RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 30/04/2013
MONOFLOCET 200 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Ofloxacine ................................................................................................................................. 200,000 mg
Pour un comprimé pelliculé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé pelliculé.
4.1. Indications thérapeutiques
MONOFLOCET 200 mg comprimé pelliculé est indiqué dans le traitement des infections suivantes (voir rubriques 4.4 et 5.1). Une attention particulière doit être portée aux informations disponibles sur la résistance bactérienne à l’ofloxacine avant d'initier le traitement.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.
Chez l'adulte
MONOFLOCET 200 mg comprimé pelliculé est indiqué en traitement monodose des cystites aiguës simples non compliquées de la femme adulte non ménopausée.
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
Femme adulte
400 mg en une seule prise, soit 2 comprimés dosés à 200 mg.
Population pédiatrique
MONOFLOCET 200 mg comprimé pelliculé est contre-indiqué chez l'enfant et l'adolescent jusqu'à la fin de la période de croissance (voir rubrique 4.3).
Durée de traitement
1 jour.
Mode d'administration
Voie orale.
Les comprimés doivent être avalés avec un grand verre d'eau.
Ce médicament ne doit jamais être utilisé :
· chez les patients ayant une hypersensibilité à l'ofloxacine, à d’autres quinolones ou à l’un des composants de ce médicament (voir rubrique 6.1),
· chez les patients épileptiques,
· chez les patients avec antécédents de tendinopathie liée à l’administration de quinolones,
· chez les enfants ou adolescents en période de croissance*,
· chez les femmes enceintes ou qui allaitent (voir rubriques 4.4 et 4.6)*.
*à partir des données observées en expérimentation animale, un risque d’atteinte du cartilage chez des êtres en croissance ne peut pas être complètement exclu.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
La résistance de Escherichia coli aux fluoroquinolones (pathogène le plus fréquemment responsable des infections urinaires) varie au sein de l’Union Européenne. Les prescripteurs doivent prendre en considération la prévalence locale de la résistance de Escherichia coli aux fluoroquinolones.
Il est attendu qu’une dose unique d’ofloxacine ait une efficacité moindre qu’un traitement de plus longue durée. Ceci est d’autant plus à prendre en compte que le taux de résistance de Escherichia coli aux quinolones est en augmentation.
Le traitement en dose unique n’est pas adapté aux infections urinaires de la femme enceinte (voir rubrique 4.6).
Hypersensibilité
Des réactions d’hypersensibilité et d’allergie ont été rapportées avec les fluoroquinolones après la première administration. Des réactions anaphylactiques et anaphylactoïdes peuvent mettre en jeu le pronostic vital même dès la première prise. Dans ces cas, l’ofloxacine doit être interrompue et un traitement adapté (par exemple traitement du choc) doit être mis en place.
Infections à Clostridium difficile
Une diarrhée, particulièrement si elle est sévère, persistante et/ou hémorragique, survenant pendant ou jusqu’à 10 semaines après un traitement par ofloxacine, peut être le signe d'une colite associée aux antibiotiques. Si une colite pseudo-membraneuse est suspectée, l’ofloxacine doit être immédiatement interrompue.
Une antibiothérapie spécifique adaptée doit être initiée dans les meilleurs délais. L'utilisation de médicaments inhibant le péristaltisme est contre-indiquée dans cette situation.
Patients prédisposés aux convulsions
Comme avec d’autres quinolones, l’ofloxacine doit être utilisée avec grande prudence chez les patients prédisposés aux crises convulsives.
Ces patients peuvent présenter des lésions pré-existantes du système nerveux central, et recevoir un traitement concomitant par le fenbufène, des anti-inflammatoires non stéroïdiens comparables ou des médicaments abaissant le seuil épileptogène comme la théophylline (voir rubrique 4.5).
En cas de crises convulsives, le traitement par ofloxacine doit être interrompu.
Tendinites
Les tendinites, rarement observées sous fluoroquinolones, peuvent parfois conduire à une rupture touchant plus particulièrement le tendon d'Achille. Les personnes âgées sont plus sujettes aux tendinites. La rupture du tendon semble être favorisée par la co-administration de corticoïdes.
Si une tendinite est suspectée, le traitement par ofloxacine doit être arrêté immédiatement.
Un traitement approprié (par exemple immobilisation) doit être initié sur le tendon atteint.
Patients avec antécédents de troubles psychotiques
Des réactions psychotiques ont été rapportées chez des patients prenant des fluoroquinolones dont l’ofloxacine. Dans certains cas, ces réactions ont évolué vers des idées suicidaires ou vers des attitudes de mise en danger du patient lui-même incluant des tentatives de suicide parfois après une seule dose. Dans les situations où un patient développe ces réactions, des mesures appropriées doivent être instituées.
L’ofloxacine doit être utilisée avec précaution chez les patients aux antécédents de troubles psychotiques ou chez les patients ayant des troubles psychiatriques.
Patients insuffisants hépatiques / avec des altérations graves du foie
L’ofloxacine doit être utilisée avec précaution chez les patients présentant une altération de la fonction hépatique car le traitement peut provoquer des lésions du foie. Des cas d’hépatites fulminantes pouvant conduire à une insuffisance hépatique (y compris à issue fatale) ont été rapportés avec l’ofloxacine. Les patients doivent être avisés d’arrêter le traitement et de contacter leur médecin si des signes et des symptômes de maladie hépatique apparaissent tels qu’une anorexie, un ictère, une coloration foncée des urines, un prurit ou un abdomen douloureux à la palpation (voir rubrique 4.8).
Patients traités par antivitamine K
Compte tenu de l’augmentation éventuelle des résultats de tests de coagulation (Temps de Quick/INR) et/ou des saignements chez des patients traités par fluoroquinolone dont l’ofloxacine, en association avec des traitements antivitamine K (par exemple la warfarine), les tests de coagulation doivent être contrôlés lorsque ces médicaments sont administrés de façon concomitante à l’ofloxacine (voir rubrique 4.5).
Myasthénie
L'ofloxacine doit être utilisée avec prudence chez les patients atteints de myasthénie.
Prévention de la photosensibilité
En raison du risque de photosensibilité, l'exposition au soleil et aux rayonnements ultraviolets doit être évitée pendant la durée du traitement par ofloxacine.
Infections secondaires
Comme avec d’autres antibiotiques, l’utilisation d’ofloxacine, en particulier pendant une période prolongée, peut favoriser la croissance de souches non sensibles. Une évaluation répétée de l’état du patient est essentielle. Si une infection secondaire se développe pendant le traitement, des mesures appropriées doivent être prises.
Une émergence de résistance ou une sélection de souches résistantes est possible en particulier lors de traitements au long cours et/ou d'infections nosocomiales, notamment parmi les staphylocoques et les Pseudomonas.
Troubles cardiaques
La prudence est recommandée lors d’un traitement par fluoroquinolones, y compris l’ofloxacine, chez des patients présentant des facteurs de risques connus pour allonger l’intervalle QT tels que :
· un syndrome du QT long congénital,
· un traitement concomitant avec des médicaments connus pour allonger l’intervalle QT (par exemple, les anti-arythmiques de classe IA et III, les antidépresseurs tricycliques, les macrolides, les antipsychotiques),
· un déséquilibre électrolytique non corrigé (par exemple, l’hypokaliémie, l’hypomagnésémie),
· des manifestations cardiaques (telles qu’une insuffisance cardiaque, un infarctus du myocarde ou une bradycardie).
Les patients âgés et les femmes peuvent être plus sensibles aux traitements allongeant l’intervalle QTc. Par conséquent, la prudence est recommandée lors d’un traitement par fluoroquinolones, dont l’ofloxacine, dans ces populations (voir rubrique 4.2 chez le patient âgé, rubrique 4.5, rubrique 4.8 et rubrique 4.9).
Hypoglycémie
Comme avec toutes les quinolones, des cas d’hypoglycémie ont été rapportés généralement chez des patients diabétiques recevant un traitement concomitant par un anti-diabétique oral (par exemple glibenclamide) ou par insuline. Chez ces patients diabétiques, une surveillance attentive de la glycémie est recommandée (voir rubrique 4.8).
Neuropathies périphériques
Des neuropathies périphériques sensitives ou sensitivo-motrices, qui peuvent survenir rapidement, ont été rapportées chez des patients recevant des fluoroquinolones dont l’ofloxacine. Le traitement par ofloxacine doit être arrêté si le patient présente des symptômes de neuropathie afin de minimiser le risque possible d’une évolution irréversible (voir rubrique 4.8).
Patients ayant un déficit en glucose-6-phosphate déshydrogénase
Les patients ayant un déficit enzymatique en glucose-6-phosphate déshydrogénase latent ou diagnostiqué, peuvent être prédisposés à des réactions d’hémolyse s’ils sont traités par quinolones. L’ofloxacine doit être administrée avec précaution chez ces patients.
Patients avec des désordres héréditaires rares
Ce médicament contient du lactose. Les patients ayant des désordres héréditaires rares d’intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ne doivent pas prendre ce médicament.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Antiacides, sucralfate, cations métalliques
Des antiacides contenant l’aluminium (dont le sucralfate) et les hydroxydes de magnésium, le phosphate d’aluminium, le zinc, le fer, sont responsables de la réduction de l’absorption des comprimés d’ofloxacine. L’ofloxacine doit être administrée dans un délai approximativement de deux heures des antiacides.
Théophylline, fenbufène ou anti-inflammatoires non stéroïdiens comparables
Aucune interaction pharmacocinétique n’a été retrouvée entre l’ofloxacine et la théophylline au cours d’une étude clinique. Cependant une diminution prononcée du seuil épileptogène peut survenir lorsque les quinolones sont administrées simultanément à la théophylline, des anti-inflammatoires non stéroïdiens ou à d’autres médicaments abaissant le seuil épileptogène.
Médicaments connus pour allonger l’intervalle QT
Comme avec d’autres fluoroquinolones, l’ofloxacine doit être utilisée avec prudence chez des patients recevant des médicaments connus pour allonger l’intervalle QT (par exemple, les anti-arythmiques de classe IA et III, les antidépresseurs tricycliques, les macrolides, les antipsychotiques) (voir rubrique 4.4).
Antivitamine K
Les tests de coagulation doivent être contrôlés chez des patients traités par antivitamine K en raison d’une possible augmentation de l’effet des dérivés coumariniques.
Glibenclamide
L’ofloxacine peut provoquer une légère augmentation des concentrations sériques de glibenclamide si celui-ci est administré de façon concomitante. Il est par conséquent recommandé que les patients traités simultanément par l’ofloxacine fassent l’objet d’une surveillance particulièrement étroite.
Probénécide, cimétidine, furosémide ou méthotrexate
En particulier, en cas de traitement à forte dose, une altération réciproque de l’excrétion et une augmentation des concentrations sériques doivent être envisagées lorsque les quinolones sont administrées simultanément à d’autres médicaments qui subissent également une sécrétion tubulaire rénale (notamment probénécide, cimétidine, furosémide ou méthotrexate).
Association faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Strontium
Diminution de l’absorption digestive du strontium. Prendre le strontium à distance de l’ofloxacine (plus de deux heures si possible).
Associations à prendre en compte
+ Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone en traitement substitutif)
Possible majoration du risque de tendinopathie, voire de rupture tendineuse (exceptionnelle), particulièrement chez les patients recevant une corticothérapie prolongée.
+ Mycophénolate mofetil
Diminution des concentrations de l’acide mycophénolique d’environ un tiers, avec risque potentiel de baisse d’efficacité.
Interactions avec les tests de laboratoire
La recherche d’opiacés ou de porphyrines dans les urines peut donner des résultats faussement positifs pendant un traitement par ofloxacine. Il peut être nécessaire de confirmer la présence d’opiacés ou de porphyrines par des méthodes de détection plus spécifiques.
L'activité de l'ofloxacine sur Mycobacterium tuberculosis peut être de nature à négativer la recherche de BK en particulier au cours de tuberculoses pulmonaire ou ostéoarticulaire.
Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INR
De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées: il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.
Sur la base de données limitées chez l’Homme, l’utilisation des fluoroquinolones au cours du premier trimestre de la grossesse n’a pas été associée à une augmentation des risques de malformations majeures ou d’autres effets indésirables sur l’issue de la grossesse. Les études chez l’animal ont montré des lésions du cartilage articulaire chez les animaux immatures, mais pas d’effet tératogène. Par conséquent, l’ofloxacine ne doit pas être utilisée au cours de la grossesse (voir rubrique 4.3).
En outre, pour des raisons d’efficacité, les traitements monodoses ne sont pas adaptés à la prise en charge des infections urinaires de la femme enceinte.
L’ofloxacine est excrétée dans le lait maternel en petites quantités. A cause du risque d’arthropathie et d’autres toxicités graves chez l’enfant allaité, l’allaitement doit être interrompu pendant le traitement avec l’ofloxacine (voir rubrique 4.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des réactions (par exemple sensations vertigineuses/vertiges, somnolence, troubles visuels) peuvent altérer la capacité du patient à se concentrer et à réagir, et par conséquent constituent un risque dans les situations où ces capacités sont d’une importance particulière (par exemple conduire un véhicule ou utiliser une machine).
L’information ci-dessous est basée sur les données provenant des essais cliniques et sur la longue expérience acquise après la mise sur le marché.
Classe de systèmes d'organes |
Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) |
Peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) |
Rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) |
Très rare (< 1/10 000) |
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) |
Infections et infestations |
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Infections fongiques, Résistance bactérienne |
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Affections hématologiques et du système lymphatique |
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Anémie, Anémie hémolytique, Leucopénie, Eosinophilie, Thrombocytopénie |
Agranulocytose, Insuffisance médullaire |
Affections du système immunitaire |
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Réaction anaphylactique*, Réaction anaphylactoïde*, Angiooedème* |
Choc anaphylactique*, Choc anaphylactoïde* |
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Troubles du métabolisme et de la nutrition |
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Anorexie |
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Hypoglycémie chez les patients diabétiques traités par des hypoglycémiants* |
Affections psychiatriques |
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Agitation, Troubles du sommeil, Insomnie |
Troubles psychotiques (par exemple hallucination), Anxiété, Etat confusionnel, Cauchemars, Dépression |
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Troubles psychotiques et dépression mettant en danger le patient lui-même, notamment idées suicidaires ou tentatives de suicide* |
Affections du système nerveux |
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Sensations vertigineuses, Céphalées |
Somnolence, Paresthésies, Dysgueusie, Parosmie |
Neuropathie sensorielle périphérique*, Neuropathie sensitivomotrice périphérique*, Convulsions, Symptômes extra-pyramidaux ou autres troubles de la coordination musculaire |
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Affections oculaires |
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Irritation oculaire |
Troubles visuels |
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Affections de l'oreille et du labyrinthe |
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Vertiges |
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Acouphènes, Perte de l’audition |
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Affections cardiaques |
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Tachycardie |
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Arythmies ventriculaires, Torsades de pointes (événements observés majoritairement chez des patients présentant des facteurs de risques d’allongement de l’intervalle QT), Allongement de l’intervalle QT confirmé par l’ECG (voir rubriques 4.4 et 4.9). |
Affections vasculaires |
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Hypotension |
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Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
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Toux, Rhinopharyngite |
Dyspnée, Bronchospasme |
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Pneumonie allergique, Dyspnée sévère |
Affections gastro- intestinales |
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Douleurs abdominales, Diarrhée, Nausées, Vomissements |
Entérocolites, parfois hémorragiques |
Colites pseudomembraneuses* |
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Affections hépatobiliaires |
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Elévation des enzymes hépatiques (ALAT, ASAT, LDH, gamma-GT et/ou phosphatases alcalines), Augmentation de la bilirubine sanguine |
Ictère cholestatique |
Hépatite pouvant être sévère * |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
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Prurit, Rash |
Urticaire, Bouffées de chaleur, Hyperhidrose, Eruption pustuleuse |
Erythème polymorphe, Nécrolyse épidermique bulleuse, Réaction de photosensibilisation*, Eruption médicamenteuse, Purpura vasculaire, Vascularite, pouvant conduire exceptionnellement à une nécrose cutanée |
Syndrome de Stevens-Johnson, Pustulose exanthématique aiguë généralisée, Eruption médicamenteuse,
Syndrome de Lyell |
Affections musculo- squelettiques et systémiques et affections osseuses |
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Tendinites |
Arthralgies, Myalgies, Rupture tendineuse (par exemple, tendon d’Achille) qui peut survenir dans les 48 heures après le début du traitement et peut être bilatérale |
Rhabdomyolyse et/ou myopathie, Faiblesse musculaire, Déchirure musculaire, Rupture musculaire
Possible aggravation de myasthénie (voir rubrique 4.4) |
Affections du rein et des voies urinaires |
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Augmentation de la créatinine sérique |
Insuffisance rénale aiguë |
Néphrite interstitielle aiguë |
Affections congénitales, familiales et génétiques |
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Crises de porphyrie chez les patients atteints de porphyrie |
L'analyse du recueil des cas de surdosage chez l'homme montre que le plus souvent il s'agit de patients âgés et que la cause de surdosage est dans 1/3 des cas, l'absence d'adaptation de la dose à la fonction rénale.
Les signes les plus fréquents observés suite à un surdosage d'ofloxacine sont des symptômes du système nerveux central tels qu’une confusion, des sensations vertigineuses, des troubles de la conscience et des crises convulsives, ainsi que des réactions gastro-intestinales telles que des nausées et des érosions de la muqueuse gastrique.
En cas de surdosage, un traitement symptomatique doit être mis en place.
Des anti-acides peuvent être utilisés pour protéger la muqueuse gastrique.
Il est utile de connaître la fonction rénale (créatininémie) pour juger des possibilités d'élimination du produit. Il est recommandé d'éviter un surmenage musculo-tendineux pendant les jours suivants et de reprendre ensuite progressivement l'activité physique habituelle. L'hémodialyse, incluant la dialyse péritonéale et la dialyse péritonéale continue ambulatoire, n'est pas efficace pour éliminer l'ofloxacine. Il n'existe pas d'antidote spécifique.
Un suivi électrocardiographique (ECG) doit être effectué en raison de la possibilité d’allongement de l’intervalle QT.
Une surveillance clinique neurologique doit être effectuée.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : fluoroquinolone, Code ATC: J01MA01.
L'ofloxacine est un antibiotique de synthèse appartenant à la famille des quinolones, du groupe des fluoroquinolones.
Mode d’action
Son activité est fortement bactéricide par inhibition de l'ADN-gyrase bactérienne empêchant la synthèse de l'ADN chromosomique bactérien.
Concentrations critiques
Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire, et ces dernières, des résistantes.
Les concentrations minimales inhibitrices (CMI) critiques établies par l’European Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing (EUCAST) sont présentées ci-dessous.
Concentrations critiques établies par l’EUCAST pour l’ofloxacine (2012.01.01, v.2.0) |
||
Organismes |
Sensible (S) (mg/l) |
Résistant (R) (mg/l) |
Enterobacteriaceae |
# 0.5 |
> 1 |
Staphylococcus spp. |
# 1 |
> 1 |
Streptococcus pneumoniae |
# 0.12 |
> 4 |
Haemophilus influenzae |
# 0.5 |
> 0.5 |
Moraxella catarrhalis |
# 0.5 |
> 0.5 |
Neisseria gonorrhoeae |
# 0.12 |
> 0.25 |
Concentrations critiques non liées à l’espèce* |
# 0.5 |
> 1 |
* Les concentrations critiques non liées aux espèces ont été déterminées principalement sur la base des données PK/PD et sont indépendantes de la distribution des CMI d‘espèces spécifiques. Elles s’appliquent uniquement aux espèces pour lesquelles aucune concentration critique propre à l’espèce n’a été définie et non à celles pour lesquelles un test de sensibilité n’est pas recommandé. |
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d’informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d’infections sévères. Si nécessaire, il est souhaitable d’obtenir un avis spécialisé principalement lorsque l’intérêt du médicament dans certaines infections peut être mis en cause du fait du niveau de prévalence de la résistance locale.
Classification des espèces en fonction de la sensibilité à l’ofloxacine :
Classes |
ESPÈCES HABITUELLEMENT SENSIBLES |
Aérobies à Gram positif |
Bacillus anthracis (1) |
Corynébactéries ($) |
Staphylococcus méticilline-sensible |
Streptococcus ($) |
Aérobies à Gram négatif |
Bordetella pertussis |
Campylobacter |
Francisella tularensis |
Haemophilus influenzae |
Legionella |
Moraxella catarrhalis (Branhamella catarrhalis) |
Morganella morganii |
Neisseria |
Pasteurella |
Proteus vulgaris |
Salmonella |
Shigella |
Vibrio |
Yersinia dont Yersinia pestis |
Anaérobies |
Mobiluncus |
Propionibacterium acnes |
Autres |
Chlamydiae ($) |
Mycoplasma hominis |
Mycoplasma pneumoniae ($) |
Ureaplasma urealyticum ($) |
Classes |
Espèces inconstamment sensibles (résistance acquise > 10%) |
Aérobies à Gram positif |
Staphylococcus méticilline-résistant (2) |
Aérobies à Gram négatif |
Acinetobacter (essentiellement Acinetobacter baumannii) (+) |
Citrobacter freundii |
Enterobacter cloacae |
Escherichia coli |
Klebsiella oxytoca |
Klebsiella pneumoniae |
Proteus mirabilis |
Providencia (+) |
Pseudomonas aeruginosa (+) |
Serratia |
ESPÈCES NATURELLEMENT RÉSISTANTES |
Aérobies à Gram positif |
Enterococcus spp. |
Listeria monocytogenes |
Nocardia asteroides |
Anaérobies |
à l’exception de Mobiluncus et Propionibacterium acnes |
($) Espèce naturellement intermédiaire en l’absence de mécanisme de résistance
(+) La prévalence de la résistance bactérienne est $ 50 % en France.
(1) Bacillus anthracis : aucune étude animale d’infection expérimentale dans la maladie du charbon n’a été réalisée.
(2) La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 20 à 50 % de l’ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.
Mycobactéries
L’ofloxacine a in vitro une activité modérée sur certaines espèces de mycobactéries : Mycobacterium tuberculosis, Mycobacterium fortuitum, moindre sur Mycobacterium kansasii et encore moindre sur Mycobacterium avium.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Chez le sujet aux fonctions rénales normales:
Absorption
Après administration orale d'ofloxacine chez le sujet à jeun, l'absorption est importante et rapide, le pic sérique apparaissant au bout d'une heure en moyenne.
Distribution
La concentration sérique maximale, après prise unique de 400 mg, est de 4,7 à 6,5 µg/ml en moyenne.
La demi-vie sérique d'élimination est de 7 heures et est indépendante de la dose. Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est faible, environ 10 %.
Elimination
La biotransformation est très faible (moins de 5 % de métabolites retrouvés dans les urines). L'excrétion est essentiellement urinaire: après une prise de 400 mg, près de 80 % de la dose administrée sont retrouvés dans les urines sous forme inchangée à la 48ème heure. Les concentrations urinaires moyennes observées sont:
de 0 à 6 heures: 216,7 ± 32 mg/l;
de 24 à 48 heures: 8,3 ± 0,9 mg/l;
de 48 à 72 heures: 1,5 ± 0,3 mg/l;
de 72 à 96 heures: 0,5 ± 0,05 mg/l.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
Amidon de maïs, carmellose, hydroxypropylcellulose, lactose monohydraté, stéarate de magnésium, hypromellose, dioxyde de titane, macrogol 8000, talc.
Sans objet.
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à température inférieure à 25°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Boîte de 2 comprimés sous plaquette thermoformée (Aluminium/PVC).
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
SANOFI-AVENTIS FRANCE
1-13, boulevard Romain Rolland
75014 Paris
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 339 124-8: 2 comprimés sous plaquette thermoformée (Aluminium/PVC).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.