RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 09/07/2013
DESOGESTREL/ETHINYLESTRADIOL BIOGARANCONTINU 150 microgrammes/30 microgrammes, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
21 comprimés pelliculés blancs ou presque blancs :
Chaque comprimé pelliculé contient 150 microgrammes de désogestrel et 30 microgrammes d’éthinylestradiol.
Excipient : 67,66 mg de lactose monohydraté.
7 comprimés pelliculés verts inactifs :
Le comprimé inactif ne contient aucune substance active.
Excipients : 37,26 mg de lactose anhydre et 0,003 mg de colorant jaune orangé S (E110).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Le comprimé actif pelliculé est blanc ou presque blanc, rond, biconvexe, d’environ 6 mm de diamètre. Une face porte l’inscription « P8 » et l’autre face porte l’inscription « RG ».
Le comprimé inactif pelliculé est vert, rond, biconvexe, d’environ 6 mm de diamètre, sans inscription.
4.1. Indications thérapeutiques
4.2. Posologie et mode d'administration
Comment prendre DESOGESTREL/ETHINYLESTRADIOL BIOGARANCONTINU
Les comprimés doivent être pris selon l’ordre indiqué sur la plaquette, chaque jour au même moment de la journée. Les comprimés doivent être pris sans interruption. Prendre un comprimé par jour pendant 28 jours consécutifs. Chaque plaquette suivante doit être commencée après avoir pris le dernier comprimé de la plaquette précédente. Une hémorragie de privation débute habituellement 2 ou 3 jours après le début de la prise des comprimés inactif. Il se peut qu’elle ne soit pas terminée au moment d’entamer la plaquette suivante.
Comment commencer à utiliser DESOGESTREL/ETHINYLESTRADIOL BIOGARANCONTINU
Absence de contraception hormonale le mois précédent
La prise des comprimés doit commencer le 1er jour du cycle menstruel normal (c.-à-d. le premier jour des règles). Il est également possible de commencer la prise entre le 2ème et le 5ème jour mais, pendant le premier cycle, l’utilisation simultanée d’une méthode contraceptive mécanique (barrière) est recommandée pendant les 7 premiers jours de la prise des comprimés.
Relais d'une autre méthode contraceptive estroprogestative (contraceptif oral combiné (COC), anneau vaginal ou système transdermique (patch)) :
Prendre de préférence le 1er comprimé de DESOGESTREL/ETHINYLESTRADIOL BIOGARANCONTINU le jour suivant la prise du dernier comprimé actif du contraceptif précédent ou au plus tard le jour qui suit la période habituelle d'arrêt des comprimés ou après la prise du dernier comprimé inactif du contraceptif précédent. En relais d’un anneau vaginal ou d’un patch, prendre le 1er comprimé de DESOGESTREL/ETHINYLESTRADIOL BIOGARANCONTINU de préférence le jour du retrait ou au plus tard le jour prévu pour la nouvelle pose.
Relais d’une contraception progestative seule (pilule microdosée, forme injectable, implant) ou d’un système intra-utérin (SIU) contenant un progestatif :
Le relais d’une contraception microdosée peut se faire à tout moment du cycle. Le relais d’un implant ou d’un SIU contenant un progestatif se fait le jour du retrait, ou le jour prévu pour la nouvelle injection s’il s’agit du relais d’un contraceptif injectable. Dans tous les cas, il est recommandé d’utiliser une méthode complémentaire de contraception non hormonale pendant les 7 premiers jours de traitement.
Après une interruption de grossesse du premier trimestre
Il est possible de débuter DESOGESTREL/ETHINYLESTRADIOL BIOGARANCONTINU immédiatement. Il n’est pas nécessaire d’utiliser une méthode complémentaire de contraception.
Après un accouchement ou une interruption de grossesse du deuxième trimestre
En cas d’allaitement, voir rubrique 4.6.
Il sera conseillé aux femmes de commencer DESOGESTREL/ETHINYLESTRADIOL BIOGARANCONTINU 21 à 28 jours après un accouchement ou un avortement au cours du deuxième trimestre. Si cette contraception est démarrée plus tardivement, il leur sera recommandé d’utiliser en plus une méthode contraceptive mécanique (barrière) pendant les 7 premiers jours de traitement. Cependant, si des rapports sexuels ont déjà eu lieu, il convient d’exclure une éventuelle grossesse avant le début effectif de la prise du COC ou d’attendre les premières règles.
Conduite à tenir en cas de comprimés oubliés
L’oubli de comprimés verts correspond à l’oubli de comprimés inactifs et n’a donc pas de réelle importance. Cependant, les comprimés verts oubliés doivent être jetés pour éviter de prolonger involontairement la période de prise des comprimés inactifs. Les conseils suivants s’appliquent uniquement en cas d’oubli de comprimés actifs (comprimés blancs).
Si l’oubli du comprimé est constaté dans les 12 heures après l’heure habituelle de la prise, la protection contraceptive n’est pas diminuée. Prendre immédiatement le comprimé oublié, et poursuivre la prise du COC normalement en prenant le comprimé suivant à l'heure habituelle.
Si l’oubli du comprimé est constaté plus de 12 heures après l’heure habituelle de la prise, la protection contraceptive n’est plus assurée. La conduite à tenir en cas d’oubli de comprimé sera guidée par les deux règles de base suivantes :
· la prise de comprimés ne doit jamais être interrompue pendant plus de 7 jours
· 7 jours de prise ininterrompue du traitement sont nécessaires pour obtenir une inhibition correcte de l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien.
Par conséquent, les conseils suivants pourront être donnés dans le cadre de la pratique quotidienne :
Semaine 1
L’utilisatrice devra prendre le dernier comprimé oublié dès que l’oubli est constaté, même si cela implique la prise de deux comprimés en même temps. Les comprimés suivants devront être pris à l’heure habituelle. En outre, une méthode contraceptive mécanique (par exemple un préservatif) devra être utilisée pendant les 7 jours suivants. Si des rapports sexuels ont eu lieu au cours des 7 jours précédents, la possibilité d’une grossesse devra être envisagée. Le risque de grossesse est d'autant plus élevé que le nombre de comprimés oubliés est important ou que la date de l'oubli est proche de l’intervalle de prise des comprimés verts inactifs.
Semaine 2
L’utilisatrice devra prendre le dernier comprimé oublié dès que l’oubli est constaté, même si cela implique la prise de deux comprimés en même temps. Les comprimés suivants devront être pris à l’heure habituelle. Si les comprimés ont été pris correctement les 7 jours précédant le premier comprimé oublié, aucune mesure contraceptive complémentaire n’est nécessaire.
Cependant, si ce n’est pas le cas, ou en cas d’oubli de plusieurs comprimés, il conviendra de recommander à l’utilisatrice de prendre des précautions complémentaires pendant 7 jours.
Semaine 3
Le risque de diminution de l’activité contraceptive est maximal en raison de la proximité de la période de 7 jours de prise des comprimés inactifs. Il est cependant possible d’empêcher la diminution de l’effet contraceptif en ajustant le calendrier de prise des comprimés. Par conséquent, il n’est pas nécessaire d’avoir recours à un moyen de contraception complémentaire si l’une des deux règles ci-dessous est respectée, tant que tous les comprimés ont été pris correctement au cours des 7 jours précédant le comprimé oublié. Si ce n’est pas le cas, il conviendra de recommander à l’utilisatrice de suivre la première de ces deux options et d’utiliser en même temps un autre moyen de contraception au cours des 7 jours suivants.
Schéma 1 :
L’utilisatrice devra prendre le dernier comprimé oublié dès que l’oubli est constaté, même si cela implique la prise de deux comprimés en même temps. Elle continuera ensuite à prendre les comprimés à l’heure habituelle jusqu’à ce qu’elle ait pris tous les comprimés actifs. Les 7 comprimés verts (les comprimés inactifs) doivent être jetés. La plaquette suivante doit être commencée immédiatement. Il est peu probable que l’utilisatrice ait des règles avant la fin de la seconde plaquette mais elle peut avoir des « spottings » ou des métrorragies pendant la prise de comprimés.
Schéma 2 :
L’utilisatrice peut également arrêter de prendre les comprimés actifs de la plaquette actuelle. Dans ce cas, elle doit alors prendre les comprimés verts (comprimés inactif) pendant une période de 7 jours maximum, incluant le nombre de jours où des comprimés ont été oubliés, et continuera ensuite avec la nouvelle plaquette.
Si l’utilisatrice a oublié plusieurs comprimés et que ses règles ne surviennent pas au cours de la première période normale de prise des comprimés inactif, la possibilité d’une grossesse devra être envisagée.
Conduite à tenir en cas de vomissements ou de diarrhée sévère
Si des vomissements ou une diarrhée sévère surviennent dans les 3 à 4 heures suivant la prise du comprimé, l’absorption du comprimé peut ne pas être complète. Si des vomissements surviennent dans les 3 à 4 heures suivant la prise du comprimé actif, un nouveau comprimé (de remplacement) devra être pris dès que possible. Le nouveau comprimé devra si possible être pris dans les 12 heures qui suivent l’heure habituelle de prise du comprimé. Si plus de 12 heures se sont écoulées, les consignes concernant les oublis de comprimés décrites plus haut dans la rubrique 4.2 s’appliquent. Si l’utilisatrice ne veut pas modifier son calendrier normal de prise des comprimés, elle devra prendre le ou les autre(s) comprimé(s) dans une autre plaquette.
Comment retarder une hémorragie de privation
Pour retarder ses règles, l’utilisatrice doit commencer une nouvelle plaquette de DESOGESTREL/ETHINYLESTRADIOL BIOGARANCONTINU sans prendre les comprimés inactifs de la plaquette en cours. Les règles peuvent être retardées jusqu'à la fin des comprimés actifs de la seconde plaquette si nécessaire.
Pendant cette période, des métrorragies ou des « spottings » peuvent se produire.
L’utilisatrice peut ensuite reprendre DESOGESTREL/ETHINYLESTRADIOL BIOGARANCONTINU normalement après la prise des comprimés inactifs.
Pour décaler ses règles à un autre jour de la semaine que celui auquel elle est habituée avec le schéma en cours, il convient de lui conseiller de raccourcir la durée de la période de prise des comprimés inactif suivante d’autant de jours qu’elle le désire. Il est possible de décaler la survenue des règles à un autre jour de la semaine en raccourcissant la durée de la prise des comprimés inactifs du nombre de jours nécessaires.
Comme pour un retard de règles, plus l'intervalle est court, plus le risque d'absence d'hémorragie de privation et de survenue de métrorragies ou de « spottings » lors de la prise des comprimés de la plaquette suivante est important.
Les contraceptifs oraux combinés (COC) ne doivent pas être utilisés en présence des affections énumérées ci-dessous. Si l’une de ces affections survient pour la première fois au cours de l’utilisation d’un COC, le traitement devra être immédiatement interrompu.
· Thrombose veineuse ou antécédent de thrombose veineuse (thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire).
· Thrombose artérielle ou antécédent de thrombose artérielle (par exemple infarctus du myocarde), ou signes précurseurs de thrombose (par exemple: angor et accident ischémique transitoire).
· Accident Vasculaire Cérébral (AVC) ou antécédent d'AVC.
· Prédisposition héréditaire ou acquise à la thrombose veineuse ou artérielle (résistance à la protéine C activée (APC)), déficit en antithrombine III, déficit en protéine C, déficit en protéine S, hyperhomocystéinémie et anticorps anti-phospholipides (anticorps anti-cardiolipine, anticoagulant lupique).
· Présence d’un facteur de risque sévère ou de plusieurs facteurs de risques de thrombose veineuse ou artérielle :
o Diabète avec complications vasculaires,
o Hypertension artérielle sévère,
o Dyslipoprotéinémie sévère.
· Pancréatite ou antécédent de pancréatite associée à une hypertriglycéridémie sévère.
· Présence ou antécédent d’affection hépatique sévère tant que les paramètres de la fonction hépatique ne sont pas normalisés.
· Tumeur hépatique (bénigne ou maligne) évolutive ou ancienne.
· Tumeur maligne hormono-dépendante connue ou suspectée (exemple: organes génitaux ou seins).
· Hyperplasie endométriale.
· Hémorragies génitales non diagnostiquées.
· Grossesse connue ou suspectée.
· Migraine sévère récente ou antécédents de migraine récurrente avec symptômes neurologiques focaux (voir rubrique 4.4.1).
· Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
En cas de présence de l’une des affections ou de l’un des facteurs de risque mentionnés ci-dessous, il conviendra de peser les bénéfices de l’utilisation du COC par rapport aux éventuels risques pour chaque cas et d’en parler avec la patiente avant qu’elle ne décide de commencer à utiliser cette contraception. En cas d’aggravation, d’exacerbation ou de survenue pour la première fois de l’une de ces affections ou de l’un de ces facteurs de risque, la patiente devra contacter son médecin. Celui-ci décidera ensuite s’il doit ou non interrompre l’utilisation du COC.
1. Troubles circulatoires
Des études épidémiologiques ont montré que l’incidence des évènements thromboemboliques veineux chez les utilisatrices de contraceptifs oraux faiblement dosés en estrogènes (COC contenant <50 µg d’éthinylestradiol) (comme DESOGESTREL/ETHINYLESTRADIOL BIOGARANCONTINU) était comprise entre 20 et 40 cas pour 100 000 années-femmes, mais cette estimation des risques varie en fonction du progestatif. A titre de comparaison, l’incidence des évènements thromboemboliques veineux est de 5 à 10 cas pour 100 000 années-femmes chez les non-utilisatrices. L’utilisation de tout COC entraîne une augmentation du risque thromboembolique veineux par rapport à une non-utilisation. L’augmentation du risque thromboembolique veineux est plus élevée au cours de la première année d’utilisation d’un COC. L’incidence des évènements thromboemboliques veineux associés à la grossesse est estimée à 60 cas pour 100 000 grossesses. Dans 1 à 2 % des cas, les évènements thromboemboliques veineux ont une évolution fatale.
Certaines études épidémiologiques ont également associé l’utilisation de COCs à une augmentation du risque thromboembolique artériel (infarctus du myocarde, accident ischémique transitoire).
Le risque relatif global de survenue de troubles thromboemboliques veineux a été estimé entre 1,5 et 2,0 pour les contraceptifs contenant 30 μg d’éthinylestradiol associé à du désogestrel ou du gestodène par rapport à ceux contenant moins de 50 μg d’éthinylestradiol et du lévonorgestrel. L’incidence de survenue de troubles thromboemboliques veineux pour les contraceptifs contenant moins de 50 μg d’éthinylestradiol et du lévonorgestrel est d’environ 20 cas pour 100 000 années-femmes d’utilisation. En ce qui concerne DESOGESTREL/ETHINYLESTRADIOL BIOGARANCONTINU, l’incidence est d’environ 30 à 40 cas pour 100 000 années-femmes d’utilisation, c.-à-d. 10 à 20 cas supplémentaires pour 100 000 années-femmes d’utilisation. L’impact du risque relatif sur le nombre de cas supplémentaires de troubles thromboemboliques veineux serait plus important au cours de la première année d’utilisation d’un COC lorsque le risque de troubles thromboemboliques veineux avec tous les COC est le plus élevé.
Quelques très rares cas de thrombose affectant d’autres vaisseaux sanguins, par ex. les veines ou artères hépatiques, mésentériques, rénales, cérébrales ou rétiniennes, ont été rapportés chez les utilisatrices de pilule contraceptive. Il n’existe aucun consensus sur le lien entre la survenue de ces événements et l’utilisation de contraceptifs hormonaux.
Les symptômes d'événement thromboembolique veineux ou artériel peuvent être les suivants :
· douleur et/ou œdème unilatéral(e) inhabituel(le) dans la jambe,
· douleur intense soudaine dans la poitrine, irradiant ou non dans le bras gauche,
· essoufflement soudain,
· toux d’apparition brutale,
· toute céphalée inhabituelle, sévère, prolongée,
· cécité brutale, partielle ou totale,
· diplopie,
· trouble de l’élocution ou aphasie,
· vertiges,
· collapsus avec ou sans convulsions focalisées,
· faiblesse ou engourdissement très prononcé touchant brusquement un côté ou une partie du corps,
· troubles moteurs,
· douleur abdominale aiguë.
Il est recommandé de signaler expressément aux utilisatrices de COC de contacter leur médecin en cas d’éventuels symptômes de thrombose. En cas de suspicion de thrombose, il convient d’interrompre l’utilisation du COC.
Chez les utilisatrices de COC, le risque de complications thromboemboliques veineuses augmente :
· avec l’âge,
· en cas d’antécédents familiaux d'accidents thromboemboliques veineux (chez un frère, une sœur ou chez un parent relativement jeune). En cas de suspicion de prédisposition héréditaire, la patiente devra être orientée vers un spécialiste pour avis avant de décider d’une éventuelle utilisation d’un COC,
· en cas d’immobilisation prolongée, d’intervention chirurgicale importante, de chirurgie des membres inférieurs ou tout traumatisme important. Dans ces cas, il est recommandé d’interrompre la contraception (au moins 4 semaines avant une intervention chirurgicale programmée) et de ne la reprendre que deux semaines au moins après la reprise d’une mobilisation complète. Un traitement antithrombotique devra être envisagé si la contraception orale n’a pas été interrompue à l’avance,
· avec l’obésité (indice de masse corporelle supérieur à 30 kg/m²),
· la responsabilité des varices et des thrombophlébites superficielles dans la survenue ou l'aggravation d'une thrombose veineuse n'est pas établie.
Chez les utilisatrices de COC, le risque de complications thromboemboliques artérielles ou d’accident vasculaire cérébral augmente :
· avec l’âge,
· avec le tabagisme (il est fortement conseillé aux femmes de plus de 35 ans de ne pas fumer si elles souhaitent utiliser un COC),
· avec les dyslipoprotéinémies,
· avec l’hypertension artérielle,
· en cas de migraines,
· en cas d’obésité (indice de masse corporelle supérieur à 30 kg/m²),
· en cas d'antécédents familiaux d'accidents thromboemboliques artériels (chez un frère, une sœur ou chez un parent relativement jeune). En cas de suspicion de prédisposition héréditaire, il convient de demander l'avis d'un spécialiste avant de prescrire une contraception orale,
· en présence de valvulopathies cardiaques,
· en cas de fibrillation auriculaire.
La présence d'un facteur de risque grave ou de plusieurs facteurs de risque de maladie veineuse ou artérielle peut également constituer une contre-indication. La possibilité d’un traitement anticoagulant pourra être envisagée.
Il est recommandé de signaler expressément aux utilisatrices de COC de contacter leur médecin en cas d’éventuels symptômes de thrombose. En cas de suspicion ou de survenue de thrombose, il convient d’interrompre l’utilisation du COC. Une autre méthode de contraception appropriée devra être instaurée en raison du potentiel tératogène du traitement anticoagulant (coumariniques).
Il convient de tenir compte de l’augmentation du risque de thromboembolie survenant lors du post-partum (voir rubrique 4.6 pour des informations sur « Grossesse et allaitement »).
Les autres affections qui ont été associées à des accidents vasculaires comprennent le diabète sucré, le lupus érythémateux disséminé, le syndrome hémolytique et urémique, une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (maladie de Crohn ou rectocolite hémorragique) et la drépanocytose.
Une augmentation de la fréquence ou de la sévérité des migraines au cours de l’utilisation de COC (prodrome éventuel d’un accident vasculaire cérébral) peut justifier l’arrêt immédiat du COC.
2. Cancers
Certaines études épidémiologiques suggèrent que les contraceptifs oraux pourraient être associés à une augmentation du risque de cancer du col de l'utérus chez les utilisatrices de COC à long terme. Il n'est cependant pas établi si ces pathologies sont dues à d'autres facteurs comme le comportement sexuel et le papillomavirus virus humain (HPV).
Une méta-analyse de 54 études épidémiologiques a conclu qu'il existe une légère augmentation du risque relatif (RR = 1,24) de cancer du sein chez les femmes sous contraception orale. Cette majoration du risque disparaît progressivement au cours des 10 ans qui suivent l’arrêt d'une contraception orale.
Le cancer du sein étant rare chez les femmes de moins de 40 ans, le nombre plus élevé de cancers diagnostiqués chez les utilisatrices habituelles ou nouvelles utilisatrices d'une contraception orale reste faible par rapport au risque global de cancer du sein.
Ces études ne permettent pas d'établir une relation de causalité. Il est possible que, chez les utilisatrices de contraception orale, cette augmentation du risque soit due à un diagnostic plus précoce du cancer du sein, aux effets biologiques de cette contraception ou à l'association des deux. Les cancers du sein diagnostiqués chez les utilisatrices ont tendance à être moins évolués cliniquement par rapport à ceux diagnostiqués chez des femmes n'en ayant jamais utilisé.
Dans de rares cas, des tumeurs bénignes du foie, et dans de plus rares cas encore, des tumeurs malignes du foie ont été rapportées chez des utilisatrices de contraceptifs oraux. Dans des cas isolés, ces tumeurs ont conduit à des hémorragies intra-abdominales mettant en jeu le pronostic vital. Chez les femmes sous contraceptifs oraux, la survenue de douleurs de la partie supérieure de l'abdomen, d'augmentation du volume du foie ou de signes d'hémorragie intra-abdominale doit faire évoquer une tumeur hépatique.
La taille des fibromyomes utérins peut changer après l’administration de COC.
L’utilisation de contraceptifs oraux plus fortement dosés (50 µg éthinylestradiol) diminue le risque de cancer de l’endomètre et de l’ovaire. Ceci demande à être confirmé avec les contraceptifs oraux plus faiblement dosés.
3. Autres pathologies
Chez les femmes atteintes d'hypertriglycéridémie ou ayant des antécédents familiaux d'hypertriglycéridémie, un risque accru de pancréatite peut survenir en cas d’utilisation d'une contraception orale.
Une augmentation modérée de la pression artérielle a été observée chez de nombreuses femmes sous contraception orale : rarement cliniquement significative. Une interruption immédiate de la contraception orale n’est justifiée que dans ces rares cas. Aucune relation systématique entre l’utilisation d’un COC et une hypertension clinique n’a été établie.
La persistance de chiffres tensionnels élevés ou le non contrôle des chiffres tensionnels par un traitement antihypertenseur chez une femme hypertendue prenant une contraception orale doit faire interrompre celle-ci.
Cette contraception pourra éventuellement être reprise après normalisation des chiffres tensionnels par un traitement antihypertenseur.
La survenue ou l'aggravation des pathologies suivantes a été observée au cours de la grossesse ou chez des femmes prenant des contraceptifs oraux, bien que la responsabilité des estroprogestatifs n'ait pu être établie : ictère et/ou prurit dû à une cholestase, lithiase biliaire, porphyrie, lupus érythémateux disséminé, syndrome hémolytico-urémique, chorée de Sydenham, herpès gravidique, hypoacousie par otosclérose.
Chez les femmes présentant un angioedème héréditaire, les estrogènes exogènes peuvent induire ou aggraver des symptômes d’angioedème.
La survenue d'anomalies hépatiques aiguës ou chroniques peut nécessiter l'arrêt des contraceptifs oraux jusqu'à la normalisation des paramètres hépatiques.
La récidive d'un ictère cholestatique et/ou d'un prurit liés à une cholestase survenue au cours d'une grossesse précédente ou de la prise antérieure d'hormones stéroïdiennes doit faire arrêter les contraceptifs oraux.
Bien que les COC puissent exercer un effet sur la résistance périphérique à l’insuline et sur la tolérance au glucose, rien n’indique qu’il soit nécessaire de modifier le schéma thérapeutique des diabétiques prenant des COC. Les femmes diabétiques devront cependant faire l’objet d’une surveillance étroite pendant l’utilisation des COC.
Des cas d'aggravations de dépression endogène, d'épilepsie, de maladie de Crohn et de rectocolite hémorragique ont été observés sous contraceptifs oraux.
Un chloasma peut survenir, en particulier chez les femmes ayant des antécédents de chloasma gravidique. Les femmes ayant une prédisposition au chloasma sous contraceptifs oraux doivent éviter de s'exposer au soleil ou aux rayons ultra-violets.
Excipients
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patientes présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
Ce médicament contient un agent colorant azoïque le jaune orangé S (E110) et peut provoquer des réactions allergiques.
Examen/consultation médical(e)
Avant l’instauration ou la reprise de DESOGESTREL/ETHINYLESTRADIOL BIOGARANCONTINU, il convient d’effectuer un examen médical complet (y compris les antécédents familiaux) et d’exclure toute grossesse. La pression artérielle doit être mesurée et un examen physique doit être effectué, en tenant compte des contre-indications (voir rubrique 4.3) et des mises en garde (voir rubrique 4.4). Il convient également de recommander à l’utilisatrice de lire attentivement la notice du médicament et de se conformer aux recommandations données. La fréquence et la nature des examens pratiqués tiendront compte des recommandations médicales établies et seront adaptées à chaque patiente.
Les femmes doivent être informées que les contraceptifs oraux ne protègent pas contre l'infection à VIH (SIDA) ou les autres maladies sexuellement transmissibles.
Diminution de l’efficacité
L’efficacité des COC peut diminuer en cas d’oubli de comprimés (voir rubrique 4.2), de vomissements ou de diarrhée sévère (voir rubrique 4.2) ou de prise concomitante d’autres médicaments (voir rubrique 4.5).
Troubles du cycle
Avec tous les COC, des saignements irréguliers (spottings ou métrorragies) peuvent survenir, notamment au cours des premiers mois d’utilisation. Par conséquent, une évaluation médicale pour des saignements irréguliers n’est pertinente qu’après une période d’adaptation d’environ trois cycles.
Si des saignements irréguliers persistent ou surviennent après des cycles jusque-là réguliers, il faudra envisager des causes non hormonales, et des mesures diagnostiques appropriées sont indiquées afin d’exclure toute tumeur maligne ou grossesse. Ces mesures peuvent comprendre un curetage.
Chez certaines femmes, les hémorragies de privation peuvent ne pas se produire au cours de la période de la prise de comprimés inactif. Si le COC a été pris conformément aux instructions décrites à la rubrique 4.2, il est peu probable que l’utilisatrice soit enceinte. Toutefois, si le COC n’a pas été pris conformément à ces instructions avant la première absence d’hémorragie de privation ou si deux absences d’hémorragies de privation surviennent, il conviendra d’exclure toute grossesse avant de poursuivre l’utilisation du COC.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Influence d’autres médicaments sur DESOGESTREL/ETHINYLESTRADIOL BIOGARANCONTINU
Des interactions conduisant à une augmentation de la clairance des hormones sexuelles peuvent entraîner des saignements irréguliers (métrorragies) et une diminution de l’effet contraceptif.
Ceci a été établi avec les hydantoïnes, le phénobarbital, la primidone, la carbamazépine, la rifampicine et le bosentan. Possiblement, l’oxcarbazepine, le topiramate, le felbamate, la griséofulvine et la névirapine peuvent avoir les mêmes effets. Il semble que cette interaction soit basée sur les propriétés d’induction enzymatique hépatique de ces médicaments. L’induction enzymatique maximale ne s’observe généralement que 2 à 3 semaines après le début du traitement, mais elle peut persister pendant au moins 4 semaines après l’arrêt du traitement.
Les femmes prenant pendant une courte durée (une semaine maximum) un des médicaments cités ci-dessus ou un médicament appartenant à l’une des classes citées ci-dessus doivent utiliser temporairement une méthode contraceptive mécanique (barrière) en plus du COC, c.-à-d. pendant toute la durée du traitement concomitant et pendant les 7 jours qui suivent l’arrêt de ce traitement. Pour les femmes recevant un traitement par la rifampicine, une méthode contraceptive mécanique (barrière) doit être utilisée en plus du COC pendant toute la durée de l’administration de la rifampicine et pendant 28 jours après l’arrêt de ce médicament. Si la prise du médicament concomitant va au-delà de la fin des comprimés de la plaquette du COC, l’utilisatrice doit commencer la nouvelle plaquette sans observer la période habituelle réservée à la prise de comprimés inactif.
Chez les femmes prenant un traitement à long terme par des substances actives ayant une action inductrice sur les enzymes hépatiques, une autre méthode de contraception fiable, non hormonale est recommandée.
La plante médicinale millepertuis (Hypericum perforatum) ne doit pas être prise simultanément avec ce médicament car elle pourrait potentiellement résulter en un échec de la contraception. Des métrorragies et des grossesses non désirées ont été rapportées, dues au millepertuis qui possède un effet inducteur sur les enzymes responsables de la dégradation du médicament. L’effet inducteur peut se prolonger pendant au moins 2 semaines après l’arrêt du traitement à base de millepertuis.
L’administration concomitante de ritonavir avec un COC fixe entraîne une diminution de l’ASC moyenne de l’éthinylestradiol de 41 % ; une augmentation des doses de COC contenant de l’éthinylestradiol ou l’utilisation d’autres méthodes contraceptives devra être envisagée.
Influence de DESOGESTREL/ETHINYLESTRADIOL BIOGARANCONTINU sur d’autres médicaments
Les contraceptifs oraux peuvent avoir un effet sur le métabolisme de certaines autres substances actives.
Par exemple, les concentrations plasmatiques et tissulaires de la lamotrigine peuvent soit augmenter soit diminuer.
Examens biologiques
L’utilisation de contraceptifs oraux peut modifier les résultats de certains examens biologiques, tels que : les tests fonctionnels hépatiques, thyroïdiens, surrénaliens et rénaux, le taux plasmatique des protéines (porteuses) comme la corticosteroid-binding globulin (CBG) et des fractions lipidiques/lipoprotéiniques, les paramètres du métabolisme glucidique, les paramètres de la coagulation et de la fibrinolyse. Les modifications restent en général dans les limites de la normale.
DESOGESTREL/ETHINYLESTRADIOL BIOGARANCONTINU n’est pas indiqué pendant la grossesse.
Si une grossesse survient au cours de l’utilisation de DESOGESTREL/ETHINYLESTRADIOL BIOGARANCONTINU, la prise de DESOGESTREL/ETHINYLESTRADIOL BIOGARANCONTINU doit immédiatement être interrompue.
De nombreuses études épidémiologiques n’ont pas révélé d’augmentation du risque d’anomalies congénitales chez les enfants nés de femmes ayant utilisé un contraceptif oral avant la grossesse.
Aucun effet tératogène n’a été observé lorsqu’un contraceptif oral combiné a été pris par erreur en début de grossesse.
Allaitement
L’utilisation de COC n’est pas recommandée avant que la mère qui allaite ait complètement sevré son enfant. De petites quantités de stéroïdes contraceptifs et/ou de leurs métabolites peuvent être excrétées dans le lait lors de l’utilisation d’un COC. Ces quantités peuvent avoir des répercussions sur l’enfant.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
DESOGESTREL/ETHINYLESTRADIOL BIOGARANCONTINU n’a aucun effet sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
Pour les effets indésirables graves chez les utilisatrices de COC, voir la rubrique 4.4.
Il existe un risque accru de thromboembolie veineuse chez toutes les femmes qui utilisent un COC. Pour toute information relative aux différences de risque entre les COC, voir la rubrique 4.4.
Classe de systèmes d’organes |
Très fréquent (> 1/10) |
Fréquent (≥1/100 ; <1/10) |
Peu fréquent (≥ 1/1000; <1/100 |
Rare (< 1/1000) |
Infections et infestations |
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Candidose vaginale |
Affections du système immunitaire |
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Hypersensibilité |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
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Rétention hydrique |
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Affections psychiatriques |
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Humeur dépressive Altération de l’humeur
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Diminution de la libido
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Augmentation de la libido
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Affections du système nerveux |
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Céphalées Vertiges Nervosité |
Migraine |
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Affections oculaires |
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Intolérance aux lentilles de contact |
Troubles de l’oreille et du labyrinthe |
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Otospongiose |
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Affections vasculaires |
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Hypertension |
Thrombo-embolie |
Affections gastro-intestinales |
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Nausées Douleurs abdominales |
Diarrhée Vomissements
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Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
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Acné |
Éruption cutanée Urticaire |
Érythème noueux Érythème polymorphe Prurit Alopécie |
Affections des organes de reproduction et du sein |
Saignements irréguliers |
Aménorrhée Tension mammaire Douleur mammaire Métrorragie |
Hypertrophie mammaire |
Pertes vaginales Écoulements mammaires |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
Prise de poids |
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Les effets indésirables graves suivants ont été observés chez des femmes utilisatrices de COC et sont également évoqués à la rubrique 4.4 :
· accidents thrombo-emboliques veineux.
· accidents thrombo-emboliques artériels.
· hypertension artérielle.
· tumeurs hépatiques.
· survenue ou aggravation d’affections dont l’association avec les COC n’est pas certaine : maladie de Crohn, rectocolite hémorragique, épilepsie, migraine, endométriose, myome utérin, porphyrie, lupus érythémateux disséminé, herpès gravidique, chorée de Sydenham, syndrome hémolytique et urémique, ictère cholestatique.
· chloasma.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet
une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.
Aucun effet nocif grave n’a été rapporté après un surdosage. Les symptômes susceptibles d’apparaître dans un tel cas sont les suivants : nausées, vomissements et chez les jeunes filles, légers saignements vaginaux. Il n’existe pas d’antidote et le traitement doit être purement symptomatique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Progestatifs et estrogènes en association fixe, code ATC : G03AA09.
L’effet contraceptif des COC repose sur l’interaction de différents facteurs, dont les plus importants sont l’inhibition de l’ovulation et les modifications de la glaire cervicale.
Outre une protection contre la grossesse, les COC possèdent plusieurs propriétés bénéfiques, qui à côté des propriétés négatives (voir Mises en garde, Effets indésirables), peuvent être utiles pour décider de la méthode de contraception. Le cycle est plus régulier, les règles sont souvent moins douloureuses et les saignements moins abondants. Cette dernière observation peut entraîner une diminution de la fréquence des carences en fer. Dans le plus grand essai multicentrique (n= 23 258 cycles), l’indice de Pearl non corrigé était estimé à 0,1 (intervalle de confiance à 95 % : 0,0 à 0,3). En outre, 4,5 % des utilisatrices ont rapporté une absence d’hémorragie de privation et 9,2% ont rapporté la survenue de saignements irréguliers après 6 cycles de traitement.
DESOGESTREL/ETHINYLESTRADIOL BIOGARANCONTINU est un COC associant l’éthinylestradiol et un progestatif, le désogestrel.
L’éthinylestradiol est un estrogène synthétique bien connu.
Le désogestrel est un progestatif synthétique. Après administration orale, il a un fort potentiel d’inhibition de l’ovulation.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration par voie orale de DESOGESTREL/ETHINYLESTRADIOL BIOGARANCONTINU, le désogestrel est rapidement absorbé et il est transformé en 3-céto-désogestrel. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes 1,5 heure après la prise. La biodisponibilité absolue du 3-céto-désogestrel est comprise entre 62 et 81 %.
Distribution
Le 3-céto-désogestrel est lié à hauteur de 95,5 à 99 % aux protéines plasmatiques, principalement albumine et protéine porteuse des stéroïdes sexuels (SHBG). L’augmentation de la concentration de SHBG induite par l’éthinylestradiol influence la quantité de liaisons ainsi que la distribution de 3-céto-désogestrel dans les protéines plasmatiques. Par conséquent, la concentration de 3-céto-désogestrel augmente lentement lors du traitement jusqu’à ce que l’état d’équilibre soit atteint en 3 à 13 jours.
Métabolisme
Le métabolisme de phase I du désogestrel comprend une hydroxylation catalysée par le cytochrome P450 et une déshydrogénation subséquente en C3. Le métabolite actif de 3-céto-désogestrel subit une réduction supplémentaire ; les produits de dégradation sont conjugués en sulfate et glucuroconjugués. Des études chez l’animal indiquent que la circulation entérohépatique n’influence pas l’activité progestative du désogestrel.
Élimination
Le 3-céto-désogestrel est éliminé avec une demi-vie moyenne d’environ 31 heures (24 à 38 heures). La clairance plasmatique varie de 5,0 à 9,5 l/heure. Le désogestrel et ses métabolites sont éliminés dans les urines et les selles, sous forme de stéroïdes libres ou de conjugués, dans une proportion de 1,5 : 1.
Conditions à l’état d’équilibre
A l’état d’équilibre, la concentration sérique de 3-céto-désogestrel augmente de deux à trois fois.
Éthinylestradiol
Absorption
L’éthinylestradiol est rapidement absorbé et les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes après 1,5 heure. En raison de la conjugaison présystémique et du métabolisme de premier passage hépatique, la biodisponibilité absolue est de 60 %. On peut s’attendre à ce que l’aire sous la courbe et la Cmax augmentent légèrement avec le temps.
Distribution
L’éthinylestradiol est lié à 98,8 % aux protéines plasmatiques, presque exclusivement l’albumine.
Métabolisme
L’éthinylestradiol subit une conjugaison présystémique au niveau de la muqueuse de l’intestin grêle et du foie. L’hydrolyse des conjugués directs de l’éthinylestradiol grâce à la flore intestinale donne l’éthinylestradiol qui peut être réabsorbé et entraîne l’établissement d’une circulation entérohépatique.
La principale voie de la métabolisation de l’éthinylestradiol est l’hydroxylation catalysée par le cytochrome P450 dans laquelle les principaux métabolites sont 2-OH-EE et 2-méthoxy-EE. Une métabolisation supplémentaire de 2-OH-EE produit des métabolites chimiquement réactifs.
Élimination
L’éthinylestradiol est éliminé du plasma avec une demi-vie d’environ 29 heures (26 à 33 heures) ; la clairance plasmatique est comprise entre 10 et 30 l/heure. Les conjugués de l’éthinylestradiol et ses métabolites sont éliminés dans les urines et les selles (dans une proportion de 1:1).
Conditions à l’état d’équilibre
L’état d’équilibre est obtenu après 3 à 4 jours, lorsque la concentration plasmatique du médicament est environ 30 à 40 % plus élevée qu’après l’administration d’une dose unique.
5.3. Données de sécurité préclinique
Noyau du comprimé (actif) : Amidon de pomme de terre, acide stéarique, tout-rac-alpha-tocophérol, lactose monohydraté, stéarate de magnésium, silice colloïdale anhydre, povidone K 30.
Pelliculage (comprimé actif) : Hypromellose, macrogol 6000, propylèneglycol.
Noyau du comprimé (inactif) : Cellulose microcristalline, lactose anhydre, amidon de maïs prégélatinisé, stéarate de magnésium, silice colloïdale anhydre.
Pelliculage (inactif) : Alcool polyvinylique, dioxyde de titane (E171), macrogol 3350, talc, carmin d’indigo (E132), jaune de quinoléine (E104), oxyde de fer noir (E172), jaune orangé S (E110).
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.
A conserver dans l’emballage extérieur d'origine à l’abri de la lumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Les plaquettes sont conditionnées dans une boîte en carton. Chaque boîte +contient 1, 3, 6 ou 13 plaquette(s) calendaires.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Laboratoires BIOGARAN
15, boulevard Charles de Gaulle
92707 Colombes Cedex
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 269 059-8 ou 34009 269 059 8 9 : 21 comprimés blancs + 7 comprimés verts sous plaquette (PVC/PVDC/Aluminium). Boîte de 3.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.