RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 12/07/2013
DIDRONEL 200 mg, comprimé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Etidronate disodique ......................................................................................................................... 200 mg
Pour un comprimé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé.
4.1. Indications thérapeutiques
· Maladie de Paget de l'adulte, douloureuse ou non, en poussée évolutive ou compliquée.
· Hypercalcémies malignes en relais du traitement par un bisphosphonate injectable.
4.2. Posologie et mode d'administration
Voie orale - Réservé à l'adulte.
· Maladie de Paget:
o la dose initiale recommandée, pour la plupart des malades, est de 5 mg/kg/jour, soit environ 2 comprimés par jour, pour une période maximale de 6 mois.
o des doses supérieures à 10 mg/kg/jour doivent être évitées sauf cas particulier, en raison du risque d'ostéomalacie: une surveillance médicale accrue s'impose et la durée du traitement ne devra pas dépasser 3 mois.
o le deuxième traitement ne sera entrepris qu'après une période de sevrage d'au moins 3 mois et après mise en évidence de la réactivation de la maladie par les indices biochimiques (dès que ceux-ci se sont élevés substantiellement ou se sont réapprochés des valeurs obtenues avant le premier traitement).
En aucun cas, la valeur de ce deuxième traitement ne devra dépasser celui du traitement initial. Un deuxième traitement prématuré n'est pas recommandé.
· Hypercalcémies malignes:
20 mg/kg/jour administrés le jour suivant la dernière dose de bisphosphonate IV, pendant 30 jours.
La durée du traitement ne doit pas excéder 30 jours.
Mode d'administration
L'étidronate doit être administré en une prise unique, 2 heures au moins avant ou après un repas (à 10 heures du matin par exemple).
Les comprimés sont à avaler avec un grand verre d'eau ou de jus de fruit. Du calcium ne doit pas être pris en même temps que l'étidronate. Toute nourriture, et particulièrement celle riche en calcium, comme le lait, doit être évitée au moment de la prise du médicament (voir rubrique 4.5).
· En l'absence de données cliniques, ne pas traiter par l'étidronate les malades atteints d'insuffisance rénale sévère.
· Hypersensibilité connue au produit.
· Ostéomalacie patente.
· Allaitement.
Ce médicament ne doit généralement pas être utilisé pendant la grossesse.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Une ostéonécrose, de la mâchoire, généralement associée à une extraction dentaire et/ou une infection locale (ostéomyélite y compris), a été rapportée chez des patients cancéreux recevant un régime thérapeutique comprenant principalement des biphosphonates par voie intraveineuse. Un grand nombre de ces patients recevaient aussi une chimiothérapie et des corticoïdes. Une ostéonécrose de la mâchoire a aussi été rapportée chez des patients traités par biphosphonates par voie orale.
Un examen dentaire avec des soins dentaires préventifs appropriés doit être discuté avant traitement par biphosphonates chez les patients présentant des facteurs de risques associés (exemples: cancer, chimiothérapie, radiothérapie, corticoïdes, mauvaise hygiène buccale).
Quand ils sont sous traitement, ces patients doivent, si possible, éviter les actes dentaires invasifs. Chez les patients chez qui survient une ostéonécrose de la mâchoire sous biphosphonates, la chirurgie dentaire peut aggraver la pathologie. Chez les patients nécessitant des soins dentaires, aucune donnée disponible ne suggère que l'arrêt du traitement par biphosphonate diminue le risque d'ostéonécrose de la mâchoire.
Le bon sens clinique du médecin traitant doit guider la prise en charge de chaque patient, qui repose sur l'évaluation du rapport bénéfice/risque individuel.
Fractures atypiques du fémur
Des fractures fémorales atypiques sous-trochantériennes et diaphysaires ont été rapportées sous bisphosphonates, principalement chez des patients traités au long cours pour ostéoporose. Ces fractures transverses ou obliques courtes peuvent survenir sur n’importe quelle partie du fémur du dessous du petit trochanter jusqu’au dessus de la zone supracondylienne. Ces fractures surviennent après un traumatisme minime ou sans traumatisme, et certains patients présentent une douleur dans la cuisse ou l’aine, souvent associée à des signes radiologiques de fractures de stress, des semaines ou des mois avant la fracture fémorale. Les fractures sont souvent bilatérales ; par conséquent, le fémur controlatéral doit être examiné chez les patients traités par bisphosphonates ayant eu une fracture fémorale diaphysaire. Une mauvaise consolidation de ces fractures a été également rapportée. L’arrêt du traitement par bisphosphonates chez les patients chez lesquels une fracture fémorale atypique est suspectée, doit être envisagé en fonction de l’évaluation du bénéfice/risque pour le patient.
Durant le traitement par bisphosphonates, les patients doivent être informés que toute douleur au niveau de la cuisse, de la hanche ou de l’aine doit être rapportée et tous les patients présentant de tels symptômes devront être examinés pour rechercher une fracture fémorale atypique.
Précautions d’emploi
A fortes doses (10-20 mg/kg/jour) ou en cas de traitement continu de plus de 6 mois, l'étidronate disodique peut inhiber la minéralisation de la substance ostéoïde produite pendant la phase de formation osseuse. Lorsque des biopsies ont été pratiquées jusqu'à 7 ans de traitement aux doses recommandées, il n'a pas été observé d'ostéomalacie généralisée.
En cas de fracture, il est recommandé de suspendre la prescription de DIDRONEL, et de ne pas reprendre le traitement avant complète reconsolidation.
Surveillance radiologique et biochimique des patients pagétiques avec lésions lytiques et arrêt du traitement chez les non-répondeurs.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
· avec des sels de calcium, sels de fer, topiques gastro-intestinaux, antiacides (sels, oxyde et hydroxydes de magnésium, aluminium et calcium), administrés par voie orale, diminution de l'absorption digestive des bisphosphonates.
Prendre à distance des bisphosphonates, plus de deux heures si possible.
· L'association d'étidronate avec des produits susceptibles d'entraîner des troubles de la minéralisation doit être évitée.
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène à doses élevées, avec des altérations osseuses touchant le squelette et les dents.
Lorsqu'il est administré pendant toute la gestation, ce médicament est à l'origine de troubles de la minéralisation osseuse, touchant principalement les os longs et se traduisant par des déformations angulaires. Le plus souvent, ces anomalies s'observent à doses élevées et sont réversibles après la mise bas. Cet effet est vraisemblablement à mettre au compte du mécanisme d'action de la molécule, par chélation du calcium.
En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou fœtotoxique de ce médicament lorsqu'il est administré pendant la grossesse.
En conséquence, l'utilisation de l'étidronate est déconseillée pendant la grossesse.
Cet élément ne constitue pas l'argument pour conseiller une interruption de grossesse mais conduit à une attitude de prudence et à une surveillance prénatale orientée.
En cas de traitement par ce médicament, l'allaitement est contre-indiqué
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Sans objet.
· des nausées et de la diarrhée peuvent éventuellement survenir. Leur incidence augmente quand l'étidronate est administré à des doses supérieures à 5 mg/kg/jour,
· des gastralgies, en particulier chez les sujets prédisposés.
Autres effets
· ostéomalacie liée à une posologie trop élevée (voir rubrique 4.2),
· réactions cutanées (prurit, urticaire, éruptions folliculaires, éruptions maculeuses ou maculo-papuleuses),
· possibilité de crise d'asthme chez les patients asthmatiques,
· fréquence inconnue: ostéonécrose de la mâchoire, généralement associée à une extraction dentaire et/ou une infection locale, avec souvent un retard de cicatrisation (voir rubrique 4.4).
Effets indésirables très rares
· arthralgies, paresthésies, sensations anormales de la langue,
· éruptions vésiculobulleuses,
· des atteintes de la lignée blanche ont été rapportées, sans que la relation de causalité avec le produit n'ait pu être établie.
Depuis la commercialisation, les effets indésirables suivants ont été rapportés (fréquence rare) : fractures fémorales atypiques sous-trochantériennes et diaphysaires (effet de classe des bisphosphonates).
Théoriquement, un accident de surdosage se traduirait par une hypocalcémie. Il suffirait alors d'utiliser du gluconate de calcium par voie intra-veineuse.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
BIPHOSPHONATES, INHIBITEURS DE LA RESORPTION OSSEUSE
(M. Appareil locomoteur)
Antipagétique.
L'étidronate a un effet antiostéoclastique et ralentit le remaniement osseux (action inhibitrice sur la résorption osseuse démontrée expérimentalement chez le rat et la souris). Il diminue l'hydroxyprolinurie et le taux de phosphases alcalines sériques. L'étidronate redonne au tissu osseux sa structure lamellaire et prévient la calcification des tissus mous (chez le rat).
L'étidronate a un effet antalgique sur la douleur pagétique. Son efficacité a été démontrée chez les patients atteints de la maladie de Paget disséminée avec symptomatologie franche et élévation significative de l'hydroxyprolinurie et des phosphatases alcalines sériques.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
L'absorption chez l'homme est égale à environ 3,5 % de la dose ingérée.
L'étidronate n'est pas métabolisé.
La demi-vie plasmatique est de 6,0 ± 0,7 heures.
Dans les 24 heures, la moitié de la dose absorbée est fixée sur l'os de façon prolongée, plus particulièrement dans les zones d'ostéogenèse élevée, puis lentement éliminée en fonction du remodelage osseux. L'autre moitié est éliminée par voie urinaire.
La partie non absorbée est éliminée par voie fécale.
5.3. Données de sécurité préclinique
Non renseignée.
Cellulose microcristalline, amidon de maïs modifié, stéarate de magnésium.
Sans objet.
4 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
30 ou 60 comprimés en flacon (polyéthylène).
30 ou 60 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVDC/PE/PVC/Aluminium).
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
WARNER CHILCOTT FRANCE
11, place des Vosges
Immeuble "Le Jean Monnet"
92061 PARIS-LA-DEFENSE Cedex
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 329 065-9: 30 comprimés en flacon (polyéthylène).
· 324 358-8: 60 comprimés en flacon (polyéthylène).
· 345 407-8: 30 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVDC/PE/PVC/Aluminium).
· 345 098-5: 60 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVDC/PE/PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.