RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 07/08/2013

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

EMLA 5 POUR CENT, crème

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Lidocaïne .......................................................................................................................................... 2,50 g

Prilocaïne ......................................................................................................................................... 2,50 g

Pour 100 g.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Crème.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Adultes :

Anesthésie par voie locale de la peau saine, par exemple :

· avant ponctions veineuses ou sous-cutanées,

· avant chirurgie cutanée superficielle, instrumentale ou par rayon laser.

Anesthésie des muqueuses génitales chez l'adulte, par exemple :

· avant chirurgie superficielle : biopsie ou exérèse de lésions (instrumentale ou par rayon laser),

· avant infiltration à l'aiguille d'anesthésiques locaux,
à la posologie de 5 à 10 g pendant une durée d'application de 5 à 10 minutes.

Anesthésie locale des ulcères de jambe exigeant une détersion mécanique longue et douloureuse.

Population pédiatrique :

EMLA crème est indiquée pour une anesthésie locale de la peau dans le cadre de l’insertion d’aiguille (par ex : pose de cathéters IV ou prélèvements sanguins) et lors de chirurgie cutanée superficielle dans les groupes d’âge suivant : nouveau-né (0 à 2 mois), nourrisson (3 à 11 mois) et enfant (1-11 ans). EMLA crème est également indiquée chez l’enfant avec une dermatite atopique avant le curetage de molluscum.

4.2. Posologie et mode d'administration

Surface/ Age

TYPE d’Intervention

Dose et mode d’emploi

Peau

Appliquer une couche épaisse de crème sur la peau sous un pansement occlusif.

A la fin du délai d’application, retirer la crème soigneusement avec une compresse.

Adultes

Environ 1,5 g/10 cm2

Petites interventions (insertion d’aiguilles et traitement chirurgical de lésions localisées)

2 g (environ la moitié du tube de 5 g) pendant au moins 1 h et au maximum 5 h1)

Interventions dermatologiques sur de plus grandes surfaces en milieu hospitalier (exemple greffe de peau mince)

Interventions dermatologiques portant sur des surfaces étendues nouvellement rasées par exemple épilation au laser (auto-application par le patient)

Environ 1.5-2 g/10 cm2 pendant au moins 2h et au maximum 5 h1)

Dose maximale recommandée : 60 g. Surface traitée maximale recommandée : 600 cm2 pendant au moins 1 h et maximum 5 h1).

Enfants

Petites interventions (insertion d’aiguilles et traitement chirurgical de lésions localisées)

Environ 1 g/10 cm2 pendant 1 h (voir détails ci-dessous)

Nouveau-nés

(0-2 mois)3)

Jusqu’à 1 g et 10 cm2

2)

A ne pas renouveler avant 12 heures.

Nourrissons (3-11 mois) 3)

Jusqu’à 2 g et 20 cm2 4)

Enfants

(1-5 ans)

Jusqu’à 10 g et 100 cm2 pendant au moins 1 h et au maximum 5 h1)

Enfants

(6-11 ans)

Jusqu’à 20 g et 200 cm2 pendant au moins 1 h et au maximum 5 h1)

Enfant avec dermatite atopique

Avant curetage de molluscum

Temps d’application : 30 minutes

Muqueuses Génitales

adultes

Traitement chirurgical de lésions localisées, ex ablation de verrues génitales (Condylomes acuminés) et avant l’injection d’anesthésiques locaux.

Avant curetage cervical.

Environ 5-10 g de crème EMLA pendant 5 à 10 minutes1) sans pansement occlusif.

Commencer l’intervention dès l’obtention de l’anesthésie.

Administrer 10 g de crème au niveau du cul-sac vaginal pendant 10 minutes.

Peau des organes génitaux chez l’homme adulte

Avant injection d'anesthésique local

Appliquez une couche épaisse de crème EMLA (maximum 1 g/10cm2) avec pansement occlusif pendant 15 minutes.

Peau des organes génitaux chez la femme adulte

Avant injection d'anesthésique local7)

Appliquez une couche épaisse de crème EMLA (1-2 g/10cm2) avec pansement occlusif pendant 60 minutes.

L'application de la crème Emla, pendant 60 à 90 minutes sur le versant cutané de la vulve et sur le périnée ne permet pas une anesthésie suffisante pour le traitement de condylomes par électrocoagulation.

ulcère de jambe

Adultes

Détersion mécanique

Appliquez une couche épaisse sur l’ulcère 5, 6) soit environ 1-2 g/10 cm² avec un maximum de 10 g avant le début de la détersion. Couvrir d’un pansement occlusif pendant au moins 30 minutes. Un temps de contact allant jusqu’à 60 minutes peut améliorer l’anesthésie. Le nettoyage commencera immédiatement après le retrait de la crème. Compte-tenu de la couleur blanc opaque de la crème, elle doit être complètement retirée pour réaliser une détersion guidée.

1) Après plus de 5 h d’application, l’anesthésie diminue.

2) Un temps de contact dépassant 1 heure n’a pas été étudié.

3) Jusqu’à ce que d’autres données cliniques soient disponibles, EMLA ne doit pas être utilisé chez les enfants jusqu’à 12 mois qui sont traités par des médicaments inducteurs de méthémoglobinémie.

4) Il n’a pas été observé d’augmentation cliniquement significative des taux de méthémoglobine après application d’EMLA pendant 4 heures sur 16 cm2.

5) EMLA, crème a été utilisé dans le traitement de l’ulcère de jambe jusqu’à 15 fois sur une période de 1-2 mois sans perte d’efficacité ni augmentation du nombre ou de la sévérité des événements indésirables.

6) On ne dispose pas de données sur les taux plasmatiques consécutifs à une application supérieure à 10 g (voir rubrique 5.2 Propriétés pharmacocinétiques).

7) L'application de la crème Emla, pendant 60 à 90 minutes sur le versant cutané de la vulve et sur le périnée ne permet pas une anesthésie suffisante pour le traitement de condylomes par électrocoagulation.

1 g de crème EMLA correspond approximativement à 3,5 cm de longueur de crème dans un tube de 30 g.

Les personnes qui appliquent ou enlèvent fréquemment la crème doivent veiller à ce que le contact soit évité afin de prévenir le développement d’une hypersensibilité.

4.3. Contre-indications

· Méthémoglobinémie congénitale.

· Porphyries.

· Hypersensibilité connue aux anesthésiques locaux du groupe à liaison amide ou à tout autre composant de la crème.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde

Les patients souffrant d’une déficience en glucose-6-phosphate-déshydrogénase ou de méthémoglobinémie congénitale ou idiopathique sont plus sensibles aux médicaments inducteurs de méthémoglobinémie.

Chez les enfants et les nouveau-nés de moins de 3 mois, une augmentation transitoire des taux de méthémoglobine, dépourvue de signification clinique, jusqu’à 12 heures après application d’EMLA a été observée.

Lors de l’anesthésie locale des ulcères de jambe exigeant une détersion mécanique longue et douloureuse : l’utilisation de la crème EMLA doit être réservée aux ulcères nécessitant une détersion longue et douloureuse. Elle doit être limitée à un maximum de 8 applications pour un épisode ulcéreux (par exemple une fois par semaine pendant 8 semaines). Ne pas utiliser de façon permanente dans un but antalgique.

EMLA ne doit pas être utilisé sur les blessures ouvertes (sauf pour les ulcères de jambe) car les données sur l’absorption des substances actives sont insuffisantes.

L'efficacité d'EMLA lors des prélèvements capillaires au talon chez les nouveaux nés n'a pas été démontrée en clinique.

EMLA ne doit pas être appliqué sur les muqueuses génitales des enfants compte tenu des données insuffisantes concernant l’absorption des substances actives. Cependant, l’application de 1 g d’EMLA sur le prépuce avant la circoncision ne pose pas de problème.

Prescrire avec prudence chez les sujets porteurs de lésions cutanées atopiques, en raison de réactions cutanées marquées, mais réversibles, de nature non allergiques.

Avant curetage de molluscum chez les enfants porteurs de lésions cutanées atopiques, un temps d’application de 30 minutes est recommandé.

Des temps d’application supérieurs à 30 minutes, chez des patients atteints de dermatite atopique peuvent résulter en une augmentation de l’incidence de réactions vasculaires locales, en particulier rougeur au site d’application et dans certains cas de pétéchie et purpura (voir rubrique 4.8).

Il n’existe pas de données actuelles sur d’éventuelles modifications histologiques secondaires à l’application de la crème anesthésique sur le tissu biopsié.

Ne pas appliquer sur l'œil ou à proximité des yeux, du fait du risque d'irritation marquée. La perte des réflexes de protection des yeux peut également conduire à une irritation et à des lésions éventuelles de la cornée. En cas de contact accidentel, rincer immédiatement les yeux avec de l’eau ou une solution saline et les protéger jusqu’au retour de la sensibilité

Ne pas appliquer dans le conduit auditif externe si le tympan est lésé ou doit être perforé, du fait du risque de lésions de l'appareil auditif. Des tests effectués sur des animaux de laboratoire ont révélé une ototoxicité d'EMLA, crème lors d’instillation dans l'oreille moyenne. Cependant chez les animaux ayant un tympan intact, aucune anomalie n’a été détectée lors de l’exposition du canal auditif externe à EMLA.

Les patients traités avec des médicaments anti-arythmiques de classe III (par exemple, l’amiodarone) doivent être surveillés étroitement et une surveillance de l’ECG doit être envisagée, les effets cardiaques pouvant être additifs.

La lidocaine et la prilocaine ont des propriétés bactéricides et antivirales pour des concentrations supérieures à 0.5 – 2 %. C’est pourquoi, bien que les résultats d’une étude clinique suggèrent que l’utilisation d’EMLA avant une vaccination contre la tuberculose (BCG) n’influence pas la réponse immunitaire, les résultats d’injections intracutanées contenant des vaccins vivants doivent être surveillés.

Tant que l’on ne dispose pas de données cliniques complémentaires, EMLA ne doit pas être utilisé dans les cas suivants :

· chez les enfants de 0 à 12 mois traités par des médicaments inducteurs de méthémoglobinémie

· chez les prématurés avec un âge gestationnel de moins de 37 semaines.

EMLA crème contient de l’huile de ricin hydrogénée polyoxyéthylènée, qui peut causer des réactions cutanées.

L’attention des sportifs sera attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopages.

Précautions particulières d'emploi

Cette crème ne doit pas être laissée à la portée des enfants. Chez le petit enfant, il faut éviter que la dose appliquée par exemple sur la main, ne soit portée à la bouche, en raison du risque d'absorption par la muqueuse buccale, ou sur l'oeil, du fait du risque d'irritation intense.

En cas d’utilisation d’EMLA précédant une anesthésie régionale, il convient de tenir compte des quantités d’anesthésiques locaux administrés par voie transcutanée.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Associations à prendre en compte

+ autres anesthésiques locaux : lors de l’application de doses importantes, l’association avec d’autres anesthésiques locaux peut entraîner un risque additif de toxicité systémique.

+ médicaments susceptibles d'induire une méthémoglobinémie (sulfamides, dapsone, métoclopramide, flutamide, nitroprussiate de sodium, les anesthésiques injectables et locaux qui contiennent de la prilocaine), en particulier chez le nourrisson de 0 à 3 mois : risque d'addition d'effets méthémoglobinisants.

Des études d’interaction spécifique avec la lidocaine/prilocaine et des médicaments anti-arythmiques de classe III (par exemple l’amiodarone) n’ont pas été réalisées mais la prudence est conseillée en cas de telles associations (voir aussi rubrique 4.4).

Lors de l’utilisation de la crème EMLA, le risque d’interaction avec les médicaments anti-arythmiques est faible et ce malgré l’existence d’un passage systémique de la lidocaine et de la prilocaine. Aucune toxicité cardiaque n’a été décrite à ce jour avec les formes pour application cutanée.

Les médicaments qui diminuent la clairance de la lidocaine (par exemple la cimétidine ou les béta-bloquants) peuvent conduire à des concentrations plasmatiques potentiellement toxiques lorsque la lidocaine est administrée à fortes doses répétées sur une longue période. De telles interactions devraient cependant être sans conséquence clinique lors d’un traitement de courte durée avec la lidocaine (exemple EMLA crème) aux doses recommandées.

4.6. Grossesse et allaitement

Les études chez l’animal n’ont pas montré d’effets nocifs directs ou indirects sur la gestation, le développement embryonnaire/fœtal, la mise-bas ou le développement postnatal.

Grossesse

La lidocaine et la prilocaine traversent la barrière placentaire, et peuvent être absorbées par les tissus fœtaux. La lidocaine et la prilocaine ont probablement été utilisées chez de nombreuses femmes enceintes ou en âge de procréer. A ce jour, il n’a pas été rapporté d’altération spécifique de la fonction reproductrice (par ex. augmentation de l’incidence de malformations ou autres effets directement ou indirectement nocifs pour le fœtus). Cependant, il convient d’être prudent lors de l’utilisation de ce médicament pendant la grossesse.

Allaitement

La lidocaine et probablement la prilocaine sont excrétées dans le lait, mais en quantité négligeable et par conséquent aux doses thérapeutiques, il n’existe généralement pas de risque pour l’enfant.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Il n’y a pas d’effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines quand EMLA est utilisé aux doses recommandées.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables listés ci-dessous sont classés par fréquence et par classe de systèmes d'organes (SOC). Les groupes de fréquence sont définis selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1000, < 1/100), rare (≥1/10 000, <1/1 000), et très rare (<1/10 000), fréquence inconnue (ne peut pas être estimée à partir des données disponibles).

Fréquent

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Réactions locales transitoires au site d’application telles que pâleur, érythème (rougeur) et oedème 1,2,3) .

Sensation initiale et habituellement modérée de brûlure, de démangeaison ou de chaleur au site d’application 2,3).

Peu fréquent

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Sensation initiale modérée de brûlure, de démangeaison ou de chaleur au site d’application 1).

Parasthésie locale au site d’application telle que sensation de picotement 2.

Irritation de la peau (au site d’application)3).

Rare

Troubles généraux

Méthémoglobinémie 1 Surdosage.

Rares cas de lésions locales discrètes au site d’application, décrites comme purpuriques ou pétéchiales, tout particulièrement après une application prolongée chez les enfants avec une dermatite atopique ou un molluscum contagiosum. 1)

Irritation de la cornée après exposition accidentelle avec les yeux.1)

Les préparations d'anesthésiques locaux ont été rarement associées à des réactions allergiques (dans les cas les plus graves : choc anaphylactique).1,2,3)

Fréquence inconnue

Risque d’eczéma de contact, en raison de la présence d’huile de ricin.

1) Peau intacte, 2) Muqueuse génitale, 3) Ulcère de jambe.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de Santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance. www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

De rares cas de méthémoglobinémie cliniquement significatifs ont été rapportés.

La prilocaine à fortes doses peut entrainer une augmentation du taux plasmatique de méthémoglobine particulièrement chez les patients traités par des médicaments inducteurs de méthémoglobinémie (ex. les sulfamidés).

Une méthémoglobinémie cliniquement significative doit être traitée par une injection intraveineuse lente de 1 à 2 mg/kg de bleu de méthylène dilué.

Si d’autres symptômes de toxicité systémique devaient se produire, on prévoit que les signes seront similaires à ceux qui se produiraient consécutivement à l’administration d’anesthésiques locaux par d’autres voies d’administration. La toxicité d’un anesthésique local se manifeste par des symptômes nerveux centraux : excitation et, dans les cas sévères, dépression du système nerveux central et cardiovasculaire.

Des symptômes neurologiques sévères (convulsions, dépression du système nerveux central) doivent être traités symptomatiquement par assistance respiratoire et par administration d’anti-convulsivants, les signes circulatoires sont traités suivant les recommandations de réanimation.

Le taux d’absorption du produit sur la peau intacte étant lent, les patients montrant des signes de toxicité doivent être maintenus sous observation pendant plusieurs heures après le traitement d’urgence.

L'application de doses extrêmement massives de l’association lidocaine et prilocaine pourrait conduire à un surdosage ; dans ce cas, une surveillance en milieu spécialisé devra être maintenue durant plusieurs heures après le retrait de la crème, en raison de l'absorption retardée.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

ANESTHESIQUES LOCAUX.

(N: système nerveux central).

La lidocaïne et la prilocaïne sont deux anesthésiques locaux du groupe à liaison amide. A température ambiante, le mélange, à parts égales de lidocaïne base et prilocaïne base, forme spontanément une huile; ce qui constitue un mélange eutectique.

L'émulsion de cette huile dans l'eau est capable de franchir la barrière cutanée et procure une anesthésie effective de la peau, du fait de la forte teneur en anesthésiques locaux de la phase lipidique.

Les anesthésiques locaux agissent de façon directe sur les nerfs en bloquant de manière spécifique, totale et réversible la conduction nerveuse.

Le poids moléculaire de la lidocaïne base est de 234, celui de la prilocaïne base de 220, leur pKa est de 7,7.

Le pH de la solution est de 9,4.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Le profil pharmacocinétique des 2 constituants est très proche.

L'absorption systémique de la lidocaïne et de la prilocaïne est fonction de la dose, de la durée d'application, de l'épaisseur de la peau.

Appliqués sur la peau saine, leur absorption est faible et retardée; ainsi après 3 heures d'application, elle est de 3% pour la lidocaïne et de 5% pour la prilocaïne.

Les taux sériques obtenus sont bas; une dose très élevée (60 g), appliquée durant 3 heures, donne des taux maximum à la 4ème heure de 120 ng/ml pour la lidocaïne et de 67 ng/ml pour la prilocaïne.

Proportionnellement, les taux obtenus chez l'enfant sont un peu plus élevés, mais d'après les études, toujours inférieurs à 450 ng/ml.

Après une distribution tissulaire, fonction du degré de vascularisation, la lidocaïne et la prilocaïne sont métabolisées par le système microsomial hépatique.

Les métabolites obtenus sont pratiquement inactifs et éliminés par voie rénale.

La dégradation de la prilocaïne passe par la formation d'orthotoluidine capable d'induire une méthémoglobinémie, pour une dose de prilocaïne base supérieure à 600 mg pour 70 kg rapidement absorbée, comme, par exemple, au cours d'une infiltration.

Muqueuses génitales :

L’absorption systémique de la lidocaine et de la prilocaine est fonction de la dose, de la durée et de la zone d’application. Elle dépend également d’autres facteurs comme : l’épaisseur de la peau (varie selon les différentes parties du corps), les maladies cutanées et le rasage. Après application sur les ulcères de jambes, les caractéristiques de l’ulcère peuvent également modifier l’absorption.

Ces concentrations sont atteintes en 20 à 45 minutes.

5.3. Données de sécurité préclinique

Un métabolite de la lidocaine, la 2,6-diméthylaniline, et un métabolite de la prilocaine, l’o-toluidine, ont montré une activité mutagène. Au cours d’études précliniques toxicologiques évaluant une exposition chronique, ces métabolites ont montré un potentiel carcinogène. L’évaluation du risque lors de la comparaison de l’exposition humaine maximale calculée lors de l’utilisation intermittente de lidocaine et de prilocaine à l’exposition au cours des études précliniques, indique une marge importante de sécurité lors de l’utilisation clinique.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Huile de ricin hydrogénée polyoxyéthylénée, carbomère (carbopol 974P), hydroxyde de sodium, eau purifiée.

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

18 mois.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Tube de 5 g ou de 30 g en aluminium.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d'exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

ASTRAZENECA

1 PLACE RENAULT

92844 RUEIL-MALMAISON CEDEX

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 332 923-2: 5 g en tube (Aluminium verni) boîte de 1 tube + 2 pansements adhésifs.

· 556 935-4: 5 g en tube (Aluminium verni) boîte de 5 tubes.

· 556 936-0: 5 g en tube (Aluminium verni ) boîte de 5 tubes + 10 pansements adhésifs

· 556 937-7: 5 g en tube (Aluminium verni) boîte de 25 tubes.

· 556 938-3: 5 g en tube (Aluminium verni) boîte de 25 tubes + 50 pansements adhésifs.

· 559 145-4: 30 g en tube (aluminium verni) boîte de 1 tube.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II.