RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 02/01/2015
CLARIX TOUX SECHE DEXTROMETHORPHANE MEPYRAMINE GUAIFENESINE ENFANTS, sirop
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Bromhydrate de dextrométhorphane ................................................................................................. 0,1000 g
Maléate de mépyramine .................................................................................................................. 0,1000 g
Guaifénésine .................................................................................................................................. 0,4000 g
Pour 100 ml de sirop.
Un gobelet-doseur (graduation de 5 ml) contient 5 mg de bromhydrate de dextrométorphane, 5 mg de mépyramine et 4 g de saccharose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Sirop.
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement symptomatique des toux non productives gênantes, en particulier à prédominance nocturne chez l'enfant de plus de 6 ans.
Remarque: l'association d'un antitussif et d'un expectorant n'est pas justifée.
4.2. Posologie et mode d'administration
RESERVE A L'ENFANT DE PLUS DE 6 ANS.
VOIE ORALE.
Le traitement ne devra pas dépasser 8 jours sans avis médical, et être limité aux moments où survient la toux.
En l'absence d'autre prise médicamenteuse apportant du dextrométhorphane ou tout autre antitussif central, la dose quotidienne de dextrométorphane à ne pas dépasser est de 1 mg/kg/jour chez l'enfant de plus de 6 ans.
Les prises devront être espacées de 4 heures au minimum.
La posologie usuelle est:
une graduation de gobelet-doseur (5 ml) par prise, soit 5 mg de dextrométorphane par prise, à renouveler au bout de 4 heures minimum si besoin.
La dose quotidienne ne devra pas dépasser 6 doses par jour.
Il convient de privilégier les prises vespérales en raison de l'effet sédatif de la mépyramine.
Ce médicament est CONTRE-INDIQUE dans les situations suivantes:
· Hypersensibilité à l'un des constituants de ce médicament.
· Enfants de moins de 6 ans.
· En raison de la présence de dextrométorphane:
o Insuffisance respiratoire.
o Toux de l'asthmatique.
o Allaitement (voir rubrique 4.6).
o Association avec l'iproniazide (IMAO non sélectif) et les IMAO sélectifs A (voir rubrique 4.5).
· En raison de la présence de mépyramine:
o Risque de glaucome par fermeture de l'angle.
o Risque de rétention urinaire liée à des troubles urétraux.
En raison de la présence de mépyramine, ce médicament NE DOIT GENERALEMENT PAS ETRE UTILISE pendant le premier trimestre de la grossesse (voir rubrique 4.6).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Les toux productives, qui sont un élément fondamental de la défense broncho-pulmonaire, sont à respecter.
L'association à ce traitement d'un autre médicament à base d'expectorant ou de mucolytique doit être évitée.
Avant de prescrire un traitement antitussif, il convient de rechercher les causes de la toux qui requièrent un traitement spécifique.
Si la toux résiste à un antitussif administré à une posologie usuelle, on ne doit pas procéder à une augmentation des doses, mais à un réexamen de la situation clinique.
Précautions d'emploi
La mépyramine doit être utilisée avec prudence dans les insuffisances hépatiques et/ou rénale sévères, en raison du risque d'accumulation.
La prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool (voir rubrique 4.5) pendant le traitement est déconseillée.
Ce médicament contient du saccharose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase/isomaltase.
Ce médicament contient 4 g de saccharose par graduation de gobelet-doseur (5 ml), dont il faut tenir compte dans la ration journalière en cas de régime pauvre en sucre ou de diabète.
Ce médicament contient des agents colorants azoïques, Jaune orangé S (E110) et Rouge cochenille A (E124), et peut provoquer des réactions allergiques.
Ce médicament contient du « Parahydroxybenzoate » et peut provoquer des réactions allergiques (éventuellement retardées).
Le dextrométhorphane peut entraîner des hallucinations à des doses suprathérapeutiques. Des cas d’abus à des fins récréatives et hallucinogènes, parfois en association avec l’alcool ont été rapportés. La prudence est particulièrement recommandée chez les adolescents et les jeunes adultes ainsi que chez les patients présentant des antécédents d’abus de médicaments ou de substances psychoactives. La survenue chez ces patients de signes ou symptômes évoquant un usage abusif ou détourné de dextrométhorphane doit faire l’objet d’une surveillance attentive.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Liées au dextrométorphane:
+ IMAO non sélectif (iproniazide)
Risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique*.
+ IMAO sélectifs A (moclobémide, toloxatone)
Risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique*, par extrapolation à partir des IMAO non sélectifs.
*Le syndrome sérotoninergique se manifeste par l'apparition (éventuellement brutale) simultanée ou séquentielle d'un ensemble de symptômes pouvant nécessiter l'hospitalisation, voire entraîner le décès.
Ces symptômes peuvent être d'ordre:
· psychiques (agitation, confusion, hypomanie),
· moteurs (myoclonies, tremblements, hyperréflexie, rigidité, hyperactivité),
· végétatifs (hypo ou hypertension, tachycardie, (frissons, hyperthermie, sueurs, éventuellement coma),
· digestifs (diarrhée).
Liée au dextrométorphane et à la mépyramine:
+ Alcool
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de l'antitussif central et de l'antihistaminique H1.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et d'autres médicaments contenant de l'alcool.
Associations à prendre en compte
· Liée au dextrométorphane et à la mépyramine:
+ Autres dépresseurs du système nerveux central (analgésiques et antitussifs morphiniques, certains antidépresseurs, les antihistaminiques H1 sédatifs, barbituriques, benzodiazépines, clonidine et apparentés, hypnotiques, neuroleptiques phénothiaziniques, anxiolytiques autres que benzodiazépines)
Majoration de la dépression du système nerveux central. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
· Liée à la mépyramine:
+ Atropine et autres substances atropiniques (antidépresseurs imipraminiques, neuroleptiques phénotiaziniques, la plupart des antihistaminiques H1, antiparkinsoniens anticholinergiques, antispasmodiques atropiniques, disopyramide)
Addition des effets indésirables atropiniques à type de rétention urinaire, constipation, sécheresse de la bouche.
· Aspect malformatif:
o Il n'y a pas de données fiables de tératogenèse chez l'animal pour la mépyramine ou le dextrométorphane.
o En clinique:
§ l'utilisation du dextrométorphane au cours d'un nombre limité de grossesses n'a apparemment révélé aucun effet malformatif particulier à ce jour. Toutefois, des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer les conséquences d'une exposition en cours de grossesse.
§ Il n'existe pas actuellement de données pertinentes ou en nombre suffisant pour évaluer un éventuel effet malformatif ou fœtotoxique de la mépyramine lorsqu'elle est administrée pendant le premier trimestre de la grossesse.
· Aspect fœtotoxique:
En fin de grossesse, des posologies élevées de dextrométorphane. même en traitement bref, sont susceptibles d'entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né.
Au cours des trois derniers mois de la grossesse, la prise chronique de dextrométorphane par la mère, et cela quelle que soit la dose, peut être à l'origine d'un syndrome de sevrage chez le nouveau-né.
Chez les nouveaux-nés de mères traitées au long cours par de fortes posologies de médicament anticholinergiques ont été rarement décrits des signes digestifs liés aux propriétés atropiniques (distension abdominale, iléus méconial. retard à l'émission du méconium, difficulté de la mise en route de l'alimentation, tachycardies, troubles neurologiques).
Compte-tenu de ces données:
o l'utilisation de ce médicament est déconseillée au cours du premier trimestre de la grossesse.
o Il ne sera prescrit que si nécessaire par la suite, en se limitant, au 3ème trimestre, à un usage ponctuel.
Si l'administration de ce médicament a eu lieu en fin de grossesse, il semble justifié d'observer une. période de surveillance des fonctions respiratoires, neurologiques et digestives du nouveau-né.
Le dextrométhorphane passe dans le lait maternel. (Quelques cas d'hypotonie et de pauses respiratoires ont été décrits chez des nourrissons après ingestion par les mères d'autres antitussifs centraux à doses supra-thérapeutiques. Ce risque ira pas été évalué pour le dextrométhorphane.
Par conséquent, l'administration de cet antitussif pendant l'allaitement est contre-indiquée.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs et les utilisateurs de machines, sur les risques de somnolence liés à ce médicament, surtout en début de traitement.
Ce phénomène est accentué par la prise d'alcool.
Il est préférable de prendre le traitement le soir.
· Liés à la mépyramine:
Les caractérisques pharmacologiques de la molécule sont à l'origine d'effets indésirables d'inégale intensité et liés ou non à la dose (voir rubrique 5.1):
Effets neurovégétatifs
o sédation ou somnolence, plus marquée en début de traitement,
o effets anticholinergiques à type de sécheresse des muqueuses, constipation, troubles de l'accommodation, mydriase, palpitations cardiaques, risque de rétention urinaire,
o hypotension orthostatique,
o troubles de l'équilibre, vertiges, baisse de la concentration,
o incoordination motrice, tremblements,
o confusion mentale, hallucinations;
Réactions de sensibilisation
o érythèmes, eczéma, prurit, purpura, urticaire éventuellement géante,
o œdème, plus rarement œdème de Quincke,
o choc anaphylactique,
Effets hématologiques
o leucopénie, neutropénie,
o thrombocytopénie,
o anémie hémolytique.
Des cas d’abus à des fins récréatives et hallucinogènes ont été rapportés, notamment chez des adolescents et des jeunes adultes ainsi que chez les patients présentant des antécédents d’abus de médicaments ou de substances psychoactives (cf. rubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.
De plus, les professionnels de santé déclarent tout cas d’abus ou de pharmacodépendance grave via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et le réseau des Centres d’Evaluation et d’Information sur la Pharmacodépendance (CEIP) - Site internet: www.ansm.sante.fr.
Les symptômes observés en cas de surdosage aigu sont principalement liés à l’action sur les récepteurs NMDA ; un syndrome anticholinergique ou opiacé est possible.
Ces symptômes incluent : nausées et vomissements, tachycardie et hypertension artérielle, rétention urinaire, mydriase et troubles de l’accommodation, signes neuropsychiques : vertige, ataxie, hallucinations, nystagmus, somnolence, confusion, agitation, hyperexcitabilité et hypertonie.
Les surdosages sévères peuvent entrainer convulsions, hyperthermie, coma et dépression respiratoire.
Traitement
En cas de surdosage aigu, une surveillance hospitalière immédiate est recommandée avec, si nécessaire, un traitement symptomatique, par exemple :
· benzodiazépines en cas de convulsions ;
· naloxone en IV en cas de dépression respiratoire.
Le charbon activé peut être administré en l’absence de contre-indication, idéalement dans l’heure suivant l’absorption.
Le lavage gastrique ne doit pas être pratiqué en raison de l’hypoxie possible lors du geste, augmentant le risque de convulsions.
Des cas d’abus à des fins récréatives ont été rapportés en particulier chez les adolescents et les jeunes adultes et les patients ayant des antécédents d’abus de médicaments ou substances psychotropes (voir rubrique 4.4.).
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ANTITUSSIFS, SAUF ASSOCIATIONS AUX EXPECTORANTS, ALCALOIDES DE L'OPIUM ET DERIVES, Code ATC : R05DA20.
Dextrométhorphane : dérivé morphinique antitussif d'action centrale. Aux doses thérapeutiques, il n'entraîne pas de dépression des centres respiratoires ; en revanche, il peut entraîner tolérance, abus et dépendance.
Mépyramine: antihistaminique H1, à structure éthylènediamine, possédant une activité antitussive, qui est modeste par elle-même mais qui potentialise les effets des antitussifs centraux morphiniques ainsi que ceux d'autres bronchodilatateurs comme les aminés sympathomimétiques auxquelles ils sont souvent associés.
Le passage de la barrière hémato-encéphalique est à l'origine d'effets sédatifs, de nature histaminergique et adrénolytique, cette dernière propriété pouvant aussi retentir sur un plan hémodynamique (risque d'hypotension orthostatique).
Les antihistaminiques ont en commun la propriété de s'opposer, par antagonisme compétitif plus ou moins réversible, aux effets de l'histamine notamment sur la peau, les bronches, l'intestin, et les vaisseaux.
Certains d'entre eux, comme la mépyramine, possèdent également une activité anticholinergique à l'origine d'effets indésirables.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le dextrométorphane est bien résorbé dans le tube digestif, partiellement métabolisé dans le foie et excrété sous forme soit inchangée soit de métabolite déméthylé.
Le dextrométorphane traverse le placenta et passe dans le lait maternel.
La mépyramine est rapidement absorbée et vraisemblablement métabolisée par le foie.
5.3. Données de sécurité préclinique
Non renseignée.
Parahydroxybenzoate de méthyle (E218), arôme artificiel abricot*, acide citrique monohydraté, cyclamate de sodium, jaune orangé S (E110), rouge cochenille A (E124), saccharose, eau purifiée.
*Composition de l'arôme artificiel abricot: miel, alcoolat de mirabelle, alcoolat d'orange, alcoolat de citron, teinture de raisin, rhum, vanilline, teinture de levisticum, huile essentielle d'amande amère, caproate d'allyle, muscade, diacétyle, diméthylhydroquinone, isobutyrate phényléthyldiméthylcarbinol, Liastris odoratissima willd.
Sans objet.
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température inférieure à 25°C et à l'abri de la lumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacon de verre brun (type III) de 125 ml fermé par un bouchon en polyéthylène haute densité, muni d'un joint en polyéthylène basse densité.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
cooperation pharmaceutique francaise
Place Lucien Auvert1
77000 melun
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 342 754-9: 125 ml en flacon (verre brun) + gobelet-doseur (polypropylène).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Médicament non soumis à prescription médicale.