RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 20/09/2012

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

IOPIDINE 0,5 %, collyre en solution

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

1 ml de solution contient 5 mg d’apraclonidine (sous forme de chlorhydrate).

Excipients :

1 ml de solution contient 0,1 mg de chlorure de benzalkonium

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Collyre en solution.

Solution transparente à jaune pâle.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

IOPIDINE 0,5 % est indiqué dans le traitement additionnel à court terme du glaucome chronique chez les patients recevant un traitement médical à la dose maximale tolérée et nécessitant une réduction supplémentaire de la pression intra-oculaire (PIO) afin de retarder le traitement au laser ou le traitement chirurgical.

L'efficacité d’IOPIDINE à réduire la pression intra-oculaire diminue avec le temps chez la majorité des patients. Même si certains patients ont pu être traités avec succès par IOPIDINE sur de plus longues périodes, l'effet bénéfique n'excède pas un mois chez la plupart des patients.

L'adjonction d’IOPIDINE chez des patients utilisant déjà deux médicaments réduisant la formation d'humeur aqueuse (c'est-à-dire bêta-bloquant et inhibiteur de l'anhydrase carbonique) comme un traitement médical maximal toléré, ne se traduit pas nécessairement par un effet bénéfique supplémentaire. En effet, IOPIDINE agit en réduisant la formation d'humeur aqueuse et l'addition d'un troisième médicament agissant par ce mécanisme ne conduit pas nécessairement à un abaissement significatif de la pression intra-oculaire.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Instiller une goutte d’IOPIDINE dans l'œil ou les yeux malades trois fois par jour.

IOPIDINE devant être utilisé en association avec d'autres médicaments antiglaucomateux, il est nécessaire de respecter un intervalle d'environ cinq minutes entre l'instillation de chaque médicament, afin de ne pas éliminer la dose précédente. Si la goutte d’IOPIDINE n’est pas retenue par l’œil qu’elle qu’en soit la raison, le patient doit instiller une seconde goutte.

La durée maximale de traitement recommandée est d'un mois en raison de la perte d'efficacité du produit au cours du temps (tachyphylaxie). Cependant, certains patients pourraient bénéficier du traitement par IOPIDINE sur de plus longues périodes.

L'administration chez le sujet âgé ne nécessite aucune précaution particulière.

Aucune étude clinique de tolérance et d'efficacité n'ayant été réalisée chez l'enfant, IOPIDINE n'est pas recommandé chez l’enfant de moins de 12 ans.

Mode d’administration

Après instillation, l’occlusion nasolacrymale ou la fermeture douce des paupières est recommandée. Ceci peut réduire l’absorption systémique des médicaments administrés par voie oculaire et diminuer les effets secondaires indésirables systémiques.

4.3. Contre-indications

IOPIDINE est contre-indiqué chez l’enfant et dans les cas d'antécédents de pathologie cardiovasculaire sévère ou instable et non contrôlée, incluant l’hypertension artérielle sévère non contrôlée.

IOPIDINE est contre-indiqué chez les patients ayant une hypersensibilité à l'un des composants de la formule ou à la clonidine administrée par voie générale, ainsi que chez les patients recevant des I.M.A.O., des sympathomimétiques systémiques ou des antidépresseurs tricycliques.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde

Usage oculaire uniquement. Ne doit pas être administré par voie injectable ou orale.

Bien que l'administration topique d’IOPIDINE ait peu d'effet sur la fréquence cardiaque ou la pression artérielle dans les études cliniques réalisées chez les patients glaucomateux dont certains présentaient une pathologie cardiovasculaire, la possibilité de survenue d'un malaise vagal doit être considérée et des précautions doivent être prises chez les patients présentant de tels antécédents.

IOPIDINE doit être administré avec prudence chez les patients ayant des antécédents d'angor, une insuffisance coronarienne sévère, des antécédents récents d'infarctus du myocarde, une insuffisance cardiaque manifeste, une hypertension, une maladie cardiovasculaire incluant l’apoplexie, une maladie cérébrovasculaire, un syndrome Parkinsonien, une insuffisance rénale chronique, une maladie de Raynaud ou une thromboangéite oblitérante.

Une attention et une surveillance particulières s'imposent chez les sujets déprimés, l'apraclonidine ayant été rarement associée dans ce cas.

Dans le cas d'un glaucome évolué, si une baisse d'acuité visuelle apparaît immédiatement après administration d’IOPIDINE, le traitement doit être interrompu.

Précautions d'emploi

Comme pour tous les patients glaucomateux sous traitement maximal toléré, les patients traités par IOPIDINE pour retarder l'intervention chirurgicale doivent faire l'objet d'examens de suivi fréquents et le traitement doit être interrompu si la pression intra-oculaire augmente significativement. La perte d'efficacité dans le temps, observée chez la plupart des patients apparaît comme un phénomène individuel dont le délai de survenue est variable et justifie une surveillance étroite. De plus, chez ces patients, le champ visuel doit être évalué périodiquement.

Il n'existe pas de données sur l'apraclonidine en administration locale chez les patients ayant une insuffisance rénale ou hépatique. L'absorption systémique d'apraclonidine faisant suite à une administration locale est faible et conduit à des taux sanguins inférieurs à 1,0 ng/ml.

Cependant il est conseillé de surveiller les patients ayant une insuffisance rénale ou hépatique. Chez les patients ayant une insuffisance hépatique, les paramètres cardiovasculaires doivent également être étroitement surveillés, étant donné que la clonidine utilisée par voie systémique est partiellement métabolisée dans le foie.

L'utilisation d’IOPIDINE peut entraîner une réaction d'intolérance oculaire, caractérisée soit entièrement soit en partie par une hyperémie oculaire, un prurit oculaire, une gêne oculaire, un larmoiement augmenté, une sensation anormale dans l'œil, un œdème des paupières et un œdème de la conjonctive (voir rubrique 4.8). En cas de survenue de tels symptômes, le traitement par IOPIDINE doit être arrêté. De plus, les données précliniques laissent penser que certains patients pourraient développer une sensibilisation de contact lors de l'utilisation répétée du médicament. Les signes d'intolérance oculaire sont plus fréquents chez les patients traités depuis plus d'un mois.

L'arrêt du traitement dans le cas d'augmentation de la pression intra-oculaire devra coïncider avec la mise en place d'un traitement alternatif ou d'une intervention chirurgicale destinée à réduire la pression.

L'apraclonidine étant un hypotenseur puissant agissant sur la pression intra-oculaire, les patients chez qui survient une diminution excessive de la pression intra-oculaire doivent être étroitement surveillés.

IOPIDINE contient un conservateur, le chlorure de benzalkonium, qui peut entraîner une irritation des yeux et est connu pour teinter les lentilles de contact souples. Il convient d’éviter le contact avec les lentilles de contact souples. Par conséquent, les patients doivent retirer leurs lentilles de contact avant instillation d’IOPIDINE et attendre 15 minutes après l’instillation d’IOPIDINE 0,5 % collyre avant de les remettre.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

IOPIDINE est contre-indiqué chez les patients recevant des inhibiteurs de la monoamine oxydase, des sympathomimétiques systémiques ou des antidépresseurs tricycliques (voir rubrique 4.3).

Etant donné les taux sanguins d’apraclonidine suite à une administration par voie oculaire, il existe un faible risque d’interactions cliniquement significatives. Il n'a été signalé aucun cas d'interaction médicamenteuse chez les patients recevant de façon concomitante des médicaments destinés à traiter un glaucome, d'autres pathologies oculaires ou toute autre pathologie générale rencontrée au cours des études cliniques. Bien qu'aucune interaction médicamenteuse spécifique avec les médicaments antiglaucomateux topiques ou avec des médicaments par voie systémique n'ait été identifiée au cours des études cliniques d’IOPIDINE, la possibilité d'un effet potentialisateur ou additif avec les dépresseurs du système nerveux central (alcool, barbituriques, opiacés, sédatifs, anesthésiques) doit être prise en compte.

En théorie, l'utilisation d’IOPIDINE en association avec des sympathomimétiques locaux peut provoquer une augmentation de la pression artérielle systémique, la pression artérielle doit donc être vérifiée en début de traitement chez les patients recevant ce type d'association thérapeutique.

La prudence est recommandée chez les patients prenant des antidépresseurs tricycliques qui peuvent agir sur le métabolisme et le recaptage des amines circulantes.

Un effet hypotensif additif a été rapporté lorsque la clonidine systémique a été associée à un traitement neuroleptique. L'administration systémique de la clonidine pourrait inhiber la production de catécholamines en réponse à une hypoglycémie induite par l'insuline et pourrait masquer les signes et les symptômes de l'hypoglycémie.

Comme l'apraclonidine peut abaisser la fréquence cardiaque et la pression artérielle, la prudence est recommandée lors de l'utilisation de médicaments tels que les bêta-bloquants (ophtalmiques et systémiques), les antihypertenseurs et les glucosides cardiotoniques. La fréquence cardiaque et la pression artérielle des patients recevant des médicaments cardiovasculaires et IOPIDINE, doivent être fréquemment surveillées. La prudence s'impose chez les patients recevant simultanément de la clonidine et d'autres agents pharmacologiques similaires.

En cas de traitement concomittant par plusieurs médicaments ophtalmiques topiques, attendre au moins 5 minutes entre chaque administration.

4.6. Grossesse et allaitement

Fertilité

Aucune étude n’a été conduite pour évaluer l’effet d’une administration topique oculaire d’IOPIDINE sur la fertilité.

Grossesse

Il n’existe pas de données ou il existe des données limitées sur l'utilisation d’IOPIDINE chez la femme enceinte.

IOPIDINE n’est pas recommandé pendant la grossesse.

Des études réalisées chez l'animal ont montré l'absence d'effet tératogène chez le rat et le lapin. Une embryotoxicité a été observée lorsque les lapines gravides ont été exposées, par voie orale, à des doses d’apraclonidine (doses > 1,25 mg/kg/jour) qui étaient toxiques pour la mère et administrées pendant toute la période d’organogénèse à des taux (mg/kg/j) 60 fois supérieurs aux posologies d’IOPIDINE recommandées pour une personne de 50 kg.

Allaitement

Il n'a pas encore été établi si l'apraclonidine en topique est excrétée dans le lait maternel.

Un risque pour l’enfant allaité ne peut pas être exclu. L’allaitement doit être interrompu au cours du traitement avec IOPIDINE.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

IOPIDINE a une influence modérée sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

Les médicaments de type "clonidine" pouvant provoquer des vertiges ou une somnolence, il est recommandé aux patients atteints de somnolence de ne pas conduire de véhicule ni d'utiliser de machine. L'attention des conducteurs de véhicules et des utilisateurs de machines est appelée sur les risques liés à l'emploi de ce médicament.

4.8. Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité

Au cours d’études cliniques avec IOPIDINE, les effets indésirables les plus fréquents étaient l’hyperémie oculaire, le prurit oculaire et la conjonctivite survenant chez environ 12% à 23% des patients.

Les effets indésirables suivants sont classés selon la convention suivante : très fréquents (≥ 1/10), fréquents (≥ 1/100, <1/10), peu fréquents (≥1/1,000, <1/100), rares (≥1/10,000, <1/1,000), très rares (<1/10,000), ou indéterminés (ne peuvent être estimés sur la base des données disponibles). Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.

Classe de systèmes d'organes

Terme préféré MedRA (voir rubrique 12.1)

Infections et infestations

Fréquents : rhinite

Troubles psychiatriques

Peu fréquents : dépression, nervosité, insomnie

Troubles du système nerveux

Fréquents : céphalée, dysgueusie

Peu fréquents : vertiges, anomalie de la coordination, somnolence, paresthésie

Troubles oculaires

Très fréquents : conjonctivite, prurit oculaire, hyperémie oculaire

Fréquents : œdème de la paupière, œil sec, follicules conjonctivaux, sensation de corps étranger dans l'œil, formation de croûtes sur le bord des paupières, augmentation de l’écoulement lacrymal, gêne oculaire

Peu fréquents : mydriase, kératite, kératopathie, réduction de l’acuité visuelle, dégradation de la vision, photophobie, vision trouble, érosion cornéenne, infiltrats cornéens, blépharospasme, blépharite, ptôsis de la paupière, érythème de la paupière, douleur oculaire, œdème oculaire, desquamation au niveau de la paupière, rétractation de la paupière, troubles vasculaires conjonctivaux, œdème conjonctival, écoulement oculaire, irritation oculaire

Troubles cardiaques

Peu fréquents : douleur thoracique, œdème périphérique, arythmie

Troubles vasculaires

Peu fréquents : vasodilatation

Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux

Fréquents : sécheresse nasale

Peu fréquents : asthme, dyspnée, rhinorrhée, parosmie, irritation de la gorge

Troubles gastro-intestinaux

Fréquents : sécheresse de la bouche

Peu fréquents : nausée, constipation

Troubles cutanés et des tissus sous-cutanés

Fréquents : dermatite

Peu fréquents : dermatite de contact, œdème de la face

Troubles musculo-squelettiques et du tissu conjonctif

Peu fréquents : myalgie

Troubles généraux et accidents liés au site d'administration

Fréquents : asthénie

Peu fréquents : malaise, fatigue, irritabilité

Investigations

Peu fréquents : coloration cornéenne

Description d’effets indésirables sélectionnés

L'utilisation d’IOPIDINE peut entraîner une réaction d'intolérance oculaire (Voir rubrique 4.4.). Le délai moyen d'apparition de ces réactions était de 44 jours (1 à 127 jours).

Au cours des études cliniques, le taux global d'abandons de traitement imputables à IOPIDINE était de 15 %. Les événements les plus courants conduisant à l'interruption du traitement étaient les suivants (par ordre décroissant de fréquence) : hyperémie oculaire, prurit oculaire, larmoiement augmenté, gêne oculaire, œdème des paupières, sécheresse de la bouche et sensation anormale dans l'œil.

La possibilité de survenue d’une bradycardie due à l’effet alpha-2-adrénergique de l’apraclonidine doit être prise en compte. Bien qu’aucun cas de bradycardie n’ait été rapporté lors de l’utilisation d’IOPIDINE dans les études cliniques, des rapports occasionnels ont été reçus suite à la commercialisation du produit.

4.9. Surdosage

IOPIDINE peut être éliminé de l'œil par lavage à l’eau tiède ou au sérum physiologique stérile.

Les manifestations suivantes ont été rapportées après ingestion intentionnelle ou accidentelle de clonidine par voie orale : hypotension, hypertension transitoire, asthénie, vomissement, irritabilité, réflexes diminués ou abolis, léthargie, somnolence, sédation ou coma, pâleur, hypothermie, bradycardie, troubles de la conduction, arythmie, sécheresse de la bouche, myosis, apnée, dépression respiratoire, hypoventilation et convulsion. Le traitement d'un surdosage par voie orale comprend un traitement adapté et symptomatique ; la fonction ventilatoire doit être maintenue. L'hémodialyse a un intérêt limité car elle ne permet d'éliminer au maximum que 5 % du produit circulant.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : Antiglaucomateux et myotiques, code ATC : SO1E A03

L'apraclonidine est un agoniste alpha-2-adrénergique relativement sélectif sans activité stabilisante de membrane significative (anesthésique local).

Après instillation dans l'oeil, l'apraclonidine entraîne une réduction de la pression intra-oculaire.

L'apraclonidine en solution ophtalmique a peu d'effet sur les paramètres cardiovasculaires.

Les études de fluorophotométrie chez l'homme suggèrent que le mécanisme d'action de l'effet hypotensif oculaire de l'apraclonidine est lié à une réduction de la formation de l'humeur aqueuse.

Le délai d'action d’IOPIDINE 0,5 % est d'environ une heure et la réduction de la pression intra-oculaire atteint son maximum habituellement trois à cinq heures après l'application d'une dose unique.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Après administration oculaire locale chez le lapin blanc néo-zélandais, l'apraclonidine atteint sa concentration maximale deux heures plus tard, dans l'humeur aqueuse, l'iris, le corps ciliaire et le cristallin. C'est la cornée qui présente la concentration la plus forte et la plus rapidement atteinte (20 minutes). La distribution tissulaire de l'apraclonidine, de la concentration la plus élevée à la concentration la plus faible, exprimée en microgrammes équivalents par gramme de tissu, est comme suit : cornée, iris-corps ciliaire, humeur aqueuse, cristallin et humeur vitrée. La demi-vie d'élimination de l'apraclonidine dans l'humeur aqueuse est estimée à environ deux heures.

La concentration plasmatique d'apraclonidine après administration oculaire locale et bilatérale trois fois par jour d’IOPIDINE chez le volontaire sain, est inférieure à 1,0 ng/ml. L'état d'équilibre est atteint après administration pendant cinq jours. La demi-vie du produit est estimée à huit heures.

5.3. Données de sécurité préclinique

L'administration d'apraclonidine par voie intraveineuse et par voie locale oculaire chez le chat et chez le singe entraîne une réduction du flux sanguin dans le segment antérieur, alors que le flux vers le segment postérieur (rétine, choroïde et papille optique) n'est pas touché. Chez le primate, le traitement chronique par le chlorhydrate d'apraclonidine à 1,5 % par voie oculaire, trois fois par jour pendant un an, n'a pas conduit à des effets morphologiques témoignant d'une vasoconstriction des segments antérieur ou postérieur de l'œil.

Bien qu'aucune étude du flux sanguin oculaire n'ait été effectuée chez l'homme, les études réalisées chez l'animal montrent que ce produit peut être utilisé sans danger dans le traitement du glaucome chronique.

Toxicité aiguë

La DL50 per os est comprise entre 5 mg/kg (souris) et 64 mg/kg (rat) ; aucun décès n'est survenu chez le primate à la dose de 55 mg/kg.

Toxicité en administration réitérée

Par voie orale

Des rats et des souris ont reçu par voie orale des doses journalières s'élevant respectivement jusqu'à 1,2 mg/kg et 2 mg/kg sur une période de 13 semaines. La dose mortelle a été de 1,2 mg/kg/jour à 1,6 mg/kg/jour. Des troubles du transit, une distension abdominale, des opacifications cornéennes ont été observées.

Par voie locale

Chez le lapin, l'administration oculaire de solutions de chlorhydrate d'apraclonidine (2 gouttes instillées toutes les 30 minutes dans l'œil, pendant 6 heures) a conduit à une irritation cornéenne et conjonctivale dose-dépendante à partir de 0,5 %.

Des lapins ont toléré une solution à 1,5 % (2 gouttes, 3 fois par jour) sur une période d'un mois, sans manifestation de signes de toxicité systémique. Ont toutefois été observées une irritation conjonctivale et une opacification cornéenne sporadique minime.

Aucune manifestation ophtalmique ou systémique imputable au traitement n'a été observée chez le singe ayant reçu 3 fois par jour pendant 1 an par voie oculaire des solutions de chlorhydrate d'apraclonidine à 0,5 %, 1 % et 1,5 %.

Tolérance locale

Les tests du pouvoir sensibilisant réalisés chez le cobaye ont prouvé que le chlorhydrate d'apraclonidine était modérément sensibilisant.

Pouvoir mutagène et carcinogène

Tous les tests de mutagénécité utilisant différents standards ont donné des résultats négatifs. Des atteintes oculaires (kératites) et rénales ont toutefois été signalées dans ces études de cancérogénèse.

Toxicité pour la reproduction

Des études réalisées chez le rat et le lapin n'ont révélé aucun effet tératogène, toutefois une faible toxicité fœtale a été observée à 60 fois la dose thérapeutique.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Chlorure de benzalkonium,

Acétate de sodium trihydraté,

Chlorure de sodium,

Acide chlorhydrique et/ou hydroxyde de sodium (ajustement du pH)

Eau purifiée.

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

4 semaines après la première ouverture.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. Ne pas mettre au réfrigérateur, ne pas congeler.

Conserver le flacon dans l'emballage extérieur.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

5 ml ou 10 ml en flacon (polyéthylène basse densité blanc), muni d'un embout compte-gouttes (polyéthylène basse densité naturel) et d'un capuchon blanc (polypropylène).

Toutes les préparations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d'exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

Laboratoires ALCON

4 rue Henri Sainte-Claire Deville

Immeuble Les Colonnades

92563 Rueil-Malmaison Cedex

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 338 389-8 ou 34009 338 389 8 0 : 5 ml en flacon (PE).

· 338 390-6 ou 34009 338 390 6 2 : 10 ml en flacon (PE).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.