RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 06/09/2013
ALPRAZOLAM GNR 0,5 mg, comprimé sécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Un comprimé contient 0,5 mg d’alprazolam.
Excipient : un comprimé contient 92,22 mg de lactose (sous forme monohydratée)
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé rose, oblong, avec une barre de cassure, gravé « APZM 0,5 ».
Le comprimé peut être divisé en doses égales.
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement symptomatique de l’anxiété.
L’alprazolam ne sera utilisé que si les troubles sont sévères ou invalidants, ou s’ils provoquent une souffrance excessive chez le patient.
4.2. Posologie et mode d'administration
La posologie optimale d’alprazolam sera déterminée individuellement en fonction de la sévérité des symptômes et de la réponse du patient.
De manière générale, les symptômes d’anxiété pathologique peuvent être traités efficacement chez la plupart des patients avec une dose comprise entre 0,5 mg par jour et 3 mg par jour, dose maximum à ne pas dépasser, répartie en plusieurs prises. Les patients n’ayant jamais pris de médicaments psychotropes au préalable, ainsi que les patients alcooliques chroniques, requièrent des doses moins élevées que ceux qui ont déjà été traités par des tranquillisants, des antidépresseurs ou des hypnotiques. Afin d’éviter toute ataxie et toute sédation excessive, il est recommandé d’utiliser la dose efficace la plus faible.
Adultes
Posologie initiale* : 0,25 mg à 0,5 mg, trois fois par jour
Posologie* : 0,5 mg à 3 mg par jour au maximum, fractionnés en plusieurs prises
Patients âgés ou affaiblis, et patients présentant des troubles de la fonction rénale ou une altération de la fonction hépatique
Posologie initiale* : 0,25 mg deux ou trois fois par jour
Posologie* : 0,5 mg à 0,75 mg par jour, fractionnés en plusieurs prises. Réduire progressivement la posologie si nécessaire, et si la pathologie le permet.
* Si des effets indésirables surviennent, la posologie sera réduite.
Patients âgés de moins de 18 ans
La sécurité d’emploi et l’efficacité n’ayant pas été déterminées, l’alprazolam ne sera pas administré à cette population de patients.
Arrêt du traitement
La posologie sera réduite progressivement. Il est recommandé de réduire la dose quotidienne d’alprazolam à un rythme n’excédant pas 0,5 mg tous les trois jours. Chez certains patients, il peut en effet être nécessaire de réduire la dose de manière encore plus progressive.
· Hypersensibilité au principe actif, aux benzodiazépines ou à l’un des excipients.
· Insuffisance respiratoire sévère.
· Syndrome d’apnée du sommeil.
· Insuffisance hépatique sévère.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
L’effet hypnotique peut diminuer suite à une administration répétée sur une période de plusieurs semaines.
Dépendance
L’usage chronique de benzodiazépines peut donner lieu à l’apparition d’une dépendance physique ou psychologique. Le risque de dépendance augmente avec la posologie et la durée du traitement. Le risque est également accru chez les patients présentant des antécédents d’alcoolisme. En cas de dépendance physique, l’arrêt du traitement s’accompagne d’un phénomène de sevrage. Il peut se manifester par des céphalées et des douleurs musculaires, une anxiété sévère et une tension, des troubles du sommeil, de la nervosité, une confusion et une irritabilité. Dans les cas sévères, on observe les symptômes suivants : dépersonnalisation, déréalisation, hyperacousie, perte de la sensation et sensations de picotement dans les membres, hyperréactivité à la lumière, au son et au toucher, hallucinations et crises d’épilepsie. Les symptômes de sevrage peuvent se manifester plusieurs jours après la fin du traitement.
Anxiété et tension liées au rebond
Lors de l’interruption du traitement par l’alprazolam, un syndrome transitoire peut se produire, au cours duquel les symptômes ayant dicté l’instauration d’un traitement par une benzodiazépine (ou une benzodiazépine apparentée) ressurgissent avec une sévérité accrue. Ce syndrome peut s’accompagner de sautes d’humeur, d’insomnies et de nervosité. Le risque de phénomène de sevrage/de rebond étant plus élevé suite à une réduction posologique rapide ou à l'arrêt brutal du traitement, il est recommandé de réduire la dose progressivement (retrait graduel).
Durée du traitement
La durée du traitement doit être aussi brève que possible (voir rubrique 4.2), en fonction de l'indication, mais dans les cas d’anxiété et de tension, elle n’excèdera pas 8 à 12 semaines, y compris la période de retrait graduel. La prolongation du traitement n’est envisageable qu’à l’issue d’une réévaluation de l’état du patient.
Il peut être important d’informer le patient dès le début du traitement que la durée en sera limitée, et d’expliquer clairement comment la posologie sera progressivement réduite.
Il est essentiel de préparer le patient à la survenue de symptômes de rebond, afin d’éviter autant que possible toute gêne liée à ces symptômes à la fin du traitement. Dans le cas des benzodiazépines ayant une demi-vie courte, certains éléments indiquent l’existence de symptômes de sevrage dans l’intervalle entre deux administrations, notamment en cas de posologie élevée. Si l’on utilise des benzodiazépines à demi-vie longue, il est important de mentionner que la prudence impose de ne pas passer à des benzodiazépines à demi-vie courte, en raison de la survenue possible d’un syndrome de sevrage.
Amnésie
Comme les autres benzodiazépines, l’alprazolam est susceptible de provoquer une amnésie antérograde. Celle-ci survient en général plusieurs heures après la prise du médicament (voir aussi rubrique 4.8).
Réactions psychiatriques et paradoxales
En cas de survenue de symptômes tels que nervosité, agitation, irritabilité, crises de fureur, cauchemars, insomnies exacerbées, hallucinations, psychoses, comportement inapproprié, délire oniroïde et autres troubles du comportement, l’utilisation du médicament devra être interrompue. Les réactions paradoxales sont plus fréquentes chez l’enfant et le patient âgé.
Populations particulières
La sécurité d’emploi et l’efficacité n’ayant pas été démontrées chez les patients âgés de moins de 18 ans, l’alprazolam ne sera pas administré dans cette population de patients.
Les patients âgés seront de préférence traités avec une dose plus faible que la posologie habituelle (voir rubrique 4.2). L’alprazolam sera utilisé avec précaution chez ces patients, car il existe un risque de chute lié aux effets myorelaxants des benzodiazépines.
Chez les patients atteints d’insuffisance respiratoire chronique, une dose plus faible sera administrée, en raison de l’éventualité d’une dépression respiratoire.
Les benzodiazépines pouvant favoriser la survenue d’une encéphalopathie, elles sont contre-indiquées chez les patients atteints de troubles hépatiques sévères.
Les benzodiazépines ne sont pas efficaces dans le traitement primaire des psychoses.
Dans de rares cas, des épisodes maniaques ont été rapportés chez des patients atteints de dépression latente.
Les benzodiazépines ne sont pas efficaces dans le traitement primaire de la dépression sévère, et ne doivent pas être utilisées seules dans le traitement de l’anxiété associée à la dépression sévère, car les patients atteints de ces troubles peuvent développer un risque suicidaire. En cas d’administration du médicament à des patients sévèrement déprimés et suicidaires, il est impératif de prendre les précautions qui s’imposent et de prescrire les doses appropriées.
En raison de la survenue possible d’effets indésirables anticholinergiques, les benzodiazépines doivent être utilisées avec une grande prudence chez les patients atteints de glaucome à angle fermé en phase aiguë ou chez les patients y étant prédisposés.
Les benzodiazépines seront également employées avec la plus grande précaution chez les patients ayant des antécédents d’alcoolisme ou de toxicomanie.
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Interactions pharmacodynamiques
+ Médicaments psychotropes
La prudence est de rigueur en cas d’utilisation concomitante avec d’autres médicaments psychotropes. Une dépression exacerbée du système nerveux central peut se produire en cas d'utilisation concomitante de ce médicament avec d'autres produits psychotropes, tels que les antipsychotiques (neuroleptiques), les hypnotiques, les sédatifs, les antidépresseurs, les antalgiques narcotiques, les anti-épileptiques, les anesthésiants et les antihistaminiques sédatifs. Cependant, en cas de prise des comprimés en association avec des antalgiques narcotiques, une potentialisation de l’euphorie peut survenir, pouvant donner lieu à une dépendance psychologique accrue.
+ Alcool
L’association avec l’alcool potentialise l’effet sédatif de l’alprazolam, compromettant la capacité du patient à conduire et à utiliser des machines. Toute prise d’alcool devra être évitée pendant le traitement par l’alprazolam.
+ Clozapine
Il existe un risque accru d’arrêt respiratoire et/ou cardiaque en cas d'association avec la clozapine.
+ Myorelaxants
En cas d’utilisation de l’alprazolam pendant un traitement par un myorelaxant, il faut s’attendre à un effet relaxant accru (risque de chutes), notamment en début de traitement par alprazolam.
Interactions pharmacocinétiques
L’alprazolam étant métabolisé par le biais de certaines enzymes hépatiques (notamment le complexe CYP3A4), son action est potentialisée par les médicaments qui inhibent ces enzymes. L’alprazolam sera par conséquent utilisé avec précaution chez les patients qui prennent ces médicaments, et une réduction posologique peut être nécessaire en cas d’utilisation concomitante.
+ Inhibiteurs du CYP3A4
Antifongiques : l’utilisation concomitante d’itraconazole, de kétoconazole et d’autres antifongiques azolés (puissants inhibiteurs du CYP3A4) n’est pas recommandée.
En particulier, la prudence est de rigueur en cas d’utilisation concomitante avec des inhibiteurs du CYP3A4, tels que les inhibiteurs de la protéase du VIH, la fluoxétine, le dextropropoxyphène, les contraceptifs oraux, la sertraline, le diltiazem ou les antibiotiques de la famille des macrolides, tels que l’érythromycine et la troléandomycine
L’itraconazole, puissant inhibiteur du CYP3A4, augmente l’AUC et prolonge la demi-vie d’élimination de l’alprazolam. Dans une étude au cours de laquelle des volontaires sains ont reçu de l’itraconazole à 200 mg/jour et 0,8 mg d’alprazolam, l’AUC de ce dernier a été multipliée par 2 à 3, et la demi-vie d’élimination a été prolongée d'environ 40 heures. Des altérations ont également été observées au niveau de la fonction psychomotrice, affectée par l’alprazolam. L’itraconazole est susceptible de renforcer les effets antidépresseurs centraux de l’alprazolam, et l’arrêt de l’itraconazole peut atténuer l’efficacité thérapeutique de l’alprazolam.
Néfazodone, fluvoxamine et cimétidine : la prudence s’impose lors de l’utilisation concomitante de ces médicaments (inhibiteurs du CYP3A4) avec l’alprazolam, et une réduction de la posologie de l’alprazolam doit être envisagée.
La néfazodone inhibe l'oxydation de l’alprazolam, médiée par le CYP3A4, ce qui provoque un doublement de la concentration plasmatique de ce médicament, et un risque d’effets renforcés sur le SNC. En cas d’association, il est donc recommandé de réduire de moitié la posologie d’alprazolam.
Le traitement par la fluvoxamine prolonge la demi-vie de l’alprazolam de 20 à 34 heures, et double la concentration plasmatique d’alprazolam. En cas d'association de ces deux médicaments, il est recommandé de n'administrer que la moitié de la dose d'alprazolam.
La cimétidine réduit la clairance de l’alprazolam, ce qui peut éventuellement en potentialiser l’effet. L’importance de cette interaction au plan clinique n’a pas encore été déterminée.
+ Inducteurs du CYP3A4
L’effet de l’alprazolam peut être réduit chez les patients prenant des inducteurs du CYP3A4, tels que la rifampicine, la phénytoïne, la carbamazépine ou le millepertuis. Les concentrations plasmatiques de l’alprazolam en phase d’élimination dépendent de leur métabolisme par certaines enzymes hépatiques (en particulier le complexe CYP3A4), et elles sont réduites par les médicaments qui induisent ces enzymes. En cas d’interruption brutale d’un traitement par le millepertuis ou d’autres inducteurs du CYP3A4, des symptômes de surdosage à l’alprazolam peuvent survenir.
Effet de l’alprazolam sur la pharmacocinétique d’autres médicaments
+ Digoxine
Une augmentation des concentrations plasmatiques de digoxine a été rapportée en cas d'administration concomitante avec 1 mg d’alprazolam par jour, en particulier chez les sujets âgés. Par conséquent, les patients recevant concomitamment de l’alprazolam et de la digoxine doivent faire l’objet d’une surveillance étroite afin de déceler tout signe de toxicité à la digoxine.
+ Imipramine et désipramine
Des données indiquent que l’administration concomitante d’alprazolam (à des doses allant jusqu'à 4 mg/jour) avec de l’imipramine et de la désipramine a provoqué une augmentation respective de 31 % et 20 % des concentrations plasmatiques à l’équilibre de ces substances. On ignore encore si ces modifications revêtent une importance clinique.
+ Warfarine
L’existence d’un effet sur les temps de prothrombine et sur les concentrations plasmatiques de warfarine n’a pas pu être déterminée.
Aucune interaction avec le propranolol et le disulfiram n’a été établie.
Sur la base de son action pharmacologique, on peut s’attendre à ce que cette substance ait un effet sur le nouveau-né (hypothermie, hypotonie et dépression respiratoire modérée). En conséquence, l’utilisation au moment de la naissance n’est permise qu’en présence d’une indication critique.
De plus, les enfants et les mères ayant utilisé des benzodiazépines régulièrement en fin de grossesse peuvent présenter des symptômes de sevrage durant la période postnatale.
L’alprazolam passe dans le lait maternel. En conséquence, les femmes devront être averties qu’elles ne doivent pas allaiter durant l’utilisation d’alprazolam.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Il convient d’avertir les patients de ce risque et de leur recommander d’éviter de conduire et d’utiliser des machines durant le traitement. Ces effets sont potentialisés par l’alcool (voir la rubrique 4.5).
Les symptômes marqués d’un astérisque (*) surviennent particulièrement en début de traitement ou à doses élevées, et disparaissent par la suite.
Affections endocriniennes
Fréquence indéterminée : hyperprolactinémie.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquence indéterminée : anorexie, stimulation de l’appétit.
Affections psychiatriques
Rare : réactions psychiatriques et paradoxales.
Fréquence indéterminée : troubles de la concentration, confusion*, dépression, dépendance (voir paragraphes ci-dessous).
Affections du système nerveux
Fréquent : somnolence* (se produit en début de traitement chez 30 % des patients, mais décroît en général au bout de quelques jours ou après une réduction posologique).
Peu fréquent : vertiges*.
Rare : amnésie (voir paragraphes ci-dessous à la fin de cette rubrique).
Fréquence indéterminée : engourdissement du toucher*, vigilance réduite*, céphalées*, dystonie, troubles de l’élocution.
Affections oculaires
Peu fréquent : perturbations visuelles* (telles que diplopie ou vision trouble).
Très rare : pression intraoculaire accrue.
Affections cardiaques
Fréquence indéterminée : tachycardie.
Affections vasculaires
Fréquence indéterminée : hypotension.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquence indéterminée : congestion nasale
Affections gastro-intestinales
Peu fréquent : constipation, diarrhées, nausées, vomissements.
Rare : sécheresse de la bouche.
Fréquence indéterminée : augmentation de la salivation, dysphagie.
Affections hépatobiliaires
Fréquence indéterminée : troubles de la fonction hépatique, jaunisse.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Peu fréquent : réactions cutanées.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Fréquence indéterminée : faiblesse musculaire*, ataxie*.
Affections du rein et des voies urinaires
Fréquence indéterminée : rétention urinaire, incontinence.
Affections des organes de reproduction et du sein
Fréquence indéterminée : troubles de la menstruation, baisse de la libido.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Fréquence indéterminée : fatigue*, prise de poids.
Amnésie
Une amnésie antérograde peut survenir, même aux doses thérapeutiques, et le risque augmente à doses élevées. L’amnésie peut s’accompagner d’un comportement inapproprié (voir aussi la rubrique 4.4).
Dépression
Une dépression auparavant latente peut se manifester, chez les sujets sensibles, durant l’utilisation d'une benzodiazépine.
Réactions psychiatriques et « paradoxales »
Réactions telles que tels que nervosité, agitation, irritabilité, agressivité, délires, crises de fureur, cauchemars, hallucinations, psychoses, comportement inapproprié, et autres troubles du comportement. Les réactions paradoxales de ce type sont plus fréquentes chez l’enfant et le patient âgé. En cas de survenue de réactions paradoxales, le traitement doit être interrompu.
Dépendance
L’utilisation de cette substance (même à doses thérapeutiques) peut donner lieu à l’apparition d’une dépendance physique. La suspension du traitement peut par conséquent provoquer des symptômes de retrait et de rebond (voir également la rubrique 4.4). Des cas de dépendance psychologique peuvent également se manifester. Des cas d’usage abusif ont été rapportés.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.
Informations générales sur la toxicité
Comme pour les autres benzodiazépines, le surdosage ne représente en général pas une menace vitale, sauf en cas d’association avec d’autres dépresseurs du SNC (notamment l’alcool). Lors de la prise en charge d’un surdosage médicamenteux, il convient de garder à l’esprit que le patient peut avoir absorbé plusieurs produits. Le traitement devra être ajusté en conséquence.
Symptômes
Un surdosage prend en général la forme d’une dépression du système nerveux central, allant de la somnolence au coma. Dans les cas de surdosage léger, ces symptômes consistent en une somnolence, une confusion et une léthargie. Dans les cas plus sévères, on observe une ataxie, une hypotonie, une dépression respiratoire, dans de rares cas un coma, et dans de très rares cas, le décès.
Traitement
Si l’on intervient peu après l’ingestion, il est recommandé de provoquer le vomissement si le patient est conscient, ou, s’il est inconscient, d’effectuer un lavage gastrique en protégeant les voies respiratoires par intubation. Si la vidange de l’estomac ne donne pas d’amélioration de l’état du patient, du charbon activé sera administré, et si nécessaire, laissé dans l’estomac, en association avec un laxatif. Si l’on sait que la quantité absorbée est importante, cette opération peut encore être efficace après un long délai ; la diurèse forcée et l’hémodialyse sont sans effet.
Le flumazénil peut être utile comme antidote.
Pour les sujets dans le coma, le traitement est largement symptomatique. Des mesures doivent être prises pour éviter d’éventuelles complications, comme une asphyxie due au fait que les patients avalent leur langue ou inspirent le contenu de l’estomac dans les poumons. L’administration intraveineuse de liquides peut être utile pour prévenir la déshydratation.
Le maintien des fonctions vitales, en particulier de la respiration, est essentiel, notamment en cas d’association avec d’autres sédatifs.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Dérivés des benzodiazépines, code ATC : N05B A12
L’alprazolam, comme les autres benzodiazépines, a une forte affinité avec le site de liaison des benzodiazépines dans le cerveau. Il facilite l’action de l’acide γ-aminobutyrique, neurotransmetteur inhibiteur par lequel s’effectue l’inhibition à la fois pré- et post-synaptique dans le système nerveux central (SNC).
L’alprazolam est un médicament anxiolytique. Comme les autres benzodiazépines, outre ses propriétés anxiolytiques, il possède également des propriétés sédatives, hypnotiques, myorelaxantes et anticonvulsives.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
L’alprazolam est rapidement absorbé suite à l’administration orale. Après administration orale, la biodisponibilité est de 80 % ou plus. Le pic plasmatique est atteint une à deux heures après administration orale.
Distribution
Après administration unique, les concentrations plasmatiques sont directement proportionnelles à la dose administrée. Les pics de concentration plasmatique observés suite à une dose allant de 0,5 mg à 3 mg sont respectivement de 8 à 37 ng/ml. Après administrations répétées de 1,5 mg à 10 mg/jour, la concentration moyenne à l’équilibre était de 18,3 à 100 ng/ml.
In vitro, 70 % de la dose d’alprazolam est liée aux protéines sériques.
Biotransformation
Les principaux métabolites de l’alprazolam présents dans l’urine sont l’alpha-hydroxy-alprazolam et un dérivé de la benzophénone. Les principaux métabolites présents dans le plasma sont l’alpha-hydroxy-alprazolam et le 4-hydroxy-alprazolam. L’alprazolam est principalement métabolisé par le CYP3A4.
Le dérivé de la benzophénone est pratiquement inactif. L’activité biologique de l’alpha-hydroxy-alprazolam est comparable à celle de l’alprazolam, tandis que le 4-hydroxy-alprazolam est environ 10 fois moins actif. Les concentrations plasmatiques de ces métabolites sont faibles. Leur demi-vie semble être du même ordre de grandeur que celle de l'alprazolam. Les métabolites n’apportent donc qu’une contribution limitée à l’activité biologique de l’alprazolam.
Élimination
La demi-vie moyenne est comprise entre 12 et 15 heures. L’alprazolam et ses métabolites sont principalement éliminés dans l’urine.
Sujets âgés
Chez les hommes âgés, la demi-vie d’élimination peut être prolongée (environ 16 h).
Altération de la fonction hépatique
La demi-vie d’élimination moyenne est augmentée en cas d’altération de la fonction hépatique (environ 19 h).
5.3. Données de sécurité préclinique
Lors d’une étude de toxicité à doses répétées (12 mois) à doses élevées par voie orale, des convulsions ont été observées chez le chien, dont certaines ont été fatales. La pertinence de cette observation chez l’homme n’est pas clairement établie.
Les études de carcinogénicité menées chez le rat et la souris n’ont pas mis en évidence de potentiel carcinogène.
L’alprazolam administré à des rats et des lapins à doses élevées a provoqué une recrudescence des malformations congénitales et des cas de mort fœtale.
L’exposition prénatale des souris et des rats aux benzodiazépines, y compris l’alprazolam, a été associée à des changements du comportement de la progéniture. La pertinence éventuelle de ces changements chez l’être humain n’est pas clairement comprise
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
A conserver dans l’emballage d’origine à l’abri de la lumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
10, 20, 30, 40, 50, 60, 100 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
SANDOZ
49 avenue Georges Pompidou
92593 LEVALLOIS-PERRET CEDEX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 273 378-7 ou 34009 273 378 7 1 : 10 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 273 379-3 ou 34009 273 379 3 2 : 20 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 273 380-1 ou 34009 273 380 1 4 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 584 829-0 ou 34009 584 829 0 8 : 40 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 584 830-9 ou 34009 584 830 9 7 : 50 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 584 831-5 ou 34009 584 831 5 8 : 60 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 584 832-1 ou 34009 584 832 1 9 : 100 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.
Durée de prescription limitée à 12 semaines.