RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 29/03/2013
MIRTAZAPINE AUROBINDO 15 mg, comprimé orodispersible
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Mirtazapine ....................................................................................................................................... 15 mg
Pour un comprimé orodispersible.
Excipient: aspartame (3 mg par comprimé).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé orodispersible.
Comprimés orodispersibles ronds, blancs, à bords chanfreinés, gravés « 36 » d'un côté et « A » de l'autre côté.
4.1. Indications thérapeutiques
Episode dépressif majeur.
4.2. Posologie et mode d'administration
Les comprimés doivent être pris par voie orale. Le comprimé sera rapidement délité dans la bouche. Il est recommandé de l'avaler avec de l'eau.
Adultes
La dose quotidienne efficace est généralement comprise entre 15 mg et 45 mg. La dose initiale est de 15 ou 30 mg.
Sujet âgé
La posologie recommandée est la même que pour l'adulte plus jeune. Chez les patients âgés, il convient de surveiller soigneusement les augmentations de dose pour garantir une réponse thérapeutique satisfaisante et sûre.
Enfants et adolescents de moins de 18 ans
MIRTAZAPINE AUROBINDO est déconseillé chez l'enfant et l'adolescent de moins de 18 ans car son efficacité n'a pas été démontrée au cours de deux études cliniques à court terme (voir rubrique 5.1) et pour des raisons de sécurité d'emploi (voir rubriques 4.4, 4.8 et 5.1).
Insuffisance rénale ou hépatique
La clairance de la mirtazapine peut être diminuée chez les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique. Ceci doit être pris en compte lors de la prescription de mirtazapine chez ce type de patient.
Etant donné que sa demi-vie est de 20 à 40 heures, la mirtazapine peut être administrée en une seule prise par jour. La prise aura lieu de préférence en une fois, le soir au coucher. Il est toutefois possible de répartir la dose journalière de mirtazapine en deux prises (une le matin et l'autre le soir; la dose la plus forte sera prise le soir).
Le traitement devra de préférence être poursuivi jusqu'à 4 à 6 mois après disparition complète des symptômes. Le traitement peut ensuite être progressivement arrêté. L'effet de la mirtazapine apparaît généralement 1 à 2 semaines après le début du traitement. Le traitement à une dose adéquate doit entraîner une réponse thérapeutique positive en 2 à 4 semaines. En cas de réponse insuffisante, la dose peut être augmentée jusqu'à la dose maximale. En cas d'absence de réponse après 2 à 4 semaines supplémentaires, le traitement devra être arrêté.
Il est recommandé d'arrêter progressivement le traitement par mirtazapine afin d'éviter les symptômes de sevrage (voir rubrique 4.4).
Hypersensibilité à la mirtazapine ou à l'un de ses excipients.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Utilisation chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans
La mirtazapine est déconseillée chez l'enfant et l'adolescent de moins de 18 ans. Des comportements de type suicidaire (tentatives de suicide et pensées suicidaires) ainsi que de type hostiles (principalement agressivité, comportement d'opposition et colère) ont été plus fréquemment observés au cours des études cliniques, chez les enfants et les adolescents traités avec des antidépresseurs par rapport à ceux traités avec un placebo. Si, en cas de nécessité clinique, la décision de traiter est néanmoins prise, le patient devra faire l'objet d'une surveillance attentive pour détecter l'apparition de symptômes suicidaires. De plus, aucunes données de tolérance à long terme ne sont disponibles chez l'enfant et l'adolescent concernant la croissance, la maturation et le développement cognitif et comportemental.
Suicide/pensées suicidaires ou aggravation clinique
La dépression est associée à un risque accru d'idées suicidaires, d'auto-agression et de suicide (comportement de type suicidaire). Ce risque persiste jusqu'à obtention d'une rémission significative. L'amélioration clinique pouvant ne pas survenir avant plusieurs semaines de traitement, les patients devront être surveillés étroitement jusqu'à obtention de cette amélioration. L'expérience clinique montre que le risque suicidaire peut augmenter en tout début de rétablissement.
Les patients ayant des antécédents de comportement de type suicidaire ou ceux exprimant des idées suicidaires significatives avant de débuter le traitement présentent un risque plus élevé de survenue d'idées suicidaires ou de comportements de type suicidaire, et doivent faire l'objet d'une surveillance étroite pendant le traitement. Une méta-analyse d'essais cliniques contrôlés versus placebo sur l'utilisation d'antidépresseurs chez l'adulte présentant des troubles psychiatriques a montré une augmentation du risque de comportement de type suicidaire chez les patients de moins de 25 ans traités par antidépresseurs par rapport à ceux recevant un placebo. Une surveillance étroite des patients, et en particulier de ceux à haut risque, devra accompagner le traitement médicamenteux, particulièrement au début du traitement et lors des changements de dose. Les patients (et leur entourage) devront être avertis de la nécessité de surveiller la survenue d'une aggravation clinique, l'apparition d'idées/comportements suicidaires et tout changement anormal du comportement et de prendre immédiatement un avis médical si ces symptômes survenaient.
Compte tenu du risque de suicide, en particulier au début du traitement, il ne faut remettre au patient qu'un nombre limité de comprimés orodispersibles de MIRTAZAPINE AUROBINDO.
Des cas de dépression médullaire ont été rapportés au cours d'un traitement par la mirtazapine, se présentant généralement sous forme de granulocytopénie ou d'agranulocytose. La plupart des cas surviennent après 4 à 6 semaines de traitement et sont généralement réversibles après l'arrêt du traitement. Cependant, dans de très rares cas, l'agranulocytose peut être fatale. Une agranulocytose réversible a été rapportée à une fréquence rare au cours des études cliniques avec la mirtazapine. Depuis commercialisation de la mirtazapine, de très rares cas d'agranulocytose ont été rapportés, réversibles pour la plupart, mais fatals dans certains cas. Tous les cas fatals ont concerné des patients âgés de plus de 65 ans. Le médecin doit être vigilant face à des symptômes tels que fièvre, angine, stomatite ou tout autre signe d'infection; dans de tels cas, le traitement sera arrêté et un hémogramme effectué.
Une adaptation posologique soigneuse et une surveillance étroite et régulière sont nécessaires chez les patients présentant:
· Une épilepsie ou un syndrome encéphalique organique. Bien que l'expérience clinique montre que les crises épileptiques sont rares au cours d'un traitement par la mirtazapine, et comme les autres antidépresseurs, la mirtazapine doit être débutée avec prudence chez les patients ayant des antécédents de convulsions. Le traitement doit être arrêté chez tout patient qui développe des crises, ou en cas d'augmentation de la fréquence des crises.
· Une insuffisance hépatique ou rénale.
· Des pathologies cardiaques telles que des troubles de la conduction, une angine de poitrine et un infarctus du myocarde récent, cas dans lesquels les précautions usuelles seront prises et les associations de médicaments faites avec prudence.
· Une tension artérielle basse.
Le traitement doit être arrêté en cas d'apparition d'un ictère.
Comme avec d'autres antidépresseurs, la prudence est de mise chez les patients présentant:
· des troubles de la miction, tels qu'une hypertrophie de la prostate (bien qu'aucun problème ne soit attendu en raison de la très faible activité anticholinergique de la mirtazapine);
· un glaucome à angle fermé aigu et une pression intraoculaire élevée (là encore, les risques de problèmes sont limités avec la mirtazapine en raison de sa très faible activité anticholinergique);
· diabète: le contrôle de la glycémie peut être altéré par les antidépresseurs chez les patients diabétiques. Les doses d'insuline et/ou d'hypoglycémiant oral peuvent nécessiter une adaptation, et une surveillance étroite est recommandée.
De plus, comme avec d'autres antidépresseurs, les éléments suivants doivent être pris en compte:
· Interaction avec les médicaments sérotoninergiques: un syndrome sérotoninergique peut survenir en cas d'administration d'inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) en association avec d'autres médicaments sérotoninergiques (voir rubrique 4.5). L'expérience depuis commercialisation montre que le syndrome sérotoninergique se produit très rarement chez les patients traités par mirtazapine seule (voir rubrique 4.8).
· Une aggravation des symptômes psychotiques peut survenir lorsque des antidépresseurs sont administrés à des patients atteints de schizophrénie ou d'autres troubles psychotiques. Les pensées paranoïdes peuvent s'aggraver.
· Lors du traitement de la phase dépressive d'une psychose maniaco-dépressive, un virage maniaque est possible. Les patients ayant des antécédents de manie ou d'hypomanie doivent faire l'objet d'une surveillance étroite. La mirtazapine doit être arrêtée chez tout patient entrant dans une phase maniaque.
· Bien que la mirtazapine n'engendre pas d'accoutumance, l'expérience depuis commercialisation montre qu'un arrêt brutal du traitement après une administration prolongée peut parfois entraîner l'apparition de symptômes de sevrage. La majorité des réactions de sevrage sont légères et spontanément résolutives. Sensations vertigineuses, agitation, anxiété, céphalées et nausées sont les symptômes de sevrage les plus fréquemment rapportés. Même si ces symptômes ont été rapportés comme étant des symptômes de sevrage, il convient de réaliser qu'ils peuvent être liés à la maladie sous-jacente. Comme mentionné en rubrique 4.2, il est recommandé d'arrêter progressivement le traitement par mirtazapine.
· Les patients âgés sont souvent plus sensibles, surtout en ce qui concerne les effets indésirables des antidépresseurs. Au cours des études cliniques avec la mirtazapine, des effets indésirables ont été rapportés plus fréquemment chez les sujets âgés que dans les autres groupes d'âge.
Akathisie/agitation psychomotrice
L'utilisation de mirtazapine a été associée à l'apparition d'akathisie caractérisée par une agitation subjectivement déplaisante ou pénible et un besoin de bouger souvent, accompagnés d'une incapacité à rester assis ou debout tranquillement. Ces symptômes surviennent plutôt au cours des premières semaines de traitement. Chez les patients développant ces symptômes, une augmentation de posologie peut être préjudiciable.
MIRTAZAPINE AUROBINDO contient de l'aspartame, source de phénylalanine, ce qui peut s'avérer dangereux chez les patients atteints de phénylcétonurie.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Interactions pharmacodynamiques
+ Inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO)
La mirtazapine ne doit pas être administrée en association avec des inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO), ou moins de deux semaines après l'arrêt d'un traitement par IMAO.
+ Benzodiazépines et autres sédatifs
La mirtazapine peut augmenter les effets sédatifs des benzodiazépines et autres sédatifs. La prudence est de rigueur en cas d'association de mirtazapine avec ces médicaments.
+ Alcool
La mirtazapine peut augmenter l'effet dépresseur de l'alcool sur le SNC. Les patients doivent donc être informés de la nécessité d'éviter la prise de boissons alcoolisées pendant le traitement.
+ Autres substances actives sérotoninergiques (ex. ISRS et venlafaxine)
En cas d'association de mirtazapine à d'autres substances actives sérotoninergiques (ex. ISRS et venlafaxine), il existe un risque d'interaction pouvant entraîner l'apparition d'un syndrome sérotoninergique. L'expérience depuis commercialisation montre que le syndrome sérotoninergique survient très rarement chez les patients traités par mirtazapine en association avec un ISRS ou de la venlafaxine. Si cette association est jugée cliniquement nécessaire, les adaptations posologiques seront effectuées avec prudence et une surveillance suffisamment étroite devra être assurée pour détecter les premiers signes de stimulation sérotoninergique excessive.
+ Warfarine
L'administration d'une dose de 30 mg de mirtazapine en une prise par jour a entraîné une augmentation faible mais statistiquement significative du Rapport Normalisé International (INR) chez des sujets traités par warfarine. Compte-tenu qu'à une dose plus élevée de mirtazapine un effet plus prononcé ne peut être exclu, il est recommandé de surveiller l'INR en cas d'association de warfarine et de mirtazapine.
Interactions pharmacodynamiques
+ Iso-enzymes CYP2D6 et CYP3A4
La mirtazapine est largement métabolisée par les iso-enzymes CYP2D6 et CYP3A4, et dans une moindre mesure par l'iso-enzyme CYP1A2. Une étude d'interaction chez des volontaires sains a montré que la paroxétine (inhibiteur du CYP2D6) n'avait aucune influence sur la pharmacocinétique de la mirtazapine à l'état d'équilibre. La co-administration de kétoconazole, puissant inhibiteur du CYP3A4, a entraîné une augmentation des pics plasmatiques et de l'aire sous la courbe (ASC) de la mirtazapine de respectivement 40 % et 50 %. La prudence est de rigueur en cas de co-administration de mirtazapine et d'inhibiteurs puissants du CYP3A4, inhibiteurs de la protéase du VIH, antifongiques azolés, érythromycine ou néfazodone.
+ Inducteurs du CYP3A4
La carbamazépine et la phénytoïne, inducteurs du CYP3A4, augmentent la clairance de la mirtazapine d'environ 2 fois, résultant en une diminution de 45 % à 60 % des concentrations plasmatiques de mirtazapine. En cas d'ajout de carbamazépine ou d'un autre inducteur du métabolisme hépatique (tels que la rifampicine) au traitement par mirtazapine, une augmentation de la dose de mirtazapine peut être nécessaire. Lorsque le traitement par l'un de ces médicaments est interrompu, il peut être nécessaire de réduire la dose de mirtazapine.
+ Cimétidine
En cas de co-administration de cimétidine, la biodisponibilité de la mirtazapine peut être augmentée de plus de 50 %. Une réduction de la dose de mirtazapine peut être nécessaire lorsqu'une association avec de la cimétidine est débutée, tandis qu'une augmentation peut être nécessaire au moment de l'arrêt du traitement par la cimétidine.
Dans les études d'interaction in vivo, la mirtazapine n'a pas influencé les paramètres pharmacocinétiques de la rispéridone (substrat du CYP2D6 et CYP3A4), de la paroxétine (substrat et inhibiteur du CYP2D6), de la carbamazépine et de la phénytoïne (substrats et inducteurs du CYP3A4), de l'amitriptyline ou de la cimétidine.
+ Lithium
Aucun effet ou changement cliniquement pertinent des paramètres pharmacocinétiques de la mirtazapine n'a été observé chez l'homme lors d'une association de mirtazapine et de lithium.
Les données limitées concernant l'utilisation de la mirtazapine chez la femme enceinte ne montrent pas d'augmentation du risque de malformations congénitales. Des études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène cliniquement significatif, cependant une toxicité sur le développement a été observée (voir rubrique 5.3). La mirtazapine ne sera prescrite qu'avec prudence chez la femme enceinte. Si la mirtazapine est utilisée jusqu'à la naissance ou peu avant, une surveillance post-natale du nouveau-né est recommandée afin de rechercher de possibles réactions de sevrage.
Des données épidémiologiques suggèrent que l'utilisation d'ISRS pendant la grossesse, en particulier en fin de la grossesse, pourrait augmenter le risque d'hypertension artérielle pulmonaire persistante (HTAP) du nouveau-né. Bien qu'aucune étude n'ait étudié l'existence d'une association entre HTAP et traitement par mirtazapine, ce risque potentiel ne peut être exclu compte-tenu du mécanisme d'action impliqué (augmentation des concentrations en sérotonine).
Les études chez l'animal et des données limitées chez l'homme ont montré que la mirtazapine n'était excrétée dans le lait maternel qu'en très faibles quantités. La décision de poursuivre ou non l'allaitement ou le traitement par MIRTAZAPINE AUROBINDO doit être prise en tenant compte, d'une part du bénéfice de l'allaitement maternel pour l'enfant, et d'autre part du bénéfice du traitement par MIRTAZAPINE AUROBINDO pour la mère.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
La mirtazapine a une influence mineure ou modérée sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. La mirtazapine peut perturber les capacités de concentration et d'attention. Les patients traités par antidépresseurs doivent éviter d'effectuer des tâches potentiellement dangereuses nécessitant attention et concentration, comme la conduite d'un véhicule motorisé ou l'utilisation de machines.
Les patients déprimés présentent un certain nombre de symptômes en rapport avec la maladie elle-même. Il est donc parfois difficile de distinguer les symptômes résultant de la maladie elle-même de ceux résultant du traitement par la mirtazapine.
Classe de systèmes d'organes |
Très fréquent |
Fréquent |
Peu fréquent |
Rare |
Très rare |
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Affections hématologiques et du système lymphatique |
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Dépression médullaire (granulocytopénie, agranulocytose, anémie arégénérative et thrombocytopénie (voir rubrique 4.4) |
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Troubles du métabolisme et de la nutrition |
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Augmentation de l'appétit |
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Affections psychiatriques |
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Cauchemars /rêves intenses |
Idées et comportements suicidaires (fréquence non connue)*** |
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Affections du système nerveux |
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Somnolence (pouvant entraîner des troubles de concentration), survenant généralement durant les premières semaines du traitement. (N.B. la diminution de la posologie ne diminue pas la sédation mais peut altérer l'efficacité antidépressive). |
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Convulsions (crises), tremblements, Myoclonies |
Syndrome sérotoninergique |
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Affections vasculaires |
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Hypotension (orthostatique) |
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Affections gastro-intestinales |
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Nausées |
Bouche sèche |
Hypoesthésie buccale |
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Affections hépatobiliaires |
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Augmentations des transaminases sériques |
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Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
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Exanthème |
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Affections musculo-squelettiques et systémiques |
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Arthralgies / myalgies |
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Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
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Œdème généralisé ou local |
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Fatigue |
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Investigations |
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Gain de poids |
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* En règle générale, au cours d'un traitement par antidépresseurs, une anxiété et une insomnie (qui peuvent être des symptômes de dépression) peuvent survenir ou s'aggraver. Sous traitement par mirtazapine, la survenue ou l'aggravation d'une anxiété et d'une insomnie a été très rarement rapportée.
** Incl. Akathisie, hyperkinésie.
*** Des cas d'idées et de comportements suicidaires ont été rapportés pendant un traitement par mirtazapine ou peu après son arrêt (voir rubrique 4.4).
Population pédiatrique
Les effets indésirables suivants ont été fréquemment observés au cours des études cliniques chez l'enfant: prise de poids, urticaire et hypertriglycéridémie (voir également la rubrique 5.1).
L'expérience actuelle concernant le surdosage avec la mirtazapine seule montre que les symptômes sont généralement légers. Des cas de dépression du système nerveux central avec désorientation et sédation prolongée ont été rapportés, ainsi qu'une tachycardie et une légère hyper- ou hypotension. Cependant, une évolution plus grave (y compris fatale) peut survenir à des doses beaucoup plus élevées que la dose thérapeutique, surtout au cours de surdosages mixtes.
En cas de surdosage, un traitement symptomatique approprié sera instauré de même qu'un traitement de soutien des fonctions vitales. L'administration de charbon activé ou la réalisation d'un lavage gastrique seront également à envisager.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique: AUTRES ANTIDEPRESSEURS, Code ATC: N06AX11.
La mirtazapine est un antagoniste α2 présynaptique d'action centrale qui augmente la neurotransmission noradrénergique et sérotoninergique centrale. La stimulation de la neurotransmission sérotoninergique est spécifiquement médiée par les récepteurs 5-HT1, les récepteurs 5-HT2 et 5-HT3 étant bloqués par la mirtazapine. Les deux énantiomères de la mirtazapine semblent intervenir dans l'activité antidépressive, l'énantiomère S (+) en bloquant les récepteurs α2 et 5-HT2 et l'énantiomère R (-) en bloquant les récepteurs 5-HT3.
L'activité antagoniste de la mirtazapine sur les récepteurs H1 de l'histamine est associée à ses propriétés sédatives. La mirtazapine n'a pratiquement aucune activité anticholinergique et, aux doses thérapeutiques, n'a pratiquement pas d'effet sur le système cardiovasculaire.
Population pédiatrique
Deux études randomisées, en double aveugle, contrôlées versus placebo chez des enfants âgés de 7 à 18 ans présentant un trouble dépressif majeur (n=259) prenant une dose variable pendant les 4 premières semaines (15-45 mg de mirtazapine) suivie d'une dose fixe (15, 30 ou 45 mg de mirtazapine) pendant 4 autres semaines n'ont pas pu démontrer de différence significative entre la mirtazapine et le placebo sur le critère de jugement principal ni sur aucun des critères de jugement secondaires. Une prise de poids significative (≥7 %) a été observée chez 48,8 % des patients traités par mirtazapine contre 5,7 % dans le bras placebo. Une urticaire (11,8 % vs 6,8 %) et une hypertriglycéridémie (2,9 % vs 0 %) ont également été observées fréquemment.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration orale des comprimés orodispersibles de mirtazapine, la mirtazapine (substance active) est rapidement et correctement absorbée (biodisponibilité d'environ 50 %), les pics de concentration plasmatique étant atteints entre 1 et 2 heures. La prise d'aliments n'a pas d'influence sur les paramètres pharmacocinétiques de la mirtazapine.
Distribution
Le taux de liaison de la mirtazapine aux protéines plasmatiques est d'environ 85 %. L'état d'équilibre est atteint en 3 à 4 jours, sans accumulation ultérieure. La mirtazapine a une pharmacocinétique linéaire dans la fourchette des doses recommandées.
Métabolisme/élimination
La demi-vie d'élimination moyenne est de 20 à 40 heures. Des demi-vies plus longues, pouvant atteindre 65 heures, ont été parfois observées, tandis qu'on a mesuré des demi-vies plus brèves chez des hommes jeunes. La demi-vie d'élimination est suffisante pour justifier une administration quotidienne unique. La mirtazapine est presque totalement métabolisée, et éliminée en quelques jours dans les urines et les faeces. La biotransformation se produit principalement par le biais d'une déméthylation et d'une oxydation, puis d'une conjugaison. Les études in vitro sur des microsomes hépatiques humains montrent que les enzymes CYP2D6 et CYP1A2 du cytochrome P450 sont impliqués dans la formation du métabolite 8-hydroxylé, tandis que l'enzyme CYP3A4 est considéré responsable de la formation des métabolites N-déméthylé et N-oxydé. Le métabolite déméthylé est pharmacologiquement actif et possède le même profil pharmacocinétique que la substance mère.
Populations particulières de patient
La clairance de la mirtazapine peut être diminuée chez les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données précliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée, génotoxicité, cancérogénèse, et des fonctions de reproduction, n'ont pas révélé de risque particulier pour l'homme. Les études de sécurité en administration chronique de mirtazapine chez le rat ou le chien n'ont montré aucun effet cliniquement pertinent. Aucun effet tératogène n'a été observé au cours des études de toxicité sur la reproduction effectuées chez le rat et le lapin. Aux doses élevées, on a observé, chez le rat, une augmentation de la perte fœtale post-implantatoire, une diminution du poids de naissance de la progéniture, ainsi qu'une réduction de leur survie dans les trois premiers jours d'allaitement.
Aucune génotoxicité de la mirtazapine n'a été observée lors d'une série de tests recherchant une mutation génétique, une altération des chromosomes ou de l'ADN. Les tumeurs de la glande thyroïde observées lors d'une étude de carcinogénicité chez le rat et les néoplasies hépatocellulaires observées lors d'une étude de carcinogénicité chez la souris, sont considérées comme des réponses non génotoxiques, spécifiques à l'espèce et associées à un traitement au long cours et à doses élevées d'inducteurs des enzymes hépatiques.
Crospovidone (type B), mannitol (E421), cellulose microcristalline, aspartame (E951), silice colloïdale anhydre, stéarate de magnésium, arôme fraise et extrait de guarana*, arôme menthe**.
* Arôme fraise et extrait de guarana: maltodextrine, propylène glycol, arômes artificiels, acide acétique (< 1 %).
**Arôme menthe: arômes artificiels, amidon de maïs.
Sans objet.
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
6, 18, 30, 48, 90 et 96 comprimés sous plaquette thermoformée (Polyamide/Aluminium/PVC/Papier/Polyester/ Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
AUROBINDO PHARMA FRANCE SARL
22-26, rue des Gaudines
78100 SAINT GERMAIN EN LAYE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 387 589-7 ou 34009 387 589 7 9 : 6 comprimés sous plaquette thermoformée (Polyamide/Aluminium/PVC/Papier/Polyester/Aluminium).
· 387 590-5 ou 34009 387 590 5 1 : 18 comprimés sous plaquette thermoformée (Polyamide/Aluminium/PVC/Papier/Polyester/Aluminium).
· 387 591-1 ou 34009 387 591 1 2 : 30 comprimés sous plaquette thermoformée (Polyamide/Aluminium/PVC/Papier/Polyester/Aluminium).
· 573 303-2 ou 34009 573 303 2 3 : 48 comprimés sous plaquette thermoformée (Polyamide/Aluminium/PVC/Papier/Polyester/Aluminium).
· 573 304-9 ou 34009 573 304 9 1 : 90 comprimés sous plaquette thermoformée (Polyamide/Aluminium/PVC/Papier/Polyester/Aluminium).
· 573 305-5 ou 34009 573 305 5 2 : 96 comprimés sous plaquette thermoformée (Polyamide/Aluminium/PVC/Papier/Polyester/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.