RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 02/07/2014
CHRONADALATE L.P. 30 mg, comprimé osmotique pelliculé à libération prolongée
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Nifédipine ...................................................................................................................................... 33,00 mg
Pour un comprimé osmotique pelliculé.
Comprimé osmotique pelliculé à libération prolongée.
4.1. Indications thérapeutiques
· Hypertension artérielle.
· Traitement préventif de l'angor stable, en association avec un traitement bêtabloquant.
4.2. Posologie et mode d'administration
· Traitement préventif de l'angor : la posologie initiale est de 1 comprimé par jour à 30 mg; cette posologie peut être portée à 60 mg par jour en une seule prise.
Voie orale. Les comprimés doivent être pris à 24 heures d'intervalle, tous les jours à la même heure et de préférence le matin, à jeun ou non (voir rubrique 5.2).
Les comprimés sont à avaler sans croquer avec un verre d'eau.
Populations particulières
Enfants et adolescents
La sécurité d’emploi et l’efficacité de CHRONADALATE n’ont pas été étudiées chez l’enfant de moins de 18 ans. Les données actuellement disponibles sur l’utilisation de la nifédipine dans l’hypertension artérielle sont décrites en rubrique 5.1.
Patient âgé
La biodisponibilité de la nifédipine est augmentée chez les personnes âgées. Cependant, d’après les données de pharmacocinétique, aucun ajustement posologique n’est nécessaire avec CHRONADALATE, comprimé osmotique pelliculé à libération prolongée dans cette population (voir rubrique 5.2).
Insuffisant hépatique
Du fait de son métabolisme hépatique, la nifédipine doit être administrée sous surveillance chez les insuffisants hépatiques. Chez les insuffisants hépatiques sévères, une diminution de la posologie peut être nécessaire.
Insuffisance rénale
Il n’existe pas de données cliniques chez l’insuffisant rénal. CHRONADALATE doit être administré avec prudence chez ces patients.
Ce médicament ne doit pas être utilisé dans les cas suivants :
· hypersensibilité connue à la nifédipine, ou à l’un des excipients,
· infarctus du myocarde datant de moins de 1 mois,
· angor instable (voir rubrique 4.4),
· choc cardio-vasculaire (voir rubrique 4.4),
· en association avec le diltiazem (voir rubrique 4.5)
· chez les patients ayant subi une iléostomie après procto-colectomie.
Ce médicament est généralement déconseillé pendant la grossesse ou l’allaitement (voir rubrique 4.6).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
La prise de ce médicament avec la ciclosporine, ou le dantrolène administré par perfusion est déconseillée (voir rubrique 4.5).
Précautions d'emploi
· Association aux bêtabloquants : chez le coronarien, l'instauration du traitement par CHRONADALATE LP requiert un traitement concomitant par bêta-bloquant à dose efficace. Elle se fera sous surveillance médicale particulière, chez les sujets en insuffisance cardiaque latente (voir rubrique 4.5).
· La prudence est recommandée chez les patients dans des conditions hémodynamiques précaires (hypovolémie, hypotension sévère avec pression systolique inférieure à 90 mmHg, collapsus, dysfonctionnement systolique sévère du ventricule gauche, insuffisance cardiaque cliniquement significative, sténose aortique sévère).
· La nifédipine n'affecte pas la conduction cardiaque. Cependant, par référence aux autres antagonistes calciques, la prudence s'impose en cas de dysfonctionnement sinusal et d'anomalie de la conduction.
· En cas de constipation sévère, il est conseillé d'administrer des lubrifiants pour éviter l'aggravation excessive de la constipation.
· Comme avec toute forme de comprimé osmotique, la prudence est recommandée chez les patients présentant une sténose gastro-intestinale sévère. Des cas isolés d'obstruction intestinale chez des patients sans antécédent de troubles gastro-intestinaux ont été décrits, principalement du fait de la formation d'un bézoard.
· Pour une utilisation chez les populations particulières voir rubrique 4.2.
Lors de la réalisation d'examens radiologiques avec des produits de contraste, CHRONADALATE LP peut entraîner des faux positifs (images lacunaires interprétées comme des polypes).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
+ Diltiazem
Augmentation importante des concentrations de nifédipine par diminution de son métabolisme hépatique par le diltiazem, avec risque d'hypotension sévère.
Associations déconseillées
+ Ciclosporine
Risque d'addition d'effets indésirables à type de gingivopathies.
Utiliser une autre dihydropyridine.
+ Dantrolène administré par perfusion
Chez l'animal des cas de fibrillations ventriculaires mortelles sont constamment observés lors de l'administration de vérapamil et de dantrolène IV. L'association d'un antagoniste du calcium et de dantrolène est donc potentiellement dangereuse.
Cependant, quelques patients ont reçu l'association nifédipine et dantrolène sans inconvénient.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Baclofène
Majoration de l'effet antihypertenseur.
Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l'antihypertenseur si nécessaire.
+ Phénytoïne
Augmentation des concentrations plasmatiques de phénytoïne avec signes de surdosage (en particulier neurologiques). Mécanisme invoqué : déplacement de la fixation protéique de la phénytoïne et inhibition de son métabolisme.
Surveillance clinique et réduction des doses de phénytoïne dès l’apparition des signes de surdosage. Contrôler les concentrations plasmatiques de phénytoïne.
+ Inhibiteurs puissants du CYP3A4.
Majoration des effets indésirables de la nifédipine, le plus souvent à type d’hypotension, notamment chez le sujet âgé.
Surveillance clinique et adaptation posologique pendant le traitement par l’inhibiteur enzymatique et après son arrêt.
+ Cimétidine (³ 800 mg/j)
Augmentation de l'effet hypotenseur de la nifédipine par inhibition de son métabolisme hépatique par la cimétidine.
Surveillance clinique accrue; adapter la posologie de la nifédipine pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.
+ Antifongiques azolés (i.e. Itraconazole, Kétoconazole)
Risque majoré d'effets indésirables, notamment d'œdèmes, par diminution du métabolisme hépatique de la dihydropyridine.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la dihydropyridine pendant le traitement par l'antifongique azolé et après son arrêt.
+ Anticonvulsivants inducteurs enzymatiques (carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, primidone, fosphénytoïne)
Diminution des concentrations plasmatiques de la nifédipine par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la nifédipine pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.
+ Rifampicine
Diminution des concentrations plasmatiques de la nifédipine par augmentation de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la nifédipine pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.
Associations à prendre en compte
+ Médicaments abaissant la pression artérielle :
Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
+ Alpha-bloquants adrénergiques y compris à visée urologique (alfuzosine, doxazosine, prazosine, tamsulosine, térazosine, trimazosine, urapidil)
Majoration de l'effet hypotenseur. Risque d'hypotension orthostatique majoré.
+ Amifostine
Majoration de l'hypotension par addition d'effets indésirables.
+ Antidépresseurs imipraminiques, neuroleptiques
Effet antihypertenseur et risque d'hypotension orthostatique majoré (effet additif).
+ Bêtabloquants (sauf esmolol)
Hypotension, défaillance cardiaque chez les malades en insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée. La présence d’un traitement bêtabloquant peut minimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive et démasquer un effet inotrope négatif pouvant s’ajouter à celui du bêta-bloquant.
En cas d’insuffisance cardiaque traitée par ß-bloquant (bisoprolol, carvédilol, métoprolol ou nébivolol), l'administration concomitante de nifédipine impose une surveillance étroite du patient, en raison d’une aggravation de l’insuffisance cardiaque, dans des cas isolés.
+ Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone en traitement de substitution) et minéralocorticoïdes.
Diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
Les études réalisées chez l'animal ont mis en évidence un risque tératogène et fœtotoxique de la nifédipine.
En clinique, aucun effet malformatif ou fœtotoxique n'est apparu à ce jour.
Toutefois, le suivi de grossesses exposées à la nifédipine est insuffisant à ce jour pour pouvoir exclure tout risque.
En conséquence, l'utilisation de la nifédipine est déconseillée pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de mesure contraceptive. Toutefois, la découverte d'une grossesse sous nifédipine n'en justifie pas l'interruption.
En cas d'exposition au premier trimestre de la grossesse, une surveillance prénatale orientée sur le cœur et le squelette peut être envisagée.
La nifédipine passe dans le lait maternel. En conséquence, par mesure de précaution, il convient d'éviter, si cela est possible, l'administration de ce médicament chez la femme qui allaite.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des réactions au médicament, variables d'un individu à l'autre, peuvent altérer la capacité de conduire des véhicules ou l'utilisation des machines. Plus particulièrement au début ou en cas de modification du traitement ainsi qu'en association à l'alcool.
Les effets indésirables décrits dans les études contrôlées contre placebo évaluant l’effet de la nifédipine sont présentés ci-dessous par catégorie de fréquence CIOMS III (base de données d'études cliniques : nifédipine n = 2 661; placebo n = 1 486 ; état en date du 22 février 2006 et étude ACTION : nifédipine n = 3 825 ; placebo n = 3 840).
Les effets indésirables considérés comme « fréquents » ont été observés avec une incidence inférieure à 3 %, à l’exception des œdèmes (9,9 %) et des céphalées (3,9 %).
La fréquence des effets indésirables rapportés avec les produits contenant de la nifédipine est résumée dans le tableau ci-dessous. Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de sécurité.
Les fréquences sont définies comme suit :
· Fréquent : ≥ 1/100 à < 1/10
· Peu fréquent : ≥ 1/1000 à < 1/100
· Rare : ≥ 1/10 000 à < 1/1000
Les effets indésirables identifiés uniquement au cours de la surveillance post-commercialisation et pour lesquels la fréquence ne peut être exprimée sont classées sous la rubrique « fréquence inconnue ».
Système classe-organe (MedDRA) |
Fréquent |
Peu fréquent |
Rare |
Fréquence inconnue |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
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Agranulocytose Leucopénie |
Affections du système immunitaire |
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Réaction allergique, Œdème de Quincke |
Prurit Urticaire Eruption cutanée |
Réaction anaphylactique/anaphylactoïde |
Affections psychiatriques |
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Nervosité Insomnie |
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Troubles du métabolisme et de la nutrition |
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Hyperglycémie |
Affections du système nerveux |
Céphalées |
Vertiges Sensations ébrieuses Tremblements |
Paresthésie /Dysesthésie Syndrome extrapyramidal |
Somnolence |
Affections oculaires |
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Troubles de la vision (essentiellement vision floue ou baisse de la vision) |
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Douleurs oculaires |
Affections cardiaques |
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Tachycardie Palpitations |
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Douleur thoracique (angor) |
Affections vasculaires |
Œdème Vasodilatation |
Hypotension artérielle Syncope |
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Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
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Epistaxis
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Dyspnée |
Affections gastro-intestinales |
Constipation |
Douleurs gastro-intestinales et abdominales Nausées Dyspepsie Flatulence Sécheresse buccale |
Hyperplasie gingivale |
*Bézoard, *Occlusion intestinale, Vomissements, Œsophagite liée à une insuffisance du sphincter gastro-oesophagien |
Affections hépato-biliaires |
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Augmentation transitoire des transaminases hépatiques ou de la bilirubine |
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Ictère |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
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Erythème Purpura |
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Nécrolyse épidermique toxique Réaction de photosensibilité |
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
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Crampes musculaires Gonflement inflammatoire des articulations |
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Arthralgie Myalgie |
Affections du rein et des voies urinaires |
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Polyurie Dysurie |
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Affections des organes de la reproduction et du sein |
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Dysfonction érectile |
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Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
Malaise Asthénie ou Fatigue, |
Frissons |
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1 = pouvant mettre en jeu le pronostic vital
Chez des patients dialysés atteints d’hypertension maligne et d’hypovolémie, la vasodilatation peut entraîner une chute tensionnelle notable.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr
Les symptômes suivants sont observés en cas de surdosage :
Une augmentation de la fréquence cardiaque, une hypotension, des troubles du rythme cardiaque à type de bradycardie/tachycardie, un choc cardiogénique avec œdème pulmonaire, une hyperglycémie, une acidose métabolique, une hypoxie, des troubles de la conscience pouvant aller jusqu’au coma.
En cas de surdosage, la priorité est basée sur l’élimination de la substance active et la restauration d'une stabilité cardiovasculaire.
Après une ingestion orale du produit, un lavage gastrique minutieux est préconisé avec irrigation de l'intestin grêle si nécessaire et surveillance en unité de soins intensifs.
En particulier dans des cas d'intoxication avec les formes à libération prolongée, l'élimination doit être la plus complète possible, y compris au niveau de l'intestin grêle, afin d'éviter l'absorption prolongée de la substance active.
L'hémodialyse n'est pas utile, car la nifédipine n'est pas dialysable, cependant, une plasmaphérèse est envisageable (compte tenu de la fixation importante aux protéines plasmatiques et du volume de distribution relativement faible).
La bradycardie peut être traitée de façon symptomatique par l’administration de ß‑sympathomimétiques; la mise en place temporaire d’un stimulateur cardiaque (pacemaker) est recommandée si ce trouble du rythme menace le pronostic vital.
En cas de surdosage massif : une perfusion de gluconate de calcium semble être indiquée (10-20 ml d’une solution de gluconate de calcium à 10 % en administration IV lente, de façon répétitive si nécessaire).
Cette mesure risque d’accroître la calcémie jusqu’à la limite supérieure de la normale, voire même légèrement au-delà. Si les effets du calcium s'avèrent inadéquats, le traitement sera poursuivi par l'addition de sympatho-mimétiques vasoconstricteurs, tels que la dopamine ou la noradrénaline, à des posologies reposant uniquement sur les effets obtenus.
Veiller au maintien du rythme, de la conduction et du débit cardiaque. Une hypotension importante peut être contrôlée par perfusion IV prudente de tout mode d'expansion volémique en tenant compte du risque de surcharge hydrique
Dans tous les cas informer de la prise concomitante de bêta-bloquants.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
INHIBITEURS CALCIQUES SELECTIFS A EFFETS VASCULAIRES - Code ATC : C08CA05
La nifédipine est un antagoniste calcique appartenant à la famille des dihydropyridines. Elle inhibe sélectivement, et à très faibles concentrations, l'entrée des ions calcium aux canaux voltage-dépendants de type L. Cette action s'exerce essentiellement sur le muscle lisse vasculaire et à moindre degré au niveau du muscle cardiaque.
La nifédipine diminue le tonus vasculaire artériel par ce mécanisme et entraîne une vasodilatation périphérique et coronaire. Dans des conditions normales de perfusion coronaire, la diminution de la post-charge engendrée par la nifédipine concourt à une diminution du travail cardiaque et de la consommation en oxygène du myocarde, normal ou ischémique.
Grâce à leurs mécanismes d'action pharmacologique complémentaires, l'association de la nifédipine aux bêta-bloquants conduit à une synergie d'effet.
La vasodilatation périphérique s'accompagne :
· d'une augmentation de la compliance artérielle (distensibilité),
· d'une augmentation du diamètre artériel,
· d'une préservation, voire une augmentation des flux sanguins périphériques et des débits locorégionaux (rénal, cérébral).
En administration aiguë, la réduction de pression artérielle est corrélée aux taux plasmatiques de nifédipine.
En administration chronique, il n'a pas été observé de variation nette du système rénine-angiotensine-aldostérone, ni de prise de poids sous traitement prolongé; ces éléments sont en faveur d'une absence de rétention hydrosodée.
Chez les patients hypertendus, une prise quotidienne unique permet d'obtenir une réduction significative des valeurs tensionnelles en position couchée ou debout sur l'ensemble du nycthémère. La réduction de la pression artérielle à la fin de l'intervalle thérapeutique (à la 24ème heure), est de l'ordre de 80 % de la réduction observée au maximum de l'efficacité. CHRONADALATE LP 30 mg n'entraîne généralement pas d'accélération de la fréquence cardiaque.
En dilatant les artères coronaires de l'endocarde et de l'épicarde, la nifédipine assure une augmentation des apports en oxygène au cœur.
L'augmentation du débit coronaire est particulièrement nette au niveau du myocarde non-ischémique et a été également démontrée au sein du myocarde ischémique, à condition toutefois que la pression de perfusion coronaire ne s'abaisse pas de façon excessive; dans ce cas, un phénomène de vol coronaire peut se produire, entraînant une exacerbation paradoxale des crises angineuses. Ces exacerbations sont la conséquence de l'hypotension excessive (diminution du flux coronaire) et de la tachycardie réflexe (augmentation du travail cardiaque et de la consommation d'oxygène). Elles sont atténuées avec cette forme à libération prolongée.
La vasodilatation des artères coronaires prévient et lève le spasme coronaire, spontané ou induit.
La nifédipine réduit la fréquence des crises angineuses et la consommation de dérivés nitrés; elle augmente la durée de l'effort ainsi que le délai d'apparition de l'angor.
En inhibant l'entrée du calcium dans le myocyte cardiaque, la nifédipine est, comme les autres inhibiteurs calciques, inotrope négative. Cet effet est normalement neutralisé par la stimulation réflexe des systèmes sympathique et rénine-angiotensine, consécutive à la désactivation des baroréflexes.
Chez l'animal, selon le modèle utilisé, la nifédipine freine l'accumulation du cholestérol dans les parois de l'aorte et des artères de conduction; elle diminue la migration et la prolifération des cellules musculaires lisses.
Comme les autres antagonistes calciques, la nifédipine est métaboliquement neutre et ne modifie pas les taux des lipides plasmatiques.
Une étude internationale, multicentrique, randomisée, en double aveugle, comparant la nifédipine GITS (Chronadalate 30 ou 60 mg) à une association hydrochlorothiazide et amiloride (25/2.5 mg ou 50/5 mg), a porté sur 6321 patients hypertendus ayant au moins un facteur de risque cardiovasculaire associé et suivis de 3 à 4.8 ans. Le critère principal de jugement combinait la mortalité cardiovasculaire, l'infarctus, l'AVC et l'insuffisance cardiaque. On a observé 6,3 % d'événements principaux dans le groupe nifédipine et 5,8 % dans le groupe diurétique (p = 0.34). Parmi les critères de jugement secondaires, les seules différences significatives concernaient l'infarctus fatal (nifédipine 0,5 %, diurétique 0,2 %, p = 0,017) et l'insuffisance cardiaque non fatale (nifédipine 0,8 %, diurétique 0,3 %, p = 0,028).
Population pédiatrique :
Les données de comparaison entre la nifédipine et les autres agents antihypertenseurs dans l’hypertension aiguë et l’hypertension à long terme sont limitées et concernent différentes formulations et différents dosages.
Les effets antihypertenseurs de la nifédipine ont été démontrés mais les recommandations posologiques, la tolérance et les effets cardiovasculaires à long terme n’ont pas été établis. Il n’existe pas de formes pédiatriques.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après administration d'un comprimé osmotique, les concentrations plasmatiques de nifédipine s'élèvent progressivement pour atteindre un maximum entre la 6ème et la 8ème heure, et restent en plateau légèrement descendant jusqu'au-delà de la 24ème heure. On n'observe pas d'accumulation du produit après administration répétée, l'état d'équilibre étant atteint après 2 administrations avec un minimum de fluctuation des concentrations plasmatiques au cours des 24 heures.
La nifédipine est absorbée à plus de 90 %. En raison d'un effet de premier passage hépatique, la biodisponibilité systémique de la nifédipine administrée par voie orale est variable (de l'ordre de 45 % à 68 %).
La biodisponibilité du comprimé osmotique est sensiblement superposable à celle du comprimé à libération prolongée à l'état d'équilibre.
L'absorption de nifédipine n'est pas modifiée, que le comprimé osmotique soit pris à jeun ou non.
La fixation protéique est de 90 à 95 %.
Chez l'homme, la nifédipine est presque entièrement métabolisée par oxydation, au niveau du foie, en métabolites inactifs qui sont éliminés principalement par les urines. 5 à 15 % du produit sont éliminés dans les fèces. La nifédipine inchangée n'est retrouvée qu'à l'état de traces dans les urines (moins de 1 %).
Chez le sujet âgé, les concentrations plasmatiques de nifédipine sont plus élevées que chez le patient jeune, sans traduction clinique. Il n'est pas nécessaire de procéder à un ajustement de la posologie.
La nifédipine n'est pas dialysable.
Après ingestion, la membrane semi-perméable biologiquement inerte du comprimé reste intacte pendant le transit intestinal et est éliminée par les fèces sous forme d'une enveloppe insoluble.
5.3. Données de sécurité préclinique
La nifédipine ne s’est pas montrée cancérogène dans une étude conventionnelle chez le rat.
Une diminution de la fertilité a été observée chez des rats recevant une dose 30 fois supérieure à la dose maximale recommandée chez l’Homme.
L’administration de nifédipine a été associée à divers effets toxiques sur l’embryon, le placenta et le fœtus. Chez le rat, la souris et le lapin, il était notamment rapporté des effets tératogènes (anomalies digitales, fentes palatines, fentes sternales et des malformations costales), fœtotoxiques (hypotrophie fœtale), et embryo-fœtolétaux. Chez le singe, une hypotrophie placentaire avec villosités chorioniques sous-développées était également observée. Chez le rat, on notait de plus une prolongation de la gestation et une diminution de la survie des nouveau-nés (non évalué dans les autres espèces). Les effets tératogènes, embryotoxiques ou fœtotoxiques survenaient à des doses induisant également des effets toxiques chez les génitrices. Les doses associées à de tels effets exprimées en mg/kg ou en mg/m2 sont soit supérieures à la dose maximale recommandée chez l’Homme, soit inférieures mais dans le même ordre de grandeur.
Couche active : Oxyde de polyéthylène, hypromellose, stéarate de magnésium.
Couche osmotique : Oxyde de polyéthylène, chlorure de sodium, hypromellose, stéarate de magnésium, oxyde de fer rouge.
Membrane semi-perméable : Acétate de cellulose, macrogol 3350.
Pelliculage : Opadry OY-S-24914 (hydroxypropylcellulose, dioxyde de titane, hypromellose, propylèneglycol, oxyde de fer rouge), hypromellose.
Encre d’impression : OPACODE S-1-17823 noir (gomme laque, alcool isopropylique, oxyde de fer noir (E172), N-butyl alcool, propylène glycol (E1520), hydroxyde d’ammonium (E527)).
Sans objet.
4 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
La nifédipine est photosensible. Dans les comprimés, elle est photoprotégée. Le comprimé ne doit donc pas être rompu. Il est préférable de ne sortir le comprimé de son alvéole qu'immédiatement avant emploi.
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.
Conserver les plaquettes thermoformées dans l'emballage extérieur, à l'abri de l'humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
28, 30, 50, 90 ou 100 comprimés sous plaquette thermoformées (Polypropylène/Aluminium).
28, 30, 50, 90 ou 100 comprimés sous plaquette thermoformées (Polyamide-Aluminium-PVC/Aluminium).
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
220 avenue de la recherche
59120 LOOS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 357 803-0: 28 comprimés sous plaquettes thermoformées (Polypropylène/Aluminium).
· 357 804-7: 30 comprimés sous plaquettes thermoformées (Polypropylène/Aluminium).
· 357 805-3: 50 comprimés sous plaquettes thermoformées (Polypropylène/Aluminium).
· 371 968-3: 90 comprimés sous plaquettes thermoformées (Polypropylène/Aluminium).
· 357 807-6: 100 comprimés sous plaquettes thermoformées (Polypropylène/Aluminium).
· 380 482-2 ou 34009 380 482 2 3: 28 comprimés sous plaquettes thermoformées (polyamide-Aluminium-PVC/Aluminium).
· 380 483-9 ou 34009 380 483 9 1: 30 comprimés sous plaquettes thermoformées (polyamide-Aluminium-PVC/Aluminium).
· 571 175-7 ou 34009 571 175 7 3: 50 comprimés sous plaquettes thermoformées (polyamide-Aluminium-PVC/Aluminium).
· 571 176-3 ou 34009 571 176 3 4: 90 comprimés sous plaquettes thermoformées (polyamide-Aluminium-PVC/Aluminium).
· 571 178-6 ou 34009 571 178 6 3: 100 comprimés sous plaquettes thermoformées (polyamide-Aluminium-PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.