RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 19/06/2012
AZYTER 15 mg/g, collyre en solution en récipient unidose
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Azithromycine ................................................................................................................................. 14,3 mg
Sous forme d'azithromycine dihydraté .................................................................................................. 15 mg
Pour 1 g de solution.
Un récipient unidose de 250 mg de solution contient 3,75 mg d'azithromycine dihydrate.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Collyre en solution en récipient unidose.
Solution huileuse limpide, incolore à légèrement jaune.
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement antibactérien local des conjonctivites dues à des germes sensibles:
· Conjonctivites bactériennes purulentes,
· Conjonctivites trachomateuses dues à Chlamydia trachomatis.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
Adultes, adolescents (12 à 17 ans), enfants (2 à 11 ans):
Instiller 1 goutte dans le cul-de-sac conjonctival 2 fois par jour, matin et soir, pendant 3 jours.
Il n'est pas nécessaire de prolonger le traitement au-delà de 3 jours.
Le respect de la posologie est important pour le succès du traitement.
Enfants (de 1 à 2 ans):
Pour les conjonctivites trachomateuses, aucune adaptation posologique n'est nécessaire.
Pour les conjonctivites bactériennes purulentes, il n'y a pas d'expérience suffisante sur l'utilisation d'AZYTER chez l'enfant de moins de 2 ans (voir rubrique 5.1).
Enfants (moins de 1 an):
Pour les conjonctivites trachomateuses et les conjonctivites bactériennes purulentes, il n'y a pas d'expérience suffisante sur l'utilisation d'AZYTER chez l'enfant de moins d'un an (voir rubrique 5.1).
Sujets âgés:
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire.
Mode d'administration
Voie ophtalmique.
Il doit être recommandé au patient:
· de se laver les mains soigneusement avant et après l'instillation,
· d'éviter de toucher l'œil ou les paupières avec l'embout du récipient unidose,
· de jeter le récipient unidose après utilisation, et de ne pas le conserver pour une utilisation ultérieure.
Hypersensibilité à l'azithromycine, à un autre macrolide ou à l'excipient.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Le collyre ne doit pas être injecté, ni avalé.
Le collyre ne doit pas être utilisé en injection péri- ou intra-oculaire.
En cas de réaction allergique, le traitement doit être arrêté.
Selon le consensus international sur les maladies de l'œil et du tractus génital susceptibles d'être transmises aux nouveau-nés, les conjonctivites non trachomateuses dues à Chlamydia trachomatis et les conjonctivites dues à Neisseria gonorrhoeae requièrent un traitement systémique.
En dehors du traitement des conjonctivites trachomateuses, AZYTER n'est pas recommandé chez le jeune enfant de moins de 2 ans, par manque de données cliniques suffisantes dans cette classe d'âge.
Le traitement n'est pas destiné à être utilisé en prophylaxie des conjonctivites bactériennes du nouveau-né.
Le patient doit être prévenu qu'il n'est pas nécessaire de continuer les instillations du collyre après la fin du traitement au-delà du troisième jour, même s'il subsiste des signes résiduels de conjonctivite bactérienne.
Un soulagement des symptômes est généralement observé dans les 3 jours. En l'absence de signe d'amélioration après 3 jours, il faut reconsidérer le diagnostic.
Les lentilles de contacts ne doivent pas être utilisées en cas de conjonctivite bactérienne
Des cas d’hépatites fulminantes pouvant aboutir à une insuffisance hépatique menaçant le pronostic vital, ont été rapportés lors de l’administration d’azithromycine par voie systémique. Par voie ophtalmique, ce risque n’est pas attendu dans la mesure où l’exposition systémique à la substance active est négligeable (voir rubrique 5.2).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Aucune étude spécifique d'interaction n'a été réalisée avec AZYTER.
Compte tenu de l'absence de taux plasmatique détectable d'azithromycine lors de l'administration d'AZYTER par voie ophtalmique (voir rubrique 5.2), aucune interaction médicamenteuse décrite avec l'azithromycine administrée par voie orale n'est attendue avec le collyre.
En cas de traitement concomitant par un autre collyre, instiller les collyres à 15 minutes d'intervalle. AZYTER doit être le dernier produit instillé.
Aucun effet pendant la grossesse n’est attendu dans la mesure où l’exposition systémique à l’azithromycine est négligeable.
AZYTER peut être utilisé pendant la grossesse.
Allaitement
D’après des données limitées, l’azithromycine est excrétée dans le lait maternel, mais les doses et la quantité disponible au niveau systémique sont faibles. De ce fait, les quantités absorbées par le nouveau-né sont négligeables. En conséquence, l’allaitement est possible pendant le traitement.
Fécondité
Les données obtenues chez l’animal ne suggèrent pas d’effet d’un traitement par azithromycine sur la fécondité mâle ou femelle. Les données chez l’Homme sont manquantes. Cependant, aucun effet sur la fécondité n’est attendu dans la mesure où l’exposition systémique à l’azithromycine est négligeable.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés.
La vision peut être brouillée de façon transitoire après instillation. Il est alors recommandé au patient de ne pas conduire, ni d'utiliser de machines jusqu'à ce que la vision normale soit rétablie.
Affections du système nerveux
Très rares (<10 000)
Hypersensibilité, angiœdème.
Troubles oculaires
Très fréquents (³1/10)
Gêne oculaire (prurit, brûlures, picotements) à l’instillation.
Fréquents (³1/100, <1/10)
Vision floue, sensation d’œil collé, sensation de corps étranger à l’instillation.
Peu fréquents (³1/1000, <1/100)
Augmentation de la sécrétion lacrymale à l’instillation.
Très rares (<10 000)
Eczéma des paupières, érythème des paupières, œdème des paupières, allergie oculaire, hyperhémie conjonctivale, conjonctivite allergique, conjonctivite, kératite.
Après administration malencontreuse intraveineuse ou orale, la quantité totale d'azithromycine dans un récipient unidose, suffisante pour traiter les deux yeux, est trop faible pour induire des effets secondaires.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique: antibiotiques, Code ATC: S01AA26.
Mode d'action
L'azithromycine est un macrolide de seconde génération, appartenant à la classe des azalides.
Cet antibiotique inhibe la synthèse des protéines bactériennes en se liant à la sous-unité 50 S du ribosome et en empêchant la translocation peptidique.
Mécanismes de résistance
Il est généralement rapporté que la résistance de différentes espèces bactériennes aux macrolides est associée à trois mécanismes: modification de la cible, inactivation de l'antibiotique ou altération du transport antibiotique (efflux). Différents systèmes de pompes à efflux ont été décrits chez les bactéries. Chez les streptocoques, un système d'efflux important contrôlé par les gènes mef aboutit à une résistance limitée aux macrolides (phénotype M). La modification de la cible par des méthylases contrôlées par les gènes erm (phénotype MLSB) peut entraîner une résistance croisée vis-à-vis de plusieurs classes d'antibiotiques (voir ci-après).
La résistance croisée est totale entre l'érythromycine, l'azithromycine, les autres macrolides et les lincosamides et les streptogramines B pour Streptococcus pneumoniae, les streptocoques bêta-hémolytiques du groupe A, Enterrococcus spp. et Staphylococcus aureus, y compris S. aureus résistant à la méticilline (SARM).
Des mutants constitutifs de souches présentant une resistance inductible avec erm(A) ou erm(C) peuvent être sélectionnés in vitro à des fréquences basses ~10-7 ufc en présence d'azithromycine.
Concentrations critiques
L'établissement de la liste des micro-organismes présentée ci-dessous a tenu compte des indications (voir rubrique 4.1).
Les concentrations critiques et le spectre d'activité in vitro présentés ci-dessous sont applicables à l'utilisation systémique. Ces concentrations ne sont pas directement transportables à l'utilisation topique oculaire en raison des concentrations atteintes in situ et des conditions physicochimiques locales qui peuvent modifier l'activité générale de l'antibiotique au site d'application.
Selon l'EUCAST (European Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing), les concentrations critiques suivantes ont été définies pour l’azithromycine :
· Haemophilus influenzae. : sensible ≤ 0,12 mg/l et résistant > 4 mg/l
· Moraxella catarrhalis : sensible ≤ 0,5 mg/l et résistant > 0,5 mg/l
· Neisseria gonorrhoeae : sensible ≤ 0,25 mg/l et résistant > 0,5 mg/l
· Staphylococcus spp.* : sensible ≤ 1,0 mg/l et résistant > 2,0 mg/l
· Streptococcus pneumoniae : sensible ≤ 0,25 mg/l et résistant > 0,5 mg/l
· Streptococcus A, B, C, G : sensible ≤ 0,25 mg/l et résistant > 0,5 mg/l
*spp. inclut toutes les espèces du genre
Pour les autres espèces, l'EUCAST indique que les sensibilités obtenues pour l'érythromycine peuvent être utilisées pour l'azithromycine.
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Si nécessaire, il est souhaitable d'obtenir un avis spécialisé principalement lorsque l'intérêt du médicament dans certaines infections peut être mis en cause du fait du niveau de prévalence de la résistance locale.
Tableau : spectre d’activité antibactérienne de l’azithromycine pour des espèces bactériennes correspondant aux indications
Espèces habituellement sensibles |
Aérobies à Gram négatif |
Moraxella (Branhamella) catarrhalis |
Neisseria gonorrhoae1 |
Haemophilus influenzae$ |
Haemophilus parainfluenzae$ |
Autres |
Chlamydia trachomatis* |
Espèces inconstamment sensibles (résistance acquise ≥ 10 %) |
Aérobies à Gram positif |
Staphylococcus aureus (méticilline-résistant et méticilline-sensible) |
Staphylococcus coagulase négative (méticilline-résistant et méticilline-sensible) |
Streptococcus pneumoniae |
Streptococcus pyogenes |
Streptococci viridans |
Streptococcus agalactiae |
Streptococcus groupe G |
Espèces naturellement résistantes |
Aérobies à Gram positif |
Corynebacterium spp. |
Enterococcus faecium |
Aérobies à Gram négatif |
Pseudomonas aeruginosa |
Acinetobacter |
Enterobacteriaceae |
* Efficacité clinique démontrée pour les souches sensibles isolées dans les indications approuvées
$ Espèce naturellement intermédiaire
1 Les conjonctivites dues à Neisseria gonorrhoeae requièrent un traitement systémique (voir rubrique 4.4).
Informations issues des essais cliniques
· Conjonctivites trachomateuses dues à Chlamydia trachomatis
AZYTER a été évalué dans une étude randomisée, menée sur 2 mois, réalisée en double insu et comparant AZYTER à une dose unique d'azithromycine administrée par voie orale, chez 670 enfants (âgés de 1 à 10 ans) ayant un trachome. Le critère principal d'efficacité était la guérison clinique à J60, soit le stade TF0 (TF = inflammation trachomateuse-folliculaire) (selon l'échelle simplifiée de l'OMS). A J60, le taux de guérison clinique avec AZYTER instillé 2 fois par jour pendant 3 jours (96,3%) était non-inférieur à celui de l'azithromycine orale (96,6%).
· Conjonctivites bactériennes purulentes
AZYTER a été évalué dans une étude randomisée, les investigateurs en insu, comparant AZYTER instillé 2 fois par jour pendant 3 jours, à la tobramycine 0,3% collyre instillée toutes les 2 heures pendant 2 jours puis 4 fois par jour pendant 5 jours, chez 1043 sujets (population en intention de traiter) ayant une conjonctivite bactérienne purulente. Parmi eux, ont été inclus 109 enfants âgés de 11 ans maximum, dont 5 nouveau-nés (0 à 27 jours) et 38 nourrissons et jeunes enfants (28 jours à 23 mois). Dans la population per protocole (n=471), il n'y avait aucun nouveau-né et seulement 16 nourrissons et jeunes enfants. L'étude clinique a été réalisée dans différentes zones géographiques en Europe, Afrique du Nord et Inde. Le critère principal d'efficacité était la guérison clinique à J9 (population per protocole), définie par un score de 0 pour l'hyperhémie conjonctivale bulbaire et les sécrétions purulentes. A J9, le taux de guérison clinique avec AZYTER (87,8%) était non-inférieur à celui observé sous tobramycine (89,4%). Le taux de guérison microbiologique sous AZYTER était comparable à celui obtenu avec la tobramycine.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
L'azithromycine n'est pas détectée dans le sang des patients présentant une conjonctivite bactérienne après instillation d'AZYTER à la posologie préconisée (limite de détection: 0,0002 µg/ml de plasma).
5.3. Données de sécurité préclinique
Chez l'animal, l'azithromycine a causé une phospholipidose réversible. Cet effet a été observé après des expositions par voie orale environ 300 fois supérieures à l'exposition humaine maximale après administration oculaire, ce qui indique peu de pertinence par rapport à l'usage clinique.
Les investigations électrophysiologiques ont montré que l'azithromycine prolonge l'intervalle QT.
Potentiel carcinogène
Aucune étude à long terme n'a été menée sur l'animal pour évaluer le potentiel carcinogénique.
Potentiel mutagène
Aucun effet délétère sur les gènes et les chromosomes n'a été identifié dans des tests in vivo et in vitro.
Reproduction
Aucun effet tératogène n'a été observé lors des études d'embryotoxicité effectuées sur le rat, après administration orale d'azithromycine. Chez le rat, les doses d'azithromycine de 100 et 200 mg/kg de poids corporel/jour ont conduit à un léger retard de l'ossification fœtale et à de la prise de poids maternel. Toujours chez le rat, les études péri- et post-natales comprenant un traitement de 50 mg/kg/jour d'azithromycine et au-delà ont révélé un léger retard de développement. Ces effets ont été observés après administration orale à des expositions environ 1000 fois supérieures aux expositions observées après administration oculaire chez l'homme. En raison de cette marge de sécurité élevée, ces effets ne présagent pas d'un risque quelconque pour la reproduction chez l'homme.
Toxicité oculaire
L'administration oculaire d'AZYTER deux ou trois fois par jour pendant 28 jours chez l'animal n'a pas eu d'effet toxique local ou systémique.
Triglycérides à chaîne moyenne.
Sans objet.
18 mois.
Après première ouverture du récipient unidose: la solution doit être utilisée immédiatement.
Jeter le récipient unidose ouvert immédiatement après premier usage.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Conserver les récipients unidoses dans le sachet, à l'abri de la lumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
0,25 g en récipient unidose en polyéthylène basse densité, conditionnés en sachet.
Boîte de 6 récipients unidoses.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Laboratoires THEA
12, rue Louis Bleriot
63017 Clermont-Ferrand Cedex 2
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 382 038-2 ou 34009 382 038 2 0: 0,25 g en récipient unidose (PEBD). Boîte de 6.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.