RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 17/02/2012
EURELIX 6 mg, gélule gastro-résistante
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Pirétanide ........................................................................................................................................... 6 mg
Pour une gélule.
Excipient: saccharose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Gélule gastro-résistante.
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement de l'hypertension artérielle.
Le pirétanide garde son efficacité chez l'insuffisant rénal à condition d'augmenter la posologie.
4.2. Posologie et mode d'administration
Voie orale.
1 gélule par jour.
· Troubles hydro-électrolytiques (hyponatrémie, hypokaliémie),
· Hypovolémie, déshydratation,
· Encéphalopathie hépatique,
· Insuffisance rénale grave (clairance de la créatinine inférieure à 20 ml/min),
· Obstacle sur les voies urinaires,
· Allergie aux sulfamides, allergie au pirétanide.
En l'absence de données, le pirétanide est contre-indiqué chez l'enfant de moins de 15 ans ainsi que chez la femme enceinte ou allaitant.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spéciales
La prise accidentelle de pirétanide peut entraîner une hypovolémie avec déshydratation (voir rubrique 4.9).
Chez l'insuffisant hépatique, le traitement sera conduit avec prudence, sous surveillance hydro-électrolytique en raison du risque accru d'hypokaliémie; en cas d'apparition de signes d'encéphalopathie hépatique, le traitement devra être immédiatement arrêté.
L'attention des sportifs sera attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.
Ce médicament contient du saccharose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au saccharose.
Précautions d'emploi
· Comme pour tout traitement diurétique, une surveillance de l'équilibre hydro-électrolytique (natrémie, kaliémie) est indiquée en début de traitement et lors de l'utilisation de doses supérieures à une gélule par jour.
· En cours de traitement, surveiller notamment la kaliémie chez les sujets cirrhotiques, ou chez ceux traités par les digitaliques, par les antiarythmiques de classe I ou III, par les corticoïdes, ou par les laxatifs. De plus, chez les cirrhotiques, il est indispensable de surveiller la natrémie et la fonction rénale. Un apport complémentaire de potassium sous forme de chlorure ou l'association à un diurétique épargnant potassique sont recommandés chez ces sujets ainsi que chez les dénutris ou les anorexiques ou en cas d'hypokaliémie.
· Comme pour tout traitement diurétique, la surveillance périodique de la glycémie et de la glycosurie est indiquée chez les diabétiques et les sujets soupçonnés d'un diabète latent.
· Une augmentation de l'uricémie peut apparaître et favoriser exceptionnellement, l'apparition d'un accès de goutte. Il conviendra d'être prudent chez le goutteux.
· En cas d'asthénie inhabituelle de fièvre ou de douleurs abdominales, rechercher une atteinte hépatique.
· En cas d'anomalie des tests hépatiques, arrêter le traitement.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
+ Céfaloridine
Augmentation de la néphrotoxicité de la céfaloridine.
+ Lithium
Augmentation de la lithiémie avec signe de surdosage imposant une surveillance stricte de la lithiémie et une adaptation de la posologie.
+ Médicaments donnant des torsades de pointes
Non antiarythmiques:
Astémizole, bépridil, érythromycine (IV), halofantrine, pentamidine, sultopride, terfénadine, vincamine.
L'hypokaliémie est un facteur favorisant la survenue de torsades de pointes de même qu'une bradycardie et un espace QT long préexistant. Utiliser des substances ne présentant pas l'inconvénient d'entraîner des torsades de pointes, en cas d'hypokaliémie.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Médicaments donnant des torsades de pointes
Antiarythmiques:
Brétylium, quinidiniques (classe Ia), disopyramide, sotalol, amiodarone (classe III).
+ Inhibiteurs de l'enzyme de conversion
Risque d'hypotension artérielle brutale et/ou d'insuffisance rénale lors de l'instauration d'un traitement par un I.E.C. en cas de déplétion sodée préexistante, en particulier chez les sujets porteurs de sténose de l'artère rénale.
Dans l'hypertension artérielle, lorsqu'un traitement diurétique préalable peut avoir entraîné une déplétion sodée, il faut:
· arrêter le diurétique durant 3 jours avant le début du traitement par l'IEC, et réintroduire un diurétique hypokaliémiant si nécessaire.
· Soit administrer des doses initiales réduites de l'IEC et suivre une progression lente.
Dans l'insuffisance cardiaque congestive, commencer par une dose très faible d'IEC éventuellement après réduction de la dose du diurétique hypokaliémiant associé.
Dans tous les cas, surveiller la fonction rénale (dosage de la créatininémie) dans les premières semaines du traitement par l'IEC.
+ Salicylés à forte dose et plus généralement les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) par voie générale
Risque d'insuffisance rénale aiguë chez le malade déshydraté. Surveiller la fonction rénale en début de traitement et hydrater le malade.
+ Diurétiques hyperkaliémiants
Amiloride, canrénone, spironolactone, triamtérène.
L'association rationnelle, utiles pour certains patients n'exclut pas la survenue d'hypokaliémie ou, en particulier chez l'insuffisant rénal et le diabétique, d'hyperkaliémie.
Surveiller la kaliémie, éventuellement l'ECG, et s'il y a lieu reconsidérer le traitement.
+ Hypokaliémiants
Amphotericine B (voie I.V.), corticoïdes (voie générale), tétracosactide, laxatifs stimulants.
Risque majoré d'hypokaliémie nécessitant une surveillance. Utiliser des laxatifs non stimulants.
+ Digitaliques
L'hypokaliémie favorise les effets toxiques des digitaliques. Surveiller la kaliémie, ECG.
+ Metformine
En raison du risque d'acidose lactique due à la metformine, ne pas utiliser la metformine lorsque la créatininémie dépasse 15 mg/l (135 micro mole/l) chez l'homme et 12 mg/l (110 micromoles/l) chez la femme.
+ Produits de contrastes iodés
En cas de déshydratation risque majoré d'insuffisance rénale aiguë, nécessitant une réhydratation avant administration du produit iodé.
+ Phénytoïne
Diminution de l'effet diurétique pouvant atteindre 50%. Utiliser éventuellement des doses plus élevées de pirétanide.
+ Aminosides (voie parentérale)
Augmentation des risques néphro et ototoxiques des aminosides.
Association possible sous surveillance de l'état d'hydratation et des fonctions rénales et cochléo-vestibulaires.
+ Phosphate d'aluminium (anti-acides)
Diminution de l'absorption digestive du diurétique.
Prendre les anti-acides à distance du diurétique (par exemple 2 heures).
Associations à prendre en compte
+ Neuroleptiques
Tenir compte du risque de majoration de l'effet antihypertenseur pouvant entraîner une hypotension orthostatique.
En l'absence de données, le pirétanide est contre-indiqué chez la femme enceinte ou allaitant.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Sans objet.
Au plan clinique, les effets indésirables suivants ont été signalés:
· anorexie, nausées, vomissements, diarrhée;
· asthénie, céphalées, vertiges;
· polyurie, pollakiurie, douleurs lombaires;
· hypotension artérielle;
· cas isolés de crampes musculaires, en particulier chez l'insuffisant rénal et indépendamment de perturbations hydro-électrolytiques;
· rares cas de réactions cutanées (prurit, éruption maculo-papuleuse ou urticarienne);
· atteintes hépatiques exceptionnelles de type cytolytique.
Au plan biologique, les perturbations suivantes peuvent s'observer:
· hyponatrémie, hypokaliémie,
· rares cas de leucopénies et thrombopénies,
· rares cas d'élévation transitoire de l'urée et/ou de la créatinine plasmatique,
· aggravation d'une alcalose métabolique,
· excrétion urinaire accrue de calcium,
· diminution de la tolérance au glucose, une augmentation de la glycémie est parfois observée
· augmentation discrète de l'uricémie au-dessus des valeurs normales de 3 à 11 mg/l ou 18 à 65 µmol/l.
Une hypovolémie par déshydratation et des troubles électrolytiques peuvent être observés en cas de surdosage. Après un lavage gastrique, le traitement consiste en une compensation des pertes.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
DIURETIQUE DE L'ANSE
(C: système cardio-vasculaire)
Le pirétanide agit au niveau du versant luminal de la branche ascendante de l'anse de Henlé où il inhibe le cotransport Na+ - K+/2 Cl- et donc la réabsorption du chlore et du sodium.
Il possède une action accessoire au niveau du tube proximal.
Il augmente le flux sanguin rénal au profit de la zone corticale. Cette propriété présente un intérêt particulier en cas d'association avec les bêta-bloquants qui peuvent avoir l'effet inverse.
Il n'altère pas la filtration glomérulaire. L'action salidiurétique croît proportionnellement aux doses administrées avec une très faible variabilité interindividuelle. Elle persiste en cas d'insuffisance rénale.
Il possède une action hémodynamique se caractérisant par la diminution de la pression capillaire pulmonaire avant même l'apparition de toute diurèse, et par l'augmentation de la capacité de stockage du lit vasculaire veineux mise en évidence par pléthysmographie (ces propriétés ont été particulièrement étudiées par voie I.V.).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Cette forme galénique spéciale (répartition homogène du pirétanide sur la surface de microgranules et enrobage de gomme laque) permet un étalement dans le temps de l'effet diurétique et natriurétique en conservant l'effet global.
La biodisponibilité relative des gélules à libération prolongée par rapport aux comprimés est de 85 à 90%.
La concentration plasmatique maximale est atteinte en 2 heures.
Le pirétanide est fixé à 96% sur les protéines plasmatiques et principalement sur l'albumine.
Il est faiblement métabolisé.
Il s'élimine essentiellement par voie urinaire: environ 80% de la dose administrée sont retrouvés dans les urines principalement sous forme inchangée. La demi-vie est de 60 minutes après administration orale et de 40 minutes après administration intraveineuse. Elle est doublée chez l'insuffisant rénal mais l'élimination extra-rénale (biliaire) est susceptible de compenser cette réduction d'élimination.
Le pirétanide est faiblement dialysable.
Chez l'insuffisant hépatique présentant une ascite, le pirétanide est absorbé plus lentement, les autres paramètres pharmacocinétiques étant inchangés.
L'insuffisance cardiaque ne modifie aucun des paramètres pharmacocinétiques du pirétanide.
5.3. Données de sécurité préclinique
Non renseignée.
Microgranules neutres (saccharose, amidon de maïs), povidone, gomme laque, acide stéarique, oxyde d'aluminium hydraté.
Composition de l'enveloppe de la gélule:
Oxyde de fer jaune (E172), érythrosine (E127), indigotine (E132), dioxyde de titane (E171), gélatine.
Sans objet.
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.
Conserver les plaquettes thermoformées dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
30, 90 ou 100 gélules sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
SANOFI-AVENTIS FRANCE
1-13, boulevard Romain Rolland
75014 PARIS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 332 224-7: 30 gélules sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).
· 373 102-3: 90 gélules sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).
· 556 681-2: 100 gélules sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste II.