RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 19/11/2013
OROZAMUDOL 50 mg, comprimé orodispersible
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé orodispersible contient 50 mg de chlorhydrate de tramadol.
Excipients à effet notoire : aspartam et glucose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé rond, blanc, bi-concave, gravé "T" sur une face et "50" sur l'autre face, au goût caractéristique de menthe.
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement des douleurs modérées à intenses.
4.2. Posologie et mode d'administration
La posologie doit être adaptée à l'intensité de la douleur et à la réponse clinique de chaque patient.
La posologie à prescrire est généralement la plus faible dose permettant un soulagement de la douleur.
Adultes et adolescents de plus de 12 ans
Voie orale:
Douleurs aiguës
La dose d'attaque est de 50-100 mg selon l'intensité de la douleur. Elle pourra être suivie par une dose de 50 ou 100 mg en respectant un intervalle d'au moins 4 heures. La durée du traitement doit être adaptée aux besoins cliniques. Une dose journalière totale de 400 mg ne doit pas être dépassée sauf dans certaines circonstances cliniques exceptionnelles.
Douleurs chroniques
La dose d'attaque est de 50 mg. La dose sera ensuite adaptée en fonction de l'intensité de la douleur. La dose d'attaque pourra être suivie si nécessaire par une dose de 50 ou 100 mg toutes les 4-6 heures. Les doses recommandées sont données à titre indicatif. La posologie à prescrire est la dose antalgique la plus faible. Une dose journalière totale de 400 mg ne doit pas être dépassée sauf dans certaines circonstances cliniques exceptionnelles. La nécessité d'un traitement au long cours doit être évaluée régulièrement en raison de l'existence d'un risque d'apparition de symptômes liés au sevrage et d'une dépendance (voir rubrique 4.4 Mise en garde spéciales et précautions d’emploi).
Patients gériatriques :
Une adaptation de la posologie n’est généralement pas nécessaire chez les patients de moins de 75 ans sans signe clinique d’insuffisance hépatique ou rénal. Chez les patients de plus de 75 ans, l’élimination peut être prolongée. Par conséquent, il peut être nécessaire d’allonger la fréquence d’administration selon les besoins du patient.
Insuffisance rénale /insuffisance hépatique :
L’élimination du tramadol est prolongée chez les patients présentant une insuffisance rénale et/ou hépatique. Chez ces patients, l’augmentation de l’intervalle entre les prises doit être envisagée avec prudence selon les besoins du patient. L'utilisation de Orozamudol 50 mg, comprimé orodispersible n’est pas recommandée en cas d’insuffisance rénale et/ou hépatique sévère.
Le tramadol étant éliminé très lentement par hémodialyse ou hémofiltration, l’administration après dialyse pour maintenir l’analgésie n’est généralement pas nécessaire.
Enfants de moins de 12 ans
Non recommandé.
Le comprimé se délite rapidement dans la bouche et est ensuite avalé. Le comprimé peut également être dissous dans un demi-verre d'eau, remué et bu immédiatement, pendant ou en dehors des repas.
Hypersensibilité connue au principe actif ou à un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Ce médicament ne doit pas être administré en cas d’intoxication aiguë ou d’un surdosage avec l’alcool, les hypnotiques, les antalgiques centraux, les opiacés ou les psychotropes.
Comme pour tout autre antalgique opiacé, le tramadol ne doit pas être administré chez des patients traités par des inhibiteurs de la monoamine-oxydase ou dans les deux semaines qui ont suivi leur arrêt. Il ne doit pas être administré en même temps que la nalbuphine, la buprénorphine ou la pentazocine (voir rubrique 4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions).
Ce médicament est contre-indiqué chez les patients dont l'épilepsie n'est pas contrôlée.
Le tramadol ne doit pas être administré pendant l'allaitement si un traitement à long terme est nécessaire.
Orozamudol 50 mg, comprimé orodispersible n'est pas adapté aux enfants de moins de 12 ans.
En raison de la présence d’aspartam, ce médicament est contre-indiqué en cas de phénylcétonurie.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Aux doses thérapeutiques, Orozamudol 50 mg peut être responsable d'un syndrome de sevrage. De rares cas de dépendance et d'abus ont été observés. Néanmoins, chez les patients présentant un risque de dépendance ou de toxicomanie, le traitement devra être de courte durée et sous stricte surveillance médicale.
Aux doses thérapeutiques, des symptômes de sevrage ont été observés à une fréquence de 1 pour 8000. Les cas de dépendance et d'abus ont été moins fréquents. Pour cette raison, la nécessité d'un traitement analgésique prolongé doit être réévaluée régulièrement.
Chez les patients présentant un risque d'abus ou d'état de dépendance, le traitement doit être de courte durée et doit se faire sous stricte surveillance médicale.
Orozamudol n'est pas adapté au traitement de substitution chez les patients présentant une dépendance aux opiacés. Bien qu'agoniste des opioïdes, le tramadol ne peut pas corriger les symptômes de sevrage de la morphine.
La prise d'alcool et l'administration simultanée de carbamazepine ne sont pas recommandées pendant le traitement.
Précautions particulières d'emploi
Orozamudol doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant un traumatisme crânien, une hypertension intracrânienne, une insuffisance hépatique et rénale, une altération de l'état de conscience et chez les patients susceptibles de présenter des convulsions ou un état de choc.
Des cas de convulsions ont été observés aux doses thérapeutiques et le risque peut augmenter à des doses dépassant la dose limite supérieure journalière usuelle. Les patients ayant des antécédents d’épilepsie ou les patients susceptibles de présenter des convulsions ne devront être traités avec le tramadol qu'en cas de nécessité absolue. Le risque de convulsion peut être accru chez les patients traités à la fois avec du tramadol et des médicaments pouvant diminuer le seuil épileptogène (voir rubrique 4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions).
Aux doses thérapeutiques, Orozamudol est peu susceptible d'induire une dépression respiratoire cliniquement pertinente. La prudence est toutefois de rigueur lors du traitement de patients atteints de dépression respiratoire ou d'hypersécrétion bronchique, ou sous traitement concomitant par des dépresseurs du système nerveux central (SNC).
L'aspartam est une source de phénylalanine qui peut être dangereuse pour les patients présentant une phénylcétonurie.
L’arôme menthe à base d’extraits végétaux contient de la maltodextrine (glucose). Ce médicament contient du glucose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Des interactions mettant en jeu le pronostic vital et impliquant le système nerveux central ainsi que les centres respiratoires et cardiovasculaires (voir ci-dessous le risque de syndrome sérotoninergique) ont été décrites chez des patients traités par les inhibiteurs de la monoamine oxydase dans les 14 jours précédant l’administration de péthidine (opioïde). La possibilité d’interactions semblables avec les inhibiteurs de la monoamine oxydase (dont les inhibiteurs sélectifs MAO A et B et le linézolide) et le tramadol ne peut être exclue.
L’association d’agoniste/antagoniste mixte (par exemple buprénorphine, nalbuphine, pentazocine) et de tramadol n’est pas recommandée en raison de l’atténuation théoriquement possible de l’activité antalgique de l’agoniste pur dans ces conditions et de l'apparition possible d'un syndrome de sevrage.
Associations à prendre en compte
Des cas isolés de syndrome sérotoninergique ont été rapportés lors d’association de tramadol et d’autres médicaments sérotoninergiques comme les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, les inhibiteurs de la recapture de sérotonine-noradrénaline, les inhibiteurs de la monoamine oxydase (voir rubrique 4.3), les antidépresseurs tricycliques et la mirtazapine. Le syndrome sérotoninergique est probable lorsque l’un des symptômes suivants est observé
- Clonus spontané
- Clonus inductible ou oculaire avec agitation ou diaphorèse
- Tremblement et hyperréflexie
- Hypertonie et température corporelle > 38°C et clonus inductible ou oculaire
L’arrêt des médicaments sérotoninergiques entraîne généralement une amélioration rapide.
Le traitement dépend du type et de la sévérité des symptômes.
L’administration concomitante de Orozamudol avec d’autres médicaments agissant par voie centrale (y compris les autres dérivés opioïdes, benzodiazépines, barbituriques, autres anxiolytiques, hypnotiques, antidépresseurs sédatifs, antihistaminiques sédatifs, neuroleptiques, médicaments antihypertenseurs d'action centrale, baclofène et alcool) peut potentialiser les effets dépresseurs sur le SNC y compris la dépression respiratoire.
L’administration simultanée de carbamazépine diminue de manière importante les concentrations sériques du tramadol pouvant entraîner une baisse de l’effet antalgique et une diminution de sa durée d’action.
Le tramadol peut provoquer des convulsions et augmenter le potentiel épileptogène des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (SSRIs), des inhibiteurs de la recapture de sérotonine-noradrénaline, des antidépresseurs tricycliques (TCAs), des antipsychotiques et d’autres médicaments diminuant le seuil épileptogène (tels que le bupropion, la mirtazapine, le tétrahydrocannabinol) (voir rubriques 4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi et 5.2 Propriétés pharmacocinétiques).
Des cas isolés d’interactions avec les anticoagulants coumariniques ont été observés montrant une augmentation de la valeur de l'INR. La mise en place d'un traitement par tramadol chez les patients traités par anticoagulants doit par conséquent être effectuée avec prudence.
Dans un nombre limité d’études, l’utilisation de l’antiémétique antagoniste 5-HT3 ondansétron en pré ou postopératoire, a accru le besoin en tramadol chez les patients ayant des douleurs postopératoires.
Chez l'homme, il n'y a pas suffisamment de données permettant d'évaluer l'effet malformatif du tramadol pendant le premier trimestre de la grossesse. Les études conduites chez l'animal n'ont révélé aucun effet tératogène mais à fortes doses une fœtotoxicité due à une maternotoxicité est apparue (voir rubrique 5.3 Données de sécurité préclinique).
Le tramadol traverse la barrière placentaire, et comme les autres analgésiques opioïdes, un traitement chronique par tramadol pendant le troisième trimestre de grossesse peut entraîner un syndrome de sevrage chez le nouveau-né. A la fin de la grossesse, de fortes doses même pour un traitement très court peuvent entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né. En l'absence de données suffisamment pertinentes sur l'innocuité du tramadol pendant la grossesse, Orozamudol ne doit pas être prescrit pendant la grossesse.
Allaitement
Le tramadol et ses métabolites sont retrouvés en faible quantité dans le lait maternel. Un nourrisson peut ingérer 0,1 % de la dose donnée à la mère. Orozamudol ne doit pas être administré chez la femme qui allaite.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Orozamudol peut être responsable d'une somnolence et cet effet peut être augmenté en cas d'absorption concomitante de boissons alcoolisées ou de médicaments dépresseurs du système nerveux central. S'ils ressentent cet effet, les patients doivent être avertis qu'ils doivent s'abstenir de conduire des véhicules ou d'utiliser des machines.
Fréquence :
Très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥1/100 à <1/10) ; peu fréquent (≥1/1000 à <1/100) ; rare (≥1/10000 à <1/1000) ; très rare (<1/10000) ; indéterminée (ne peut être estimée des données disponibles).
Tableau des effets indésirables :
Système |
Fréquence |
Effets indésirables |
Troubles immunitaires |
Rare |
· réactions allergiques (par exemple dyspnée, bronchospasmes, sibilances, œdème angioneurotique) et anaphylaxie |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
Rare |
· modifications de l'appétit |
Troubles psychiatriques |
Rare |
Ils sont variables d'un individu à l'autre, en intensité et en nature (voir commentaires ci-dessous): · modifications de l'humeur (par exemple exaltation, dysphorie) · modifications de l'activité (par exemple diminution, augmentation) · modifications des capacités cognitives et sensorielles (par exemple prise de décision, troubles de la perception) · hallucinations · confusion · troubles du sommeil · cauchemars · dépendance |
Troubles du système nerveux |
Très fréquents |
· sensations vertigineuses |
Fréquents |
· céphalées, · somnolence |
|
Rare |
· convulsions épileptiformes (voir commentaires ci-dessous) · paresthésies · tremblements |
|
Très rares (y compris cas isolés) |
· vertiges |
|
Troubles oculaires |
Rare |
· troubles visuels |
Troubles cardiaques |
Peu fréquents |
· fonction cardiovasculaire (par exemple palpitations, tachycardie, hypotension orthostatique, collapsus cardiovasculaire). Ces effets apparaissent plus particulièrement lors d'administration intraveineuse et chez des patients soumis à un stress physique. |
Rare |
· bradycardie, augmentation de la pression artérielle. |
|
Troubles vasculaires |
Très rares (y compris cas isolés) |
· bouffées vasomotrices |
Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux |
Très rares (y compris cas isolés) |
· aggravation d'un asthme, dépression respiratoire (voir commentaires ci-dessous) |
Troubles gastro-intestinaux |
Très fréquents |
· vomissement, nausées |
Fréquents |
· constipation, sécheresse de la bouche |
|
Peu fréquents |
· régurgitation, irritations gastro-intestinales (sensation de pesanteur gastrique, flatulence) |
|
Troubles hépato-biliaires |
Très rares (y compris cas isolés) |
· augmentations des taux d’enzymes hépatiques (quelques cas isolés ont été rapportés) |
Troubles des tissus cutanés et sous cutanés |
Fréquents |
· sueurs |
Peu fréquents |
· réactions cutanées (par exemple prurit, rash, urticaire) |
|
Troubles musculosquelettiques, conjonctifs et osseux |
Rare |
· faiblesse motrice |
Troubles urinaires et rénaux |
Rare |
· troubles de la miction (rétention urinaire et dysurie) |
Troubles généraux |
Fréquents |
· fatigue |
L'administration prolongée d’Orozamudol peut entraîner une dépendance (voir rubrique 4.4). Des symptômes de sevrage peuvent survenir et sont similaires à ceux du sevrage en opiacés comme l’agitation, l’anxiété, la nervosité, l’insomnie, l’hyperkinésie, les tremblements et les symptômes gastro- intestinaux.
Les convulsions épileptiformes sont rares et apparaissent principalement après administration de doses élevées de tramadol ou après traitement concomitant avec des médicaments diminuant le seuil épileptogène ou induisant eux-mêmes des convulsions cérébrales (par exemple antidépresseurs ou antipsychotiques, voir rubrique 4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions).
L'aggravation d'un asthme a aussi été rapportée, cependant une relation causale n'a pas été établie. Une dépression respiratoire a été rapportée. Une dépression respiratoire peut survenir lorsque les doses recommandées sont largement dépassées et en cas d’association avec d’autres dépresseurs centraux (voir rubrique 4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr
Les symptômes du surdosage sont ceux typiquement observés avec d'autres analgésiques opiacés, et sont: myosis, vomissements, hypotension, collapsus cardiovasculaire, sédation et coma, crise épileptique et dépression respiratoire pouvant aller jusqu'à l'arrêt respiratoire.
Les premiers gestes thérapeutiques seront le maintien des fonctions respiratoire et cardiovasculaire; la naloxone doit être utilisée pour traiter la dépression respiratoire; le diazépam peut être utilisé en cas de convulsions. L'administration de naloxone peut augmenter le risque de convulsions. L'administration de benzodiazépines (en IV) est à envisager chez des patients présentant des convulsions.
Le tramadol est peu hémodialysable ou hémofiltrable. En conséquence, le traitement des intoxications aiguës au Orozamudol par hémodialyse ou hémofiltration seule n'est pas approprié à une désintoxication.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmaco-thérapeutique: analgésique, autres opioïdes (Code ATC: N02AX02)
Mécanisme d’action :
Le tramadol est un antalgique d'action centrale. C'est un agoniste pur non sélectif des récepteurs opioïdes mu, delta et kappa, avec une plus grande affinité pour les récepteurs mu. D'autres mécanismes contribuent à l'action analgésique du produit: l'inhibition de la recapture neuronale de la noradrénaline et l’augmentation de la libération de sérotonine.
Le tramadol a également une activité antitussive. Contrairement à la morphine, le tramadol n'induit pas de dépression respiratoire aux doses analgésiques recommandées. Les effets du tramadol sur le système cardiovasculaire sont comparativement faibles. La puissance du tramadol est estimée comme étant de 1/10 à 1/6 de celle de la morphine.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après administration orale, le tramadol est presque complètement absorbé. La biodisponibilité moyenne absolue est d'environ 70 %, après administration d'une dose unique et d'environ 90% à l’état d’équilibre.
Après administration orale d'une dose unique de 100 mg de tramadol à des volontaires sains, des concentrations plasmatiques sont mesurables au bout d’environ
15-45 minutes avec un Cmax moyen de 280 à 308 ng /ml et un Tmax de 1,6 à 2 heures.
Dans une étude spécifique comparant les comprimés orodispersibles et les gélules à libération immédiate, après administration d'une dose unique de 50 mg de Orozamudol, chez des volontaires sains, une ASC moyenne de 1102 ± 357 ng.h/ml, une Cmax moyenne de 141 ± 39 ng/ml et un Tmax moyen de 1,5 heures sont observés. La bioéquivalence avec les gélules de 50 mg à libération immédiate (ASC 1008 ± 285 ng.h/ml, Cmax 139 ±37 ng/ml, Tmax 1,5 heures) est ainsi démontrée.
La liaison aux protéines plasmatiques est d'environ 20 %. Elle est indépendante de la concentration plasmatique du médicament dans l'intervalle des doses thérapeutiques.
Le tramadol passe la barrière hémato-encéphalique et le placenta. On retrouve de très petites quantités de tramadol ainsi que de son dérivé O-déméthylé dans le lait maternel (respectivement 0,1% et 0,02% de la dose administrée).
Le tramadol a une forte affinité tissulaire avec un volume apparent de distribution de 3 à 4 l/kg.
Biotransformation
Le tramadol est métabolisé par une isoenzyme du cytochrome P450 la CYP2D6. Il est métabolisé en plusieurs métabolites principalement par N- et O-déméthylations. Le O-desméthyltramadol semble être le métabolite le plus actif sur le plan pharmacologique, montrant une activité analgésique chez les rongeurs. Il est 2 à 4 fois plus actif que le tramadol.
Comme l’homme excrète un pourcentage plus élevé de tramadol non métabolisé que les animaux, la contribution de ce métabolite à l’activité antalgique doit être probablement moins importante chez l’homme que chez les animaux. Chez l’homme, la concentration plasmatique de ce métabolite représente environ 25% de celle du tramadol inchangé.
L’inhibition de l’un ou des deux isoenzymes CYP3A4 et CYP2D6 du cytochrome P450, intervenant dans le métabolisme du tramadol, pourrait modifier la concentration plasmatique du tramadol ou de ses métabolites actifs. Les conséquences cliniques de telles interactions ne sont pas connues.
Elimination
Pour le tramadol, la demi-vie d'élimination terminale (t1/2 b) est de 6,0 ± 1,5 heures chez les jeunes volontaires. Pour le O-desméthyltramadol, t1/2 b (6 volontaires sains) est de 7,9 heures (5,4 – 9,6 heures).
Après administration de tramadol marqué au C14, environ 90 % sont excrétés par voie rénale et les 10% restants sont éliminés dans les fécès.
La pharmacocinétique du tramadol est peu modifiée avec l’âge chez les volontaires de moins de 75 ans. Chez les volontaires âgés de plus de 75 ans, le t1/2 b est de 7,0 ± 1,6 heures après administration orale.
Comme le tramadol est éliminé à la fois de manière métabolique et par voie rénale, la demi-vie terminale t½b peut être prolongée en cas d’insuffisance hépatique ou rénale. Cependant, l’augmentation de la valeur du t½b est relativement faible si au moins l’un de ces organes fonctionne correctement. Chez les patients présentant une cirrhose du foie, la demi-vie d'élimination t½b du tramadol est de 13,3 ± 4,9 heures, et chez les insuffisants rénaux (clairance de créatinine £ 5 ml/min) elle est de 11,0 ± 3,2 heures.
Linéarité/non linéarité
Le tramadol présente un profil pharmacocinétique linéaire dans l'intervalle de doses thérapeutiques
La relation PK/PD est dose-dépendante, mais peut varier considérablement. Une concentration plasmatique de 100-300 ng/ml est généralement efficace.
5.3. Données de sécurité préclinique
Des études de toxicité à doses unique et répétées (chez les rongeurs et les chiens) ont montré qu'une toxicité (hépatotoxicité) apparaît uniquement après une exposition au tramadol 10 fois supérieure à celle attendue chez l'homme. Les symptômes de toxicité sont typiques des opiacés et sont: agitation, ataxie, vomissements, tremblements, dyspnée et convulsions.
L'exposition au tramadol (> à celle attendue chez l'homme) au cours d'études de toxicité couvrant toute la vie chez les rongeurs n'a montré aucun risque carcinogène, et les tests de mutagénicité in-vitro et in-vivo se sont avérés négatifs.
Aucun effet tératogène n'a été observé au cours des études chez l'animal (rat et lapin, avec des doses de tramadol jusqu’à 7 fois supérieures aux doses utilisées chez l'homme). Des effets embryotoxiques faibles (retards d'ossification) ont été observés au cours de ces études. Aucun effet sur la fertilité et le développement des descendants n'a été observé au cours de ces études.
Ethylcellulose, copovidone, dioxyde de silice, mannitol (E421), crospovidone, aspartam (E951), arôme menthe d’extraits végétaux, stéarate de magnésium.
Sans objet.
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver dans l’emballage d’origine
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Comprimés sous plaquettes thermoformées (Alu-PA/Alu/PVC).
Boîtes de 10, 20, 28, 30, 40, 50, 56, 60 et 100 comprimés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
MEDA PHARMA
25, boulevard de l'Amiral Bruix
75016 Paris
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 366 512-5: 10 comprimés orodispersibles sous plaquettes thermoformées (Alu-PA/Alu/PVC).
· 366 513-1: 20 comprimés orodispersibles sous plaquettes thermoformées (Alu-PA/Alu/PVC).
· 366 514-8: 28 comprimés orodispersibles sous plaquettes thermoformées (Alu-PA/Alu/PVC).
· 366 515-4: 30 comprimés orodispersibles sous plaquettes thermoformées (Alu-PA/Alu/PVC).
· 566 000-8: 40 comprimés orodispersibles sous plaquettes thermoformées (Alu-PA/Alu/PVC).
· 566 001-4: 50 comprimés orodispersibles sous plaquettes thermoformées (Alu-PA/Alu/PVC).
· 566 002-0: 56 comprimés orodispersibles sous plaquettes thermoformées (Alu-PA/Alu/PVC).
· 566 003-7: 60 comprimés orodispersibles sous plaquettes thermoformées (Alu-PA/Alu/PVC).
· 566 004-3: 100 comprimés orodispersibles sous plaquettes thermoformées (Alu-PA/Alu/PVC).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.