RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 20/09/2012
MetaTrace FDG, solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
1 mL de solution injectable contient 3000 MBq de fludésoxyglucose (18F) aux date et heure de calibration.
L'activité par flacon varie entre 300 MBq et 30 000 MBq à la date et heure de la calibration.
Le fluor-18 se désintègre en oxygène-18 stable avec une demi-vie de 109,77 minutes émettant un rayonnement positonique d'une énergie maximale de 634 keV, suivi d'un rayonnement photonique d'annihilation de 511 keV.
Excipients :
Ce médicament contient de faibles quantités d'éthanol (alcool), moins de 100 mg par dose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution injectable.
Solution limpide, incolore ou légèrement jaunâtre.
4.1. Indications thérapeutiques
Ce médicament est à usage diagnostique uniquement.
Le fludésoxyglucose (18F) est destiné à la tomographie par émission de positons (TEP).
Oncologie
En oncologie, MetaTrace FDG est indiqué comme examen d’imagerie diagnostic permettant une approche fonctionnelle des pathologies, organes ou tissus dans lesquels une augmentation de la consommation de glucose est recherchée. Les indications suivantes ont été plus particulièrement documentées (voir également rubrique 4.4) :
Diagnostic :
· Caractérisation d’un nodule pulmonaire isolé.
· Recherche d'un cancer d'origine inconnue, révélé par exemple par une adénopathie cervicale, des métastases hépatiques ou osseuses.
· Caractérisation d'une masse pancréatique.
Stadification :
· Cancers des voies aérodigestives supérieures, y compris pour orienter les prélèvements.
· Biopsiques.
· Cancer primitif du poumon.
· Cancer du sein localement avancé.
· Cancer de l'œsophage.
· Cancer du pancréas.
· Cancer colorectal, plus particulièrement pour la stadification des récidives.
· Lymphome malin.
· Mélanome malin, indice de Breslow >1,5 mm ou présence de métastases ganglionnaires lors du diagnostic initial
Suivi de la réponse thérapeutique :
· Lymphome malin.
· Cancers des voies aérodigestives supérieures.
Détection en cas de suspicion raisonnable de récidives :
· Gliome de grade de malignité élevé (III ou IV).
· Cancers des voies aérodigestives supérieures.
· Cancer de la thyroïde (non médullaire) : patients présentant une élévation du taux de thyroglobuline sérique et dont la scintigraphie du corps entier à l’iode radioactif est normale.
· Cancer primitif du poumon (voir également la rubrique 4.4).
· Cancer du sein.
· Carcinome du pancréas.
· Cancer colorectal.
· Cancer de l'ovaire.
· Lymphome malin.
· Mélanome.
Cardiologie
En cardiologie, évaluation de la viabilité du tissu myocardique concerné en mettant en évidence la consommation de glucose, lorsque la scintigraphie de perfusion myocardique révèle une zone hypoperfusée.
Évaluation de la viabilité myocardique chez les patients ayant une altération sévère de la fonction ventriculaire gauche et chez lesquels une revascularisation est envisagée, lorsque les modalités d’imagerie conventionnelles ne permettent pas d’obtenir les informations requises.
Neurologie
En neurologie, mise en évidence de l’hypométabolisme du glucose entre les crises épileptiques.
Localisation des foyers épileptogènes pour l'évaluation préopératoire de l'épilepsie temporale partielle.
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
L'activité recommandée chez l’adulte de 70kg est de 100 à 400 MBq (cette activité doit être adaptée selon la masse corporelle du patient et le type de caméra utilisé), administrée par injection intraveineuse directe.
Il n'existe que peu de données sur l'innocuité et sur l'efficacité diagnostique du produit chez les patients de moins de 18 ans. Par conséquent, son utilisation en oncologie pédiatrique doit être soigneusement justifiée.
Chez l’enfant et l’adolescent, l’activité à administrer doit être calculée à partir de l’activité recommandée chez l’adulte en fonction de la masse corporelle et en tenant compte d’un facteur multiplicatif reporté dans le tableau ci-dessous :
3 kg = 0,10 12 kg = 0,32 22 kg = 0,50 32 kg = 0,62 42 kg = 0,78 52 à 54 kg = 0,90
4 kg = 0,14 14 kg = 0,36 24 kg = 0,53 34 kg = 0,64 44 kg = 0,80 56 à 58 kg = 0,92
6 kg = 0,19 16 kg = 0,40 26 kg = 0,56 36 kg = 0,66 46 kg = 0,82 60 à 62 kg = 0,96
8 kg = 0,23 18 kg = 0,44 28 kg = 0,58 38 kg = 0,68 48 kg = 0,85 64 à 66 kg = 0,98
10 kg = 0,27 20 kg = 0,46 30 kg = 0,60 40 kg = 0,70 50 kg = 0,88 68 kg = 0,99
Administration de MetaTrace FDG et tomographie par émission de positons (TEP)
L'activité du fludésoxyglucose (18F) doit être mesurée à l'aide d'un activimètre juste avant l'injection.
L'injection doit se faire strictement par voie intraveineuse afin d'éviter l'irradiation consécutive à une extravasation locale, ainsi que les artéfacts d'imagerie.
L'acquisition des images débute généralement 40 à 60 minutes après l'injection de fludésoxyglucose (18F). S'il subsiste une activité suffisante pour permettre des statistiques de comptage adéquates, une tomographie par émission de positons au fludésoxyglucose (18F) peut également être réalisée jusqu'à deux ou trois heures après administration, ce qui permet de réduire le bruit de fond.
Si nécessaire, l’examen peut être répété dans un bref délai.
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Indication de l'examen tomographique par émission de positons
Chez tous les patients, l’exposition aux radiations doit être justifiée par le bénéfice attendu.
L’activité administrée doit correspondre à la plus faible dose de radiations possible compatible avec le résultat escompté.
Chez le patient insuffisant rénal, l'indication doit être évaluée avec une attention toute particulière, car il existe un risque d'exposition accrue à la radiation.
Chez l’enfant, une attention particulière doit être portée à la dose efficace par MBq qui est plus élevée que chez l’adulte (voir rubrique 11.).
Préparation du patient
L’administration de MetaTrace FDG doit être réalisée chez des patients correctement hydratés et à jeun depuis au moins 4 heures pour obtenir une concentration maximale de l’activité, car l’incorporation de glucose dans les cellules est limitée («cinétique de saturation»). La quantité de liquide ne doit pas être limitée (mais les boissons contenant du glucose sont à éviter).
Pour obtenir des images de qualité optimale et pour réduire l’exposition aux radiations de la vessie, il convient d’inciter le patient à boire suffisamment et de lui demander de vider sa vessie avant et après la tomographie par émission de positons.
· Oncologie et neurologie
Afin d'éviter une hyperfixation du traceur au niveau musculaire, il est recommandé d’éviter toute activité physique importante avant l'examen et de rester au repos strict, entre l'injection et l'examen et lors de l'acquisition des images (patient allongé confortablement, sans lire ni parler).
Le métabolisme cérébral du glucose dépend de l’activité cérébrale. Par conséquent, les examens neurologiques doivent être précédés d’une période de relaxation dans une pièce sombre et calme.
Une mesure de la glycémie doit être effectuée préalablement à l’administration, une hyperglycémie pouvant réduire la sensibilité de l’examen, en particulier lorsque la glycémie dépasse 8 mmol/L. Pour la même raison, la tomographie au fludésoxyglucose (18F) doit être évitée chez le sujet présentant un diabète non équilibré.
· Cardiologie
La capture du glucose dans le myocarde étant insulino-dépendante, il est recommandé d'utiliser une dose de charge en glucose de 50 g approximativement 1 heure avant l'administration de MetaTrace FDG pour l’évaluation de la viabilité myocardique. Une autre option, en particulier chez les patients diabétiques, consiste à ajuster la glycémie par une perfusion combinée d’insuline et de glucose si nécessaire.
Interprétation des images tomographiques par émission de positons au FDG
Les pathologies infectieuses et/ou inflammatoires, de même que les processus de régénération consécutifs à une intervention chirurgicale, peuvent engendrer une fixation significative de fludésoxyglucose (18F) et entraîner des résultats faux positifs.
Des résultats faux positifs ou faux négatifs lors de la tomographie par émission de positons au fludésoxyglucose (18F) sont possibles au cours des deux à quatre premiers mois qui suivent une radiothérapie. Pendant cette période, l’indication clinique d’une tomographie par émission de positons au fludésoxyglucose (18F) doit être suffisamment justifiée.
Afin d’éviter des résultats faux négatifs, un délai d’au moins quatre à six semaines après le dernier traitement par chimiothérapie est recommandé. Pendant cette période, l’indication clinique d’une tomographie par émission de positons au fludésoxyglucose (18F) doit être suffisamment justifiée. Dans l’éventualité d’une cure de chimiothérapie avec des cycles de moins de quatre semaines, la tomographie par émission de positons au fludésoxyglucose (18F) doit avoir lieu juste avant le début d’un cycle.
Dans les cas de lymphome de bas grade, de cancer de l’oesophage et de suspicion de récidive de cancer de l’ovaire, seule la valeur prédictive positive doit être prise en compte en raison de la sensibilité limitée de la tomographie par émission de positons au fludésoxyglucose (18F).
Le fludésoxyglucose (18F) est inefficace pour la détection des métastases cérébrales.
La sensibilité de l'examen réalisé par tomographie par émission de positons en coïncidence est inférieure à celle de l'examen réalisé à l'aide d'une machine dédiée à la tomographie par émission de positons (TEP dédiée) notamment pour les lésions d’un diamètre inférieur à 1 cm.
Il est recommandé de procéder à l'interprétation des images obtenues par tomographie par émission de positons au fludésoxyglucose (18F) en les comparant à des images obtenues par des modalités d'imagerie tomographique anatomique (par exemple, tomodensitométrie (TDM), échographie, IRM). La fusion des images fonctionnelles de TEP au fludésoxyglucose (18F) avec des images morphologiques (par exemple TEP-TDM) peut permettre une amélioration de la sensibilité et la spécificité et est recommandée lors de l’imagerie de tumeurs du pancréas, de tumeurs des voies aérodigestives supérieures, de lymphomes, de mélanomes, de cancers du poumon et de récidives de cancer colorectal ou de cancer de l’ovaire.
Mises en garde d'ordre général
Il est recommandé d’éviter tout contact étroit entre le patient et les jeunes enfants pendant les 12 heures suivant l’injection.
Les produits radiopharmaceutiques ne doivent être réceptionnés, utilisés et administrés que par des personnes autorisées dans des services agréés. Leur réception, leur stockage, leur utilisation, leur transfert et leur élimination sont soumis aux réglementations et aux autorisations appropriées des autorités compétentes.
Les produits radiopharmaceutiques doivent être préparés de manière à satisfaire à la fois aux normes de radioprotection et de qualité pharmaceutique.
MetaTrace FDG doit être stocké et manipulé derrière un écran adéquat afin de protéger le plus efficacement possible les patients et le personnel hospitalier. En particulier, il est recommandé de se protéger des effets des rayonnements bêta + et des photons d’annihilation en utilisant une protection appropriée lors du prélèvement dans le flacon et lors de l’injection.
Mises en garde liées aux excipients
Ce médicament contient de faibles quantités d'éthanol (alcool), moins de 100 mg par dose.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Toute médication entraînant une modification de la glycémie est susceptible d'entraîner une modification de la sensibilité de l'examen (ex : corticoïdes, valproate, carbamazépine, phénytoïne, phénobarbital et catécholamines).
L’administration de facteurs stimulant l’hématopoïèse (CSF), augmente pendant plusieurs jours la fixation du fludésoxyglucose (18F) au niveau de la moelle osseuse et de la rate. Il faut en tenir compte pour l’interprétation des images de TEP. Un écart d’au moins 5 jours entre le traitement par les CSF et la TEP peut réduire cette interférence.
L’administration de glucose et d’insuline affecte la captation du fludésoxyglucose (18F) par les cellules. En cas d’hyperglycémie ou en présence de faibles taux plasmatiques d’insuline, la captation de fludésoxyglucose (18F) dans les organes et les tumeurs se trouve réduite.
Aucune étude formelle n’a été menée sur l'interaction entre le fludésoxyglucose (18F) et un produit de contraste pour tomodensitométrie.
Aucune donnée n'est disponible concernant l'utilisation de ce produit pendant la grossesse.
Lorsqu'il est nécessaire d'administrer un produit radiopharmaceutique à une femme en âge de procréer, toute éventualité de grossesse doit être écartée. Toute femme n'ayant pas eu ses règles doit être considérée comme enceinte jusqu'à preuve du contraire. Dans le doute, il est important que l'exposition aux radiations soit réduite au minimum pour obtenir les informations cliniques souhaitées. D'autres techniques n'impliquant pas l'emploi de radiations ionisantes peuvent être envisagées si elles n'altèrent pas la qualité diagnostique.
Les examens utilisant des radionucléides chez la femme enceinte entraînent également l'irradiation du fœtus. La dose absorbée par l’utérus résultant de l’administration d’une activité de 400 MBq de MetaTrace FDG est de 8,4 mGy. A cette dose, un effet létal ou une induction de malformations, un retard de croissance ou des troubles fonctionnels ne sont pas attendus ; toutefois, le risque d’induction de cancer et de déficiences héréditaires peut se trouver accru.
MetaTrace FDG ne doit pas être administré pendant la grossesse, sauf si cela s’avère indispensable ou si les avantages pour la mère sont largement supérieurs aux risques encourus par le fœtus.
Le fludésoxyglucose (18F) est excrété dans le lait maternel. Avant d'administrer du fludésoxyglucose (18F) à une femme en période d'allaitement, il faut envisager si on peut repousser raisonnablement l'examen jusqu'à la fin de l'allaitement. Lorsque l’administration en cours d’allaitement est indispensable, le lait peut être tiré avant l'injection et conservé pour être utilisé ultérieurement. L'allaitement doit être suspendu pendant au moins 12 heures et le lait produit pendant cette période doit être éliminé. De plus, pour des raisons de radioprotection, il est conseillé d’éviter tout contact étroit entre la mère et les jeunes enfants pendant les 12 heures suivant l’injection.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés.
La quantité de produit administrée étant extrêmement faible, le principal risque est celui associé aux radiations. L'exposition aux radiations ionisantes peut éventuellement induire des cancers ou développer des déficiences héréditaires. Pour la plupart des examens de médecine nucléaire où la dose de radiations (dose efficace) est inférieure à 20 mSv, la probabilité de survenue de tels effets est faible. Après administration de l’activité maximale recommandée de fludésoxyglucose (18F), la dose efficace est de l’ordre de 7,6 mSv.
Chez tous les patients : l’exposition aux radiations doit être justifiée par le bénéfice attendu.
L’activité administrée doit correspondre à la plus faible dose de radiations possible compatible avec le résultat escompté.
Chez le patient insuffisant rénal, l'indication doit être évaluée avec une attention toute particulière, car il existe un risque d'exposition accrue à la radiation.
Chez l’enfant, une attention particulière doit être portée à la dose efficace par MBq qui est plus élevée que chez l’adulte (voir rubrique 11).
L'éventualité d'un surdosage au sens pharmacologique est très peu probable aux doses utilisées à des fins diagnostiques.
En cas de surdosage de fludésoxyglucose (18F), la dose de radiation délivrée au patient doit être réduite en augmentant autant que possible l'élimination du produit radiopharmaceutique par une diurèse forcée avec mictions fréquentes.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Produits radiopharmaceutiques à usage diagnostique,
Code ATC : V09IX04
Aux concentrations chimiques recommandées pour les examens de diagnostic, le fludésoxyglucose (18F) ne présente pas d'activité pharmacodynamique.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le fludésoxyglucose (18F) est un analogue du glucose qui s'accumule dans toutes les cellules utilisant le glucose comme principale source d'énergie. Le fludésoxyglucose (18F) se concentre dans les tumeurs qui présentent une consommation accrue en glucose.
Après injection intraveineuse, la cinétique du fludésoxyglucose (18F) dans le compartiment vasculaire est biexponentiel avec une période de distribution de 1 minute et une période d'élimination d'environ 12 minutes.
L’incorporation cellulaire du fludésoxyglucose (18F) est effectuée par des systèmes transporteurs spécifiques des tissus qui sont partiellement insulinodépendants et peut, de ce fait, être influencée par l'alimentation, l'état nutritionnel et l'existence d'un diabète sucré. Chez les patients diabétiques, on constate une diminution de l’incorporation de fludésoxyglucose (18F) dans les cellules suite à des altérations de la distribution tissulaire et du métabolisme du glucose.
Le fludésoxyglucose (18F) est transporté à travers la membrane cellulaire, de manière analogue à celle du glucose, mais ne subit que la première étape de la glycolyse aboutissant à la formation de fludésoxyglucose (18F)-6-phosphate qui reste piégé dans les cellules tumorales et n'est plus métabolisé. En raison de la lente déphosphorylation ultérieure par les phosphatases intracellulaires, le fludésoxyglucose (18F) -6-phosphate persiste dans les tissus pendant plusieurs heures (mécanisme de rétention).
Chez les sujets sains, le fludésoxyglucose (18F) est largement distribué dans l'organisme et plus particulièrement au niveau du cerveau et du coeur puis, dans une moindre mesure, au niveau des poumons et du foie.
L'élimination du fludésoxyglucose (18F) est essentiellement rénale avec 20 % de l'activité excrétée dans l'urine dans les 2 heures suivant l'injection.
La fixation dans le parenchyme rénal est faible, mais, du fait de l'élimination rénale du fludésoxyglucose (18F), tout le système urinaire, et surtout la vessie, présente une activité importante.
Le fludésoxyglucose (18F) traverse la barrière hémato-encéphalique. Environ 7 % de la dose injectée est accumulée dans le cerveau 80 à 100 minutes après l'injection. Les foyers épileptogènes présentent une réduction du métabolisme du glucose entre les crises.
Environ 3 % de l'activité injectée est incorporée par le myocarde au bout de 40 minutes. La distribution du fludésoxyglucose (18F) dans le coeur sain est généralement homogène ; cependant, des variations régionales pouvant atteindre 15 % sont décrites au niveau du septum interventriculaire. Pendant et après une ischémie myocardique réversible, on observe une augmentation de l'incorporation de glucose dans les cellules myocardiques.
Une fraction de la dose injectée, 0,3 % et 0,9 % à 2,4 % s'accumule au niveau, respectivement, du pancréas et des poumons.
Le fludésoxyglucose (18F) se fixe également, dans une moindre mesure, au niveau du muscle oculaire, du pharynx et de l’intestin. Une fixation musculaire peut être notée en cas d'effort récent ou en cas de tension musculaire au cours de l'examen.
5.3. Données de sécurité préclinique
Lors des études précliniques de toxicité aiguë, une dose correspondant à 50 fois la dose humaine chez le chien et à 1 000 fois la dose humaine chez la souris n'a engendré aucun signe de toxicité.
Aucune étude de toxicité chronique, du potentiel mutagène, de la fonction de reproduction et du potentiel cancérigène n’a été réalisée, en raison du mode d’utilisation du produit (généralement une injection intraveineuse unique de la substance à des doses de l’ordre du ng ou du μg).
Ethanol et eau pour préparation injectables.
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.
12 heures à compter de l'heure de fabrication.
La date et l'heure de péremption sont indiquées sur l'emballage extérieur d'origine et sur chaque flacon.
6.4. Précautions particulières de conservation
Le produit doit être conservé à température ambiante dans son emballage d'origine.
Ce produit doit être conservé conformément à la réglementation nationale en vigueur relatives aux produits radioactifs.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacon multidose de 10 mL en verre incolore, Type I de la Pharmacopée européenne, fermé par un bouchon en butyle gris et scellé par une capsule en aluminium.
Chaque flacon multidose contient 0,1 à 10 mL de solution correspondant à une activité de 300 à 30 000 MBq à date et heure de calibration.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Avant utilisation, le conditionnement de MetaTrace FDG doit être vérifié et l’activité mesurée à l’aide d’un activimètre.
Le médicament peut être dilué dans une solution injectable de chlorure de sodium 9 mg/mL.
Le prélèvement doit être effectué de manière aseptique. Le flacon ne doit pas être ouvert. Après désinfection du bouchon, la solution doit être prélevée aseptiquement à travers le bouchon à l'aide d'une seringue munie d'une protection appropriée et d'une aiguille stériles à usage unique.
Un contrôle visuel de la solution doit être effectué avant l’injection et seules les solutions limpides et dépourvues de particules visibles pourront être utilisées.
L'administration de produits radiopharmaceutiques présente des risques pour l'entourage du patient en raison de l'irradiation externe ou de la contamination par des éclaboussures d'urines, les vomissements, etc…. Par conséquent, il faut prendre des mesures de protection contre les radiations conformément à la réglementation nationale en vigueur.
Les déchets radioactifs doivent être éliminés conformément à la réglementation nationale et internationale en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
PETNET SOLUTIONS
SIEMENS PLC, FARADAY HOUSE
SIR WILLIAM SIEMENS SQUARE
FRIMLEY
CAMBERLEY
SURREY GU16 8QD
Royaume-Uni
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 577 055-3 ou 34009 577 055 3 4 : 300 MBq (0,1 mL) à 30 000 MBq (10 mL) en flacon multidose (verre).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Selon la publication n° 80 de la CIPR (Commission Internationale de Protection Radiologique), les doses de radiations absorbées par les patients sont les suivantes (Dose les radiations aux patients de Radiopharmaceuticals, Pergamon Press, 1999) :
Dose absorbée d'activité injectée (mGy/MBq) |
|
|||||
Organe |
Adulte |
15 ans |
10 ans |
5 ans |
1 an |
|
Surrénales |
0,012 |
0,015 |
0,024 |
0,038 |
0,072 |
|
Paroi vésicale |
0,16 |
0,21 |
0,28 |
0,32 |
0,59 |
|
Surfaces osseuses |
0,011 |
0,014 |
0,022 |
0,035 |
0,066 |
|
Cerveau |
0,028 |
0,028 |
0,030 |
0,034 |
0,048 |
|
Seins |
0,0086 |
0,011 |
0,018 |
0,029 |
0,056 |
|
Voies biliaire |
0,012 |
0,015 |
0,023 |
0,035 |
0,066 |
|
Paroi intestinale |
0,011 |
0,014 |
0,022 |
0,036 |
0,068 |
|
Intestin grêle |
0,013 |
0,017 |
0,027 |
0,041 |
0,077 |
|
Côlon |
0,013 |
0,017 |
0,027 |
0,040 |
0,074 |
|
Côlon ascendant |
0,012 |
0,016 |
0,025 |
0,039 |
0,072 |
|
Côlon descendant |
0,015 |
0,019 |
0,029 |
0,042 |
0,076 |
|
Cœur |
0,062 |
0,081 |
0,12 |
0,20 |
0,35 |
|
Reins |
0,021 |
0,025 |
0,036 |
0,054 |
0,096 |
|
Foie |
0,011 |
0,014 |
0,022 |
0,037 |
0,070 |
|
Poumons |
0,010 |
0,014 |
0,021 |
0,034 |
0,065 |
|
Muscles |
0,011 |
0,014 |
0,021 |
0,034 |
0,065 |
|
Œsophage |
0,011 |
0,015 |
0,022 |
0,035 |
0,068 |
|
Ovaires |
0,015 |
0,020 |
0,030 |
0,044 |
0,082 |
|
Pancréas |
0,012 |
0,016 |
0,025 |
0,040 |
0,076 |
|
Moelle osseuse |
0,011 |
0,014 |
0,022 |
0,032 |
0,061 |
|
Peau |
0,0080 |
0,010 |
0,016 |
0,027 |
0,052 |
|
Rate |
0,011 |
0,014 |
0,022 |
0,036 |
0,069 |
|
Testicules |
0,012 |
0,016 |
0,026 |
0,038 |
0,073 |
|
Thymus |
0,011 |
0,015 |
0,022 |
0,035 |
0,068 |
|
Thyroïde |
0,010 |
0,013 |
0,021 |
0,035 |
0,068 |
|
Utérus |
0,021 |
0,026 |
0,039 |
0,055 |
0,10 |
|
Autres organes |
0,011 |
0,014 |
0,022 |
0,034 |
0,063 |
|
Dose efficace |
0,019 |
0,025 |
0,036 |
0,050 |
0,095 |
Pour le fludésoxyglucose (18F), la dose efficace résultant d'une activité de 400 MBq est d'environ 7,6 mSv (pour un individu de 70 kg).
Pour cette activité de 400 MBq, les doses de radiations délivrées aux organes critiques, c'est-à-dire la vessie, le cœur et le cerveau, sont respectivement de: 64 mGy, 25 mGy et 11 mGy.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation locale en
vigueur.
Liste I.
Médicament réservé à l'usage hospitalier.
Les produits radiopharmaceutiques ne doivent être utilisés que par des personnes qualifiées. Ils ne peuvent être délivrés qu'à des praticiens ayant obtenu l'autorisation spéciale prévue à l'article R1333-24 du code de la Santé publique.