RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 02/04/2014

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

MIFFEE 200 mg, comprimé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chaque comprimé contient 200 mg de mifépristone.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé.

Comprimé blanc à blanc cassé, rond, de 11 mm de diamètre, portant la marque “MF”" sur une face.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Dans l'interruption de grossesse, la prescription et l'administration de MIFFEE 200 mg, comprimé et de prostaglandines doivent respecter la législation en vigueur.

Interruption médicamenteuse de grossesse intra-utérine évolutive en association séquentielle avec un analogue des prostaglandines, au plus tard au 63ième jour d’aménorrhée.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Population pédiatrique

Aucune donnée n’est disponible pour les femmes de moins de 18 ans.

Mode d’administration

Interruption médicamenteuse de grossesse intra-utérine évolutive, au plus tard au 63ème jour d’aménorrhée.

Le schéma thérapeutique est de 200 mg de mifépristone en une dose orale unique suivie, 36 à 48 heures plus tard, par l’administration d’une dose de 1 mg de géméprost, analogue de prostaglandine, par voie vaginale.

La dose de 200 mg ne doit pas être dépassée.

4.3. Contre-indications

Ce médicament NE DOIT JAMAIS être prescrit dans les cas suivants :

· Hypersensibilité connue à la substance active ou à l’un des excipients,

· Insuffisance surrénale chronique,

· Asthme sévère non contrôlé par le traitement,

· Porphyrie héréditaire,

· Grossesse non confirmée par échographie ou biologiquement,

· Grossesse au-delà de 63 jours d’aménorrhée,

· Suspicion de grossesse extra-utérine,

· Contre-indication à l’analogue de prostaglandine utilisé.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde

En l’absence d’études spécifiques, MIFFEE est généralement déconseillé chez les patientes souffrant :

· d’insuffisance rénale,

· d’insuffisance hépatique,

· de malnutrition.

L’interruption médicamenteuse de grossesse intra-utérine évolutive requiert la participation active de la femme qui doit être informée des contraintes de la méthode :

· nécessité de la prise associée d’une prostaglandine lors d'une seconde consultation,

· nécessité d'une consultation de suivi impérative (3ème consultation) dans un délai de 14 à 21 jours après la prise de MIFFEE afin de vérifier que l'expulsion a été complète,

· risque non négligeable d’échec (voir rubrique 5.1) de la méthode qui impliquerait une interruption de grossesse par une autre méthode.

Si la grossesse est survenue malgré la présence d'un dispositif intra-utérin en place, ce dispositif doit être retiré avant l'administration de MIFFEE.

Il est possible que l'expulsion ait lieu avant l'administration de prostaglandine (environ 3 % des cas). Cela ne dispense pas la patiente d'une visite de contrôle destinée à vérifier que l'expulsion a été complète et que la cavité utérine est vide.

Les risques liés à la méthode doivent être pris en compte et expliqués à la femme.

Echecs

Le risque non négligeable d'échecs de la méthode, de l'ordre de 11.7 % des cas, rend obligatoire la visite de contrôle destinée à vérifier si l'expulsion a été complète.

· Métrorragies

La patiente doit être informée de la survenue de métrorragies prolongées (en moyenne 10 à 16 jours après la prise de MIFFEE) parfois abondantes. Les métrorragies surviennent dans la quasi-totalité des cas et ne sont nullement une preuve d'expulsion complète (voir rubrique 4.8).

On recommandera à la patiente de ne pas s'éloigner du centre médical prescripteur tant que l'expulsion complète n'aura pas été constatée. Il lui sera indiqué précisément qui contacter et où se rendre en cas de phénomène anormal, notamment en cas de métrorragies très abondantes.

Une consultation de contrôle doit avoir lieu impérativement dans un délai de 14 à 21 jours suivant la prise de MIFFEE pour vérifier par des moyens appropriés (examen clinique, échographie, dosage des bêta-hCG) que l'expulsion a été complète et que les métrorragies ont disparu. En cas de saignement (même minime) persistant au-delà de cette consultation, on en vérifiera la disparition au bout de quelques jours.

En cas de doute sur la persistance de la grossesse, une échographie peut s'avérer nécessaire pour juger de son évolutivité.

La persistance de métrorragies lors de cette consultation de contrôle peut signifier un avortement incomplet ou une grossesse extra-utérine passée inaperçue, et doit conduire à un traitement approprié.

Au cas où une grossesse évolutive serait diagnostiquée après la visite de contrôle, une interruption de la grossesse par une autre technique sera proposée à la patiente.

En raison de métrorragies sévères nécessitant un curetage hémostatique dans 5% des cas lors de l'interruption médicamenteuse de grossesse, la prudence s'impose chez les patientes souffrant de troubles hémostatiques associés à une hypocoagulabilité ou une anémie. La décision de recourir à une interruption de grossesse médicamenteuse ou chirurgicale sera prise en accord avec des spécialistes en fonction du type de trouble de l'hémostase et du degré de l'anémie.

Infection

De très rares cas de choc toxique fatal dû à une endométrite à Clostridium sordellii, sans fièvre ni autres symptômes évocateurs ont été rapportés après la prise de 200 mg de mifépristone suivie par l'administration vaginale hors indication de comprimés de misoprostol destinés à l'utilisation orale. Les cliniciens doivent être avertis du risque de survenue de cette complication fatale.

· Dans tous les cas

L'emploi de MIFFEE impose la détermination du groupe sanguin et la prévention éventuelle de l'allo-immunisation et, d'une façon générale, la mise en œuvre des mesures prises habituellement lors d'une interruption de grossesse.

Au cours des essais cliniques, des grossesses se sont produites entre l'expulsion ovulaire et le retour des règles.

Pour éviter l'exposition d'une grossesse ultérieure à la mifépristone, il est recommandé d'éviter une conception au cours du cycle menstruel suivant. Une méthode contraceptive efficace doit donc être instaurée dès que possible après la prise de mifépristone.

En cas de suspicion d'insuffisance surrénale aiguë, l'administration de dexaméthasone est recommandée. 1 mg de dexaméthasone peut neutraliser l'action d'une dose de 400 mg de mifépristone.

En raison de l'activité anti-glucocorticoïde de la mifépristone, l'efficacité d'un traitement chronique par les corticostéroïdes y compris corticostéroïdes inhalés dans l'asthme, peut être diminuée pendant 3 à 4 jours après la prise de MIFFEE. Un ajustement thérapeutique est recommandé.

Il existe un risque de diminution de l'efficacité de l’interruption médicale de grossesse du fait des propriétés inhibitrices des prostaglandines des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) y compris l'aspirine (acide acétylsalicylique). Des preuves limitées suggèrent toutefois que l'administration concomitante d'AINS le jour de l'administration de la prostaglandine n'affecte pas les effets de la mifépristone ou des prostaglandines sur la maturation du col ou la contractilité utérine et ne diminue pas l'efficacité de la méthode d’interruption médicamenteuse de grossesse.

En cas d’utilisation séquentielle de MIFFEE - Prostaglandine

Les précautions d'emploi relatives aux prostaglandines utilisées doivent être respectées.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Aucune étude d'interaction n'a été réalisée.

Sur la base du métabolisme de ce médicament par le CYP3A4, il est possible que le kétoconazole, l'itraconazole, l'érythromycine et le jus de pamplemousse inhibent son métabolisme (en augmentant les taux sériques de mifépristone). En outre, la rifampicine, la dexaméthasone, le millepertuis et certains anti-convulsivants (phénytoïne, phénobarbital, carbamazépine) peuvent induire le métabolisme de la mifépristone (diminution des taux sériques de la mifépristone).

Sur la base des données d'inhibition in vitro, l'administration concomitante de mifépristone peut entraîner une augmentation des taux sériques des médicaments substrats de CYP3A4. Compte tenu de la lente élimination de la mifépristone de l'organisme, cette interaction peut être observée pendant une durée prolongée après son administration. Par conséquent, la prudence est de rigueur lorsque la mifépristone est administrée avec des médicaments qui sont des substrats de CYP3A4 et ont un intervalle thérapeutique étroit, comprenant certains agents utilisés au cours d'une anesthésie générale.

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

Chez l'animal (voir rubrique 5.3), le pouvoir abortif de la mifépristone ne permet pas d'évaluer convenablement un éventuel effet tératogène de la molécule.

Aux doses subabortives, des cas isolés de malformations observées chez le lapin mais non chez le rat ou la souris étaient trop rares pour être significatifs ou imputables à la mifépristone.

En clinique, les rares cas rapportés de malformations ne permettent pas d'établir la responsabilité de la mifépristone seule ou associée aux prostaglandines. Par conséquent, les données sont insuffisantes pour apprécier un éventuel effet malformatif de cette substance active (voir rubrique 4.8).

En conséquence :

· La patiente devra être informée du fait que, compte tenu du risque d'échec de la méthode médicamenteuse d'interruption de grossesse et des risques inconnus pour le fœtus, la visite de contrôle est obligatoire (voir rubrique 4.4)

· Si lors d'une visite de contrôle, on constate l'échec de la méthode (grossesse viable), une autre méthode d'interruption de grossesse doit être proposée à la patiente si elle souhaite toujours l'interrompre.

Si la patiente envisage de poursuivre sa grossesse, il convient de noter que les données disponibles sont trop limitées pour justifier une interruption systématique de grossesse. Dans ce cas, une surveillance échographique prénatale soigneuse sera mise en œuvre.

Allaitement

La mifépristone est un composé lipophile qui est susceptible d'être éliminé dans le lait maternel.

Toutefois, on ne dispose d'aucune donnée pharmacocinétique à ce sujet. En conséquence, il est recommandé d'éviter la prise de MIFFEE pendant l'allaitement.

Fécondité

Au cours des essais cliniques, des grossesses se sont produites entre l'expulsion ovulaire et le retour des règles.

Pour éviter l'exposition d'une grossesse ultérieure à la mifépristone, il est recommandé d'éviter une conception au cours du cycle menstruel suivant. Une méthode contraceptive efficace doit donc être instaurée dès que possible après la prise de mifépristone..

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Aucune étude sur les effets du médicament sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'a été réalisée.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables rapportés avec la mifépristone, classifiés selon leur fréquence et la classe de systèmes d’organes, sont résumés dans le tableau suivant :

MedDRA

Effets indésirables (fréquence)

Classe de systèmes d’organes

Très fréquents > 1/10

Fréquents

> 1/100 à < 1/10

Peu fréquents

> 1/1000 à < 1/100

Rares > 1/10000 à < 1/1000

et très rares (< 1/10000)*

Affections gastro-intestinales

Nausées

Vomissements

Diarrhées

Vertiges

Troubles gastriques

Crampes abdominales

Saignements gastriques

Affections du système nerveux

Céphalées

Epilepsie

Acouphènes

Affections du système de reproduction

Métrorragies

Contractions utérines

Métrorragies prolongées post expulsion

Hémorragies sévères Endométriose

Tension mammaire

Métrorragies abondantes

Chocs hémorragiques Salpingites

Masse annexielle bilatérale

Adhérence intra-utérine Ruptures de kystes ovariens

Abcès mammaire Hématosalpinx

Rupture utérine

Troubles généraux et ano-malies au site d’adminis-tration

Fatigue

Frissons / fièvre

Evanouissement

Anaphylaxie

Oedème périorbital

Infections

Infections

Choc septique fatal

Affections vasculaires

Bouffées de chaleur

Thrombophlébite superficielle

Hypotension

Affections cardiaques

Infarctus du myocarde Syndrome d’Adam-Stokes induit

Affections respiratoires thoraciques et médiastinales

Bronchospasmes

Asthme bronchique induit

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Urticaire / prurit

Réaction urticaire

Nécrose cutanée toxique

Affections gravidiques, puerpérales et périnatales

Môle hydatiforme

Grossesse extra-utérine Syndrome des bandes amniotiques

Tumeur trophoblastique gestationnelle

Apoplexie utéroplacentaire

Affections hépatobiliaires

Anomalies des tests de fonction hépatique Insuffisance hépatique Insuffisance hépato rénale

Affections hématologiques et du système lymphatique

Purpura thrombotique thrombocytopénique Thrombocytopénie Lupus érythémateux induit

Affections des reins et des voies urinaires

Insuffisance rénale

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées

Augmentation de l’alpha foetoprotéine

Augmentation de l’antigène carcino-embryonnaire

Affections musculo squelettiques et systémiques

Spasmes lombaires

Affections oculaires

Ophtalmoplégie

Affections psychiatriques

Délire

* Incluant des cas isolés.

Quels que soient la prostaglandine utilisée ou le terme de la grossesse, les saignements sont un phénomène constant dans la procédure, bien qu’ils soient généralement plus abondants lorsque l’âge de la grossesse augmente. Ils peuvent intervenir après administration de mifépristone seule. Lorsqu’ils sont très abondants, ils sont souvent le reflet d’une interruption de grossesse incomplète conduisant à une intervention chirurgicale dans environ 5 pour cent des cas. Ils peuvent également nécessiter une transfusion sanguine dans 0.5 à 1 pour cent des cas.

4.9. Surdosage

Aucun cas de surdosage n'a été rapporté.

En cas d'absorption massive accidentelle, des signes d'insuffisance surrénalienne pourraient apparaître. Toute notion d'intoxication aiguë impose donc un traitement approprié avec notamment l'administration de dexaméthasone.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : AUTRES HORMONES SEXUELLES ET MODULATEURS DE LA FONCTION REPRODUCTRICE/ANTI-PROGESTATIFS, code ATC: G03XB01.

La mifépristone est un stéroïde synthétique à action anti-progestative par compétition avec la progestérone au niveau de ses récepteurs.

A des doses de 3 à 10 mg/kg par voie orale, elle inhibe l'action de la progestérone endogène ou exogène chez différentes espèces animales (rat, souris, lapin et singe). Cette action se manifeste par une interruption de la gestation chez le rongeur.

Chez la femme, à des doses supérieures ou égales à 1 mg/kg, la mifépristone antagonise les effets endométriaux et myométriaux de la progestérone. Pendant la grossesse, elle sensibilise le myomètre aux contractions induites par les prostaglandines. Au cours du premier trimestre, elle permet la dilatation et l'ouverture du col utérin. Des données cliniques ont démontré que la mifépristone facilite la dilatation cervicale mais on ne dispose pas de résultats à long terme indiquant que cet effet permet de réduire le taux de complications observées précocement ou tardivement dans le cadre du processus de dilatation.

Dans l'interruption de grossesse du premier trimestre, l'utilisation séquentielle de la mifépristone et d'un analogue de prostaglandine permet d'augmenter le taux de succès et d'accélérer l'expulsion ovulaire.

Dans les essais cliniques, les résultats varient légèrement en fonction de la prostaglandine utilisée et de la date de l'administration.

Lorsque l’on administre en combinaison 200 mg de mifépristone suivis de 1 mg de géméprost par voie vaginale, l’efficacité du traitement est constante jusqu’à 63 jours d’aménorrhée : 95,1 à 97,6% avant 50 jours d’aménorrhée, 95,7 à 97,1 % à partir de 50 et jusqu’à 56 jours d’aménorrhée, 90,0 à 97,6% à partir de 57 et jusqu’à 63 jours d’aménorrhée.

Les échecs sont dus soit à un avortement incomplet, soit à une grossesse évolutive : en pratique et quelle que soit leur nature, les échecs nécessitent une intervention chirurgicale (aspiration ou dilatation et curetage).

La mifépristone se lie au récepteur des glucocorticoïdes. Chez l'animal, à des doses de 10 à 25 mg/kg, elle inhibe l'action de la dexaméthasone. Chez l'être humain, l'action anti-glucocorticoïde se manifeste à une dose supérieure ou égale à 4,5 mg/kg par une élévation compensatoire de l'ACTH et du cortisol. L’action des glucocorticoïdes peut être diminuée pendant plusieurs jours après une administration unique de 200 mg de mifépristone dans le cadre de l'interruption de grossesse. Les implications cliniques de cet effet ne sont pas claires, toutefois, vomissements et nausées peuvent être accrus chez les femmes sensibles à cet effet.

La mifépristone a une faible action anti-androgène qui n'apparaît chez l'animal que lors d'administration prolongée de doses très élevées.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Après l'administration orale d'une dose unique de 200 mg, la mifépristone est rapidement absorbée. La concentration maximale de 2.7 mg/l est atteinte après environ 0.75 heures (moyenne de 49 sujets). La demi-vie de mifépristone est de 38.3 heures.

La cinétique de mifépristone n’est pas linéaire. Après une phase de distribution, l'élimination est d'abord lente, la concentration diminuant de moitié entre 12 et 72 heures environ, puis plus rapide, pour aboutir à une demi-vie d'élimination de 18 heures. La technique de mesure par radiorécepteur a permis d'évaluer la demi-vie terminale à 90 heures, incluant tous les métabolites de la mifépristone se liant aux récepteurs de la progestérone.

Après administration de faibles doses de mifépristone (20 mg par voie orale ou intraveineuse), la biodisponibilité absolue est de 69 %.

Dans le plasma, la mifépristone est liée à 98 % aux protéines plasmatiques: albumine et essentiellement, alpha-1-glycoprotéine acide (AAG), la fixation étant saturable. En raison de cette fixation particulière, le volume de distribution et la clairance plasmatique de la mifépristone sont inversement proportionnels à la concentration plasmatique d'AAG.

La N-déméthylation et l'hydroxylation terminale de la chaîne 17-propynyle sont les voies métaboliques principales du métabolisme hépatique oxydatif.

Les métabolites sont détectables dans le plasma 1 heure après ingestion de mifépristone. L’affinité des métabolites pour les récepteurs de la progestérone est d’environ 10 à 20% de celle de mifépristone et leur contribution à l’activité pharmacologique de la mifépristone n’est pas connue.

In vitro CYP3A4 apparait comme étant l’isoenzyme primitivement responsable de la déméthylation de la mifépristone et de son hydroxylation dans les microsomes du foie.

Les substrats de CYP3A4, progestérone et midazolam, inhibent jusqu’à 77% la formation des métabolites. Les autres isoenzymes (CYP1A2, CYP2C9, CYP2C19, CYP2E1) n’ont apparemment aucune action sur le métabolisme de la mifépristone.

Après administration d'une dose radiomarquée de 600 mg, 10 % de la radioactivité totale sont éliminés dans l'urine et 90 % dans les fèces.

5.3. Données de sécurité préclinique

Au cours d'études toxicologiques réalisées chez le rat et le singe pendant une durée maximale de 6 mois, la mifépristone a entraîné les effets liés à son activité anti-hormonale (anti-progestérone, anti-glucocorticoïde et anti-androgène).

Dans les études de toxicologie de la reproduction, la mifépristone agit comme un abortif puissant. Aucun effet tératogène de la mifépristone n'a été observé chez les rats et souris ayant survécu à l'exposition du produit pendant le développement fœtal. Chez le lapin, des malformations isolées ont été observées (cavité crânienne, cerveau et moelle épinière). Le nombre de fœtus atteints n'est pas statistiquement significatif et aucun effet dose-dépendant n'a été observé. Chez le singe, l'effet abortif de la mifépristone ne permet pas d'obtenir suffisamment de nouveau-nés pour conclure.

Evaluation du risque environnemental

Il est peu probable que la consommation de mifépristone dans les indications prescrites présente un risque pour l’environnement.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Povidone, amidon de maïs, stéarate de magnésium, silice colloïdale anhydre, cellulose microcristalline.

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Conserver la plaquette dans l’emballage extérieur, à l’abri de la lumière.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

1 comprimé sous plaquette PVC/PVDC/Aluminium.

Boites de 1 comprimé, 30 comprimés (conditionnement hospitalier)

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

LINEPHARMA INTERNATIONAL LIMITED

338 REGENTS PLACE

EUSTON ROAD

LONDON

NW1 3BT

ROYAUME UNI

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 267 678-2 ou 34009 267 678 2 2 : 1 comprimé sous plaquette thermoformée (PVC/PVDC/Aluminium).

· 583 774-8 ou 34009 583 774 8 8 : 30 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Hors établissements de santé : médicament réservé à l'usage professionnel des médecins et centres habilités conformément à l'article L. 2212-1 du code de la santé publique.