RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 09/01/2014
EBASTINE BROWN & BURK 10 mg, comprimé orodispersible
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Un comprimé orodispersible contient 10 mg d’ébastine.
Chaque comprimé contient 1,0 mg d’aspartam (E951).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé orodispersible.
Comprimé blanc à blanc cassé, rond, plat à bords biseautés, non enrobé, lisse sur les deux faces.
Épaisseur : 3,40 mm à 3,80 mm. Diamètre : 8,30 mm à 8,70 mm.
4.1. Indications thérapeutiques
EBASTINE BROWN & BURK 10 mg, comprimé orodispersible est indiqué dans :
· le traitement symptomatique de la rhinite allergique saisonnière et perannuelle, associée ou non à une conjonctivite allergique,
· urticaire.
4.2. Posologie et mode d'administration
Administration orale.
Rhinite / rhinoconjonctivite allergique
Adultes et enfants à partir de 12 ans
10 mg une fois par jour. En cas de symptômes sévères, une posologie de 20 mg une fois par jour est recommandée.
L’action d’EBASTINE BROWN & BURK 10 mg, comprimé orodispersible n’est pas affectée par la prise d’un repas. EBASTINE BROWN & BURK 10 mg, comprimé orodispersible peut être pris avant, pendant et après les repas.
Urticaire
Pour les adultes âgés de plus de 18 ans, la recommandation posologique est la suivante: 10 mg d’ébastine une fois par jour.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité d’EBASTINE BROWN & BURK 10 mg, comprimé orodispersible n’ont pas été établies chez les enfants âgés de moins de 12 ans.
Populations spécifiques
Chez les patients présentant une insuffisance rénale, aucune adaptation posologique n’est nécessaire pour un traitement ne dépassant pas 5 jours. Chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée, aucune adaptation posologique n’est nécessaire pour un traitement ne dépassant pas 7 jours.
Mode d’administration
Le comprimé orodispersible doit être placé sur la langue, où il se dissoudra ; il n’est pas nécessaire de prendre de l’eau ou un autre liquide.
Durée d’utilisation
La durée d’utilisation est fixée par le médecin.
Hypersensibilité connue à l’ébastine ou à l’un des excipients d’EBASTINE BROWN & BURK 10 mg, comprimé orodispersible.
Insuffisance hépatique sévère.
En raison de la présence d'aspartam, ce médicament est contre-indiqué en cas de phénylcétonurie.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Il convient d’être prudent lors de l’administration d’ébastine chez des patients présentant un allongement connu de l’intervalle QTc à l’ECG, une hypokaliémie, et en cas de traitement concomitant par des médicaments connus pour induire un allongement de l’intervalle QTc ou inhiber le système enzymatique des CYP450 2J2, 4F12 ou 3A4, tels que les antifongiques azolés et les macrolides (voir rubrique 4.5).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Lorsque de l’ébastine comprimé est pris au cours d’un repas, les concentrations plasmatiques et l’ASC du métabolite actif le plus important de l’ébastine augmentent d’un facteur de 1,5 à 2,0. Le Tmax reste inchangé. Aucune modification en terme d’efficacité clinique n’a été mise en évidence lors de la prise d’ébastine comprimé au cours d’un repas.
Des études portant sur l’administration concomitante d’ébastine et de kétoconazole ou d’érythromycine (substances actives connues pour induire un allongement de l’intervalle QTc) ont mis en évidence des interactions se manifestant par une élévation des taux plasmatiques de l’ébastine et par un allongement de l’intervalle QTc de seulement 10 ms environ, par rapport à l’administration du kétoconazole ou de l’érythromycine en monothérapie. L’utilisation concomitante de l’ébastine et du kétoconazole, de l’itraconazole, de l’érythromycine, de la clarithromycine et de la josamycine est déconseillée. Dans les études cliniques correspondantes, aucune interaction n’a été observée entre l’ébastine et la théophylline, la warfarine, la cimétidine, le diazépam ou l’alcool.
Grossesse
Les données sur l’utilisation de l’ébastine chez la femme enceinte sont limitées. Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effets nocifs directs ou indirects sur la reproduction (voir rubrique 5.3.).
Par mesure de précaution, il est préférable d’éviter l’utilisation d’EBASTINE BROWN & BURK 10 mg, comprimé orodispersible pendant la grossesse.
Allaitement
On ne sait pas si l’ébastine est excrétée dans le lait maternel. L’ébastine est excrétée dans le lait chez la rate.
EBASTINE BROWN & BURK 10 mg, comprimé orodispersible ne doit pas être utilisé pendant l’allaitement.
Fécondité
Il n’existe aucune donnée concernant les effets de l’ébastine sur la fécondité.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Un effet de l’ébastine sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines est peu probable. Une somnolence ou une torpeur ont été occasionnellement rapportées (voir rubrique 4.8). Si ces symptômes surviennent, ils peuvent avoir un effet négatif sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
Les conventions de fréquence suivantes constituent la base de la description des événements indésirables : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Affections psychiatriques
Très rare : nervosité générale.
Peu fréquent : insomnie.
Affections du système nerveux
Fréquent : somnolence, céphalées.
Très rare : trouble de la sensibilité.
Peu fréquent : étourdissements.
Affections cardiaques
Très rare : palpitations, tachycardie.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Peu fréquent : épistaxis, pharyngite, rhinite.
Affections gastro-intestinales
Fréquent : sécheresse de la bouche.
Peu fréquent : nausées, douleurs abdominales, dyspepsie.
Très rare : vomissements.
Affections hépatobiliaires
Très rare : tests hépatiques anormaux.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très rare : éruption cutanée, urticaire, dermatite.
Affections des organes de reproduction et du sein
Très rare : dysménorrhée.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Peu fréquent : étourdissements, asthénie, insomnie.
Très rare : œdème.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé doivent déclarer tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.
Dans des études menées avec des doses élevées (allant jusqu’à 100 mg), aucun signe ou symptôme spécifique de surdosage n’a été observé. Un surdosage peut accroître le risque de sédation et d’effets antimuscariniques.
En cas de surdosage, la pénétration dans le SNC est probablement faible mais ne peut être exclue, notamment chez les (jeunes) enfants. Une hyperthermie, des tremblements, une ataxie, des troubles de la coordination et une athétose suivie de convulsions sont à prévoir. Des hallucinations peuvent également survenir. Un coma profond peut survenir après une phase d’excitation. Une sédation peut survenir chez l’adulte. Des convulsions ont été rapportées dans des cas exceptionnels. Une alternance d’excitation et de somnolence peut survenir.
Traitement
Aucun antidote spécifique de l’ébastine n’est connu. Après un surdosage, un traitement symptomatique et une surveillance des fonctions vitales, incluant une surveillance électrocardiographique avec évaluation de l’intervalle QT pendant au moins 24 heures, sont indiqués. Une prise en charge en soins intensifs peut être requise en cas d’apparition de symptômes relevant du SNC.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antihistaminiques pour administration systémique, code ATC : R 06 AX 22
Des études in vitro et in vivo menées avec l’ébastine mettent en évidence une forte affinité pour les récepteurs H1 qui sont inhibés rapidement et de façon sélective sur une longue période.
Les fonctions centrales ne sont que légèrement altérées ; le risque de survenue d’effets anticholinergiques est faible mais ne peut être complètement exclu sur la base des études disponibles. Après une administration orale, ni l’ébastine, ni son métabolite actif ne traversent la barrière hémato-encéphalique. Cette caractéristique est cohérente avec le faible niveau de sédation établi dans les études expérimentales en rapport avec les effets de l’ébastine sur le système nerveux central.
Les données in vitro et in vivo démontrent que l’ébastine a un effet antagoniste puissant, avec une action prolongée et extrêmement sélective sur les récepteurs histaminiques H1, dénué d’effets anticholinergiques et d’effets indésirables sur le SNC.
Propriétés cliniques : des études utilisant des tests cutanés de provocation à l’histamine ont mis en évidence un effet antihistaminique statistiquement et cliniquement significatif, décelable une heure après l’ingestion et persistant pendant plus de 48 heures. Après l’arrêt du traitement d’une durée de 5 jours, l’effet antihistaminique a persisté pendant 72 heures. Cet effet est du à la concentration plasmatique du métabolite actif le plus important, la carébastine.
Après une administration répétée, l’inhibition des récepteurs périphériques restait constante, sans tachyphylaxie. Ces résultats semblent indiquer qu’à une posologie d’au moins 10 mg, l’ébastine entraîne une inhibition rapide, puissante et prolongée des récepteurs H1 périphériques, permettant ainsi une administration une fois par jour.
L’effet sédatif de l’ébastine a été étudié au moyen d’une électroencéphalographie pharmacologique, de tests cognitifs, de tests de coordination oculomotrice et sur la base d’une évaluation subjective. Aucune augmentation significative de la sédation n’a été observée à la posologie thérapeutique recommandée. Ces résultats sont conformes à ceux obtenus dans les études cliniques en double aveugle : l’incidence des effets sédatifs de l’ébastine est comparable à celle obtenue avec le placebo.
Les effets cardiaques possibles de l’ébastine ont été évalués lors d’études cliniques. Après une administration aux posologies recommandées, aucun allongement de l’intervalle QT ni aucun autre effet indésirable au niveau cardiaque n’a été observé dans des études spécifiques menées sur les effets cardiaques de l’ébastine.
À des doses répétées jusqu’à 100 mg par jour ou à une dose unique de 500 mg, une légère augmentation de la fréquence cardiaque par minute a été observée, entraînant une diminution de l’intervalle QT sans effet significatif sur l’intervalle QT corrigé (QTc). Bien qu’aucun effet sur l’intervalle QTc n’ait été observé avec des surdosages d’ébastine allant jusqu’à 60 mg par jour, des surdosages de 100 mg par jour ont entraîné un allongement statistiquement significatif, mais cliniquement non pertinent, de 10 ms (2,7 %).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après administration orale d’une dose unique de 20 mg, les concentrations maximales d’ébastine sont mesurées dans le sang au bout de 1 à 3 heures et sont en moyenne de 2,8 ng/ml. Les concentrations maximales du métabolite carébastine atteignent en moyenne 157 ng/ml.
Des études in vitro menées sur les microsomes hépatiques humains montrent que la métabolisation de l’ébastine en carébastine se fait principalement par l’intermédiaire du CYP3A4. L’administration concomitante d’ébastine et de kétoconazole ou d’érythromycine (tous deux inhibiteurs du CYP3A4) à des volontaires sains a été associée à des augmentations significatives des concentrations plasmatiques de l’ébastine et de la carébastine (voir rubrique 4.5).
L’ébastine et la carébastine sont liées à plus de 95 % aux protéines plasmatiques.
Aucune modification statistiquement pertinente du profil pharmacocinétique n’a été observée chez les patients âgés.
La pharmacocinétique de l’ébastine, ainsi que celle de son métabolite actif, la carébastine, s’est avérée linéaire dans la fenêtre posologique recommandée de 10 à 20 mg.
Dans une étude croisée entre les produits princeps d’ébastine lyophilisat oral versus ébastine comprimé pelliculé, les formes pharmaceutiques se sont avérées bioéquivalentes. L’ingestion d’eau après l’administration de Kestine Smelt 10 n’a pas eu d’incidence sur la disponibilité de l’ébastine.
Populations spécifiques
Patients présentant une insuffisance rénale :
Chez les patients présentant une insuffisance rénale légère ou modérée, recevant des posologies de 20 mg d’ébastine, l’ASC et la Cmax de la carébastine ont augmenté d’environ 50 et 80 % respectivement aux 1er et 5e jours du traitement. En outre, la concentration plasmatique de la carébastine non liée aux protéines et normalisée selon la posologie était 3 à 5 fois plus élevée que chez les volontaires sains. Chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère, l’ASC et la Cmax étaient égales à celles de volontaires sains. La pharmacocinétique de l’ébastine (ASC et Cmax) chez les patients atteints d’insuffisance rénale était égale à celle des volontaires sains.
Patients présentant une insuffisance hépatique :
Chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée, recevant des posologies de 20 mg d’ébastine, les concentrations plasmatiques de l’ébastine et de la carébastine aux 1er et 7e jours de traitement étaient similaires à celles des volontaires sains. Chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère et recevant 10 mg d’ébastine, la concentration plasmatique de la carébastine non liée aux protéines et normalisée selon la posologie était 2 à 3 fois plus élevée que chez les volontaires sains et que chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, de toxicologie en administration répétée, de génotoxicité, de cancérogénèse, et des fonctions de reproduction et de développement, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme.
Mannitol (E421),
Aspartam (E951),
Dioxyde de silice (E551),
Stéarate de magnésium (E572),
Arôme menthe poivrée (Powdarome peppermint premium contenant notamment : maltodextrine, gomme arabique (E414), pulégone).
Sans objet.
2 ans.
Après première ouverture du conditionnement : 6 mois.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Plaquettes (Aluminium/Aluminium) et plaquettes (PVC/PE/PVDC-Aluminium) contenant 7, 10, 14, 20, 28, 30, 50 et 100 comprimés.
Pilulier (PEHD) muni d’un bouchon à vis en PEHD contenant 100 comprimés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
BROWN & BURK UK LTD
5 Marryat Close
Hounslow West
Middlesex
TW4 5DQ
ROYAUME-UNI
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 276 981-6 ou 34009 276 981 6 3 : 7 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
· 276 982-2 ou 34009 276 982 2 4 : 10 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
· 276 983-9 ou 34009 276 983 9 2 : 14 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
· 276 984-5 ou 34009 276 984 5 3 : 20 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
· 276 985-1 ou 34009 276 985 1 4 : 28 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
· 276 986-8 ou 34009 276 986 8 2 : 30 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
· 276 987-4 ou 34009 276 987 4 3 : 7 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium).
· 276 988-0 ou 34009 276 988 0 4 : 10 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium).
· 276 989-7 ou 34009 276 989 7 2 : 14 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium).
· 276 990-5 ou 34009 276 990 5 4 : 20 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium).
· 276 991-1 ou 34009 276 991 1 5 : 28 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium).
· 276 992-8 ou 34009 276 992 8 3 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium).
· 586 106-6 ou 34009 586 106 6 0 : 50 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
· 586 107-2 ou 34009 586 107 2 1 : 100 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
· 586 108-9 ou 34009 586 108 9 9 : 50 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium).
· 586 109-5 ou 34009 586 109 5 0 : 100 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium).
· 586 110-3 ou 34009 586 110 3 2 : 100 comprimés en pilulier (PEHD).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste II.