RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 18/02/2015

Ce médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire qui permettra l’identification rapide de nouvelles informations relatives à la sécurité. Les professionnels de la santé déclarent tout effet indésirable suspecté. Voir rubrique 4.8 pour les modalités de déclaration des effets indésirables.

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

UBIT 100 mg, comprimé pelliculé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Urée 13C : 100 mg Chaque comprimé pelliculé contient 100 mg de 13C-urée

Excipients à effet notoire :

Lactose monohydraté 34.4 mg

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé pelliculé.

Comprimés blancs portent la mention « OG 73 » sur une face.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Ce médicament est à usage diagnostique uniquement.

L’indication de UBIT 100 mg, comprimé pelliculé est le diagnostic in vivo de l‘infection gastroduodénale par Helicobacter pylori

4.2. Posologie et mode d'administration

UBIT 100 mg, comprimé pelliculé est destiné à la voie orale.

Le diagnostic in vivo est un test respiratoire à l’urée 13C. La posologie chez l'adulte est de 1 comprimé pelliculé administré avec 100 ml d’eau du robinet, sans écraser ni mâcher le comprimé. Avant administration, le patient doit être à jeun (sans boire ni manger), depuis au moins 8 heures, de préférence après une nuit de jeûne.

Le comprimé pelliculé doit être avalé en entier et ne doit pas être écrasé.

Il est essentiel de respecter les instructions d’utilisation (voir rubrique 6.6) afin de garantir la fiabilité des résultats du test. S'il s'avère nécessaire de recommencer l'examen, celui-ci ne devra pas être renouvelé avant le lendemain.

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

La positivité du test respiratoire à l’urée ne confirme pas cliniquement à lui seul qu’une thérapie d’éradication soit indiquée. D’autres diagnostics utilisant des méthodes endoscopiques invasives pourraient être indiqués, afin d’exclure la présence de toute autre complication, comme par exemple l’ulcère gastrique, la gastrite auto-immune ou des tumeurs.

Dans le cas particulier des gastrites atrophiques, le test respiratoire est susceptible de donner de faux positifs. Ainsi, d’autres tests pourraient être demandés pour confirmer la présence d’H. pylori.

Si la répétition du test est nécessaire, comme en cas de vomissement pendant sa réalisation, elle ne doit pas avoir lieu avant le lendemain.

Il n’y a pas suffisamment de données sur la fiabilité du diagnostic de UBIT 100 mg comprimé pelliculé pour recommander son utilisation chez les patients avec une gastrectomie partielle ou chez les patients de moins de 18 ans.

Afin d’éviter des résultats faussement négatifs, le test respiratoire à l’urée ne doit pas être réalisé moins de quatre (4) semaines après une thérapie antibactérienne systémique, ni moins de deux (2) semaines après la dernière prise d’anti-acides. Ceci est particulièrement important après une thérapie d’éradication.

Les patients atteints d’intolérance héréditaire au galactose, de déficience en lactase ou de malabsorption du glucose et du galactose ne doivent pas prendre UBIT 100 mg comprimés pelliculés.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Tout traitement susceptible d’exercer une influence sur H. pylori ou sur l’activité de l’uréase peut modifier les résultats du test respiratoire à l’urée.

La suppression de H. pylori est susceptible de donner des résultats faussement négatifs. C’est pourquoi le test ne doit pas être réalisé moins de quatre (4) semaines après une thérapie antibactérienne systémique et moins de deux (2) semaines après la dernière prise de médicaments anti-acides. Ceci est particulièrement important après une thérapie d’éradication

4.6. Grossesse et allaitement

Etant donné que l’innocuité de la préparation n’a pas été établie chez la femme enceinte ou pendant l’allaitement, l’utilisation d’UBIT chez la femme enceinte, ou susceptible de le devenir, et pendant l’allaitement n’est pas recommandé

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Pas d’effets connus

4.8. Effets indésirables

Des effets indésirables avec relation de causalité n’ont été rapportés que pour 8 patients sur 1150 patients inclus dans des essais cliniques sur le test respiratoire à l’urée.

Les effets secondaires qui ont été rapportés dans les essais cliniques et au cours de l'expérience post-commercialisation sont inclus dans le tableau ci-dessous.

Fréquence:

Très fréquent (≥ 1/10)

Fréquent (≥ 1/100 à <1/10)

Peu fréquent (≥ 1/1.000, <1/100)

Rare (≥ 1/10.000, <1/1.000)

Très rare (<1/10.000)

Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

La fréquence des événements observés après le lancement ne peut être estimée à partir des données disponibles et est considéré comme inconnu.

Affections gastro-intestinales

Peu fréquent distension abdominale, diarrhée

Rare gène épigastrique

Indéterminée nausées, vomissement

Investigations

Peu fréquent augmentation de potassium sanguin

Affections vasculaires

Indéterminée bouffées de chaleur

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Indéterminée dyspnées

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Indéterminée rush cutanée, urticaire

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Indéterminée œdème de visage

Les symptômes de dyspnée, urticaire, éruption cutanée, œdème du visage et des rougeurs peuvent indiquer une réaction anaphylactique.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

Dans la mesure où un comprimé pelliculé d’UBIT contient seulement 100 mg d’urée 13C, ce qui ne représente qu'une fraction de la quantité contenue quotidiennement dans les apports alimentaires naturels, le risque de surdosage est improbable.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : autres produits de diagnostic, code ATC : V04CX.

Le diagnostic in vivo est un test respiratoire à l’urée 13C.

Le carbone 13C est un isotope naturel stable, non radioactif, employé pour le marquage de l'urée.
Chez les patients infectés ou non, une quantité significative de la 13C-urée ingérée est absorbée par la paroi intestinale et excrétée sous forme inchangée dans l‘urine.

L’activité enzymatique gastrique de type uréase n’est présente que chez les patients infectés par H. pylori. L’uréase catalyse le clivage de l’urée 13C en ammoniac et en dioxyde de carbone. Dans l’estomac, l’ammoniac obtenu est immédiatement transformé en ammonium :

Uréase H. pylori

(NH2)213CO + H2O + 2H+

13CO2 + 2NH4+

Le 13CO2 passe dans le sang circulant par diffusion à travers la paroi des vaisseaux puis il est transporté jusqu’aux poumons où il est éliminé dans l’air expiré. Par conséquent, le rapport 13C/12C dans l’air expiré est significativement augmenté en présence d’H. pylori dans l’estomac.

Le rapport 13C/12C est mesuré dans les échantillons d’air expiré par spectrophotométrie infrarouge (IRS) ou par chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrophotométrie de masse des isotopes (CG/IRMS). L’enrichissement en 13C est exprimé par la différence absolue entre le rapport 13C/12C initial et celui mesuré 20 minutes après l'ingestion (valeur de Δ13CO2 [‰]).

Une augmentation de Δ13CO2 supérieure ou égale à 2,5‰ (valeur limite) après l’administration d’urée 13C indique une infection.

L’ANSM} réévaluera chaque année toute nouvelle information qui pourrait être disponible, et, si nécessaire, ce RCP sera mis à jour.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Un pourcentage important de l’urée 13C administrée par voie orale est absorbé par la paroi intestinale et excrété sous forme inchangée par voie rénale. En présence d’H. pylori, la 13C-urée est en partie métabolisée en ammonium et 13CO2 dans l’estomac. Le reste est réintégré dans le cycle de l’urée. Dans les 30 minutes qui suivent l’ingestion de 100 mg de 13C-urée, la proportion de 13CO2 dans l’air expiré augmente significativement chez les sujets infectés.

Lors des études cliniques chez des volontaires sains, aucune augmentation notable d’azote non protéique et d’ammonium dans le sérum, ou d’urée dans les urines, n’a été observée, même après administration de la dose la plus élevée, soit 300 mg d’urée 13C.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données précliniques obtenues chez l’animal n’apportent aucune information relative à l’usage clinique du test respiratoire à l’urée.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Noyau :

Lactose monohydraté

Cellulose microcristalline (E460)

Amidon de maïs

Stéarate de magnésium

Pelliculage :

Hypromellose (E464)

Macrogol 8000

Oxyde de titane (E171)

Talc

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans

6.4. Précautions particulières de conservation

Pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

1 comprimé pelliculé en sachet (Cellophane/PET/Aluminium/Ionomère) ; boîte de 1, 10, 20 ou 100 sachets

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Le test respiratoire à l'urée doit être effectué en présence de personnel médical qualifié ou mieux, sous le contrôle d'un médecin.

Un récipient pour le prélèvement des échantillons respiratoires adapté (sac ou tube) sera choisi en fonction de la méthode analytique.

La méthode analytique déterminera également le nombre d'échantillons par temps de prélèvement et le volume de prélèvement nécessaire pour la mesure.

Le patient devra se présenter au médecin le matin. Le test respiratoire à l'urée sera réalisé sur un patient à jeun (sans boire ni manger), depuis au moins 8 heures, de préférence depuis la veille au soir. Le patient devra rester au repos pendant 10 minutes avant l'épreuve.

Le patient devra rester assis calmement pendant le déroulement de l'examen.

1. La procédure du test commence par l'étiquetage des collecteurs d'échantillons respiratoires et par le recueil du prélèvement initial (avant ingestion).

2. Le patient devra expirer lentement et régulièrement dans le collecteur puis fermer celui-ci immédiatement après. Dans le cas où la spectrophotométrie infrarouge est utilisée pour analyser les échantillons respiratoires, il est recommandé que le patient retienne sa respiration pendant environ dix secondes immédiatement avant de souffler.

3. Le patient doit alors avaler rapidement (dans les 5 sec.) en entier un comprimé pelliculé d'UBIT 100 mg avec 100 ml d'eau sans écraser ni mâcher le comprimé pelliculé.

4. La personne menant le test respiratoire à l'urée doit noter l'heure d'ingestion.

5. Le patient doit alors passer en position de décubitus latéral gauche pendant 5 minutes puis se remettre à nouveau assis bien droit et rester calme jusqu'au deuxième échantillonnage.

6. 20 minutes après l'ingestion du comprimé pelliculé, le deuxième échantillon respiratoire est prélevé dans le collecteur correspondant, dûment étiqueté comme indiqué au point 2.

Analyse des échantillons respiratoires et spécification des appareils de mesure

L'enrichissement des gaz respiratoires en 13C est exprimé par la différence absolue (Δ 13CO2[‰]) entre le rapport 13C/ 12C avant administration (valeur de base) et 20 minutes après administration. Si la valeur de Δ 13CO2 est supérieure ou égale à 2,5 ‰, le patient est alors considéré comme étant infecté par H. pylori.

Deux méthodes d'analyse ont été validées lors des essais cliniques sur le test respiratoire à l'urée: spectrophotométrie infrarouge (IRS) et chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrophotométrie de masse des isotopes (CG/IRMS).

Dans l'étude clinique de Phase III conduite avec UBIT 100 mg comprimés pelliculés, le test respiratoire à l'urée a été conduit chez 130 patients infectés par H. pylori et 124 non-infectés.

Les résultats de l'analyse par spectrophotométrie des échantillons prélevés 20 minutes après prise du comprimé pelliculé donnent une sensibilité diagnostique de 97,7 % [95 % CI: 93,4 à 99,5 %], une spécificité de 98,4 % [95 % CI: 94,3 à 99,8 %] et une précision de 98,0 % [95 % CI: 95,5 à 99,4 %] pour une limite de Δ13C de 2,5 ‰.

Il faut s'assurer que la concentration des échantillons en CO2 ainsi que le rapport 13C/ 12C ne change pas entre le prélèvement et l'analyse des échantillons. C'est le cas lorsque des collecteurs d'échantillon possédant des capteurs d'humidité sont utilisés. L'utilisation de tels récipients doit être évitée.

Spécification de la détermination du rapport 13C/ 12C

A/ Validation de la méthode par spectrophotométrie infrarouge

Fourchette de concentration en CO2: 1 % - 6 %.

Linéarité: y = 1,01 x - 0,20; r2 = 1,000.

Sensibilité: 0,5 ‰ (limite de détection de Δ13C).

Reproductibilité: Ecart-type: ± 0,5 ‰ ou moins pour une concentration en CO2 de 3 % dans l'air expiré.

Précision: Erreur de mesure: ± 0,5 ‰ ou moins (pour Δ 13C = 0-50 ‰).

Erreur de mesure: ± l ‰ ou moins (pour Δ13C = 100 ‰).

B/ Validation de la méthode par chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrophotométrie de masse des isotopes

Fourchette de concentration en CO2: 1 % - 5 % (pour un volume d'air expiré de 10 ml).

Linéarité: y = 1,0183 x + 0,5686; r2 = 1,000.

Sensibilité: 0,2 ‰ (limite de détection de Δ 13C).

Reproductibilité: Ecart-type (δ13C): ± 0,2 ‰ ou moins pour une concentration en CO2 de 3 % dans l'air expiré.

Précision: Ecart-type (δ13C, n = 5): ± 0,3 ‰ ou moins pour une concentration en CO2 de 1-5 % dans l'air expiré.

Le gaz de référence doit être standardisé par rapport à un standard international approprié afin de permettre la comparaison des résultats entre laboratoires.

Explication des résultats :

δ13C: différence exprimée en partie par millier (‰), par rapport à un standard international.

Δ 13C et Δ13CO2: différence entre les mesures effectuées avant et après ingestion d'urée.

Le patient est considéré comme non infecté si la valeur de Δ13CO2 est inférieure à 2,5 ‰.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

OTSUKA PHARMACEUTICAL EUROPE LTD

GALLIONS, WEXHAM SPRINGS

FRAMEWOOD ROAD

WEXHAM

SL3 6PJ

ROYAUME-UNI

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 372 223-1 : 1 comprimé pelliculé en sachet (Cellophane/PET/Aluminium/Ionomère). Boîte de 1 sachet.

· 567 675-9 : 1 comprimé pelliculé en sachet (Cellophane/PET/Aluminium/Ionomère). Boîte de 10 sachets.

· 567 676-5 : 1 comprimé pelliculé en sachet (Cellophane/PET/Aluminium/Ionomère). Boîte de 20 sachets.

· 567 677-1 : 1 comprimé pelliculé en sachet (Cellophane/PET/Aluminium/Ionomère). Boîte de 100 sachets.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

A compléter ultérieurement par le titulaire

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

A compléter ultérieurement par le titulaire

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.