RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 30/10/2013
ZARONTIN 250 mg, capsule
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Pour une capsule.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
4.1. Indications thérapeutiques
· soit en monothérapie,
· soit en association à un autre traitement antiépileptique :
o Traitement des épilepsies généralisées : absences, crises myocloniques et atoniques.
Chez l'enfant :
· soit en monothérapie,
· soit en association à un autre traitement antiépileptique :
o Traitement des épilepsies généralisées : absences, crises myocloniques et atoniques.
4.2. Posologie et mode d'administration
Il est recommandé de débuter par : 2 capsules par jour à partir de 6 ans.
En fonction de la réponse, la posologie sera augmentée très progressivement de 1 capsule tous les 4 à 7 jours jusqu'au contrôle complet des crises.
La posologie chez l'enfant entre 3 et 6 ans est 1 capsule par jour.
La forme capsule n'est pas adaptée à l'enfant de moins de 6 ans (risque de fausse route). Utiliser de préférence la forme sirop.
Chez l'adulte, la posologie efficace se situe à 20 mg/kg/jour soit 6 capsules (1,5 g). La posologie maximale est de 2 g par jour.
Chez l'enfant, la posologie efficace varie entre 20 et 30 mg/kg/jour, et la posologie maximale est 1 g par jour. Si une posologie plus importante était nécessaire, elle nécessiterait une surveillance médicale stricte et l'étude des taux plasmatiques.
L'étude des taux plasmatiques doit être effectuée en cas de mauvais contrôle des crises ou d'apparition d'une toxicité, elle peut l'être également à titre de surveillance tous les 6 mois.
Mode d'administration
La dose journalière doit être répartie en 2 prises à absorber aux repas du matin et du soir; quant le contrôle des crises est obtenu, une seule prise quotidienne est possible, étant donné la longue demi-vie de l'éthosuximide.
· Antécédents d'hypersensibilité aux suximides ou à l'un des composants du produit.
· En association avec le millepertuis.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
La tolérance et l’efficacité de l’éthosuximide n’ont pas été établies chez l’enfant de moins de 3 ans.
Toute augmentation ou diminution de la posologie de l’éthosuximide doit être effectuée de façon progressive. Tout arrêt brutal est susceptible d'entraîner un état de mal épileptique.
L’introduction d’un médicament antiépileptique peut, rarement, être suivie d’une recrudescence des crises ou de l’apparition d’un nouveau type de crise chez le patient, et ce indépendamment des fluctuations observées dans certaines maladies épileptiques. En ce qui concerne l’éthosuximide, les causes de ces aggravations peuvent être : un choix de médicament mal approprié vis à vis des crises ou du syndrome épileptique du patient, une modification du traitement antiépileptique concomitant ou une interaction pharmacocinétique avec celui-ci, une toxicité ou un surdosage. Il peut ne pas y avoir d’autre explication qu’une réaction paradoxale.
Des idées et comportements suicidaires ont été rapportés chez des patients traités par des antiépileptiques dans plusieurs indications. Une méta-analyse d’études randomisées contrôlées contre placebo de médicaments antiépileptiques a également montré une légère augmentation du risque d’idées et comportements suicidaires. Le mécanisme de ce risque est inconnu et les données disponibles ne permettent pas d’exclure la possibilité d’un risque accru avec Zarontin. Les patients doivent par conséquent être surveillés pour détecter des signes d’idées et comportements suicidaires et un traitement approprié doit être envisagé. Il convient de recommander aux patients (et à leurs soignants) de consulter un médecin en cas d’apparition de signes d’idées ou comportements suicidaires.
Précautions d'emploi
· En cas d’absences associées à une autre forme d'épilepsie (crises généralisées ou partielles), dont l'éthosuximide utilisé seul est susceptible d'augmenter la fréquence, il est recommandé de lui associer un autre antiépileptique.
· Des dyscrasies sanguines ayant été rapportées, une surveillance hématologique régulière doit être exercée.
· En cas d'affection rénale ou hépatique, l'éthosuximide doit être utilisé avec prudence puisque des altérations des fonctions rénales et hépatiques ont été rapportées ; des bilans urinaires et des tests hépatiques devront être pratiqués régulièrement.
· La possibilité de survenue d'un lupus érythémateux disséminé doit être prise en compte.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Associations contre-indiquées :
+ Millpertuis
Risque de diminution des concentrations plasmatiques et de l’efficacité de l’anticonvulsivant.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Carbamazépine
Diminution des concentrations plasmatiques d'éthosuximide.
Surveillance clinique et dosage plasmatique d'éthosuximide et adaptation éventuelle de sa posologie.
· Risques liés à l'épilepsie et aux antiépileptiques :
Tous antiépileptiques confondus, il a été montré que dans la descendance des femmes épileptiques traitées, le taux global de malformations est 2 à 3 fois supérieur à celui (3 % environ) de la population générale. Bien que l'on constate une augmentation du nombre d'enfants malformés avec la polythérapie, la part respective des traitements et de la maladie n'a pas été réellement établie.
Les malformations le plus souvent rencontrées sont des fentes labiales et des malformations cardiovasculaires.
L'interruption brutale du traitement antiépileptique peut entraîner pour la mère une aggravation de la maladie préjudiciable au fœtus.
· Risques liés à l'éthosuximide :
Les données animales ont mis en évidence un effet tératogène (malformations squelettiques).
Dans l'espèce humaine, les données cliniques sont insuffisantes.
Compte tenu de ces données :
Si une grossesse est envisagée, c'est l'occasion de peser à nouveau l'indication du traitement antiépileptique.
L'utilisation d'éthosuximide est déconseillée au cours de la grossesse. Toutefois, il convient de ne pas interrompre le traitement brutalement. Si l'interruption du traitement compromet l'équilibre de la patiente, sa poursuite est envisageable avec une surveillance échographique orientée sur le squelette.
Allaitement
L'éthosuximide passe dans le lait maternel et expose le nouveau-né à des doses importantes susceptibles d'entrainer des effets indésirables (voir rubriques 4.4 et 4.8).
En cas de traitement par ce médicament, l'allaitement maternel est donc déconseillé.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Fréquents (≥ 1/100 et < 1/10), peu fréquents (≥ 1/1000 et < 1/100), fréquence indéterminée (ne peut pas être estimée à partir des données disponibles).
MedDRA System Organ Class |
Fréquence |
Effets indésirables |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
Peu fréquent |
Agranulocytose*, anémie aplastique*, éosinophilie*, leucopénie*, pancytopénie* |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
Fréquent |
Diminution de l’appétit**
|
Peu fréquent |
Amaigrissement** |
|
Affections psychiatriques |
Peu fréquent |
Dépression*, idées suicidaires* |
Affections du système nerveux |
Fréquent |
Céphalées, ataxie, somnolence, vertiges,
|
Peu fréquent |
Léthargie |
|
Indeterminée |
Exacerbation possible de l’épilepsie à crise généralisée ou partielle associées aux absences. |
|
Affections gastro-intestinales |
Fréquent
|
Douleurs épigastriques**, douleurs abdominales**, nausées**, vomissements** |
Affections de la peau et du tissus sous-cutané |
Fréquent |
Rash érythémateux, urticaire |
Peu fréquent |
Syndrome de Stevens-Johnson*, Syndrome DRESS (Drug rash, Eosinophilia and Systemic symptoms)*, syndrome d’hypersensibilité aux anticonvulsivants |
|
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
Peu fréquent |
Lupus érythémateux disséminé* |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
Peu fréquent |
Fatigue, irritabilité* |
* Fréquence estimée à partir de la base de données de sécurité post-commercialisation.
**Ces effets indésirables peuvent s’observer en début du traitement. Ces manifestations cèdent habituellement rapidement ou après diminution posologique et ne réapparaissent pas ultérieurement.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de Santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance. www.ansm.sante.fr.
Symptômes : somnolence, nausées, vomissements, vertiges, incoordination, irritabilité, nervosité, céphalées, anorexie, diarrhée, confusion, troubles psychologiques ou psychiatriques.
En cas de surdosage, il n'existe pas d'antidote spécifique; il faut pratiquer un lavage gastrique et instituer un traitement symptomatique et adjuvant en tenant compte de la très longue demi-vie de l'éthosuximide.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
(N : Système Nerveux Central).
L'éthosuximide est un antiépileptique spécifique des absences, il supprime l'activité paroxystique, pointes-ondes à 3 cycles par seconde, associée aux pertes de conscience, caractéristiques des crises des absences.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après administration par voie orale, l'éthosuximide est rapidement et presque completement absorbé. Des pics plasmatiques de 38 mcg/ml en moyenne sont observés 3 à 7 heures après administration d'une dose unique de 500 mg chez l'enfant. Chez l'adulte, l'état d'équilibre est atteint en 7 jours environ. Les taux plasmatiques résiduels se situent à 34 mcg/ml en moyenne, pour une prise quotidienne de 500 mg. Les taux sanguins thérapeutiques de l'éthosuximide varient entre 40 et 100 mcg/ml.
Distribution
Le volume de distribution de l'éthosuximide est d'environ 0.7 l/kg. Il est comparable à celui du compartiment liquidien de l'organisme.
L'éthosuximide ne se lie pas aux proteines plasmatiques. Il diffuse dans tous les tissus et traverse la barrière hématoencéphalique et le placenta. Il est retrouvé dans le liquide céphalo-rachidien, la salive, les larmes et le lait maternel à des concentrations comparables à celles du plasma.
Métabolisme
L'éthosuximide est fortement métabolisé essentiellement par voie oxydative en au moins 3 métabolites. Seuls 20 % de la dose administrée sont retrouvés dans les urines. Le métabolite principal retrouvé dans les urines et représentant 60 % de la dose totale est le 2-(1-hydroxyethyl)-2-methylsuximide.
La demi-vie d'élimination plasmatique est d'environ 60 heures chez l'adulte et d'environ 30 heures chez l'enfant en raison d'une plus forte clairance métabolique.
Excrétion
L'excrétion de l'éthosuximide est essentiellement rénale sous forme inchangée (20 %) et sous forme de métabolites libre et conjugués.
5.3. Données de sécurité préclinique
Composition de l'enveloppe de la capsule :
Gélatine, glycérol, eau purifiée.
L'ethosuximide est incompatible avec les acides forts et les bases fortes.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température inférieure à 30° C et à l'abri de l'humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
23-25 avenue du Docteur Lannelongue
75014 PARIS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 311 551-9 ou 34009 311 551 9 5 : 50 capsules en tube (PEHD).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste II.