RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 09/09/2014

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

RAPYDAN 70 mg/70 mg, emplâtre médicamenteux

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Lidocaïne .......................................................................................................................................... 70 mg

Tétracaïne ......................................................................................................................................... 70 mg

Pour un emplâtre médicamenteux.

Excipients : parahydroxybenzoate de méthyle (0,35 mg) et parahydroxybenzoate de propyle (0,07 mg).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Emplâtre médicamenteux.

Emplâtre ovale marron clair (dimensions approximatives: 8,5 cm x 6,0 cm) avec une coque plastique opaque amovible.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Anesthésie de surface de la peau saine chez l’adulte avant ponctions, injections ou chirurgie cutanée superficielle (telles que exérèse de lésions cutanées et biopsies au punch).

Anesthésie de surface de la peau saine chez l’enfant à partir de 3 ans avant ponctions ou injections.

4.2. Posologie et mode d'administration

Adultes et sujets âgés

1 ou 4 emplâtres maximum simultanément. Maximum de 4 emplâtres par 24 heures.

Enfants à partir de 3 ans

1 ou 2 emplâtres maximum simultanément. Maximum de 2 emplâtres par 24 heures.

Temps d’application : 30 minutes. L’emplâtre doit être appliqué 30 minutes avant toute ponction, injection ou chirurgie cutanée superficielle ; une application de plus courte durée peut en réduire l’efficacité.

L’emplâtre médicamenteux contient un composant chauffant pouvant atteindre une température maximale de 40°C, avec une température moyenne de 26-34°C.

Si nécessaire, les poils de la zone d’application concernée seront coupés (et non rasés) avant d’appliquer l’emplâtre, afin d’assurer un contact correct entre la peau et l’emplâtre.

Les emplâtres médicamenteux RAPYDAN sont à usage unique et doivent être utilisés immédiatement après l’ouverture du sachet.

Les emplâtres usagés doivent être éliminés avec précaution, conformément aux instructions décrites en rubrique 6.6.

Enfants en dessous de 3 ans

L’utilisation de RAPYDAN est fortement déconseillée chez l’enfant de moins de 3 ans en raison d’une expérience clinique insuffisante (voir rubrique 4.4).

Patients ayant une insuffisance hépatique, rénale ou cardiaque

RAPYDAN doit être utilisé avec précaution chez les patients ayant une forme sévère d’insuffisance hépatique, rénale ou cardiaque (voir rubrique 4.4).

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité aux substances actives, au borate de sodium ou à l’un des excipients.

· Hypersensibilité aux anesthésiques locaux de type amide ou ester ou à l’acide para-aminobenzoïque (métabolite de la tétracaïne).

· RAPYDAN ne doit pas être utilisé sur les muqueuses ou sur une peau lésée.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Un temps d’application prolongé ou l’application d’un plus grand nombre d’emplâtres que celui recommandé pourrait entraîner l’absorption accrue de lidocaïne et de tétracaïne dans la circulation systémique, accompagnée de graves effets systémiques.

L’emplâtre doit être utilisé avec précaution chez les patients atteints d’insuffisance hépatique, rénale ou cardiaque, ainsi que chez les sujets présentant une sensibilité accrue aux effets de la lidocaïne et de la tétracaïne sur la circulation systémique, tels les sujets gravement malades.

Des réactions allergiques ou anaphylactoïdes associées à la lidocaïne, à la tétracaïne ou aux autres composants de RAPYDAN peuvent survenir. La tétracaïne est susceptible d’être associée à ce type de réaction avec une incidence supérieure à celle de la lidocaïne.

Il est recommandé au personnel soignant d’éviter tout contact direct avec l’emplâtre ou le site d’application afin d’éviter un eczéma de contact.

RAPYDAN contient du parahydroxybenzoate de méthyle et du parahydroxybenzoate de propyle susceptibles d’entraîner des réactions allergiques (éventuellement différées).

RAPYDAN doit être utilisé avec précaution à proximité des yeux, une irritation cornéenne sévère ayant été observée lors des études chez l’animal avec des produits similaires. En cas de contact de RAPYDAN avec l’œil, celui-ci doit être immédiatement rincé abondamment à l’eau ou à l’aide d’une solution de chlorure de sodium isotonique. L’œil devra être protégé jusqu’à normalisation des sensations.

La lidocaïne possède des propriétés bactéricides et antivirales à des concentrations supérieures à 0,5 - 2 %. Par conséquent, le résultat d’injections intradermiques de vaccin à virus vivants (ex. : BCG) doit être étroitement surveillé.

RAPYDAN contient un composant chauffant pouvant atteindre une température maximale de 40°C, avec une température moyenne de 26 - 34°C.

RAPYDAN ne doit pas être utilisé sous les pansements occlusifs en raison de sa nature chauffante.

L’utilisation est fortement déconseillée chez l’enfant en dessous de 3 ans compte-tenu d’une expérience clinique insuffisante. Les données pharmacocinétiques disponibles semblent indiquer que l’exposition à la lidocaïne (AUC et Cmax) est inversement corrélée à l’âge. Dans l’unique étude pédiatrique incluant des enfants de moins de 3 ans, le pic maximal de concentration en lidocaïne observé chez un seul enfant de moins de 3 ans a été de 331 ng/ml comparé à 63,3 ng/ml et 12,3 ng/ml chez les enfants âgés de 3 à 6 ans et de 7 à 12 ans respectivement. Une variabilité des niveaux d’exposition obtenus avec RAPYDAN a été observée et, il est établi qu’une concentration d’environ 1 000 ng/ml présente une activité antiarythmique, il est donc possible que les enfants de moins de 3 ans puissent être exposés à des concentrations de lidocaïne associées à cette activité (voir rubrique 5.2). Les concentrations plasmatiques de tétracaïne dans cette tranche d’âge ont été si faibles après l’application d’un ou deux emplâtres que l’âge ou la dose n’ont eu aucun effet notable.

L’emplâtre médicamenteux doit être utilisé avec précaution chez l’enfant. Il faut s’assurer qu’il reste bien en place sur la peau, afin de réduire le risque d’ingestion ou de contact avec les yeux susceptible de se produire en cas de manipulation de l’emplâtre par l’enfant.

Emplâtres usagés

Pour des raisons environnementales et de sécurité, les emplâtres usagés doivent être éliminés conformément aux instructions fournies dans la rubrique 6.6.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Le risque de toxicité systémique devra être pris en compte lors de l’utilisation de RAPYDAN chez des patients traités par des anti-arythmiques de classe I (tels que quinidine, disopyramide et mexilétine) et de classe III (ex : amiodarone) ou par d’autres produits contenant des anesthésiques locaux.

En cas d’utilisation concomitante de RAPYDAN avec d’autres médicaments contenant de la lidocaïne et/ou de la tétracaïne, l’accumulation des doses devra être prise en compte.

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

Les données provenant d’un nombre limité de grossesses exposées n’indiquent aucun effet indésirable de la lidocaïne et de la tétracaïne sur la grossesse ou d’effet néfaste sur le foetus ainsi que sur le nouveau-né. Les études animales sont insuffisantes pour connaitre les effets de la lidocaïne sur la gestation, le développement foeto-embryonnaire, la parturition ou le développement postnatal (voir rubrique 5.3).

Les études animales ne montrent aucun effet délétère direct ou indirect de la tétracaïne sur la gestation, le développement foeto-embryonnaire, la parturition ou le développement postnatal (voir rubrique 5.3).

L’utilisation de RAPYDAN chez la femme enceinte doit être envisagée avec précaution.

Allaitement

La lidocaïne et probablement la tétracaïne sont excrétées dans le lait maternel (le rapport plasma/lait de la lidocaïne est de 0,4 ; il n’a pas été déterminé pour la tétracaïne) ; cependant le risque pour l’enfant est faible aux doses recommandées. L’allaitement peut, par conséquent, être poursuivi durant le traitement par RAPYDAN.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

RAPYDAN n’a aucune influence sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont l’érythème, l’oedème et le blanchiment de la peau, survenant chez 71 %, 12 % et 12 % des patients respectivement (voir ci-dessous). Ces réactions, généralement légères et passagères, disparaissent à l’arrêt du traitement.

Les effets indésirables observés lors des essais cliniques sont rapportés ci-dessous conformément à la classification MedDRA et listés par système de classe d’organes et par fréquence.

Très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 jusqu’à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000 jusqu’à < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000 jusqu’à ≤ 1/1 000) ; très rare (≤ 1/10 000).

Affections du système nerveux

Rare : douleur, perversion du goût.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Très fréquent : érythème, blanchiment de la peau.

Fréquent : éruption cutanée.

Peu fréquent : éruption vésico-bulleuse, prurit, eczéma de contact.

Rare : urticaire, éruption maculopapuleuse, décoloration de la peau.

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Très fréquent : oedème.

Peu fréquent : réaction au site d’application.

Des réactions allergiques ou anaphylactoïdes associées à la lidocaïne, à la tétracaïne ou aux autres constituants de RAPYDAN peuvent survenir. La tétracaïne est susceptible d’être associée à une incidence de telles réactions supérieure à la lidocaïne.

Les effets indésirables systémiques lors d’une utilisation appropriée de RAPYDAN sont peu probables, en raison de la faible dose absorbée (voir rubrique 5.2).

4.9. Surdosage

Une toxicité systémique est très peu probable lorsque RAPYDAN est utilisé de manière appropriée. Les symptômes liés à une toxicité systémique sont identiques à ceux observés avec les autres anesthésiques locaux (effets résultant d’une stimulation du SNC et, dans les cas graves, dépression du système nerveux central ainsi que dépression myocardique).

En cas de symptômes neurologiques sévères (crises d’épilepsie, dépression du SNC), un traitement symptomatique tel qu’une ventilation assistée et un traitement par un médicament antispasmodique sera nécessaire. Compte tenu de la lente absorption systémique de RAPYDAN, tout patient présentant des symptômes de toxicité sera maintenu en observation pendant plusieurs heures après le traitement symptomatique.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : anesthésique local ; amides ; lidocaïne, associations, code ATC : NO1BB52.

L’emplâtre médicamenteux RAPYDAN contient de la lidocaïne, anesthésique local de type amide, et de la tétracaïne, anesthésique local de type ester. Après application de RAPYDAN, la libération de lidocaïne et de tétracaïne dans l’épiderme et le derme à proximité des récepteurs de la douleur et des terminaisons nerveuses, procure une anesthésie du derme. Par conséquent, il se produit un blocage des canaux sodiques nécessaires au déclenchement et à la conduction de l’influx nerveux, procurant ainsi une anesthésie locale.

Le degré d’anesthésie dépend du temps d’application.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Absorption

L’exposition générale des deux substances actives dépend de la dose, de la durée d’application, de l’épaisseur de la peau (variable selon la partie du corps) et de l’état de la peau. Après application simultanée de deux ou quatre emplâtres médicamenteux RAPYDAN pendant 60 minutes, les taux plasmatiques maximaux de lidocaïne ont été inférieurs à 9 ng/ml, alors que les taux plasmatiques de tétracaïne ont été inférieurs à la limite de quantification chez tous les sujets (n = 22). Après application séquentielle pendant 30 minutes de quatre emplâtres médicamenteux RAPYDAN à intervalles de 60 minutes, les taux plasmatiques maximaux de lidocaïne ont été inférieurs à 12 ng/ml, alors que les taux plasmatiques de tétracaïne ont été inférieurs à la limite de quantification (n = 11) chez l’adulte.

L’emplâtre médicamenteux contient un composant chauffant pouvant atteindre une température maximale de 40°C, avec une température moyenne de 26 - 34°C. Les études pharmacocinétiques n’ont pas montré que le composant chauffant augmente ou accélère l’absorption.

Distribution

Après administration intraveineuse chez des volontaires sains, le volume de distribution à l’état d’équilibre est d’environ 0,8 à 1,3 l/kg. Approximativement 75 % de la lidocaïne est lié aux protéines plasmatiques (principalement l’alpha-1-glycoprotéine acide). Le volume de distribution et la fixation de la tétracaïne aux protéines plasmatiques n’ont pu être déterminés car elle est rapidement hydrolysée dans le plasma.

Métabolisme et élimination

La lidocaïne est éliminée principalement par métabolisation. La transformation en mono-éthyl-glycinexylidine (MEGX) puis en glycine-xylidine (GX) est médiée principalement par le CYP1A2 et, dans une moindre mesure, par le CYP3A4. Le MEGX est également métabolisé en 2,6-xylidine. La 2,6-xylidine est ensuite métabolisée par le CYP2A6 en 4-hydroxy-2,6-xylidine qui constitue le principal métabolite urinaire (80 %) et excrétée sous forme conjuguée. Le MEGX présente une activité pharmacologique similaire à la lidocaïne, tandis que le GX présente une moindre activité pharmacologique.

La tétracaïne subit une hydrolyse rapide par les estérases plasmatiques. Les principaux métabolites de la tétracaïne sont l’acide para-aminobenzoïque et le diéthylaminoéthanol, ayant chacun une activité non spécifique.

L’importance du métabolisme cutané de la lidocaïne et de la tétracaïne n’est pas connu. La lidocaïne et ses métabolites sont excrétés par les reins. Plus de 98 % d’une dose absorbée de lidocaïne sont retrouvés dans les urines sous forme de métabolites ou sous forme inchangée.

Moins de 10% de la lidocaïne inchangée est excrété chez l’adulte ; environ 20 % de lidocaïne inchangée sont excrétés chez le nouveau né. La clairance systémique est d’environ 8 - 10 ml/min/kg.

Après administration intraveineuse, la demi-vie d’élimination plasmatique de la lidocaïne est d’environ 1,8 heure.

La demi-vie et la clairance de la tétracaïne n’ont pas été établies chez l’homme, mais l’hydrolyse plasmatique est rapide.

Population pédiatrique

Les données pharmacocinétiques chez l’enfant sont limitées, notamment chez les enfants âgés de moins de 3 ans. Dans la seule étude pédiatrique disponible à ce jour, il y a seulement neuf enfants âgés de moins de 3 ans traités par RAPYDAN ; une évaluation pharmacocinétique complète a été réalisée chez uniquement 4 d’entre eux et il n’y a eu aucun prélèvement chez un enfant. Le risque d’une exposition systémique plus importante chez les enfants de moins de 3 ans ne peut être exclu. Les données pharmacocinétiques disponibles indiquent que l’exposition à la lidocaïne (AUC et Cmax) est inversement corrélée à l’âge.

Généralement, des signes de toxicité sont observés lorsque les taux sanguins de lidocaïne sont supérieurs à 5 000 ng/ml ; de faibles taux de lidocaïne de l’ordre de 1000 ng/ml ont été associés à une activité antiarythmique.

Le tableau suivant fournit les valeurs des Cmax de la lidocaïne et de la tétracaïne en fonction de l’âge et du groupe traité. Sur le plan de la sécurité d’utilisation, aucune conclusion ne peut être faite chez les enfants de moins de 3 ans, en raison du nombre limité de patients exposés.

Paramètre

4 mois à 2 ans

3 à 6 ans

7 à 12 ans

1 emplâtre

2 emplâtres

1 emplâtre

2 emplâtres

1 emplâtre

2 emplâtres

Lidocaïne Cmax (ng/ml)

· Moyenne

14,3

141

13,4

16,8

4,7

2,1

· Intervalle

6,6 - 22,1

4,6 - 331

2,0 - 63,3

5,0 - 33,8

0 - 12,3

0 - 4,9

· n

2

6

7

7

9

5

Tétracaïne Cmax (ng/ml)

· Moyenne

< 0,9

0,2

0,7

< 0,9

7,2

< 0,9

· Intervalle

0 - 1,33

0 - 3,97

0 - 64,9

· n

2

6

7

7

9

6

Personnes âgées

Après application simultanée de deux emplâtres médicamenteux RAPYDAN pendant 60 minutes chez des sujets âgés (> 65 ans, n = 12), le taux plasmatique maximal de lidocaïne a été de 6 ng/ml, le taux plasmatique de tétracaïne n’a pu être déterminée (< 0,9 ng/ml). Dans les études utilisant la voie intraveineuse, la demi-vie d’élimination de la lidocaïne s’est statistiquement avérée significativement plus longue chez les patients âgés (2,5 heures) que chez les plus jeunes (1,5 heures).

Populations spéciales

Insuffisance cardiaque, rénale et hépatique : Aucune étude pharmacocinétique spécifique n’a été réalisée. La demi-vie de la lidocaïne est susceptible d’être accrue en cas de dysfonctionnement cardiaque ou hépatique. La demi-vie de la tétracaïne n’a pas été établie en raison de l’hydrolyse intervenant dans le plasma.

5.3. Données de sécurité préclinique

Toxicologie de la reproduction

Lidocaïne : Les études réalisées chez le rat et le lapin traités au cours de l’organogenèse, n’ont mis en évidence aucun effet tératogène. Cependant, les études animales relatives aux effets de la lidocaïne sur la gestation, la parturition ou le développement postnatal sont incomplètes.

Tétracaïne : Aucun effet sur la fertilité n’a été observé chez le rat recevant une dose toxique de tétracaïne.

Les études réalisées chez le rat et le lapin traités au cours de l’organogenèse, n’ont mis en évidence aucun effet tératogène. L’administration de tétracaïne à dose maternotoxique chez la ratte en fin de la gestation et au cours de l’allaitement n’a eu aucun effet sur la progéniture. Aucune donnée sur l’exposition systémique chez le rat n’étant disponible, une comparaison avec l’exposition chez l’homme ne peut être établie.

Lidocaïne et tétracaïne : après administration de lidocaïne et de tétracaïne au cours de l’organogenèse, aucun effet tératogène n’a été observé.

Génotoxicité et cancérogenèse

Les études de génotoxicité réalisées avec la lidocaïne et la tétracaïne ont donné des résultats négatifs. Le potentiel cancérogène de la lidocaïne et de la tétracaïne n’a pas été étudié. La 2,6-xylidine, métabolite de la lidocaïne, a un potentiel génotoxique in vitro. Dans le cadre d’une étude du pouvoir cancérogène chez le rat incluant une exposition à la 2,6-xylidine in utero, postnatale, et tout au long de la vie, des tumeurs ont été observées dans les fosses nasales, le foie et au niveau de l’hypoderme. La pertinence clinique des tumeurs observées en cas d’utilisation à court terme/intermittente/par voie locale de la lidocaïne est inconnue.

Cependant, compte-tenu de la courte durée du traitement par RAPYDAN, aucun effet cancérogène n’est attendu.

Il n’existe pas d’autre donnée préclinique pertinente pour l’évaluation de la sécurité que les données figurant dans cette rubrique.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Couche support : film polyéthylène, recouvert sur une face d'adhésif acrylate.

Enveloppe chauffante CHADD (Controlled Heat Assisted Drug Delivery) : poudre de fer, carbone activé, chlorure de sodium et farine de bois avec encapsulation dans une poche papier à fonction de filtre.

Film adhésif : polyéthylène et adhésif acrylate

Film thermosoudé : feuilletage aluminium et polyéthylène, recouvert d'adhésif polyester uréthane.

Couche médicamenteuse : alcool polyvinylique, monopalmitate de sorbitan, eau purifiée, parahydroxybenzoate de méthyle (E218), parahydroxybenzoate de propyle (E216).

Enrobage en fibres recouvert de borate de sodium.

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

2 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Chaque emplâtre médicamenteux est recouvert d'une coque plastique (HDPE) de protection, qui doit être retirée avant application de l'emplâtre.

Chaque emplâtre est conditionné individuellement dans un sachet de protection (feuilletage Polyester/Aluminium/Polyéthylène).

1, 2, 5, 10, 25 ou 50 sachets sont conditionnés dans une boîte.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Après utilisation, les emplâtres contiennent toujours des quantités importantes actives. Les emplâtres usagés doivent être repliés, côté adhésif vers l'intérieur (afin que la membrane régulant la libération ne soit pas exposée) et, pour raisons environnementales et de sécurité, rapportés à la pharmacie.

Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur. Les emplâtres usagés ne doivent pas être jetés dans les toilettes, placés dans les systèmes d'élimination de déchets liquides ou jetés avec des ordures ménagères. Ces mesures visent à protéger l'environnement.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

EUROCEPT INTERNATIONAL BV

TRAPGANS 5

1244 RL ANKEVEEN

PAYS-BAS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 383 635-4 ou 34009 383 635 4 8: emplâtre médicamenteux en sachet (Polyester/Aluminium/PE); boîte de 1.

· 383 636-0 ou 34009 383 636 0 9: emplâtre médicamenteux en sachet (Polyester/Aluminium/PE); boîte de 2.

· 383 637-7 ou 34009 383 637 7 7: emplâtre médicamenteux en sachet (Polyester/Aluminium/PE); boîte de 5.

· 383 638-3 ou 34009 383 638 3 8: emplâtre médicamenteux en sachet (Polyester/Aluminium/PE); boîte de 10.

· 383 640-8 ou 34009 383 640 8 8: emplâtre médicamenteux en sachet (Polyester/Aluminium/PE); boîte de 25.

· 383 641-4 ou 34009 383 641 4 9: emplâtre médicamenteux en sachet (Polyester/Aluminium/PE); boîte de 50.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II