RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 21/10/2011

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

OCTREOTIDE SUN 50 microgrammes/1 ml, solution injectable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Octréotide ........................................................................................................................ 50 microgrammes

Sous forme d'acétate d'octréotide

Pour une ampoule de 1 ml de solution injectable.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution injectable.

Solution limpide et incolore.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Tumeurs gastro-entéro-pancréatiques (tumeurs GEP)

Réduction des symptômes associés aux tumeurs gastro-entéro-pancréatiques (tumeurs GEP), comprenant:

· Les tumeurs carcinoïdes avec caractéristiques de syndrome carcinoïde,

· Les VIPomes,

· Les glucagonomes.

L'octréotide n'est pas un médicament anticancéreux et est donc dépourvu d'efficacité chez ces patients.

Acromégalie

Contrôle symptomatique et abaissement des taux plasmatiques de GH (hormone de croissance) et des taux d'IGF-1 (facteur insulinomimétique) chez des patients atteints d'acromégalie qui ne sont pas suffisamment contrôlés par la chirurgie ou la radiothérapie:

· en traitement à court terme, avant chirurgie hypophysaire,

· ou en traitement à long terme chez les patients insuffisamment contrôlés par la chirurgie hypophysaire, la radiothérapie, un traitement par un agoniste dopaminergique ou pendant la période intermédiaire avant que la radiothérapie soit efficace,

L'octréotide est indiqué chez les patients atteints d'acromégalie pour lesquels la chirurgie n'est pas appropriée.

Prévention des complications après chirurgie pancréatique

Voies d'administration

Sous-cutanée ou intraveineuse.

4.2. Posologie et mode d'administration

Tumeurs GEP

Une dose initiale de 50 microgrammes, une ou deux fois par jour, en injection sous-cutanée est recommandée.

La dose peut être progressivement augmentée jusqu'à 200 microgrammes trois fois par jour en fonction de la réponse clinique. Dans des cas exceptionnels, des doses plus élevées peuvent être nécessaires. Les doses du traitement d'entretien sont variables.

La voie d'administration recommandée est la voie sous-cutanée.

Cependant, si une réponse rapide est souhaitée, en particulier en cas de crises carcinoïdes, la dose initiale recommandée d'octréotide peut être administrée par voie intraveineuse, diluée et administrée sous forme de bolus, en surveillant le rythme cardiaque.

Pour les tumeurs carcinoïdes, si aucune réponse bénéfique n'est observée après une semaine, le traitement doit être arrêté.

Acromégalie

La dose initiale recommandée est de 50 à 100 microgrammes toutes les 8 ou 12 heures. Pour la plupart des patients, la dose journalière optimale est normalement de 200 à 300 microgrammes par jour. La dose journalière ne doit pas dépasser 1500 microgrammes par jour. Un ajustement de la dose doit être effectué sur la base de mesures mensuelles des concentrations d'hormones de croissance circulantes (valeurs cibles: GH inférieur à 2,5 ng/ml ou 5 mU/l; IGF-1 dans les valeurs normales), de la symptomatologie clinique et des effets indésirables éventuels. Chez les patients traités par une dose d'entretien stable d'octréotide, le dosage de l'hormone de croissance (GH) doit être effectué tous les 6 mois.

Si aucune diminution significative des taux d'hormone de croissance et aucune amélioration des symptômes cliniques n'ont été obtenues trois mois après le début du traitement, le traitement doit être interrompu.

Prévention des complications après chirurgie pancréatique

Une dose de 100 microgrammes trois fois par jour, par injection sous -cutanée, pendant sept jours consécutifs est recommandée, à partir du jour de l'opération, au moins une heure avant la laparotomie.

Utilisation chez les patients atteints d'insuffisance rénale

L'insuffisance rénale ne modifie pas l'exposition totale (ASC: aire sous la courbe) à l'octréotide administré par voie sous-cutanée; de ce fait, aucun ajustement de dose d'octréotide n'est nécessaire.

Utilisation chez les patients atteints d'insuffisance hépatique

Chez les patients présentant une cirrhose du foie, la demi-vie de l'octréotide peut être augmentée, ce qui nécessite un ajustement de la dose de maintenance.

Patients âgés

Aucune modification de la tolérance ou de la posologie n'a été observée chez les sujets âgés traités avec l'octréotide.

Population pédiatrique

L'expérience de l'utilisation de l'octréotide chez des enfants est limitée.

Pour les instructions sur l'administration intraveineuse voir rubrique 6.6.

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité connue à l'octréotide ou à l'un des excipients de ce médicament (voir rubrique 6.1).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ml de solution (c'est-à-dire qu'il est essentiellement « sans sodium »).

Généralités

La taille des tumeurs hypophysaires sécrétrices d'hormone de croissance pouvant parfois augmenter, entraînant des complications graves (comme des troubles graves de la vision), les patients doivent impérativement être étroitement surveillés. En cas de survenue de signes d'expansion tumorale, d'autres procédures devront être envisagées.

Les bénéfices thérapeutiques de la réduction du taux de l'hormone de croissance (GH) et la normalisation du taux de l'IGF-1 chez les patientes atteintes d'acromégalie peuvent potentiellement restaurer la fertilité. Les patientes en âge de procréer doivent être conseillées sur l'utilisation d'une contraception efficace pendant le traitement par l'octréotide (voir rubrique 4.6).

Chez les patients traités à long terme avec l'octréotide, une surveillance de la fonction thyroïdienne doit être effectuée.

Evènements cardiovasculaires

Des cas peu fréquents de bradycardies ont été rapportés. L'ajustement posologique de certains médicaments tels que, les bêtabloquants, les inhibiteurs calciques ou ceux agissant sur la balance hydro-électrolytique peut être nécessaire.

Tumeurs GEP

Dans de rares cas, un échappement soudain des tumeurs endocrines gastro-entéro-pancréatiques au contrôle symptomatique par l'octréotide peut survenir entraînant une récidive rapide des symptômes graves.

Métabolisme du glucose

En raison de son action inhibitrice sur l'hormone de croissance, le glucagon, et la libération d'insuline, l'octréotide peut modifier le métabolisme du glucose. La tolérance postprandiale au glucose peut être altérée, et dans certains cas, un état d'hyperglycémie persistant peut être induit par l'administration chronique. Des cas d'hypoglycémie ont aussi été observés.

L'octréotide peut augmenter l'intensité et la durée de l'hypoglycémie des patients présentant un insulinome. Ceci s'explique par le fait que l'octréotide inhibe de manière relativement plus importante l'hormone de croissance et la sécrétion de glucagon que l'insuline, et que la durée d'inhibition de l'insuline est plus courte. En cas d'administration d'octréotide à un patient présentant un insulinome, une surveillance étroite est nécessaire au début du traitement et lors de chaque modification de la posologie. Des glycémies instables peuvent être évitées en divisant la dose journalière en plusieurs injections.

L'octréotide peut diminuer les besoins en insuline chez les patients traités pour un diabète insulinodépendant. Chez les patients non diabétiques et les patients présentant un diabète de type II avec des réserves d'insuline intactes, l'administration d'octréotide peut entraîner une augmentation post prandiale de la glycémie. Aussi, une surveillance de la tolérance au glucose et du traitement antidiabétique est recommandée.

Vésicule biliaire et évènements associés

L'octréotide exerce une activité inhibitrice sur la motilité de la vésicule biliaire, la sécrétion et l'écoulement de la bile et est connu pour être associé au développement de calculs biliaires. Des calculs biliaires ont été observés chez 15 à 30 % des patients traités par octréotide.

En cas de traitement prolongé par octréotide, une échographie est recommandée avant traitement puis tous les 6 à 12 mois. La présence de calculs biliaires est généralement asymptomatique; ces calculs doivent être traités comme cela est le cas habituellement avec une attention particulière lors de l'arrêt brutal du traitement.

Chez les patients présentant une cirrhose du foie, un ajustement de la dose peut être nécessaire (voir rubrique 4.2).

Réactions au site d'injection

Dans une étude de toxicité de 52 semaines chez le rat, avec une majorité de mâles, des sarcomes ont été observés au site d'injection sous-cutanée uniquement à la doses la plus importante (environ 40 fois la dose maximum recommandée chez l'homme). Aucune lésion hyperplasique ou néoplasique n'est survenue au site d'injection sous-cutanée dans une étude de toxicité de 52 semaines chez le chien. Aucune formation de tumeur au niveau du site d'injection n'a été rapportée chez des patients traités par l'octréotide pendant 15 ans. Toutes les informations disponibles à l'heure actuelle indiquent que les résultats obtenus chez le rat sont spécifiques à cette espèce et n'ont pas de signification pour l'utilisation de ce médicament chez l'homme.

Nutrition

Chez certains patients, l'octréotide peut diminuer l'absorption des lipides alimentaires.

Un taux diminué de vitamine B12 et un test de Schilling anormal ont été observés chez certains patients traités avec l'octréotide. Chez les patients ayant des antécédents de carence en vitamine B12, il est recommandé de contrôler le taux de vitamine B12 pendant le traitement par octréotide.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Une diminution de l'absorption intestinale de la ciclosporine et un retard de celle de la cimétidine ont été observés en cas de traitement par octréotide. Une augmentation de la biodisponibilité de la bromocriptine a été observée en cas d'administration concomitante d'octréotide et de bromocriptine.

Des résultats publiés limités montrent que des analogues de somatostatine peuvent diminuer la clairance métabolique de substances connus pour être métabolisés par les enzymes du cytochrome P450, ceci pouvant être dû à la suppression de l'hormone de croissance. Cet effet ne pouvant être exclu avec l'octréotide, les médicaments principalement métabolisés par le CYP3A4 et ayant une marge thérapeutique étroite (comme la quinine, la carbamazépine, la digoxine, la warfarine et la terfénadine) doivent être utilisés avec précaution.

L'octréotide réduit le débit sanguin hépatique d'environ 30 %. Le risque d'interaction avec les médicaments dont le métabolisme dépend du débit sanguin hépatique doit être pris en compte.

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

Ce médicament ne doit être administré aux femmes enceintes qu'en cas de besoin absolu.

Les données d'utilisation de l'octréotide chez les femmes enceintes sont insuffisantes. En raison de son effet inhibiteur de l'hormone de croissance, il ne peut être exclu que l'octréotide présente un risque pour le fœtus.

Des études chez l'animal montrent un retard de croissance temporaire de la progéniture avant le sevrage (voir rubrique 5.3), pouvant être dû à des profils endocriniens spécifiques des espèces étudiées. Cependant, aucun signe d'effets fœtotoxiques, tératogènes ou d'autres effets sur la reproduction n'a été observé.

Le risque potentiel chez l'homme n'est pas connu.

Allaitement

Les femmes traitées par l'octréotide ne doivent pas allaiter leurs enfants. Il n'est pas établi si l'octréotide passe dans le lait maternel. Des études chez l'animal ont mis en évidence une excrétion de l'octréotide dans le lait maternel.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Il n'y a pas de données disponibles sur les effets de l'octréotide sur l'aptitude à conduire et à utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés au cours du traitement par l'octréotide sont les troubles gastro-intestinaux, les troubles du système nerveux et les troubles du métabolisme et de la nutrition.

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés au cours des essais cliniques avec l'octréotide étaient la diarrhée, les douleurs abdominales, les nausées, les flatulences, les céphalées, la lithiase biliaire, l'hyperglycémie et la constipation. Les autres effets indésirables fréquemment rapportés étaient les vertiges, les douleurs localisées, les calculs biliaires, les troubles thyroïdiens (par exemple, diminution de thyréostimuline (TSH), diminution de la T4 totale et diminution de la T4 libre), les selles molles, l'altération de la tolérance au glucose, les vomissements, l'asthénie, et l'hypoglycémie.

Dans de rares cas, les effets indésirables gastro-intestinaux peuvent évoquer une occlusion intestinale aiguë avec une distension abdominale progressive, des douleurs épigastriques sévères, une sensibilité et une défense abdominales.

La douleur, les sensations de piqûre, de picotements ou de brûlure au site d'injection sous-cutanée, avec rougeur et gonflement, durent rarement plus de 15 minutes. La gêne locale peut être diminuée en laissant la solution atteindre la température ambiante avant l'injection.

Bien que l'excrétion de graisses dans les fèces puisse être augmentée, il n'y a pas de preuve à ce jour que le traitement au long cours par l'octréotide puisse mener à une carence nutritionnelle en raison d'une malabsorption.

La survenue des effets indésirables gastro-intestinaux peut-être diminuée en administrant l'octréotide en dehors des repas ou au moment du coucher.

De rares cas de pancréatite aiguë ont été rapportés; en générale, cet effet indésirable survient dans les premières heures ou les premiers jours du traitement par l'octréotide et résout à l'arrêt du traitement. Par ailleurs, des cas de pancréatites dues à une lithiase biliaire ont été rapportés chez des patients traités au long cours par l'octréotide.

Des cas isolés de colique hépatique ont été observés après l'arrêt brutal du traitement chez des patients acromégaliques présentant des agrégats ou des calculs biliaires.

Des modifications de l'ECG ont été également observées chez des patients atteints d'acromégalie ou de tumeurs carcinoïdes, telles que: prolongement de l'intervalle QT, déviation axiale, repolarisation précoce, tension artérielle basse, transition R/S, onde R précoce et modifications non spécifiques du segment ST-T. La relation entre ces événements et le traitement par acétate d'octréotide n'a cependant pas été établie car de nombreux patients atteints d'acromégalie ou de tumeurs carcinoïdes présentent des troubles cardiaques associés (voir rubrique 4.4).

Les effets indésirables listés dans le Tableau 1, ci-dessous, ont été rapportés lors des études cliniques avec l'octréotide:

Les effets indésirables (tableau 1) sont classés par ordre décroissante de fréquence selon la convention suivante: très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 et < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1000 et < 1/100), rare (≥ 1/10000 et < 1/1000) et très rare (< 1/10000), incluant les cas isolés. Au sein de chaque catégorie de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.

Tableau 1 - Effets indésirables rapportés au cours des essais cliniques.

Affections endocriniennes

fréquent

Hypothyroïdisme, dysthyroïdie (diminution de la TSH, diminution de la T4 totale et diminution de la T4 libre)

Troubles du métabolisme et de la nutrition

très fréquent

Hyperglycémie

fréquent:

Hypoglycémie, tolérance postprandiale au glucose anormale, anorexie

peu fréquent:

Déshydratation

Affections cardiaques

fréquent

Bradycardie

peu fréquent

Tachycardie

Affections respiratoires

fréquent

Dyspnée

Affections gastro-intestinales

très fréquent

Diarrhée, douleurs abdominales, nausées, constipation, flatulences

fréquent

Dyspepsie, vomissements, ballonnements, stéatorrhée, selles molles, décoloration des fèces

rare

Occlusion intestinale aiguë, douleurs épigastriques sévères, sensibilité abdominale, défense abdominales, pancréatite aiguë, pancréatite due à une lithiase biliaire

Affections du système nerveux

très fréquent:

Céphalées

fréquent:

Vertiges

Affections hépatobiliaires

très fréquent

Lithiase biliaire

fréquent

cholécystite, sludges biliaires (boue vésiculaire), hyperbilirubinémie

Affections de la peau et des tissus sous-cutanés

fréquent

Prurit, éruption cutanée, alopécie

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

très fréquent

Douleur au site d'injection

Investigations

fréquent

Elévation du taux des transaminases

Post-commercialisation

Les effets indésirables listés dans le tableau 2 ont été rapportés spontanément et il n'est pas toujours possible d'évaluer leur fréquence ou la relation de cause à effet avec l'exposition au médicament.

Tableau 2 - Effets indésirables des médicaments provenant de déclarations spontanées

Affections du système immunitaire

Anaphylaxie, allergie/ réactions d'hypersensibilité.

Affections de la peau et des tissus sous-cutanés

Urticaire

Affections hépatobiliaires

Pancréatite aiguë, hépatite aiguë sans cholestase, hépatite cholestatique, cholestase, ictère, ictère cholestatique

Affections cardiaques

Arythmie

Investigations

Elévation des taux de phosphatases alcalines, Elévation des taux de gamma-glutamyl-transférase

4.9. Surdosage

Un nombre limité de surdosage accidentels ont été rapportés avec l'octréotide chez l'adulte et l'enfant.

Chez l'adulte, des doses comprises entre 2400 et 6000 microgrammes/jour ont été administrées par perfusion (100 à 250 microgrammes/heure) ou par voie sous-cutanée (1500 microgrammes trois fois par jour). Les effets indésirables rapportés étaient les suivants; arythmie, hypotension, arrêt cardiaque, hypoxie cérébrale, pancréatite, stéatose hépatique, diarrhées, faiblesse, léthargie, perte de poids, hépatomégalie et acidose lactique.

Chez l'enfant, des doses comprises entre 50 et 3000 microgrammes/jour ont été administrées par perfusion (2,1 à 500 microgrammes/heure) ou par voie sous-cutanée (50 à 100 microgrammes). Le seul effet indésirable rapporté était une légère hyperglycémie.

Aucun effet indésirable inattendu n'a été rapporté chez des patients atteints d'un cancer recevant des doses d'octréotide de 3000 à 30 000 microgrammes/jour en doses fractionnées par voie sous-cutanée.

Le traitement du surdosage est symptomatique.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique: antihormone de croissance, Code ATC: H01CB02.

L'octréotide est un octapeptide synthétique analogue de la somatostatine naturelle, ayant des effets pharmacologiques identiques mais une plus longue durée d'action.

Il inhibe la sécrétion anormalement augmentée d'hormone de croissance (GH), de peptides et de sérotonine produits dans le système endocrine gastro-entéro-pancréatique (GEP).

Chez l'animal, l'octréotide est un inhibiteur de la libération de l'hormone de croissance, du glucagon et de l'insuline, plus puissant que la somatostatine, avec une meilleure sélectivité pour l'inhibition de l'hormone de croissance et du glucagon.

Chez des volontaires sains, il a été montré que l'octréotide, comme la somatostatine, inhibe:

· la libération de GH stimulée par l'arginine, l'exercice et l'hypoglycémie induite par l'insuline;

· la libération postprandiale d'insuline, de glucagon, de gastrine, et d'autres peptides du système endocrine gastro-entéro-pancréatique; la libération d'insuline et de glucagon stimulée par l'arginine;

· la libération de thyréostimuline (TSH) stimulée par la thyréolibérine (TRH).

Contrairement à la somatostatine, l'octréotide inhibe préférentiellement l'hormone de croissance (GH) et le glucagon plutôt que l'insuline. Son administration n'est pas suivie d'un effet rebond avec hypersécrétion d'hormones (par exemple, d'hormone de croissance chez le patient atteint d'acromégalie).

Chez les patients subissant une chirurgie pancréatique, l'administration péri-opératoire et postopératoire d'octréotide diminue généralement l'incidence de complications postopératoires classiques, telles que: fistule pancréatique, abcès et infections, pancréatite aiguë postopératoire.

Chez la majorité des patients atteints d'acromégalie, l'octréotide diminue les taux plasmatiques de GH et d'IGF-1. Chez de nombreux patients, l'octréotide diminue nettement les symptômes cliniques de la maladie, tels que; les céphalées, la transpiration, les paresthésies, la fatigue, l'ostéo-arthralgie, et le syndrome du canal carpien. Chez certains patients présentant un adénome hypophysaire somatotrope l'octréotide était associé à une régression de la masse tumorale.

Chez les patients atteints de tumeurs fonctionnelles du système endocrine gastro-entéro-pancréatique, le traitement par l'octréotide permet un contrôle continu des symptômes associés à la maladie sous-jacente. Les effets de l'octréotide sur les différents types de tumeurs gastro-entéro-pancréatiques sont les suivants:

L'effet de l'octréotide sur la taille ou la vitesse de croissance de la tumeur ou sur la formation de métastases n'a pas été clairement montré.

Tumeurs carcinoïdes

Chez les patients atteints de tumeurs carcinoïdes, l'octréotide peut entraîner une diminution des symptômes, en particulier les bouffées congestives et les diarrhées. Dans de nombreux cas la diminution des symptômes est accompagnée d'une diminution du taux de sérotonine plasmatique et de l'excrétion urinaire d'acide 5-hydroxy-indolacétique.

VIPomes

Ces tumeurs se caractérisent par une surproduction de peptide intestinal vasoactif (VIP). Dans la plupart des cas, l'octréotide diminue la diarrhée sécrétoire sévère typique de cette pathologie, et améliore de ce fait la qualité de vie des patients. Cet effet s'accompagne d'une amélioration concomitante des anomalies des électrolytes, telle que l'hypokaliémie, annulant la nécessité d'administrer des solutés et des électrolytes. L'amélioration de l'état clinique est habituellement accompagnée d'une diminution des taux plasmatiques de VIP, qui peuvent revenir dans des valeurs normales.

Glucagonomes

L'administration d'octréotide entraîne dans la plupart des cas une amélioration non négligeable de l'érythème migratoire nécrolytique, caractéristique de cette pathologie. En cas de diabète sucré, souvent associé mais modéré, l'effet de l'octréotide est peu important et n'entraîne généralement pas de diminution des besoins en insuline ou des antidiabétiques oraux. Chez les patients atteints de cette pathologie, l'octréotide entraîne une amélioration de la diarrhée, et de ce fait un gain de poids. L'administration d'octréotide entraîne souvent une diminution immédiate des taux plasmatiques de glucagon; cette diminution ne se maintient généralement pas en cas d'administration prolongée, malgré la persistance de l'amélioration symptomatique.

Prévention des complications après chirurgie pancréatique

Les études ont montré une diminution de l'incidence du développement de fistules lors de l'administration péri-opératoire et postopératoire d'octréotide en cas de chirurgie pancréatique. L'influence de l'octréotide est moindre sur les autres complications postopératoires, tels que le développement d'abcès avec un risque de sepsis et de pancréatite aiguë. Les patients examinés devaient subir une résection du pancréas et/ou une pancréatico-jéjunostomie en raison d'une tumeur du pancréas, d'un carcinome péri-ampullaire ou d'une pancréatite chronique.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Absorption

Après administration sous-cutanée, l'octréotide est rapidement et totalement absorbé. Le pic de concentration plasmatique est atteint en 30 minutes environ.

Distribution

Le volume de distribution est d'environ 0,27 l/kg et la clairance corporelle totale est de 160 ml/min. La liaison aux protéines plasmatiques est approximativement de 65 %. La quantité d'octréotide liée aux cellules sanguines est négligeable.

Elimination

La demi-vie d'élimination après administration sous-cutanée est de 100 minutes.

Après administration intraveineuse, l'élimination est biphasique avec des demi-vies de 10 et 90 minutes. Approximativement 32 % du produit est excrété sous forme inchangée dans les urines.

En cas d'administration sous-cutanée, l'insuffisance rénale ne modifie pas l'exposition totale (ASC) à l'octréotide. L'élimination peut être diminuée chez les patients atteints de cirrhose du foie; celle-ci est inchangée chez les patients atteints de stéatose hépatique.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données précliniques ne mettent en évidence aucun risque pour les humains sur la base des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, toxicité de dose répétée, génotoxicité et potentiel cancérigène.

Les études chez l'animal mettent en évidence un retard de croissance de la progéniture, pouvant être dû à l'action pharmacodynamique de l'octréotide sur les espèces testées; cependant, aucun signe d'effets fœtotoxiques, tératogènes ou d'autres effets sur la reproduction n'a été observé.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Acétate de sodium trihydraté, acide acétique glacial, chlorure de sodium, eau pour préparations injectables.

6.2. Incompatibilités

Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

Les ampoules fermées peuvent être conservées à une température ne dépassant pas 25°C pendant maximum deux semaines.

La stabilité physico-chimique de la solution diluée a été démontrée pendant 8 heures à 25°C. Toutefois du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d'utilisation non immédiate, les durées et les conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). Ne pas congeler. Conserver l'ampoule dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière Pour les conditions de conservation du médicament dilué, voir la rubrique 6.3.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

1 ml de solution en ampoule en verre incolore.

Boîtes de 5 ampoules

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Les ampoules doivent être ouvertes juste avant l'utilisation. Toute fraction non utilisée doit être éliminée.

Afin de diminuer la gêne locale, laisser la solution atteindre la température ambiante avant l'injection. Eviter de pratiquer plusieurs injections dans un intervalle de temps court et au même site d'injection.

Administration par voie sous-cutanée:

OCTREOTIDE SUN doit être administré par voie sous-cutanée sans dilution.

Administration par voie intraveineuse:

Pour une utilisation intraveineuse l'octréotide doit être dilué avec une solution de chlorure de sodium à 0,9 % avec rapport d'au moins 1 vol.: 1 vol. et ne dépassant pas 1 vol.: 9 vol.

La dilution de l'octréotide dans une solution de glucose n'est pas recommandée.

Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

SUN PHARMACEUTICAL INDUSTRIES EUROPE B.V.

POLARISAVENUE 87

2132 JH HOOFDDORP

PAYS-BAS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 419 938-1 ou 34009 419 938 1 7: 1 ml en ampoule (verre). Boîte de 5.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Prescription initiale hospitalière annuelle.