RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 28/11/2011

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

ROCURONIUM TEVA 10 mg/ml, solution injectable/pour perfusion

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Bromure de rocuronium ...................................................................................................................... 10 mg

Pour 1 ml de solution.

Chaque flacon de 2,5 ml contient 25 mg de bromure de rocuronium.

Chaque flacon de 5 ml contient 50 mg de bromure de rocuronium.

Chaque flacon de 10 ml contient 100 mg de bromure de rocuronium.

Excipients à effet notoire: sodium (3,6 mg par ml).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution injectable/pour perfusion.

Solution limpide, incolore à jaune-orangée.

pH de la solution: 3,6 à 4,4.

Osmolalité: 250 à 310 mOsmol/kg.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

ROCURONIUM TEVA est indiqué comme adjuvant de l'anesthésie générale, pour faciliter l'intubation trachéale pendant l'induction anesthésique de routine et à séquence rapide, et assurer la relaxation musculaire pendant l'acte chirurgical.

Il est aussi indiqué comme adjuvant en Unité de Soins Intensifs (par exemple pour faciliter l'intubation) pour une utilisation de courte durée.

Voir aussi les rubriques 4.2 et 5.1.

4.2. Posologie et mode d'administration

Comme avec tous les autres curarisants, la posologie de ROCURONIUM TEVA doit être adaptée à chaque patient. Elle dépend de la méthode d'anesthésie utilisée, de la durée prévue pour l'intervention chirurgicale, de la méthode de sédation employée et de la durée prévue de la ventilation mécanique, des interactions éventuelles avec d'autres médicaments administrés avant ou pendant l'anesthésie et de l'état du malade. L'utilisation d'une technique de surveillance neuromusculaire appropriée est recommandée pour l'évaluation du bloc neuromusculaire ainsi que pour la récupération du bloc.

Les anesthésiques volatils potentialisent l'action curarisante de ROCURONIUM TEVA. Cette potentialisation devient cliniquement significative au cours de l'anesthésie lorsque les anesthésiques volatils ont atteint une certaine concentration tissulaire. Il est donc conseillé d'ajuster les doses de bromure de rocuronium en diminuant les doses d'entretien, en espaçant les intervalles d'administration ou en diminuant la vitesse de perfusion de ROCURONIUM TEVA au cours des interventions chirurgicales longues (supérieures à 1 heure) où de tels anesthésiques sont utilisés (voir rubrique 4.5).

Chez l'adulte, les posologies suivantes sont proposées à titre indicatif pour l'intubation trachéale et pour obtenir une relaxation musculaire satisfaisante en chirurgie de courte, moyenne ou longue durée et en Unité de Soins Intensifs.

Ce médicament est à usage unique.

Interventions chirurgicales

Intubation trachéale

La dose d'intubation pendant les anesthésies de routine de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium permet d'intuber la plupart des patients en 60 secondes. La dose de 1,0 mg/kg de bromure de rocuronium est recommandée pour faciliter l'intubation trachéale en cas d'induction anesthésique à séquence rapide, et permet aussi d'intuber la plupart des patients en 60 secondes. Si une dose de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium est utilisée pour l'induction anesthésique à séquence rapide, il est recommandé d'intuber le patient 90 secondes après l'administration.

Dose d'entretien

La dose d'entretien recommandée est de 0,15 mg/kg de bromure de rocuronium. Lors de l'utilisation au long cours d'anesthésiques volatils, la dose est ramenée à 0,075 - 0,1mg/kg.

Il préférable d'administrer ces doses d'entretien lorsque la hauteur de twitch est revenue à 25 % de la hauteur du twitch de contrôle ou lorsque apparaissent 2 ou 3 réponses au train de quatre.

Perfusion continue

Si ROCURONIUM TEVA est administré en perfusion continue, il est recommandé d'administrer une dose de charge de 0,6 mg/kg puis, lorsque le bloc neuromusculaire induit par la dose d'intubation commence à régresser, de débuter la perfusion. Le débit de la perfusion doit être ajusté de façon à maintenir une réponse au "twitch" à 10 % par rapport au "twitch de contrôle" ou 1 ou 2 réponses au train de quatre.

Chez l'adulte, le débit de la perfusion est de 0,3 à 0,6 mg/kg/h sous anesthésie intraveineuse et de 0,3 à 0,4 mg/kg/h sous anesthésiques volatils pour maintenir ce niveau de blocage neuromusculaire.

Il est essentiel de surveiller en permanence le blocage neuromusculaire car le débit de perfusion nécessaire varie d'un patient à un autre et selon la méthode d'anesthésie utilisée.

Utilisation chez la femme enceinte

Chez les patientes subissant une césarienne, il est recommandé de ne pas dépasser la dose de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium car la dose de 1,0 mg/kg n'a pas été étudiée chez cette population.

La régression du bloc neuromusculaire induit par les curarisants peut être inhibée ou insatisfaisante chez les patientes présentant une toxémie gravidique et traitées par des sels de magnésium. En effet, les sels de magnésium potentialisent le bloc neuromusculaire. Dans ces cas-là, la dose de rocuronium doit donc être réduite et adaptée à la réponse au twitch.

Utilisation en pédiatrie

Chez les nourrissons (28 jours à 23 mois), les enfants (2 à 11 ans) et les adolescents (12 à 17 ans), la dose d'intubation recommandée pendant les anesthésies de routine et la dose d'entretien sont comparables à celles administrées chez l'adulte. En pédiatrie, le débit en perfusion continue est le même que chez l'adulte, sauf pour l'enfant qui nécessite parfois des débits de perfusion plus rapides. Chez l'enfant, le débit de perfusion initial recommandé est le même que chez l'adulte, à condition d'être ajusté pour assurer une réponse twitch à 10 % du twitch de contrôle ou pour assurer 1 ou 2 réponses au train de quatre au cours de l'intervention.

L'expérience du bromure de rocuronium en induction à séquence rapide en pédiatrie est limitée. Le bromure de rocuronium n'est donc pas recommandé pour faciliter l'intubation trachéale lors d'induction anesthésique à séquence rapide en pédiatrie.

Aucune donnée ne permet de recommander l'utilisation du bromure de rocuronium chez le nouveau-né (0-1 mois).

Utilisation en gériatrie, chez les patients insuffisants hépato-biliaires et/ou rénaux

En anesthésie de routine, chez les patients âgés et les patients présentant une pathologie hépatique et/ou des voies biliaires et/ou une insuffisance rénale, la dose usuelle d'intubation est de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium. Chez les patients pour lesquels une anesthésie de longue durée d'action est nécessaire, une dose de 0,6 mg/kg doit être envisagée pour l'induction anesthésique à séquence rapide. Toutefois, cela nécessite d'attendre 90 secondes après l'administration du bromure de rocuronium pour intuber le patient dans de bonnes conditions. Indépendamment de la technique d'anesthésie utilisée, la dose d'entretien est de 0,075 à 0,1 mg/kg et le débit de perfusion de 0,3 à 0,4 mg/kg/h (voir aussi le paragraphe "Perfusion continue").

Utilisation chez le patient en surcharge pondérale ou obèse

Chez le patient avec une surcharge pondérale ou le patient obèse (poids corporel supérieur de 30 % ou plus par rapport au poids idéal) les doses de bromure de rocuronium doivent être réduites en tenant compte de la masse maigre.

Interventions en Unité de Soins Intensifs

Intubation trachéale

Pour l'intubation trachéale, les mêmes doses que celles décrites précédemment pour les interventions chirurgicales, doivent être utilisées.

Administration

ROCURONIUM TEVA doit être administré par voie intraveineuse (IV), en bolus ou en perfusion continue (voir aussi la rubrique 6.6). L'administration doit être effectuée immédiatement après la préparation du médicament, et terminée dans les 24 heures.

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité au bromure de rocuronium, à l'ion bromure ou à l'un des excipients.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

ROCURONIUM TEVA ne doit être administré que par des praticiens familiarisés avec l'utilisation des curares. Des équipements d'intubation trachéale et de ventilation artificielle adéquat doivent être disponibles immédiatement en cas d'urgence, ainsi que le personnel compétent.

ROCURONIUM TEVA entraînant une paralysie des muscles respiratoires, il est nécessaire d'avoir recours à une ventilation assistée jusqu'au rétablissement d'une respiration spontanée efficace. Comme pour tous les curarisants, il est important d'anticiper la prise en charge d'une détresse respiratoire éventuelle, en particulier en cas d'induction anesthésique à séquence rapide.

Comme pour les autres curarisants, une curarisation résiduelle a été rapportée avec le rocuronium. Pour éviter les complications liées à cette curarisation résiduelle, il est recommandé de procéder à l'extubation seulement après que le patient ait suffisamment récupéré du bloc neuromusculaire. D'autres facteurs susceptibles d'entraîner une curarisation résiduelle après extubation pendant la période post-opératoire (comme certaines interactions médicamenteuses ou l'état de santé du patient) doivent également être pris en compte. En dehors d'une pratique clinique standard, l'utilisation d'un agent de neutralisation doit être envisagée, en particulier dans les cas où une curarisation résiduelle est susceptible de survenir.

Il est essentiel de vérifier que le patient respire spontanément, profondément et régulièrement avant de le conduire en salle de réveil.

Des réactions anaphylactiques peuvent se produire après l'administration de curares. Des précautions doivent toujours être prises pour pallier à la survenue de telles réactions. Il convient de prendre des précautions particulières en cas d'antécédents connus de réactions anaphylactiques aux curares, une réaction allergique croisée pouvant se produire avec ces agents.

A des doses supérieures à 0,9 mg/kg, le bromure de rocuronium peut augmenter le rythme cardiaque. Cet effet peut atténuer la bradycardie provoquée par de nombreux anesthésiques ou par une stimulation vagale.

Des blocs neuromusculaires prolongés et/ou des faiblesses musculaires ont été décrits après utilisation à long terme de myorelaxants en unités de soins intensifs. Afin de prévenir une prolongation possible du bloc neuromusculaire et/ou un surdosage, il est fortement recommandé de contrôler la transmission neuromusculaire tout au long de l'administration de myorelaxants. De plus, les patients doivent recevoir une analgésie adaptée et être sédatés. Enfin, la dose de myorelaxants doit être ajustée individuellement pour chaque patient, par ou sous la surveillance d'un praticien expérimenté, familiarisé avec les effets de ces médicaments et avec les techniques appropriées de monitorage de la fonction neuromusculaire.

Etant donné que le bromure de rocuronium est toujours utilisé conjointement à d'autres agents et considérant que la survenue d'une hyperthermie maligne en cours d'anesthésie est possible, cela même en l'absence de facteurs déclenchant connus, les praticiens doivent être familiarisés avec les signes précoces, le diagnostic de confirmation et le traitement de l'hyperthermie maligne préalablement à la mise en œuvre de toute anesthésie.

Des études chez l'animal ont montré que le bromure de rocuronium n'était pas un facteur déclenchant de l'hyperthermie maligne.

Des cas de myopathie ont été rapportés suite à l'utilisation simultanée au long cours de curares non dépolarisants et de corticostéroïdes. La période d'administration simultanée doit donc être réduite au maximum (voir rubrique 4.5).

Il convient d'attendre la récupération complète du bloc neuromusculaire induit par le suxaméthonium pour administrer la première dose de bromure de rocuronium.

Les conditions suivantes peuvent influer sur les caractéristiques pharmacocinétiques et/ou pharmacodynamiques du bromure de rocuronium:

Atteinte hépatique et/ou des voies biliaires et insuffisance rénale

L'élimination du bromure de rocuronium étant urinaire et biliaire, il doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant une atteinte hépatique et/ou des voies biliaires cliniquement significative et/ou une insuffisance rénale. Chez ces patients une prolongation de l'action a été observée avec des doses de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium.

Anomalies circulatoires

En cas de ralentissement de la circulation sanguine (maladies cardiovasculaires, sénescence, œdème avec augmentation du volume de distribution), le délai d'action du rocuronium peut être augmenté.

Affections neuromusculaires

Comme tous les autres curarisants, le bromure de rocuronium doit être utilisé avec d'extrêmes précautions chez les patients atteints d'affections neuromusculaires ou après une poliomyélite puisque la réponse aux curares peut être considérablement modifiée dans de tels cas. L'importance et le type de ces changements peuvent varier considérablement. Chez les patients souffrant de myasthénie grave ou de syndrome myasthénique (Lambert-Eaton), de faibles doses de bromure de rocuronium peuvent avoir des effets marqués. Il convient donc d'ajuster la posologie de ROCURONIUM TEVA en fonction de la réponse.

Hypothermie

Au cours d'interventions chirurgicales en hypothermie, l'effet curarisant du bromure de rocuronium est à la fois plus intense et prolongé.

Obésité

Comme avec les autres curarisants, un allongement des durées de curarisation et de décurarisation peut être observé lors de l'utilisation de bromure de rocuronium chez un patient obèse, lorsque la dose est calculée sur le poids réel.

Brûlés

Ces patients développent généralement une résistance aux curares non dépolarisants. Il convient donc d'ajuster la posologie du bromure de rocuronium en fonction de la réponse.

Conditions pouvant augmenter les effets du bromure de rocuronium

Hypokaliémie (par exemple après vomissements importants, diarrhées ou traitement diurétique), hypermagnésémie, hypocalcémie (après transfusions massives), hypoprotidémie, déshydratation, acidose, hypercapnie et cachexie.

Des perturbations électrolytiques graves, des modifications du pH sanguin ou une déshydratation doivent donc être corrigées dans la mesure du possible.

Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par dose, c'est-à-dire qu'il est essentiellement sans sodium.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Les médicaments suivants peuvent modifier l'intensité et/ou la durée de l'effet des curares non dépolarisants.

Effets d'autres médicaments sur ROCURONIUM TEVA solution injectable/pour perfusion.

Médicaments potentialisant l'effet des curares non dépolarisants

· Anesthésiques volatils halogénés.

· Doses élevées de: thiopental, méthohexital, kétamine, fentanyl, gamma-hydroxybutyrate, étomidate et propofol.

· Autres curares non dépolarisants.

· Administration préalable de suxaméthonium (voir rubrique 4.4).

· L'utilisation concomitante au long cours de corticostéroïdes et de rocuronium en Unité de soins intensifs peut allonger la durée d'un bloc neuromusculaire ou entraîner une myopathie (voir rubriques 4.4 et 4.8).

Autres médicaments

· Certains antibiotiques: aminosides, lincosamides (par exemple lincomycine et clindamycine), polypeptides, acylamino-pénicilline, tétracyclines, métrodinazole à hautes doses.

· Diurétiques, thiamine, inhibiteurs de la MAO, quinidine et son isomère quinine, protamine, inhibiteurs adrénergiques, sels de magnésium, antagonistes des canaux calciques, sels de lithium et anesthésiques locaux (lidocaïne par voie intraveineuse, bupivacaïne par voie péridurale).

Médicaments diminuant l'effet des curares non dépolarisants

· Néostigmine, édrophonium, pyridostigmine, dérivés de l'aminopyridine.

· Corticostéroïdes, phénytoïne ou carbamazépine en administration chronique préalable.

· Noradrénaline, azathioprine (effet uniquement transitoire et limité), théophylline, chlorure de calcium, chlorure de potassium.

· Inhibiteurs de protéase.

Médicaments à effet variable

· L'administration d'autres curares non dépolarisants en association avec du bromure de rocuronium peut entraîner une atténuation ou une potentialisation du bloc neuromusculaire, selon l'ordre d'administration et le curare utilisé.

· Le suxaméthonium peut entraîner une potentialisation ou une atténuation de l'effet curarisant du bromure de rocuronium s'il est administré après.

Effet de ROCURONIUM TEVA, solution injectable ou pour perfusion sur d'autres médicaments

La co-administration de lidocaïne et de ROCURONIUM TEVA peut accélérer l'effet de la lidocaïne. Une recurarisation a été rapportée après l'administration post-opératoire d'antibiotiques (aminoside, lincosamide, polypeptide et acylaminopénicilline), après administration de quinidine, de quinine et de sels de magnésium (voir rubrique 4.4).

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

Les données sur l'utilisation du bromure de rocuronium chez la femme enceinte sont très limitées. Chez l'animal, aucune étude n'a mis en évidence d'effets délétères directs ou indirects sur la reproduction. ROCURONIUM TEVA ne doit donc être administré pendant la grossesse qu'en cas de nécessité absolue, après détermination du rapport bénéfice/risque par le médecin. L'administration de bromure de rocuronium pendant une césarienne à des doses de 0,6 mg/kg n'influe pas sur le score d'Apgar, le tonus musculaire fœtal ni sur les facultés d'adaptation cardiorespiratoire.

D'après les échantillons de sang de cordon analysés, il apparaît que le passage transplacentaire du bromure de rocuronium est faible et n'entraîne pas de réaction clinique indésirable chez le nouveau né.

Note: des doses de 1,0 mg/kg ont été étudiées au cours d'inductions anesthésiques à séquence rapide mais pas pendant des césariennes.

Allaitement

Le passage du bromure de rocuronium dans le lait maternel n'est pas connu. Chez l'animal, on a observé le passage de quantités non significatives de bromure de rocuronium dans le lait. Les autres médicaments de la même classe pharmacothérapeutique passent faiblement dans le lait maternel et se retrouvent à doses très faibles chez les enfants.

La décision de poursuivre ou d'arrêter l'allaitement doit être prise en pesant le bénéfice de la poursuite de l'allaitement face au risque potentiel qu'il représente pour l'enfant.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Le bromure de rocuronium a une influence importante sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Il est déconseillé d'utiliser une machine potentiellement dangereuse ou de conduire un véhicule au cours des 24 heures qui suivent la complète disparition de l'action curarisante du bromure de rocuronium.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables sont classés dans les groupes de fréquence suivants:

Très fréquent: ≥ 1/10

Fréquent: ≥ 1/100 à < 1/10

Peu fréquent: ≥ 1/1000 à < 1/100

Rare: ≥1/10 000 à < 1/1000

Très rare: < 1/10 000

Inconnu: ne pouvant pas être estimé à partir des données disponibles.

Les effets indésirables les plus fréquents sont une douleur/réaction au site d'injection, des modifications des fonctions vitales et la prolongation du bloc neuromusculaire.

Les effets indésirables sont listés ci-après par classe d'organe et fréquence.

Troubles du système immunitaire

Très rares:

Réaction anaphylactique, par exemple choc anaphylactique.

Réaction anaphylactoïde*.

Hypersensibilité.

Troubles du système nerveux

Très rares:

Paralysie.

Troubles cardiaques.

Très rares:

Tachycardie.

Troubles vasculaires

Très rares:

Hypotension.

Collapsus circulatoire et choc.

Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinales

Très rares:

Bronchospasme.

Inconnus:

Apnée.

Insuffisance respiratoire.

Troubles de la peau et du tissu sous-cutané

Très rares:

Rash, rash érythémateux.

Angio-œdème.

Urticaire.

Prurit.

Exanthème.

Troubles musculosquelettiques et du tissu conjonctif

Inconnus:

Faiblesse musculaire.

Myopathie stéroïdienne (voir rubrique 4.4).

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Très fréquents:

Douleur/réaction au site d'injection*.

Investigations

Très rares:

Elévation du taux d'histamine*.

Lésions, empoisonnement et complications liées à l'intervention

Très rares:

Prolongation du bloc neuromusculaire*.

*Complément d'information sur les effets indésirables:

Elévation du taux d'histamine

Les curares peuvent induire une libération d'histamine, à la fois aux niveaux local et systémique. De ce fait, il est possible qu'un prurit et des réactions érythémateuses apparaissent au site d'injection et/ou que des réactions histaminoïdes (anaphylactoïdes) systémiques telles qu'un bronchospasme et des troubles cardio-vasculaires à type d'hypotension ou de tachycardie se produisent après l'administration de ces médicaments. Bien que très rares, des réactions du type prurit, exanthème, urticaire, bronchospasme et hypotension ont été rapportées lors de l'administration de bromure de rocuronium.

Dans les études cliniques, de légères élévations des taux plasmatiques moyens d'histamine ont été observées après l'injection rapide de bromure de rocuronium en bolus à des doses de 0,3-0,9 mg/kg.

Prolongation du bloc musculaire

L'effet indésirable le plus fréquemment observé dans la classe des curares non dépolarisants est la prolongation de la durée d'action pharmacologique du produit au-delà du temps nécessaire. Les effets peuvent aller d'une simple faiblesse musculaire à une paralysie musculaire profonde et prolongée pouvant conduire à une insuffisance respiratoire ou à une apnée*.

Réactions locales au site d'injection

En cas d'induction anesthésique à séquence rapide, des douleurs au site d'injection ont été rapportées, notamment si le patient n'a pas encore totalement perdu connaissance et surtout si l'anesthésique utilisé est le propofol. Dans les études cliniques lors d'induction anesthésique à séquence rapide, la douleur au site d'injection a été rapportée par 16 % des patients sous propofol et par moins de 0,5 % des patients sous fentanyl et thiopental.

Réaction anaphylactique

Des cas de réactions anaphylactiques graves aux curares ont été décrits, dont certaines mortelles. En raison de leur sévérité, il est nécessaire d'évoquer leur survenue éventuelle et de prendre les précautions adéquates.

4.9. Surdosage

Dans les cas de surdosage et de bloc neuromusculaire prolongé, le patient doit être maintenu sous assistance respiratoire et sédaté. Dès l'amorce de la décurarisation spontanée, il doit recevoir un inhibiteur de l'acétylcholinestérase (par exemple, néostigmine, édrophonium ou pyridostigmine) à dose appropriée. Si l'administration de l'inhibiteur de l'acétylcholinestérase n'inhibe pas les effets curarisants du bromure de rocuronium, la ventilation artificielle doit être maintenue jusqu'à rétablissement d'une respiration spontanée.

L'administration répétée d'un inhibiteur de l'acétylcholinestérase peut être dangereuse.

Dans des études chez l'animal, aucune atteinte sévère de la fonction cardiovasculaire conduisant à un collapsus cardiaque n'a été observée en dessous d'une dose cumulée de 750 x DE90 (135 mg/kg de bromure de rocuronium).

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique: myorelaxant, myorelaxant à action périphérique, autres ammoniums quaternaires, Code ATC: M03AC09.

Le bromure de rocuronium est un myorelaxant non dépolarisant d'action rapide et de durée d'action intermédiaire, qui possède toutes les propriétés pharmacologiques propres à cette classe thérapeutique (curares). Il agit en se fixant, par un phénomène de compétition, sur les récepteurs cholinergiques nicotiniques de la plaque motrice. Cette action est contrecarrée par les inhibiteurs de l'acétylcholinestérase tels que la néostigmine, l'édrophonium ou la pyridostigmine.

La DE90 (dose nécessaire pour déprimer à 90 % la réponse du "twitch", mesurée au niveau du pouce lors de la stimulation du nerf cubital) au cours d'une anesthésie balancée est d'environ 0,3 mg/kg de bromure de rocuronium.

Interventions de routine

L'injection intraveineuse d'une dose de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium (2 x DE90 sous anesthésie balancée) permet d'obtenir des conditions d'intubation trachéale correctes en 60 secondes chez pratiquement tous les patients. Ces conditions sont excellentes chez 80 % des patients. Une curarisation compatible avec n'importe quel type de chirurgie est obtenue en 2 minutes. La durée d'action clinique (c'est-à-dire le temps nécessaire pour obtenir une récupération de 25 % de la hauteur du "twitch de contrôle") est de 30 à 40 minutes. La durée totale d'action (temps nécessaire pour une récupération de 90 % de la hauteur du "twitch de contrôle") est de 50 minutes. Après administration d'un bolus de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium, le délai moyen pour que la récupération spontanée passe de 25 à 75 % du "twitch" (index de récupération) est de 14 minutes.

Avec des doses plus faibles de bromure de rocuronium, comprises entre 0,3 et 0,45 mg/kg (1-11/2 x DE90), le bloc survient moins rapidement et sa durée est raccourcie (13 à 26 minutes). L'administration de 0,45 mg/kg de bromure de rocuronium permet d'obtenir des conditions d'intubation acceptables en 90 secondes.

Intubation en urgence

L'administration d'une dose de 1,0 mg/kg de bromure de rocuronium en phase d'induction anesthésique à séquence rapide sous propofol ou sous association fentanyl/thiopental permet d'obtenir des conditions d'intubation trachéale correctes en 60 secondes chez respectivement 93 % et 96 % des patients. Ces conditions sont excellentes chez 70 % des patients. A cette dose, la durée d'action clinique est presque égale à une heure, le temps nécessaire pour une régression du bloc neuromusculaire en toute sécurité.

L'administration d'une dose de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium en phase d'induction anesthésique à séquence rapide sous propofol ou sous association fentanyl/thiopental permet d'obtenir des conditions d'intubation trachéale correctes en 60 secondes chez respectivement 81 % et 75 % des patients.

Avec des doses de bromure de rocuronium plus élevées que 1,0 mg/kg les conditions d'intubation ne sont pas améliorées de façon appréciable, mais la durée d'action est prolongée. Les doses supérieures à 4 x DE90 n'ont pas été étudiées.

Utilisation en Unité de soins intensifs

L'utilisation du rocuronium en Unité de Soins intensifs a fait l'objet de deux études cliniques en ouvert. 95 patients au total ont été traités par une dose initiale de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium, puis par une perfusion continue de 0,2 à 0,5 mg/kg/h pendant la première heure de perfusion, dès que la hauteur du twitch est revenue à 10 % ou lorsque sont apparues 1 à 2 réponses au train de quatre. Les posologies ont été adaptées à chaque patient. Durant les heures suivantes, les doses ont été réduites sous monitorage régulier du train de quatre. Une administration sur une durée maximale de 7 jours a été étudiée.

Un bloc neuromusculaire adéquat a été obtenu mais les débits de perfusion horaires sont très variables d'un patient à un autre et une durée de récupération du bloc neuromusculaire prolongée a été rapportée.

Le temps de retour à 0,7 du train de quatre n'est pas corrélé de façon significative avec la durée totale de la perfusion de rocuronium. Après une perfusion continue de 20 heures ou plus, l'intervalle moyen entre le retour de T2 au train de quatre et le retour du train de quatre à 0,7 varie entre 0,8 et 12,5 heures chez les patients sans défaillance polyviscérale et entre 1,2 et 25,5 heures chez les patients avec défaillance viscérale multiple.

Populations particulières

Le délai moyen d'action après administration de 0,6 mg/kg est plus rapide chez le nourrisson et l'enfant que chez l'adulte.

La durée d'action est plus brève chez l'enfant que chez l'adulte.

La durée d'action des doses d'entretien de 0,15 mg/kg de bromure de rocuronium peut être légèrement augmentée sous anesthésie à l'enflurane et l'isoflurane en gériatrie et chez les patients avec atteinte rénale et/ou hépatique (environ 20 minutes) par rapport aux patients sans atteinte fonctionnelle des organes excréteurs et sous anesthésie intraveineuse (environ 13 minutes). Aucun effet cumulatif (augmentation progressive de la durée d'action) n'a été observé après administration répétée des doses d'entretien recommandées.

Chirurgie cardiovasculaire

Chez les patients devant subir une intervention en cardiovasculaire, les modifications cardiovasculaires les plus couramment observées lors de l'installation du bloc maximal, après administration de 0,6 à 0,9 mg/kg de bromure de rocuronium, sont une légère accélération, cliniquement non significative, de la fréquence cardiaque atteignant au maximum 9 % et une élévation de la pression artérielle moyenne atteignant au maximum 16 % par rapport aux valeurs de référence.

Antagonistes

L'administration d'inhibiteurs de l'acétylcholinestérase tels que la néostigmine, la pyridostigmine ou l'édrophonium antagonise les effets du bromure de rocuronium.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Après administration en bolus d'une dose unique de ROCURONIUM TEVA, la concentration plasmatique se déroule en trois phases exponentielles. Chez des adultes sains la demi-vie moyenne d'élimination (intervalle de confiance à 95 %) est de 73 (66-80) minutes, le volume apparent de distribution à l'équilibre est de 203 (193-214) ml/kg et la clairance plasmatique de 3,7 (3,5 - 3,9) ml/kg/min.

La clairance plasmatique chez les patients âgés ou insuffisants rénaux était légèrement réduite comparée à celle des patients jeunes sans atteinte de la fonction rénale. Chez les insuffisants hépatiques la demi-vie d'élimination moyenne est prolongée de 30 minutes et la clairance plasmatique est réduite de 1 ml/kg/min (voir rubrique 4.2).

Le volume apparent de distribution est plus élevé chez le nourrisson (3 à 12 mois) que chez l'enfant plus âgé (1 à 8 ans) et que chez l'adulte. Chez l'enfant de 3 à 8 ans, la clairance est plus élevée et la demi-vie d'élimination est réduite d'environ 20 minutes par rapport à celle observée chez l'adulte et l'enfant de moins de 3 ans.

L'administration en perfusion continue pour faciliter la ventilation mécanique pendant au moins 20 heures entraîne une augmentation de la demi-vie moyenne d'élimination et du volume (apparent) moyen de distribution à l'équilibre. Des études cliniques contrôlées ont révélé une forte variabilité d'un patient à un autre selon la nature et l'étendue de la défaillance (poly)viscérale et suivant les caractéristiques individuelles du patient. Chez les patients présentant une défaillance viscérale multiple, une demi-vie d'élimination moyenne (écart-type) de 21,5 (±3,3) heures, un volume (apparent) de distribution à l'équilibre de 1,5 (± 0,8) l/kg et une clairance plasmatique de 2,1 (± 0,8) ml/kg ont été observés.

Le bromure de rocuronium est excrété dans la bile et les urines. Environ 40 % de l'excrétion urinaire se fait en 12 à 24 heures. Après injection d'une dose de bromure de rocuronium radiomarqué, l'excrétion est en moyenne à 47 % urinaire et 43 % dans les fèces après 9 jours. Environ 50 % sont retrouvés sous forme de bromure de rocuronium. Aucun métabolite n'a été détecté dans le plasma.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données précliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée, génotoxicité et de toxicité des fonctions de reproduction, n'ont pas révélé de risque particulier pour l'homme.

Le bromure de rocuronium n'a fait l'objet d'aucune étude de carcinogénicité.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Acétate de sodium trihydraté, acide acétique glacial, chlorure de sodium, solution à 10 % d'hydroxyde de sodium (pour ajuster le pH), eau pour préparations injectables.

6.2. Incompatibilités

Une incompatibilité physique a été démontrée entre le bromure de rocuronium et les solutions renfermant les substances actives suivantes: amphotéricine, amoxicilline, azathioprine, céfazoline, cloxacilline, dexaméthasone, diazépam, enoximone, érythromycine, famotidine, furosémide, hydrocortisone (succinate sodique), insuline, intralipide, méthohexital, méthylprednisolone, prednisolone (succinate sodique), thiopental, triméthoprime et vancomycine.

Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.

6.3. Durée de conservation

Avant ouverture: 1 an.

Après ouverture: Le produit doit être utilisé immédiatement après l'ouverture du flacon.

Après dilution: La stabilité chimique et physique de la solution a été démontrée pendant 24 heures à 25°C.

D'un point de vue microbiologique, le produit dilué doit être utilisé immédiatement. S'il n'est pas utilisé immédiatement, la durée de conservation et les conditions avant utilisation sont sous la responsabilité de l'utilisateur et ne devraient normalement pas excéder 24 heures entre 2 et 8°C, à moins que la dilution n'ait eu lieu dans des conditions d'asepsie dûment contrôlées et validées.

6.4. Précautions particulières de conservation

Avant ouverture: à conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C)

Conservation hors du réfrigérateur: ROCURONIUM TEVA, solution injectable/pour perfusion peut aussi être conservé à une température ne dépassant pas 25°C pendant 3 mois, après quoi il doit être jeté. Après conservation à 8-25°C, ne pas remettre au réfrigérateur. La date de sortie du réfrigérateur doit être inscrite à l'endroit prévu à cet effet sur l'emballage extérieur.

La durée totale de conservation incluant celle hors du réfrigérateur avant ouverture ne doit pas excéder 12 mois.

Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir rubrique 6.3.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Flacon en verre incolore (type I) fermé par un bouchon en caoutchouc chlorobutyle et serti d'une capsule en aluminium.

Contenu du flacon: 2,5 ml, 5 ml ou 10 ml.

Flacons de 2,5 ml: Boîtes de 1 ou 10 flacons.

Flacons de 5 ml: Boîtes de 1, 10, 12 ou 60 flacons.

Flacons de 10 ml: Boîtes de 1, 10 ou 20 flacons.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Les solutions inutilisées doivent être jetées.

Avant administration, il convient d'inspecter visuellement la solution. N'utiliser la solution que si elle est limpide et sans particules.

ROCURONIUM TEVA, solution injectable/pour perfusion est compatible avec les solutions injectables suivantes: chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9 %), glucose 50 mg/ml (5 %), glucose 50 mg/ml (5 %) dans du chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9 %), eau pour préparations injectables, solution de Ringer lactate et solution de polygéline pour perfusion à 3,5 %.

Si ROCURONIUM TEVA, solution injectable/pour perfusion est administré dans la même tubulure que celle déjà utilisée pour un autre médicament, il est important que cette tubulure soit suffisamment rincée (par exemple avec du chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9 %)) entre l'administration de ROCURONIUM TEVA, solution injectable/pour perfusion et celle des médicaments pour lesquels une incompatibilité avec le bromure de rocuronium a été démontrée ou pour lesquels la compatibilité avec le bromure de rocuronium n'a pas été établie.

Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

TEVA SANTE

LE PALATIN 1

1 COURS DU TRIANGLE

92936 PARIS-LA-DEFENSE CEDEX

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 579 100-6 ou 34009 579 100 6 8: 2,5 ml en flacon (verre): boîte de 1.

· 579 101-2 ou 34009 579 101 2 9: 2,5 ml en flacon (verre): boîte de 10.

· 579 102-9 ou 34009 579 102 9 7: 5 ml en flacon (verre): boîte de 1.

· 579 103-5 ou 34009 579 103 5 8: 5 ml en flacon (verre): boîte de 10.

· 579 104-1 ou 34009 579 104 1 9: 5 ml en flacon (verre): boîte de 12.

· 579 105-8 ou 34009 579 105 8 7: 5 ml en flacon (verre): boîte de 60.

· 579 106-4 ou 34009 579 106 4 8: 10 ml en flacon (verre): boîte de 1.

· 579 107-0 ou 34009 579 107 0 9: 10 ml en flacon (verre): boîte de 10.

· 579 108-7 ou 34009 579 108 7 7: 10 ml en flacon (verre): boîte de 20.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Réservé à l'usage hospitalier.