RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 20/11/2012

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

ARIDOL, poudre pour inhalation en gélule

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

1 gélule contient 0 mg, 5 mg, 10 mg, 20 mg ou 40 mg de mannitol.

La dose libérée par chaque gélule de 5, 10, 20 ou 40 mg est d’approximativement 3,4 mg ; 7,7 mg ; 16,5 mg et 34,1 mg, respectivement.

Pour tous les excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Poudre pour inhalation en gélule.

La poudre est de couleur blanche ou sensiblement blanche.

La gélule vide est transparente.

La gélule contenant 5 mg est moitié blanche, moitié transparente et porte la mention 5 mg.

La gélule contenant 10 mg est moitié jaune, moitié transparente et porte la mention 10 mg.

La gélule contenant 20 mg est moitié rose, moitié transparente et porte la mention 20 mg.

Les gélules contenant 40 mg sont moitié rouge, moitié transparentes et portent la mention 40 mg.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Ce médicament est à usage diagnostique uniquement.

Aridol est indiqué dans l’identification de l’hyperréactivité bronchique chez les sujets dont le Volume Expiratoire Maximum au cours de la première Seconde (VEMS) basal est supérieur ou égal à 70% des valeurs théoriques.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Chez l’adulte

Les gélules sont disponibles dans une trousse contenant un inhalateur et un nombre suffisant de gélules pour la réalisation d’un test de provocation à la dose maximale.

La réponse bronchique à l’Aridol est mesurée par les variations du VEMS.

Population pédiatrique

Le test à l’Aridol ne doit pas être utilisé chez l’enfant âgé de moins de 6 ans car il n’est pas possible d’obtenir des mesures spirométriques reproductibles à cet âge (voir rubrique 5.1).

Les données disponibles sur l’utilisation d’Aridol chez les patients âgés de 6 à 18 ans étant limitées, l’utilisation d’Aridol n’est pas recommandée dans cette population

Mode d’administration

Avant de procéder au test de provocation, une spirométrie doit être réalisée. Le VEMS basal doit être reproductible.

Le patient doit être assis confortablement. Il doit avoir une bonne position afin de faciliter une libération efficace d’Aridol dans les voies aériennes. Le test doit se dérouler de la manière suivante :

1. Poser un pince-nez et indiquer au patient de respirer par la bouche.

2. Insérer la gélule à 0 mg dans l’inhalateur. Percer la gélule en appuyant délicatement sur les deux boutons pressoirs du dispositif : n’appuyer qu’une seule fois, une seconde manoeuvre pourrait faire éclater la gélule.

3. Le patient doit d’abord expirer tout l’air de ses poumons avant d’inhaler la poudre par l’intermédiaire de l’inhalateur. L’inhalation doit être profonde, rapide et contrôlée.

4. A la fin de l’inspiration profonde, mettre en route un chronomètre. Le patient doit retenir son souffle pendant 5 secondes puis expirer par la bouche avant de retirer le pince-nez.

5. Au bout de 60 secondes, on mesure le VEMS au moins deux fois afin d’obtenir deux mesures reproductibles. La valeur la plus élevée correspond au VEMS basal. Le VEMS cible est alors calculé, en multipliant le VEMS basal par 0,85.

6. Insérer la capsule de 5 mg dans l’inhalateur et procéder comme ci-dessus.

7. Répéter les étapes 1-5 en augmentant les doses par paliers, comme mentionné dans le tableau suivant, jusqu’à ce qu’une réponse positive soit obtenue ou jusqu’à une dose cumulative maximum de 635 mg.

Augmentation des doses lors d’un test de provocation par ARIDOL

Dose n°

Dose mg

Dose cumulative mg

Capsules par dose

1

0

0

1

2

5

5

1

3

10

15

1

4

20

35

1

5

40

75

1

6

80

155

2 x 40 mg

7

160

315

4 x 40 mg

8

160

475

4 x 40 mg

9

160

635

4 x 40 mg

Une réponse positive correspond à l’un des résultats suivants :

· Diminution de 15 % du VEMS par rapport à la valeur basale (dose de 0 mg)

ou

· Diminution de 10 % du VEMS observée entre deux doses successives

Exemples de tests positifs :

1. Diminution du VEMS après la dose de l’étape 2 : 3%

Diminution du VEMS après la dose de l’étape 3 : 8%

Diminution du VEMS après la dose de l’étape 4 : 16%

o la diminution totale est de 16% (≥ 15%), le test est donc positif.

2. Diminution du VEMS après la dose de l’étape 2 : 3%

Diminution du VEMS après la dose de l’étape 3 : 14%

o bien que la diminution totale soit < 15%, la diminution observée entre deux doses successives est de 11% (≥ 10%), le test est donc positif.

Points importants :

1. Toujours respecter un délai minimum entre la mesure du VEMS et la dose suivante afin d’obtenir un effet osmotique bronchique cumulatif.

2. Toujours obtenir au moins deux mesures acceptables du VEMS après chaque dose. Il est parfois nécessaire de pratiquer plus de 2 mesures, notamment en cas de variabilité entre les mesures ou en cas de mauvaise manipulation au cours de la mesure (ex. le patient s’est mis à tousser).

3. Les doses à 80 mg et 160 mg sont atteintes en utilisant plusieurs capsules à 40 mg (c’est-à-dire, 2 x 40 mg et 4 x 40 mg, respectivement). Pour ces doses précises, ne pas attendre entre l’administration de chaque gélule : administrer toutes les gélules à la suite jusqu’à ce que la dose totale ait été inhalée.

4. Après inhalation d’une dose, toujours s’assurer que la gélule est vide. Il est possible d’effectuer une seconde inhalation à partir de la même gélule s’il reste de la poudre dans la gélule.

La plupart des patients récupèrent spontanément après le test de provocation. Néanmoins, lorsque le test de provocation est positif ou en cas d’aggravation de l’asthme, administrer une dose standard de bêta2-agoniste pour accélérer la récupération. Il est également possible d’administrer une dose standard de bêta2-agoniste pour accélérer la récupération chez les sujets dont le test de provocation est négatif. Après administration d’un bêta2-agoniste, le VEMS revient généralement à sa valeur basale en 10-20 minutes. Surveiller les patients jusqu’à ce que leur VEMS soit revenu à la valeur basale (± 5%).

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité au mannitol ou à l’un des excipients de la gélule.

Aridol ne doit pas être administré aux patients dont l’obstruction bronchique est sévère (VEMS < 50 % de la valeur théorique ou <1,0 L) ou dont l’état est susceptible de s’aggraver en cas de bronchospasme provoqué ou d’expirations répétées. Le test de provocation est contre-indiqué notamment chez les malades ayant souffert d’anévrysme de l’aorte ou d’anévrysme cérébral, d’hypertension artérielle non contrôlée, d’infarctus du myocarde ou d’un accident vasculaire cérébral au cours des six derniers mois.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Aridol doit être administré exclusivement par voie inhalée. Le mannitol inhalé entraîne une bronchoconstriction. Le test d’inhalation par Aridol doit être exclusivement pratiqué dans un environnement clinique ou dans un laboratoire hospitalier approprié, sous la surveillance d’un médecin expérimenté et par un médecin ou un autre professionnel de santé ayant reçu la formation appropriée pour la pratique des tests de provocation bronchique et la prise en charge du bronchospasme aigu. Le médecin responsable, ayant reçu une formation adéquate pour le traitement du bronchospasme aigu, y compris l’utilisation adéquate de l’équipement de réanimation, devra se trouver à proximité afin de répondre dans les plus brefs délais à une situation d’urgence. L’équipe médicale devra également disposer d’un stéthoscope, d’un tensiomètre et d’un oxymètre de pouls.

Ne jamais laisser un patient sans surveillance au cours du test une fois le produit administré.

Dans la zone où le test est pratiqué, on doit impérativement avoir à disposition des produits permettant le traitement du bronchospasme sévère, notamment de l’adrénaline pour injection sous-cutanée, ainsi que du salbutamol ou d’autres agonistes-bêta disponibles dans des inhalateurs doseurs. De l’oxygène doit également être à disposition, ainsi qu’un nébuliseur à faible volume pour l’administration de bronchodilatateurs.

Les précautions relatives à la pratique de la spirométrie et au test de provocation bronchique doivent être respectées ; une attention particulière doit être portée aux patients souffrant d’un trouble ventilatoire obstructif (VEMS basal inférieur à 70% des valeurs théoriques ou valeur absolue inférieure ou égale à 1,5 L chez l’adulte), de bronchoconstriction provoquée par la spirométrie, d’hémoptysie d’origine inconnue, de pneumothorax, ayant eu une intervention chirurgicale abdominale, thoracique ou intraoculaire récente, d’angor instable, d’incapacité à produire une spirométrie de qualité acceptable ou chez les patients ayant souffert d’une infection des voies respiratoires basses au cours des 2 dernières semaines.

En cas d’asthme provoqué par la spirométrie elle-même ou d’une diminution du VEMS supérieure à 10 % après l’administration de la gélule de 0 mg, une dose standard de bronchodilatateur doit être administrée par inhalation et il faut interrompre le test par Aridol.

Exercice physique : la pratique d’un exercice physique intense doit être absolument évitée le jour du test, car elle peut fausser le résultat.

Tabac : le tabac étant susceptible de fausser les résultats du test, il est recommandé aux patients de ne pas fumer pendant une période d’au moins 6 heures avant le test.

Il n’existe aucune donnée disponible sur les effets du test par Aridol lorsque sa pratique est répétée sur une courte période, c’est pourquoi une attention toute particulière est nécessaire avant toute administration répétée d’Aridol.

Population pédiatrique

Le test par Aridol ne doit pas être pratiqué chez les enfants de moins de 6 ans étant donné leur incapacité à fournir des mesures spirométriques reproductibles.

Les données disponibles sur l’utilisation d’Aridol dans les patients âgés de 6 à 18 ans étant limitées, l’utilisation d’Aridol n’est pas recommandée dans cette population.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Une prise régulière de corticoïdes par voie inhalée réduit la sensibilité des voies aériennes à l’Aridol et entraîne, chez un grand nombre d’individus, une inhibition totale de la réponse bronchoconstrictrice.

Tout traitement par les médicaments suivants doit être interrompu avant le test par Aridol, leurs effets pouvant entraîner des résultats erronés :

Temps d’interruption recommandé avant le test par Aridol pour les médicaments suivants :

Temps d’interruption

Médicament

6-8 heures

Agents anti-inflammatoires non stéroïdiens par voie inhalée ex. cromoglycate de sodium, nédocromil de sodium

8 heures

TA2-AGONISTES d’action brève ex. salbutamol, terbutaline

12 heures

CORTICOIDeS en inhalation ex. dipropionate de béclométhasone, budésonide, propionate de fluticasone

12 heures

BROMURE D’IPRATROPIUM

24 heures

TA2-AGONISTES à action prolongée ex. salmétérol, formotérol

24 heures

CORTICOIDeS en inhalation associés à des BêTA2-AGONISTES à action prolongée ex. fluticasone et salmétérol, budésonide et formotérol

24 heures

THéOPHYLLINE

72 heures

bromure de TIOTROPIUM

72 heures

ANTIHISTAMINiques ex. cétirizine, fexofénadine et loratadine

4 jours

antagonistes des récepteurs des leucotriènes ex. montelukast sodique

Aliments et boissons : L’ingestion de quantités importantes de café, de thé, de boissons au cola, de chocolat ou de tout autre aliment ou boisson contenant de la caféine est susceptible de diminuer la réponse bronchique ; aussi, leur utilisation doit être absolument défendue le jour du test.

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

Il n’existe pas de données ou il existe des données limitées (moins de 300 grossesses) sur l'utilisation de D-mannitol chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal n’ont pas mis en évidence d'effets délétères directs ou indirects sur la reproduction (voir rubrique 5.3).

Les effets d’une réaction d’hyperréactivité bronchique potentielle sur la mère et/ou le fœtus ne sont pas connus. Par conséquent, Aridol ne doit pas être utilisé chez la femme enceinte.

Allaitement

Aucun effet chez les nouveau-nés/nourrissons allaités n’est attendu dans la mesure où l’exposition systémique de la femme qui allaite à D-mannitol est négligeable. Aridol peut être utilisé en cas d’allaitement.

Fertilité

Il n’y a pas d’étude clinique concernant les effets du mannitol sur la fertilité. Aucune étude n’a été menée sur la reproduction chez l’animal avec le mannitol inhalé. Cependant, des études réalisées avec le mannitol administré par voie orale n’ont pas mis en évidence d’effet sur la fertilité (voir rubrique 5.3).

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés. Aucun effet n’a cependant été identifié à ce jour.

4.8. Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité

Une réaction positive à l’Aridol peut entraîner des symptômes de bronchospasme, tels qu’oppression thoracique, toux ou respiration sifflante.

La population prise en compte pour l’établissement du profil de sécurité comptait 1 046 sujets, dont des patients souffrant d’asthme ou de symptômes suggérant un asthme et des individus sains âgés de 6 à 83 ans ayant participé aux deux essais cliniques. La répartition raciale des sujets était la suivante : 84 % de sujets caucasiens, 5 % de sujets asiatiques, 4 % de sujets noirs et 7 % de sujets autres. Dans l’étude DPM-A-301, les effets indésirables ont été surveillés depuis le début de l’épreuve de provocation jusqu’à une semaine après le jour du test. Dans l’étude DPM-A-305, les effets indésirables ont été rapportés au moment des tests et le jour suivant. Aucun effet indésirable grave n’a été rapporté à la suite de l’épreuve de provocation bronchique avec Aridol au cours de l’un ou l’autre essai. La demi-vie du mannitol étant courte, on s’attend à ce que le lien de cause à effet diminue durant cette même période. Aucun effet indésirable grave n’a été rapporté au cours de l’étude. La plupart des effets indésirables rapportés étaient d’intensité légère et transitoire.

La plupart des patients ont souffert de toux au cours de l’épreuve de provocation. Cependant, dans la majorité des cas (87%), elle n’était qu’occasionnelle. Chez les autres patients, elle était suffisamment fréquente pour que l’on doive retarder la poursuite du test (13%), voire l’interrompre (1%). Une douleur pharyngolaryngée a également été fréquemment rapportée ; sa survenue peut être diminuée en rinçant la bouche du sujet après le test. Chez cinq sujets adultes (0,6 %), les études ont été interrompues moins d’un jour après l’administration d’Aridol en raison d’une toux, d’une diminution de la fonction pulmonaire, d’une sensation de nervosité, d’un mal de gorge ou d’une irritation de la gorge. Chez un sujet (0,4 %), les études ont été interrompues moins d’un jour après l’administration d’Aridol en raison de haut-le-cœur.

Tableau des réactions indésirables

Les réactions indésirables rapportées au cours des deux études sont énumérées ci-après par classe d’organes et en fréquence absolue Tres frèquent (³1/10), Fréquent (³1/100, <1/10), Peu fréquent (³1/1 000, <1/100), Rare (³1/10 000, <1/1 000) , Tres rare (<1/10 000)

Infections et infestations

Fréquent : Rhinopharyngite.

Affections du système nerveux

Fréquent : Céphalées

Peu fréquent : état vertigineux.

Affections oculaires

Peu fréquent : Irritation oculaire.

Affections vasculaires:

Peu fréquent.: Bouffée vasomotrice, froideur des extrémités.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Fréquent : Douleur pharyngolaryngée, toux*, rhinorrhée, irritations de la gorge, asthme aggravé, dyspnée.

Peu fréquent : Enrouement, épistaxis,diminution de la saturation en oxygène.

Affections gastro-intestinales

Fréquent : Nausées, vomissements.

Peu fréquent : Douleur abdominale haute, diarrhée, ulcération buccale.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Peu fréquent : Prurit, hyperhidrose.

Affections musculo-squelettiques et systémiques:

Peu fréquent : Douleurs musculo-squelettiques.

Troubles généraux et anomalies au site d’administration:

Fréquent : Oppression thoracique.

Peu fréquent : Fatigue, sensation de nervosité, soif.

* La toux n’a été considérée comme un effet indésirable que si elle est apparue au cours du test de provocation et a entraîné l’interruption du test.

4.9. Surdosage

Les personnes sensibles sont susceptibles de souffrir d’une réaction d’hyperréactivité en cas de surdosage. La réaction peut être traitée par agent bronchodilatateur. Au cours de certaines études cliniques, il est arrivé que des patients aient inhalé une dose supplémentaire après une diminution de 15% de leur VEMS (ces études utilisaient une diminution du VEMS cible de 20-25%). La diminution maximum mesurée était de 50,2%. En cas de bronchoconstriction excessive, administrer un bêta2-agoniste, voire de l’oxygène si nécessaire.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : autres agents diagnostiques, code ATC : V04CX

Aridol est un agent qui permet de réaliser un test de provocation bronchique indirecte. Il est utilisé pour mesurer l’hyperréactivité bronchique.

Mécanisme d’action et effets pharmacodynamiques

Les données publiées indiquent que le mannitol en inhalation augmente l’osmolarité au sein des voies aériennes, entraînant une libération de différents médiateurs de la bronchoconstriction à partir des cellules inflammatoires présentes dans les voies aériennes. Ces médiateurs agissent ensuite sur des récepteurs spécifiques et entraînent la contraction du muscle lisse bronchique et le rétrécissement des voies aériennes.

Efficacité et sécurité clinique

DPM-A-301

L’aptitude du test par Aridol à identifier l’hyperréactivité bronchique a été étudiée au cours d’une étude clinique portant sur 646 sujets (âgés de 6 à 83 ans). Parmi eux, 466 patients adultes (âgés d’au moins 18 ans) ont participé à l’étude dans son intégralité. Les sujets ont subi chacun deux tests de provocation au cours de deux visites distinctes : un par mannitol et un par solution salée hypertonique.

Une fois l’étude terminée, un médecin spécialiste des maladies respiratoires a évalué les données cliniques et classé les sujets en deux catégories : asthmatiques et non-asthmatiques en fonction de leurs antécédents médicaux, de leurs antécédents de symptômes respiratoires, de leurs traitements et des résultats du test de provocation à la solution salée hypertonique. Comparé à ce diagnostic clinique, le test de provocation au mannitol a montré chez l’adulte une sensibilité de 55% et une spécificité de 98%. La valeur prédictive positive était de 99 % et la valeur prédictive négative de 34%.

Le test de provocation au mannitol était positif (diminution de 15% du VEMS) chez 211 sujets adultes à une dose moyenne de 120,2 mg. La diminution moyenne maximale du VEMS (± écart-type) des deux tests était comparable : 21,0% (± 5,7) pour le mannitol et 21,3 % (± 5,9) pour la solution salée hypertonique.

Sur les 169 sujets adultes définis comme asthmatiques par le spécialiste des maladies respiratoires mais ne répondant pas au mannitol, 84% prenaient des corticoïdes par voie inhalée soit en monothérapie, soit en association avec des bêta2-agonistes à action prolongée. La diminution moyenne en % du VEMS dans ce groupe était de 6,3 % (± 3,7). La corticothérapie concomitante est un facteur important dans l’interprétation des résultats du test de provocation indirecte. Chez les 195 patients adultes qui n’étaient pas traités par des corticoïdes par voie inhalée, le test de provocation au mannitol, comparé au diagnostic clinique, montrait une sensibilité de 65% et une spécificité de 98%. La valeur prédictive positive était de 97% et la valeur prédictive négative de 68%.

DPM- A-305

Dans la seconde étude clinique, l'Aridol a été comparé à la méthacholine dans la détection de l'hyperréactivité bronchique chez les sujets présentant des symptômes évocateurs d'asthme, mais sans un diagnostic précis de l’asthme. 509 sujets âgés de 6 à 50 ans ont été enrôlés avec 419 et 420 sujets ayant reçu respectivement au moins une dose d'Aridol ou de méthacholine,La dose maximale cumulée d'Aridol était de 635 mg.

Au cours de l'étude, les sujets ont subi trois types de tests de provocation bronchique, par un effort, l'Aridol et la méthacholine. Un test d'effort positif a été défini comme une diminution du VEMS ≥ 10%, un test de provocation bronchique positif avec l'Aridol a été défini par soit une diminution du VEMS ≥ 15% par rapport aux valeurs initiales, soit une réduction entre-dose du VEMS ≥ 10%, et une réponse méthacholine positive a été définie comme une diminution du VEMS ≥ 20% après avoir respiré la méthacholine à une concentration inférieure ou égale à 16 mg/m. La sensibilité et la spécificité des tests à l’Aridol ou à la méthacholine ont été calculées avec comme étalon de référence le test à l’effort. Elles ont aussi été déterminées avec comme étalon de référence le diagnostic d’asthme ou non posé par un clinicien à la fin de l’étude, en insu du résultat des tests. Les tests de provocation au mannitol et à la méthacholine ont démontré des performances diagnostiques comparables lorsque la référence était le test à l’effort.

Comparaisons de la sensibilité et de la spécificité pour le test d'Aridol et la méthacholine dans l'étude DPM-A-305, selon l’étalon de référence

Traitement

Sensibilité %

(IC 95% )

Spécificité %

(IC 95%)

Test d'effort

Aridol

59 (51, 66)

65 (59, 71)

Méthacholine

56 (48, 63)

69 (64, 75)

Diagnostics des médecins

Aridol

56 (49, 62)

73 (66, 80)

Méthacholine

51 (45, 57)

75 (66 ,80)

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Absorption et distribution

Il n’existe aucune donnée pharmacocinétique disponible concernant le mannitol sous forme de poudre sèche, suite à une administration par voie inhalée, mais les données issues des études chez l’animal, bien que limitées, indiquent une demi-vie d’absorption d’approximativement 12-60 minutes. Suite à l’absorption, le profil pharmacocinétique du mannitol inhalé devrait théoriquement suivre celui du mannitol administré par voie intraveineuse.

Biotransformation et Elimination

Lors d’une administration par voie intraveineuse, le mannitol est presque exclusivement éliminé par filtration glomérulaire sous forme inchangée et 80 % de la dose est excrétée dans les urines en une période de 3 heures. La demi-vie d’élimination chez l’adulte est approximativement de 1 à 2 heures. En cas d’insuffisance rénale, la demi-vie est prolongée, cela ne semble pas avoir une implication clinique significative.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données non cliniques issues des études de toxicologie, de génotoxicité et de tolérance locale de l’administration répétée per os, à court et à long terme, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme.

Aucune étude sur les fonctions de reproduction pour le mannitol en inhalation n’a été menée chez l’animal. Cependant, les études menées sur le mannitol administré par voie orale n’indiquent aucun effet tératogène à des doses maximales de 1,6 g/kg chez la souris et le rat ou de 1,2 g/kg chez le hamster.

En outre, la sécurité de la voie inhalée a été démontrée par une étude de toxicologie sur une dose unique et une dose répétée sur deux semaines chez le rat, qui n’a révélé aucun résultat significatif d’un point de vue toxicologique.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Néant.

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Les gélules sont disponibles dans des plaquettes thermoformées en aluminium/aluminium.

1 trousse de diagnostic contient :

· 1 gélule vide

· 1 gélule contenant 5 mg de mannitol

· 1 gélule contenant 10 mg de mannitol

· 1 gélule contenant 20 mg de mannitol

· 15 gélules contenant 40 mg de mannitol

· 1 inhalateur en plastique styrène.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

Pharmaxis Pharmaceuticals Limited

The priory

stomp road

burnham

bucks sl1 7lw

Royaume-Uni

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 573 186-6 ou 34009 573 186 6 6: 19 gélules sous plaquettes thermoformées (Aluminium – Aluminium) + un inhalateur (styrène)

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Médicament réservé à l’usage hospitalier.