RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 25/07/2013
DIHYDROERGOTAMINE AMDIPHARM 1 mg/ml, solution injectable en ampoule
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Mésilate de dihydroergotamine ............................................................................................................ 1 mg
Pour une ampoule de 1 ml.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution injectable.
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement de la crise migraineuse.
4.2. Posologie et mode d'administration
Une ampoule (1 ml) par voie I.M. S.C. ou I.V. L'administration peut être répétée éventuellement une seconde fois, après 30-60 minutes, en cas de réponse insuffisante à la première injection.
Chez l'enfant de moins de 6 ans: 1/2 ampoule (0,5 ml) par jour.
Au-delà: 1 mg (1 ampoule) par jour.
Ce médicament NE DOIT JAMAIS être prescrit dans les cas suivants:
· Hypersensibilité connue aux alcaloïdes de l'ergot de seigle ou à l'un des composants.
· Affections prédisposant à des réactions angiospastiques: insuffisance coronarienne (en particulier angor instable ou spastique), états infectieux sévères, choc, maladie vasculaire oblitérante, maladies vasculaires périphériques telles que syndrome de Raynaud, antécédents d'accident ischémique transitoire ou de souffrance cérébrale ou d'hypertension artérielle mal contrôlée.
· Artérite temporale.
· Migraine hémiplégique ou basilaire.
· Insuffisance hépatique sévère.
· En association avec les triptans, les antibiotiques de la famille des macrolides (sauf la spiramycine), les antiprotéases (ex. amprénavir, atazanavir, fosamprenavir, indinavir, nelfinavir, ritonavir), les inhibiteurs de la reverse transcriptase (delavirdine, éfavirenz), le voriconazole, le triclabendazole, le quinupristine-dalfopristine en association, le stiripentol, le diltiazem, la phénylpropanolamine (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Ce médicament est indiqué uniquement pour le traitement de la crise migraineuse. Il ne doit en aucun cas être administré en traitement de fond, continu et prolongé.
L'usage journalier chronique de ce médicament ou son emploi au-delà des doses recommandées peut entraîner un vasospasme.
L'utilisation excessive d'un traitement antimigraineux peut entraîner l'apparition de céphalées chroniques quotidiennes nécessitant une interruption transitoire du traitement.
Les patients traités doivent être informés de doses maximales à ne pas dépasser et des premiers symptômes d'un surdosage :
· paresthésies (engourdissements, fourmillements), au niveau des doigts et des orteils,
· nausées et vomissements sans rapport avec la migraine,
· symptômes d'ischémie myocardique et douleurs thoraciques.
Dès l'apparition de symptômes de surdosage, le traitement doit être interrompu et le patient doit aussitôt consulter son médecin.
Les patients ayant des antécédents de fibrose (ex. : pleurale ou rétropéritonéale) d'origine iatrogène doivent être étroitement surveillés.
A utiliser avec précaution en cas d'insuffisance rénale sévère non compensée par hémodialyse. La posologie doit être diminuée.
Une surveillance particulière est recommandée chez les patients atteints d'insuffisance hépatique légère à modérée et plus spécialement en cas d'hépatite cholestatique.
L'injection intra-artérielle de dihydroergotamine doit être strictement évitée ; en cas d'injection accidentelle, administrer un alpha-bloquant.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
+ Triptans (almotriptan, fovatriptan, naratriptan, rizatriptan, sumatriptan, zolmitriptan, élétriptan)
Risque d'hypertension artérielle, de vasoconstriction artérielle coronaire.
Respecter un délai de 24 heures entre l'arrêt du triptan et la prise de l'alcaloïde.
+ Macrolides (tous sauf spiramycine)
Par extrapolation à partir de l'érythromycine et de la josamycine: ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités (diminution de l'élimination hépatique des alcaloïdes de l'ergot de seigle).
+ Antiprotéases (ex. amprénavir, atazanavir, fosamprenavir, indinavir, nelfinavir, ritonavir)
Ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités (inhibition du métabolisme hépatiques de l'alcaloïde de l'ergot de seigle).
+ Inhibiteurs de la reverse transcriptase (delavirdine, éfavirenz)
Ergotisme avec la possibilité de nécrose des extrémités (inhibition du métabolisme hépatique de l'alcaloïde de l'ergot de seigle).
+ Voriconazole
Ergotisme avec la possibilité de nécrose des extrémités (inhibition du métabolisme hépatique de l'alcaloïde de l'ergot de seigle).
+ Triclabendazole
Ergotisme avec la possibilité de nécrose des extrémités (inhibition du métabolisme hépatique de l'alcaloïde de l'ergot de seigle).
+ Quinupristine-dalfopristine (associés)
Ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités (inhibition du métabolisme hépatique de l'alcaloïde de l'ergot de seigle).
+ Stiripentol
Ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités (inhibition du métabolisme hépatique des alcaloides de l'ergot de seigle).
+ Diltiazem
Ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités (inhibition du métabolisme hépatique de l'alcaloïde de l'ergot de seigle).
+ Phénylpropanolamine
Risque de vasoconstriction et/ou de crises hypertensives.
+ Alcaloïdes de l'ergot de seigle dopaminergiques (bromocriptine, cabergoline, pergolide, lisuride)
Risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.
+ Sympathicomimétiques alpha (voies orale et/ou nasale) (etilephrine, midodrine, naphazoline, oxymétazoline, phényléphrine, synéphrine, tetryzoline, tuaminoheptane, tymazoline)
Risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.
+ Sympathomimétiques indirects (sauf phénylpropanolamine) (éphédrine, phényléphrine, pseudoéphédrine)
Risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Bêta-bloquants (propanolol, oxprénolol)
Ergotisme: Quelques cas de spasme artériel avec ischémie des extrémités ont été observés (addition d'effets vasculaires). Surveillance clinique renforcée en particulier pendant les premières semaines de l'association.
Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.
Il n'existe pas actuellement de données pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou fœtotoxique de la dihydroergotamine lorsqu'elle est administrée pendant la grossesse.
Cependant, il existe un risque théorique, à forte dose, d'action contracturante sur l'utérus.
En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser la dihydroergotamine pendant la grossesse.
En l'absence de données sur le passage dans le lait maternel, le risque n'est pas connu; en conséquence, l'allaitement est déconseillé pendant la prise de dihydroergotamine.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des sensations vertigineuses ont été rapportées comme un effet indésirable du traitement. La prudence est recommandée chez les patients effectuant des tâches nécessitant une certaine habileté comme conduire des véhicules ou utiliser des machines.
· Troubles digestifs : nausées et vomissements non reliés à la migraine, diarrhées, douleurs abdominales.
· Augmentation de la pression artérielle.
· Sensation vertigineuse.
· Réaction d'hypersensibilité : rash cutané, œdème du visage, urticaire, dyspnée.
· Paresthésies au niveau des extrémités, crampes musculaires.
· Dans de rares cas, des spasmes vasculaires, des ischémies périphériques, peuvent apparaître, en particulier au niveau des extrémités inférieures. Quelques cas de gangrènes ont été rapportés.
· Ischémie, voire dans de rares cas, infarctus du myocarde.
Après utilisation prolongée de dihydroergotamine par voie orale, des cas isolés de fibrose (notamment pleurales et rétropéritonéales) ont été rapportés après plusieurs années de traitement.
Symptômes (ergotisme)
Douleurs abdominales, nausées, vomissements, céphalées, tachycardie ou bradycardie associées à une hypotension, troubles respiratoires, vertiges, symptômes liés au spasme vasculaire (paresthésies, douleurs des extrémités, ischémies périphériques, gangrène), coma.
Traitement
En cas d'intoxication aiguë une évacuation digestive par le lavage gastrique et un traitement symptomatique doivent être envisagés en milieu hospitalier, sous surveillance cardiovasculaire étroite.
L'administration de charbon actif peut diminuer le passage digestif de la dihydroergotamine.
En cas de confirmation d'ergotisme vasculaire, un traitement d'urgence doit être administré en milieu hospitalier ; il consiste généralement en une perfusion d'héparine associée à un vasodilatateur et éventuellement à des corticoïdes.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
ANTIMIGRAINEUX/ALCALOIDES DE L'ERGOT DE SEIGLE
Code ATC: N02CA01.
La dihydroergotamine est essentiellement caractérisée par les propriétés suivantes:
· au niveau du système carotidien extracrânien, une action agoniste partielle (stimulation), notamment sur les récepteurs sérotoninergiques,
· une action agoniste partielle au niveau des récepteurs alpha-adrénergiques vasculaires, action plus marquée sur la circulation veineuse; il a été montré que l'effet vasoconstricteur peut être en partie attribué à la synthèse d'une substance «prostaglandine-like».
A doses élevées enfin, la dihydroergotamine se comporte comme un bloqueur des récepteurs alpha-adrénergiques et sérotoninergiques.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
L'absorption du produit est rapide (temps de demi-vie associé à la phase d'invasion 0,32 ± 0,09 h. Le taux d'absorption du produit, déduit des pourcentages d'excrétion urinaire après administration I.V. et per os, est de 30 ± 5 %.
Le produit présente une forte affinité tissulaire.
L'élimination est biphasique, le temps de demi-vie associé à la première phase alpha est rapide (2,0 ± 0,1 h), celui associé à la phase bêta est plus long (21 ± 0,3 h). L'élimination s'effectue essentiellement par voies biliaire et fécale.
Après administration par voie I.M., l'absorption est rapide. Le maximum de la concentration plasmatique est atteint 30 mn après l'injection.
5.3. Données de sécurité préclinique
Non renseignée.
Alcool éthylique à 96 pour cent, glycérol, eau pour préparations injectables.
Aucune incompatibilité chimique ou physique n'a été constatée au cours de l'exploitation de la spécialité.
En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.
3 ans.
Après ouverture: le produit doit être utilisé immédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
Maintenir les ampoules à l'abri de la lumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Boîte de 2 ou 6 ampoules (verre) de 1 ml.
Boîte de 2 ampoules (verre) de 1 ml avec seringue et aiguille.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
AMDIPHARM LIMITED
3 BURLINGTON ROAD
DUBLIN 4
IRLANDE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 364 382-7: 1 ml en ampoule (verre). Boîte de 6.
· 364 383-3: 1 ml en ampoule (verre). Boîte de 2.
· 364 385-6: 1 ml en ampoule (verre) + seringue (polypropylène) + aiguille IM -IV (acier inoxydable). Boîte de 2.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste II.