisse de la libido, écoulement nasal, douleur thoracique, hypersudation.
Des modifications des tests hépatiques (transaminases γGt) ont été rapportées.
Un cas de purpura idiopathique thrombopénique réversible a été rapporté.
L'administration massive de 800 mg de naltrexone par jour pendant 7 jours n'a pas entraîné d'effets indésirables.
Aucun cas d'intoxication par surdosage du produit n'a été rapporté.
En cas de surdosage, le patient devra être traité de façon symptomatique en milieu hospitalier.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique: MEDICAMENTS UTILISES DANS LES PHENOMENES DE DEPENDANCE, Code ATC: N07BB04.
La naltrexone est un antagoniste des opiacés. Elle agit par compétition stéréospécifique avec la morphine et les opiacés sur les récepteurs localisés principalement dans le système nerveux central et périphérique.
Administré seul, le produit a des actions pharmacologiques minimes: élévation modérée transitoire de la pression diastolique, baisse de la température, diminution de la fréquence respiratoire.
Le mécanisme d'action de la naltrexone chez le sujet alcoolo-dépendant n'est pas complètement élucidé.
Il a été montré, chez des rats, que l'alcool entraîne une secrétions d'opiacés endogènes qui met en jeu le système limbique. La naltrexone bloquerait ce phénomène de renforcement.
La naltrexone n'est pas un antidote et ne provoque pas de réaction de type antabuse en cas de consommation d'alcool.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Lorsqu'il est administré par voie orale, le produit est rapidement et presque complètement absorbé.
Il subit un effet de premier passage hépatique et la concentration plasmatique maximum est atteinte en une heure environ.
Il présente un large volume de distribution apparent, et 21 % environ de la dose absorbée est liée aux protéines plasmatiques.
Le produit est hydroxylé dans le foie essentiellement en 6 β-naltrexol, et de façon minoritaire en 2-hydroxy-3-méthoxy-6 β-naltrexol. Le 6 β-naltrexol présente une activité pharmacologique proche de celle de la naltrexone.
La naltrexone est éliminée principalement dans les urines sous forme conjuguée.
La demi-vie plasmatique est de 4 heures environ pour la naltrexone, et de 12 heures pour le 6 bêta-naltrexol.
5.3. Données de sécurité préclinique
L'administration de forte doses de naltrexone chez le rat (100 mg/kg, soit approximativement 140 fois la dose thérapeutique chez l'homme) a accru l'incidence des pseudo-gestation et entraîné une diminution du taux de fertilité.
La relation entre ces observations et la fertilité chez l'homme n'a pas été établie.
Lactose monohydraté (FAST FLO), cellulose microcristalline (AVICEL PH 102), crospovidone (POLYPLASDONE XL), silice colloïdale anhydre (CAB-O-STL), stéarate de magnésium.
Pelliculage: opadry jaune pâle (YS-1-6378-G).
Sans objet.
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25° C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
28 comprimés sous plaquette thermoformée (PVC/PE/Aclar).
28 comprimés sous plaquette thermoformée (PVC/Aclar/PVC/Aluminium).
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
BRISTOL-MYERS SQUIBB
3, RUE JOSEPH MONIER
92500 RUEIL MALMAISON
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 341 751-6 ou 34009 341 751 6 9: 28 comprimés sous plaquette thermoformée (PVC/PE/Aclar). Boîte de 1.
· 398 972-1 ou 34009 398 972 1 9: 28 comprimés sous plaquette thermoformée (PVC/Aclar/ PVC/Aluminium). Boîte de 1.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.