RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 23/09/2011
HALDOL 5 mg/ml, solution injectable en ampoule
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Halopéridol .......................................................................................................................................... 5 mg
Pour une ampoule de 1 ml.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution injectable.
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement de courte durée des états d'agitation et d'agressivité au cours des états psychotiques aigus et chroniques (schizophrénies, délires chroniques non schizophréniques: délires paranoïaques, psychoses hallucinatoires chroniques).
Vomissements lors de traitements antimitotiques post-radiothérapiques.
4.2. Posologie et mode d'administration
Réservé à l'adulte.
L'injection d'HALDOL est recommandée par voie IM uniquement.
· Traitement de courte durée des états d'agitation et d'agressivité au cours des états psychotiques aigus et chroniques (schizophrénies, délires chroniques non schizophréniques: délires paranoïaques, psychoses hallucinatoires chroniques):
La posologie minimale efficace sera toujours recherchée. Si l'état clinique du patient le permet, le traitement sera instauré à dose faible, puis augmenté progressivement par paliers. La posologie est de 1 à 4 ampoules par jour par voie intra-musculaire.
· Vomissements lors de traitements antimitotiques post-radiothérapiques:
o Voie intra-musculaire: 1 ampoule de 5 mg.
Ce médicament est CONTRE - INDIQUE dans les cas suivants:
· hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients,
· état comateux, dépression du système nerveux central due à l'alcool ou à d'autres agents dépresseurs, lésions connues des noyaux gris centraux,
· manifestations cardiaques cliniquement significatives (Infarctus du myocarde récent, insuffisance cardiaque décompensée, arythmie traitée par antiarythmiques de la classe Ia et III),
· allongement de l'intervalle QTc,
· antécédent d'arythmie ventriculaire ou torsades de pointe,
· hypokaliémie non corrigée,
· en association avec:
o les dopaminergiques hors Parkinsoniens (amantadine, quinagolide)
o les médicaments torsadogènes (sauf antiparasitaires, neuroleptiques, méthadone)
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Syndrome malin des neuroleptiques
Comme pour d'autres antipsychotiques, HALDOL a été associé à la survenue de syndrome malin des neuroleptiques, réponse idiosyncrasique caractérisée par une hyperthermie, une rigidité musculaire généralisée, une instabilité végétative, une altération de la conscience. L'hyperthermie est souvent un signe précoce de ce syndrome. Le traitement antipsychotique doit être immédiatement arrêté et un traitement symptomatique approprié et une surveillance régulière doivent être mis en place.
Effets cardiovasculaires
De très rares cas d'allongement de l'intervalle QT et/ou d'arythmie ventriculaire ainsi que de rares cas de mort subite, ont été rapportés lors de traitement avec l'halopéridol. Ces événements peuvent survenir plus fréquemment lors de la prise de doses élevées d'halopéridol chez les patients ayant des prédispositions.
L'halopéridol prolonge de façon dose-dépendante l'intervalle QT. Cet effet, connu pour potentialiser le risque de survenue de troubles du rythme ventriculaire grave à type de torsades de pointe, est majoré par l'existence d'une bradycardie, d'une hypokaliémie, d'un intervalle QT long congénital ou acquis (association à un médicament augmentant l'intervalle QT) (voir rubrique 4.8).
Il convient donc lorsque la situation clinique le permet, de s'assurer avant toute administration de l'absence de facteurs pouvant favoriser la survenue de ce trouble du rythme:
· bradycardie inférieure à 55 battements par minute,
· hypokaliémie,
· allongement congénital de l'intervalle QT,
· traitement en cours par un médicament susceptible d'entraîner une bradycardie marquée (< 55 battements par minute), une hypokaliémie, un ralentissement de la conduction intracardiaque, un allongement de l'intervalle QT.
Hormis les situations d'urgence, il est recommandé d'effectuer un ECG dans le bilan initial des patients devant être traités par un neuroleptique.
Lorsque des modifications de la repolarisation (prolongation de l'intervalle QT, modifications de l'onde T ou apparition de l'onde U) apparaissent ou lorsqu'une arythmie se développe, la nécessité du traitement par l'halopéridol devra être ré-évaluée chez ces patients.
Un suivi régulier devra être mis en place et la dose d'halopéridol devra être réduite ou le traitement par l'halopéridol arrêté. Si l'allongement de l'intervalle QT ou QTc dépasse 500 msec, le traitement par l'halopéridol devra être arrêté.
Comme pour d'autres neuroleptiques, la prudence est recommandée chez les patients présentant des maladies cardiovasculaires, des antécédents familiaux d'allongement de l'intervalle QT ou recevant des médicaments susceptibles d'allonger l'intervalle QT.
Une surveillance régulière de la kaliémie et de la magnésémie est recommandée en cours de traitement Le risque d'allongement de l'intervalle QT et/ou d'arythmie ventriculaire peut être augmenté à doses élevées (voir rubriques 4.4, 4.8, 4.9) ou en cas d'utilisation par voie parentérale. Un suivi ECG doit être réalisé en cas d'allongement de l'intervalle QT ou d'arythmie cardiaque maligne.
Des cas de tachycardie et d'hypotension ont également été rapportés chez certains patients.
Accident vasculaire cérébral
Dans des études cliniques randomisées versus placebo réalisées chez des patients âgés atteints de démence et traités avec certains antipsychotiques atypiques, il a été observé un risque plus élevé d'accident vasculaire cérébral comparé au placebo. Le mécanisme d'une telle augmentation de risque n'est pas connu. Une élévation du risque avec d'autres antipsychotiques ou chez d'autres populations de patients ne peut être exclue. Ce médicament doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant des facteurs de risque d'accident vasculaire cérébral.
Maladie de Parkinson
En dehors de situations exceptionnelles, ce médicament ne doit pas être utilisé en cas de maladie de Parkinson.
Dyskinésie tardive
Comme avec tous les antipsychotiques, une dyskinésie tardive peut survenir chez certains patients au cours de traitements à long terme ou après arrêt du traitement.
Ce syndrome est principalement caractérisé par des mouvements rythmiques involontaires de la langue, du visage, de la bouche ou de la mâchoire. Ces manifestations peuvent être permanentes chez certains patients. Le syndrome peut être masqué lorsque le traitement est réintroduit, lorsque le dosage est augmenté ou lors du passage à un autre antipsychotique. Le traitement doit être arrêté dès que possible.
Symptômes extrapyramidaux
Comme avec tous les neuroleptiques, des symptômes extrapyramidaux peuvent survenir, par exemple tremblements, rigidité, hypersialorrhée, bradykinésie, akathisie, dystonie aigüe.
Les antiparkinsoniens de type anticholinergique peuvent être prescrits si nécessaire, mais ne doivent pas être administrés en routine à titre préventif. Lorsque cette administration s'impose (voir rubrique 4.5), elle doit être poursuivie après arrêt de l'halopéridol si l'excrétion de ces médicaments est plus rapide que celle de l'halopéridol afin d'éviter l'apparition ou l'aggravation des symptômes extrapyramidaux.
Lors de co-administration d'halopéridol et d'anticholinergiques, en particulier d'antiparkinsoniens, il convient de surveiller une possible augmentation de la pression intraoculaire.
Augmentation de la mortalité chez les patients âgés atteints de démence
Le risque de mortalité est augmenté chez les patients âgés atteints de psychose associée à une démence et traités par antipsychotiques.
Les résultats de deux études observationnelles menées chez un grand nombre de patients ont montré que les patients âgés atteints de démence et traités par antipsychotiques présentent une faible augmentation du risque de mortalité comparés à ceux qui ne sont pas traités. Les données disponibles sont insuffisantes pour établir une estimation précise de ce risque et la cause de cette augmentation est inconnue.
HALDOL n'est pas autorisé dans le traitement des troubles du comportement liés à la démence.
Thromboembolie veineuse
Des cas de thromboembolie veineuse (TEV) ont été rapportés avec les antipsychotiques. Etant donné que les patients traités par antipsychotiques présentent souvent des facteurs de risque acquis de TEV, tous les facteurs de risque de survenue de TEV doivent être identifiés avant et au cours du traitement par HALDOL, et des mesures préventives doivent être prises le cas échéant.
Hyperglycémie / Syndrome métabolique
Des cas d'hyperglycémie ou d'intolérance au glucose et la survenue ou l'exacerbation d'un diabète ont été rapportés chez des patients traités par des antipsychotiques (voir rubrique 4.8).
Les patients traités par HALDOL, doivent faire l'objet d'une surveillance clinique et biologique conforme aux recommandations en vigueur. Il est recommandé de porter une attention particulière aux patients diabétiques ou ayant des facteurs de risque de diabète.
Précautions particulières d'emploi
L'halopéridol ne doit pas être utilisé seul lorsqu'un état dépressif prédomine. Lorsqu'un état dépressif et la psychose coexistent, l'halopéridol peut être associé à des antidépresseurs.
Dans la schizophrénie, la réponse au traitement par les neuroleptiques peut être retardée.
Après arrêt brusque de fortes doses de neuroleptiques, il a été très rarement rapporté des symptômes aigus de sevrage incluant nausées, vomissements et insomnie.
Un arrêt progressif du traitement est donc recommandé.
Après arrêt du traitement, même progressif, une rechute peut être observée. La réapparition des symptômes peut ne devenir évidente que quelques semaines à quelques mois après cet arrêt.
L'absorption d'alcool est fortement déconseillée pendant la durée du traitement.
Effets endocriniens
La thyroxine peut favoriser la toxicité de l'halopéridol. Un traitement antipsychotique chez les patients présentant une hyperthyroïdie doit être utilisé avec une grande prudence et doit toujours s'accompagner d'un traitement permettant d'atteindre un état euthyroïde.
Les effets hormonaux des neuroleptiques antipsychotiques incluent une hyperprolactinémie qui peut entraîner une galactorrhée, une gynécomastie, une oligomenorrhée ou une aménorrhée.
De très rares cas d'hypoglycémie et de syndromes de sécrétion inappropriée d'hormone anti-diurétique (SIADH).ont été rapportés.
Précautions particulières à la voie parentérale
En raison du risque d'hypotension orthostatique, il est conseillé d'éviter les changements de position brusques du patient.
L'injection d'HALDOL est recommandée par voie IM uniquement.
Populations à risque
Sujet âgé
En raison d'une plus grande sensibilité à la sédation et à l'hypotension orthostatique, l'halopéridol doit être utilisé avec prudence.
Affections cardiovasculaires graves
Voir rubrique « Mises en garde spéciales » 4.4 et rubrique 4.8.
Hyperthyroïdie
La thyroxine peut favoriser la survenue d'effets indésirables induits par l'halopéridol. L'halopéridol sera donc utilisé avec prudence chez les patients présentant une hyperthyroïdie. La surveillance de ces patients doit être renforcée.
Epilepsie, convulsions
L'halopéridol peut abaisser le seuil épileptogène notamment chez les patients épileptiques et les sujets présentant d'autres facteurs prédisposant aux convulsions (désintoxication alcoolique, atteinte cérébrale).
La surveillance (clinique et éventuellement électrique) doit être renforcée chez les épileptiques.
Insuffisants hépatiques et/ou rénaux
L'halopéridol étant métabolisé par le foie, il doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant une atteinte hépatique.
Des cas isolés d'anomalies de la fonction hépatique ou d'hépatite, le plus souvent cholestatiques, ont été rapportés avec l'halopéridol.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Médicaments abaissant le seuil épileptogène
L'utilisation conjointe de médicaments proconvulsivants, ou abaissant le seuil épileptogène, devra être soigneusement pesée, en raison de la sévérité du risque encouru. Ces médicaments sont représentés notamment par la plupart des antidépresseurs (imipraminiques, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la serotonine), les neuroleptiques (phenothiazines et butyrophenones), la mefloquine, la chloroquine, le bupropion, le tramadol.
Médicaments sédatifs
Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux centrai et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple, le meprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, mianserine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.
Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointe
Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certain nombre de médicaments, antiarythmique ou non. L'hypokaliémie (voir médicaments hypokaliémiants) est un facteur favorisant, de même que la bradycardie (voir médicaments bradycardisants) ou un allongement préexistant de l'intervalle QT, congénital ou acquis.
Les médicaments concernés sont notamment des antiarrythmiques de classe la et III, certains neuroleptiques.
Pour l'érythromycine, la spiramycine et la vincamine, seules les formes administrées par voie intraveineuse sont concernées par cette interaction.
L'utilisation d'un médicament torsadogène avec un autre médicament torsadogène est contre-indiquée en règle générale.
Toutefois, la méthadone, ainsi que certaines sous-classes, font exception à cette règle:
· des antiparasitaires (halofantrine, luméfantrine, pentamidine) sont seulement déconseillés avec les autres torsadogènes;
· les neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointe sont également déconseillés, et non contre-indiqués, avec les autres torsadogènes.
+ Dopaminergiques hors Parkinson (amantadine, quinagolide)
Antagonisme réciproque de l'agoniste dopaminergique et des neuroleptiques.
+ Médicaments torsadogènes (sauf antiparasitaires, neuroleptiques, méthadone)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
+ Alcool
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif des neuroleptiques.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
+ Antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointe (halofantrine, lumefantrine, pentamidine)
Risque majoré de trouble du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
Si cela est possible, interrompre l'un des 2 traitements. Si l'association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.
+ Antiparkinsoniens dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine, entacapone, lisuride, pergolide, piribedil, ropinirole, sélégiline).
Antagonisme réciproque du dopaminergique et des neuroleptiques. Le dopaminergique peut provoquer ou aggraver les troubles psychotiques. En cas de nécessité d'un traitement par neuroleptiques chez le patient parkinsonien traité par dopaminergique, ces derniers doivent être diminués progressivement jusqu'à l'arrêt (leur arrêt brutal expose à risque de « syndrome malin des neuroleptiques »).
+ Autres neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointe (amisulpride, chlorpromazine, cyamemazine, droperidol, fluphenazine, levomepromazine, pimozide, pipamperone, pipothiazine, sertindole, sulpiride, sultopride, tiapride, zuclopenthixol)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
+ Autres médicaments susceptibles de donner des torsades de pointe (amiodarone, bepridil, cisapride, diphemanil, disopyramide, dofetilide, erythromycine, hydroquinidine, ibutilide, mizolastine, moxifloxacine, quinidine, sotalol, spiramycine, vincamine).
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
+ Lithium
Syndrome confusionnel, hypertonie, hyper-réfiexivité, avec parfois augmentation de la lithémie.
+ Lévodopa
Antagonisme réciproque de la lévodopa et des neuroleptiques.
Chez le patient parkinsonien, utiliser les doses minimales efficaces de chacun des deux médicaments.
+ Méthadone
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Bêtabloquants dans l'insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, metoprolol, nebivolol)
Effet vasodilatateur et risque d'hypotension, notamment orthostatique (effet additif).
Et, risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
Surveillance clinique et electrocardiographique.
+ Carbamazépine
Risque de diminution des taux plasmatiques de l'halopéridol et de son efficacité thérapeutique par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
Surveillance clinique et, si besoin, adaptation posologique pendant le traitement par la carbamazépine et après son arrêt.
+ Bradycardisants
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
Surveillance clinique et électrocardiographique.
+ Hypokaliémiants
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
Corriger toute hypokaliémie avant d'administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
+ Rifampicine
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de l'halopéridol et de son efficacité thérapeutique par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Surveillance clinique et, si besoin, adaptation posologique pendant le traitement par la rifampicine.
Associations à prendre en compte
+ Antihypertenseurs
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
+ Bêtabloquants (sauf esmolol et sotalol)
Effet vasodilateur et risque d'hypotension, notamment orthostatique (effet additif).
+ Dérivés nitrés et apparentés
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
+ Autres médicaments abaissant le seuil épileptogène
Risque accru de convulsions.
+ Autres médicaments sédatifs
Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Le maintien d'un bon équilibre psychique maternel est souhaitable tout au long de la grossesse pour éviter toute décompensation. Si une prise en charge médicamenteuse est nécessaire pour assurer cet équilibre, elle doit être instituée ou poursuivie à dose efficace tout au long de la grossesse.
L'analyse d'un nombre élevé de grossesses exposées n'a révélé aucun effet malformatif particulier de l'halopéridol.
Des effets extrapyramidaux réversibles peuvent parfois être observés chez les nouveau-nés exposés à l'halopéridol à forte dose in utero au cours du dernier trimestre de la grossesse.
En conséquence, l'utilisation de l'halopéridol est possible quel que soit le terme de la grossesse. La surveillance du nouveau-né tiendra compte des effets précédemment décrits.
Il existe un passage des neuroleptiques butyrophénones dans le lait maternel; par conséquent, l'allaitement est déconseillé pendant la durée du traitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs et les utilisateurs de machines, sur les risques de diminution de la vigilance, somnolence, vertiges, confusion, troubles de la vision, liés à ce médicament.
Les effets indésirables rapportés avec l'utilisation de HALDOL au cours des essais cliniques et après commercialisation sont regroupés dans le tableau ci-après. Les fréquences sont présentées suivant la convention suivante:
· Très fréquent: ≥ 1/10
· Fréquent: ≥ 1/100 à < 1/10
· Peu fréquent: ≥ 1/1 000 à < 1/100
· Rare: ≥ 1/10 000 à < 1/1 000
· Très rare: < 1/10 000
· Indéterminée: Ne peut être estimée sur la base des données disponibles
Système Organe Classe |
Effets indésirables |
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Fréquences d'apparition |
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Très fréquent |
Fréquent |
Peu fréquent |
Rare |
Indéterminée |
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Affections hématologiques et du système lymphatique |
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Leucopénie |
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Agranulocytose; Neutropénie; Pancytopénie; Thrombocytopénie |
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Affections du système immunitaire |
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Hypersensibilité |
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Réaction anaphylactique |
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Affections endocriniennes |
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Hyperprolactinémie |
Sécrétion inappropriée de l'hormone antidiurétique |
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Troubles du métabolisme et de la nutrition |
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Hyperglycémie |
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Hypoglycémie |
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Affections psychiatriques |
Agitation; Insomnie |
Dépression; Trouble psychotique |
Etat confusionnel Diminution de la libido; Perte de la libido; Impatience |
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Indifférence, anxiété, trouble de l'humeur |
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Affections du système nerveux |
Trouble extrapyramidal; Hyperkinésie; Céphalées |
Dyskinésie tardive; Crise oculogyre; Dystonie; Dyskinésie; Akathisie; Bradykinésie; Hypokinésie; Hypertonie; Somnolence; faciès parkinsonien; Tremblement; Vertiges |
Convulsion; Parkinsonisme; Akinésie; Roue dentée (Phénomène de); Sédation; Contractions involontaires des muscles |
Trouble moteur; Syndrome malin des neuroleptiques; Nystagmus |
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Affections oculaires |
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Troubles visuels |
Vision trouble |
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Augmentation de la pression intraoculaire |
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Affections cardiaques |
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Tachycardie |
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Fibrillation ventriculaire, torsades de pointes, tachycardie ventriculaire, arrêt cardiaque, extrasystoles |
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Affections vasculaires |
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Hypotension orthostatique; Hypotension |
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Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
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Dyspnée |
Bronchospasme |
Laryngospasme |
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Affections gastro-intestinales |
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Constipation; Bouche sèche; Hypersialorrhée; Nausées; Vomissements |
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Affections hépatobiliaires |
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Anomalies du bilan hépatique |
Hépatite; Ictère |
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Insuffisance hépatique aigüe; Cholestase |
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Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
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Rash |
Photosensibilité Urticaire; Prurit; Hyperhidrose |
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Dermatite exfoliative, Dermites bulleuses (Syndrome de Stevens-Johnson, Syndrome de Lyell) Vascularite leucocytoclasique |
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Affections musculo-squelettiques et systémiques |
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Torticolis; Rigidité musculaire; Spasmes musculaires; |
Trismus; Contraction musculaire involontaire |
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Affections du rein et des voies urinaires |
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Rétention urinaire |
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Affections des organes de reproduction et du sein |
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Troubles de l'érection |
Aménorrhée; Dysménorrhée; Galactorrhée; Gêne mammaire; Douleur mammaire |
Ménorragie; Troubles menstruels; Troubles sexuels |
Gynécomastie; Priapisme |
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Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
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Réaction au site d'injection |
Troubles de la marche; Hyperthermie; Œdème périphérique |
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Mort subite; Œdème de la face; Hypothermie |
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Investigations |
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Perte de poids Prise de poids |
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Allongement de l'intervalleQT |
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Des cas de thrombo-embolies veineuses, y compris des cas d'embolies pulmonaires ainsi que de thromboses veineuses profondes, ont été rapportés avec les antipsychotiques (fréquence inconnue).
Les symptômes correspondent à une exacerbation des effets pharmacologiques du produit et de ses effets indésirables connus.
Les symptômes les plus fréquents sont: réactions extrapyramidales sévères caractérisés par une rigidité musculaire et un tremblement généralisé ou localisé, hypotension, sédation. L'apparition d'une hypertension est possible.
Dans les cas extrêmes, un coma avec dépression respiratoire et hypotension pouvant entraîner un état de choc; peuvent apparaître; prolongation de l'intervalle QT, troubles du rythme dont torsades de pointe.
Traitement
Il n'existe pas d'antidote spécifique.
Surveillance cardiaque sous surveillance continue (risque d'allongement de l'intervalle QT) qui sera poursuivi jusqu'à rétablissement du patient.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
ANTIPSYCHOTIQUE NEUROLEPTIQUE.
BUTYROPHENONE.
(N: Système Nerveux).
Les antipsychotiques neuroleptiques possèdent des propriétés antidopaminergiques qui sont responsables:
· de l'effet antipsychotique recherché en thérapeutique,
· d'effets secondaires (syndrome extrapyramidal, dyskinésies, hyperprolactinémie).
Dans le cas de l'halopéridol, neuroleptique de la famille des butyrophénones, ces propriétés antidopaminergiques sont importantes: l'activité antipsychotique et les effets extrapyramidaux sont marqués.
La molécule possède également des propriétés adrénolytiques modérées, à l'origine d'une hypotension orthostatique.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration orale, la biodisponibilité de l'halopéridol est de 60 à 70 %. Le pic des concentrations plasmatiques est atteint entre 2 et 6 heures après administration orale et environ 35 minutes après administration intramusculaire chez les patients schizophrènes.
La cinétique de l'halopéridol reste linéaire aux doses thérapeutiques.
Distribution
L'halopéridol est lié à 92 % aux protéines plasmatiques.
Le volume de distribution à l'état d'équilibre (VdSS) est important (7,9 ± 2,5 l/kg).
L'halopéridol passe dans le placenta ainsi que dans le lait maternel.
Biotransformation
L'halopéridol subit une métabolisation par oxydation/réduction au niveau hépatique.
Les autres voies métaboliques incluent la N-déalkylation oxydative et la glucuronidation.
Les métabolites formés sont pharmacologiquement inactifs.
Elimination
La demi-vie plasmatique moyenne (demi-vie terminale d'élimination) est d'environ 24 heures (extrêmes: 12 à 38 heures) après administration orale.
L'élimination est à la fois biliaire (60 %) et urinaire (40 %), avec existence d'un cycle entérohépatique. Environ 1 % de la dose administrée est éliminée dans les urines sous forme inchangée
Concentrations thérapeutiques
Les concentrations d'halopéridol considérées comme thérapeutiques sont comprises entre 4 µg/l et 25 µg/l.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données précliniques obtenues dans le cadre d'études conventionnelles de toxicité à doses réitérées, d'études de génotoxicité et de cancérogenèse n'ont pas montré de risques particuliers pour l'espèce humaine. Testé dans différentes espèces, l'halopéridol a montré une diminution de la fertilité, des effets tératogènes, des effets embryotoxiques ainsi que des effets sur le développement postnatal.
Des études réalisées in vitro ont montré que l'halopéridol bloquait le canal HERG. Des études in vivo réalisées après administration intraveineuse d'halopéridol sur des modèles animaux ont montré un allongement de l'intervalle QTc.
Acide lactique, eau pour préparations injectables.
En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.
5 ans.
Après ouverture/dilution: le produit doit être utilisé immédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à l'abri de la lumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Ampoule de 1 ml (verre brun). Boîte de 5 ou 50.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
JANSSEN-CILAG
1, RUE CAMILLE DESMOULINS
TSA 91003
92787 ISSY LES MOULINEAUX CEDEX 9
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 304 718-9: 1 ml en ampoule (verre brun). Boîte de 5.
· 553 298-3: 1 ml en ampoule (verre brun). Boîte de 50.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.